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2.4/5   5 notes
Résumé :
La châtelaine d’Ascot : Julian Lester, jeune mondain célibataire, demande à son ami et détective privé, John Morlay, d’enquêter sur l’état de fortune de la jeune comtesse Marie Fioli qu’il souhaite épouser. Il soupçonne Mrs. Carawood, la tutrice et ancienne nurse de Marie, d’avoir détourné des fonds pour créer la chaîne de magasins de mode à succès qu’elle gère aujourd’hui. Malgré son intérêt pour Marie, John refuse …mais Mrs Carawood semble avoir bien des choses à... >Voir plus
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D’un pas lent, il se dirigea vers la route, et lorsqu’il l’eut atteinte, il chercha autour de lui « Pois Vert » du regard. L’ayant aperçu, il alla à sa rencontre, tout en pensant à la jeune châtelaine qui l’intriguait. Elle allait apporter une note romantique à Ascot, mènerait une vie mondaine et, pendant les courses, inviterait probablement chez elle le gratin de la société londonienne.
Puis, la saison terminée, elle ferait clore stores et persiennes, et irait à Deauville ou au Lido, jusqu’au jour où sa maison de poupée reprendrait un air de fête pour la recevoir.
« Pois Vert » vint le ramener brusquement à la réalité.
Ce jeune sous-inspecteur de Scotland Yard n’était pas précisément fier de son surnom légumineux, mais le portait avec résignation et philosophie, d’autant plus que son vrai nom, qui était Pickles, ne valait guère mieux. Ce nom, homonyme de ces légumes conservés dans du vinaigre, dont ses compatriotes sont si friands, avait suivi un chemin assez détourné pour aboutir à ce sobriquet un tantinet ridicule. Comme les « pickles » sont toujours associés, dans l’esprit d’un Anglais, à la moutarde, et que la couleur des cheveux du jeune policier rappelait quelque peu ce condiment, il avait d’abord été surnommé « Mr. Moutarde ». Mais les choses n’en étaient pas restées là. Mr. Pickles ayant la réputation d’un homme extrêmement caustique et passablement dangereux, on se mit bientôt à faire allusion, à son sujet, au vieux dicton anglais, selon lequel « la moutarde brûle comme les pois verts au feu ». Puis, enfin, on en vint à l’appeler « Pois Vert ».
C’était une banale affaire de vol qui avait incité la police de Berkshire à envoyer le sous-inspecteur Pickles au village d’Ascot, en procurant ainsi à son ami, John Morlay, l’occasion de découvrir le château lilliputien. En effet, « Pois Vert » se faisait volontiers accompagner dans ses déplacements par son ami, dont il appréciait non pas tant la curiosité incoercible et les dons d’observation que la confortable voiture. (p9/10)
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« Elle aussi m’a vu, et elle s’est retirée brusquement », ajouta l’homme.

C’était donc là la raison de l’effroi de Mrs. Carawood ! Ce n’était pas l’allusion à ses voyages à Anvers qui l’avait désemparée.
Simplement, elle avait vu cet homme.

« Si c’est bien par cette fenêtre que vous avez aperçu la personne qui vous intéresse, je puis satisfaire votre curiosité. Ma visiteuse était la Duchesse de Crelbourne.

– Une duchesse ?… mazette ! C’est bien une dame à la peau très mate, en chapeau noir ? »

John acquiesça de la tête.

« Oui, je la connais depuis longtemps. »

L’homme se gratta le menton.

« Dans ce cas, je perds mon temps. C’est bizarre, tout de même, une telle ressemblance… pourtant elle n’a pas de sœur. Et quand bien même elle en aurait une, ce ne serait pas une duchesse…»

Il haussa les épaules et s’éloigna d’un pas traînant, sans accorder plus d’attention à son informateur.

Depuis sa sortie de prison, il était désorienté. En ces quelques années, bien des choses avaient changé dans le monde du crime. Une nouvelle science de la cambriole était née. Tout, jusqu’au jargon du milieu, était nouveau pour lui. Maintenant, on opérait de préférence sous les dehors d’un danseur mondain, ce qui permettait de recueillir de précieux tuyaux mais exigeait aussi toute une formation que Smith ne possédait pas. Le peu entraînement acrobatique qu’il avait acquis autrefois, et qui est si utile dans ce métier, n’avait pas non plus résisté à ses longues années de réclusion. De plus, le médecin de la prison l’avait averti que son cœur pouvait flancher sous l’effet d’un trop grand effort physique. Il portait même dans sa poche un petit flacon sur lequel il comptait beaucoup, le cas échéant, mais dont il n’avait pas encore eu l’occasion de se servir.

Il vouait une haine farouche à tous les hommes, mais surtout aux femmes. Et de toutes les femmes, celle qu’il haïssait le plus était la personne qu’il avait cru reconnaître en cette duchesse… (p96/97)
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CHAPITRE PREMIER
La curiosité étant l’un des péchés mignons de John Morlay, il ne put s’empêcher, ce matin-là, de s’arrêter devant la propriété de Little Lodge pour être témoin des fiévreux travaux qui s’y poursuivaient. Il lança un regard intéressé à travers la grille, suffisamment large pour lui permettre de voir à son aise le jardin et la maison, mais nettement trop étroite pour les déménageurs qui tentaient d’y introduire une vaste armoire rustique, à
grand renfort de jurons sonores.
Le spectacle qui s’offrait aux yeux du curieux observateur n’avait pourtant rien de sensationnel. Derrière la grille s’étendait une pelouse tondue, à droite quelque chose qui semblait être un bassin aux nénuphars et, au fond, un pavillon de dimensions plus que réduites.
C’était une villa de style pseudo-Reine-Anne, mais si petite qu’elle semblait avoir été construite par quelque magnat de la finance à l’intention d’une fille gâtée qui se serait mis en tête d’avoir une vraie maison de poupée. Les murs étaient peints en rouge, les portes surmontées de lanternes de fer et les fenêtres étroites garnies de rideaux fleuris.
Situé tout à fait à l’écart, Little Lodge ne risquait d’être découvert que par des explorateurs qui, comme John Morlay, préféraient les petits chemins de traverse pleins de mystère aux grandes routes bruyantes à l’odeur de goudron. À vrai dire, le chemin sur lequel donnait Little Lodge était à peine digne de ce nom, puisque c’était un petit sentier en cul-de-sac, ramification modeste d’une route peu fréquentée, mélancolique allée qui ne menait nulle part, comme on en trouve aux environs d’Ascot. (p4/5)
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Il se regarda longuement dans la grande glace du magasin.

« Dites donc, Herman, est-ce que je présente bien ? »

Herman le regarda sans comprendre.

« Si vous présentez ?… répéta-t-il.

– Mais oui, est-ce que je peux passer pour ce qu’on appelle un «bel homme» ?
– Vous voulez vous présenter à un concours de beauté ?

– Mais non ! protesta Fenner. Je vous le demande comme cela.

– Eh bien… je ne sais pas. À vrai dire, vous ne m’avez jamais frappé par votre beauté.

– Frappé ? Qui vous parle de frapper ? dit Fenner en haussant les épaules. Mais est-ce que je fais l’effet d’un homme intelligent ? Vous avez bien vu dans les journaux les portraits de ministres, de savants…

– Oh ! je ne regarde que les photos des meurtriers », répondit Herman. (p126/127)
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– La police est-elle au courant ? » demanda John.

La jeune fille éclata de rire.

« Quelle marmotte vous faites ! Depuis sept heures du matin, la maison est envahie par des inspecteurs en civil. Nous avons même eu la visite de votre ami Haricot, ou comment déjà l’appelez-vous ?

– « Pois Vert », ou plutôt l’inspecteur Pickles.

– C’est cela même. Je lui ai donné tous les détails et c’est pendant qu’il prenait des notes qu’on l’a averti du cambriolage de Mirflett.

– Qui s’était chargé d’aller prévenir la police ? » (p83/84)
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