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Roman puissant qui dépeint l'horreur de la guerre sous une autre forme que les bombes, tueries, etc... La guerre fait des ravages, d'une façon ou d'une autre. Les femmes, les enfants sont meurtris par la seule folie de l'homme qui n'a de cesse de conquérir et s'affronter.
Avec tout son talent, Wassmo nous conte l'histoire de cette famille qui fuit la Norvège pour se réfugier en Suède. Mais un long chemin est à parcourir avant d'être recueillis par leur voisin. Un chemin de douleurs, unis, ils parviendront à tenir, à se soutenir pour vaincre de cette absurdité de la guerre.
Dans une atmosphère glaciale, les personnages n'en sortiront pas indemnes, mais ils gagneront en sagesse, en force.
Un pan d'histoire du côté nordique, on oublie que beaucoup de population à fortement souffert de cette seconde guerre mondiale.
Une belle leçon de vie, à travers la force de cette famille, qui su surmonter les épreuves,les souffrances.
Récit touchant, fort et poignant.
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Court roman, Un long chemin fut pour moi un merveilleux moyen de découvrir l'auteure norvégienne Herbjørg Wassmo notamment connu pour son roman Cent ans et sa trilogie le Livre de Dina.

Court, mais néanmoins très intense émotionnellement, Un long chemin se concentre le destin d'une famille qui, à cause de la découverte des activités résistantes du père, se voit dans l'obligation de fuir la Norvège, alors sous l'occupation allemande, pour rejoindre la Suède neutre. Avec une température qui frôle les -30°C, la fuite sera loin d'être facile et le chemin paraîtra en effet très long.

Avec très peu de dialogues et beaucoup de description, Herbjørg Wassmo nous immerge totalement dans ce décor inhospitalier au possible et nous propose un roman où l'émotion est brute et vraie. J'ai vraiment été touchée par ce récit où j'ai eu réellement l'impression de défier le froid et les gelures avec cette famille unie dans l'adversité. Ce roman a été une belle leçon, surtout quand on sait que c'est inspiré de faits réels. Herbjørg Wassmo rend un bel hommage à ces personnes fortes qu'elle qualifie de héros anonymes à raison.
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Ce fut un si long chemin pour un enfant…

Lui, c'est « l'enfant », accompagné de ses parents résistants, en fuite pour cause invasion allemande.
Depuis 1940, la Norvège est allemande et le seul salut possible est de pouvoir gagner la Suède, au statut de neutralité. Une situation qui n'est pas sans rapport avec l'exode des français traversant les Alpes ou les Pyrénées pour fuir l'occupant.

Mais les pays scandinaves ne sont pas en climat tempéré. On parle ici de conditions climatiques extrêmes frisant les -30°C. le pays est immense, les frontières incertaines et il faut toujours et toujours avancer… La faim, le froid, l'épuisement, la peur vont être le quotidien de ce voyage hallucinant dans une campagne enneigée et glaciale.

C'est un roman oppressant par la factualité de la narration. Aucune empathie possible avec les personnages qui ne sont désignés que par les termes génériques de père, mère et enfant. Il s'agit d'un marathon hivernal et interminable, aux participants inconnus, des gens simples que l'on s'approprie par les épreuves, espérant, souffrant et lâchant prise avec eux. Au bout du chemin, la vie sauve mais aussi l'exil, une vie à reconstruire, une santé à recouvrer.

Herbjorg Wassmo, plus connue pour sa trilogie du livre de Dina, offre un livre dur mais magnifique, en forme d'hommage pour des héros ordinaires, à l'instinct de survie et à la ténacité remarquables, qui doivent encore trouver en eux le courage de la réadaptation.
Et une question ouverte pour nous interroger sur la valeur que nous accordons à la liberté.

Tout cela en valait-il la peine ?
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Parce qu'il a résisté à l'occupant allemand, un homme est obligé de fuir son pays pour se réfugier en Suède. Avec sa femme et leur fils de cinq ans à peine, ils vont affronter la neige et le froid pour traverser la frontière vers la liberté. Pour ces norvégiens en exil, la Suède est accueillante mais ils n'y sont pas parvenus indemne. le froid a causé des dégâts irréparables...


Dans ce court roman, Herbjørg WASSMO a voulu témoigner pour tous les anonymes que la guerre a marqués à tout jamais, pour tous ceux qui l'ont subie, qui ont souffert mais dont la grande Histoire ne parle jamais. A travers les yeux d'un petit bonhomme de 5 ans à peine, elle raconte les souffrances d'un exil forcé à travers une nature glacée et hostile, la longue marche dans la neige, la honte du père qui se sent coupable d'avoir entraîné sa famille dans un tel enfer, la honte de la mère qui ne marche pas assez vite, ne skie pas assez bien, qui voudrait abandonner la lutte et se laisser mourir, la honte de l'enfant qui aimerait être assez fort pour ne pas pleurer mais qui rêve de pouvoir simplement s'endormir sur le traîneau, ne plus marcher, ne plus bouger, ne plus sentir le froid. Avec sa puissance évocatrice, WASSMO nous fait ressentir la morsure du froid, le gel, les membres engourdis, la terrible douleur.
La petite famille a frôlé la mort mais une fois sauvés, c'est une autre lutte qui commence. Marqués à jamais par la guerre et ses conséquences, ils vont devoir réapprendre à vivre, se reconstruire, renoncer à certaines choses, en découvrir d'autres.
Sans une goutte de sang, sans un coup de feu, Herbjørg WASSMO réussit à faire passer toute l'horreur de la guerre, de l'exil, mais aussi le courage, l'espoir, la solidarité. Un roman magistral et bouleversant.
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Voici un roman court mais intense. Une lecture dure mais utile.
L'histoire se déroule en Norvège durant l'hiver 1945. Une famille comme tant d'autre (un couple et son petit garçon de 5 ans) survit tant bien que mal et résiste à l'occupant allemand du mieux qu'elle le peut. Jusqu'au jour où la situation devient trop dangereuse. le couple décide de fuir pour rejoindre la Suède, synonyme de paix et de liberté.
Commence alors un véritable chemin de croix pour ces trois protagonistes à travers les montagnes : la neige à perte de vue, le froid glacial, les membres gelés, la soif, la faim, l'épuisement, le désespoir. Rien ne leur sera épargné. Peu de dialogue et beaucoup de descriptions dans cette partie du livre. Les mots simples et essentiels de l'auteure se suffisent à eux-mêmes.
Lorsqu'ils touchent au but, les problèmes se déplacent, les priorités changent et la vie ne devient pas plus facile pour autant. Un séjour à l'hôpital de 3 mois va changer leur vie. Les médecins et infirmiers suédois vont soigner les traumatismes, panser les plaies mais aussi amputer les membres noircis. La rééducation sera longue et douloureuse. Comment ré-apprivoiser son corps et réapprendre à vivre avec ? Comment affronter le regard des autres ?
Le retour au pays aura bien lieu mais plus rien de sera comme avant. La guerre aura terni les esprits à jamais.
Avec une extrême délicatesse et des mots simples, l'auteure réussit à faire de ce roman un document authentique et un condensé d'émotions.
Ce récit est une sorte d'hommage à toutes les personnes anonymes qui traversent les horreurs de la guerre.
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C'est le récit d'un exode : celui d'un couple et de leur garçon, en l'hiver 1944-1945, dans le Nordland, région septentrionale de la Norvège, alors occupée par les Allemands. L'homme ne peut plus cacher ses activités de résistant et il doit donc fuir vers la Suède avec sa famille.
Ils doivent prendre un chemin par les montagnes, par -30 degrés, sans équipement, sans entraînement, avec une femme et un enfant de cinq ans.
Un chemin douloureux, parsemé d'embûches qui va avoir des conséquences terribles : les engelures vont entraîner la gangrène…
Au bout du chemin, la liberté les attend dans la Suède restée neutre.. mais il va falloir s'adapter à une vie d'exilé..
Un très beau livre, court et poignant. le style est très dépouillé, ce qui renforce l'intensité dramatique..
C'est le témoignage du sort que la guerre réserve aux gens ordinaires.
Avec ce livre, le premier que je lis écrit par H. Wassmo, femme de lettres norvégienne, nous comprenons encore mieux comment des êtres humains ordinaires font aussi partie du jeu tragique de la guerre…
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Pendant la seconde guerre mondiale, en Norvège, le père fait partie d'un réseau de résistance. Pour fuir leur ville, Lodingen, et les Allemands, il est obligé avec sa famille d'aller en Suède, pays neutre. Mais la traversée de la frontière est vraiment un long chemin. Il faut être constamment vigilent, connaitre les bons gestes à faire parce que dehors, il fait entre -30°C et -40°C…
C'est un roman éprouvant à lire, on découvre l'histoire avec surtout le point de vue de la femme et de l'enfant qui a parfois du mal à comprendre ce qui se passe. La traversée dans la neige par très grand froid est prenante mais aussi difficile à suivre, on les voudrait très rapidement à l'abri. Ce roman est beau parce qu'il décrit bien la lutte de la famille pour survivre puis se réadapter.
Un témoignage très bien retranscrit par Herbjorg Wassmo.
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Ce livre est extraordinaire. Un témoignage je pense pour rendre compte des souffrances souvent trop rapidement oubliées.
Le récit, vu par un enfant de cinq ans, est d'une humanité ... moi j'en ai pleuré tout au long de ma lecture. Donc je n'ai pas de mots.
C'est tellement beau, c'est tellement tragique, c'est tellement encore plein d'espoir malgré les souffrances dont les marques resteront à vie.
C'est un hommage magnifique et pur à toutes les victimes des combats imbéciles.
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Un long chemin, qui mène de la Norvège occupée par les Allemands à la Suède neutre, de l'enfance insouciante à des blessures irréversibles, d'un pays en guerre à la liberté. Un long chemin dans le froid de janvier 1945, dans les montagnes norvégiennes. Un long chemin pour un enfant de cinq ans, sa mère, son père, fuyant l'occupant. Un long chemin dans la neige, sans préparation,sans équipement, presque sans vivres. Un long chemin vers un chalet au bord du fjord. Un long chemin...
Le récit est glaçant, aussi froid que l'hiver norvégien. Les personnages ne sont jamais nommés, héros malgré eux, exilés par la folie des hommes, marchant dans la neige et la tempête comme d'autres, anonymes eux aussi,soixante dix ans plus tard, traverseront la mer sur des radeaux du dernier espoir. Un long chemin qui prélève un lourd tribut: doigts, orteils, nez gelés et amputés, mais aussi et pour des années, pour une vie, le souvenir de cette marche, le souvenir de la peur, le traumatisme de la guerre.
Au milieu du malheur, pourtant, un peu de chaleur humaine, une solidarité entre blessés et malades, les jambes de l'un au secours des mains de l'autre.
Une leçon de courage, un hommage aux héros ordinaires, un livre de guerre sans arme, sans effusion de sang.
Encore une fois, merci aux traducteurs: ici, Luce Hinsch, sans qui tant de livres demeureraient inaccessibles.
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Une préface,
Qui situe le récit, dans le nord de la Norvège en face de Narvik,
Qui situe les personnages, une simple famille, le père, la mère et leur fils,
Qui situe l'époque, la Norvège occupée, la Suède neutre.
Une histoire qui nous parle de guerre et d'héroïsme, le simple héroïsme qui permet la survie.

Une narration à l'échelle d'un petit enfant le plus souvent, parfois à l'échelle du père ou de la mère, toujours avec un style narratif simple, très près d'un quotidien où la survie empêche toutes fioritures.

Une postface qui parle des années qui ont passé, des souvenirs qui se sont mélangés, de la reconstruction, de la vie, la vie qui n'a pas été celle prévue, qui est simplement devenue une autre vie, quarante années à apprendre, à se battre contre soi même.

À lire, à relire, à faire lire, à l'heure où les réfugiés font peur.
Que seraient devenus ces norvégiens, si les suédois, si l'Europe anti fasciste, n'avaient pas bougé leurs c... pour leur permettre de se reconstruire, d'attendre que leur pays soit enfin redevenu un simple endroit où il est possible d'envisager de revivre .....

Ps
Suite à la rencontre avec Herbjorg aux Boréales, interrogée sur ce livre, elle a précisé que ce récit était le témoignage recueilli auprès d'un collègue instituteur qui a été le petit garçon du récit.
Elle a souhaité raconter son histoire et partager avec lui ses droits d'auteur.
Merci Madame et respect.
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