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Citations sur Les marches de l'Amérique (70)

-Quand tu as derrière toi autant d'années que moi j'en ai, tu te mets à penser à tous les pas que tu as faits pour arriver là où te trouves, et tu te mets à penser à tous les pas qui te restent encore à faire. Et tu t'aperçois que le premier nombre ne cesse d'augmenter tandis que le second ne cesse de diminuer. Il s'amenuise. Tu te dis que si tu veux retourner dans un endroit que tu as bien aimé à une certaine époque, eh bien, tu ferais peut-être mieux de te mettre en route avant de tomber carrément à court de pas.
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Son père portait Tom devant l'unique fenêtre et lui montrait les caractéristiques des nuits qui tombaient et des matins qui se levaient. Il lui décrivait le monde tel qu'il le comprenait et lui fredonnait des chansons de fierté et de tendresse réconfortante dénuées de sens, comme le font les pères avec leur premier fils avant que celui-ci ne les déçoive.
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Tom haussa les épaules et dit que, d'après l'expérience qu'il en avait, dans la vie tout n'était pas aussi tranché que cela. Selon lui, les dénouements étaient des choses rares et, sauf si on comptait les morts naturelles et les meurtres, il n'y avait pas de vraies fins comme dans les livres.
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John se maudit d'avoir laissé son râteau dans les fourrés et de ne pas avoir apporté son fusil, aussi vieux et peu fiable qu'il puisse être. Il se maudit également de ne pas être plus attentif, il maudit sa femme de ne pas être avec eux dans le champ pour l'aider à avoir l’œil sur ce genre de chose, il maudit Tom d'être si petit, si étrange et si rebutant, et il maudit les Indiens eux-mêmes d'exister tout simplement. Drum continuait à émettre un grognement faible mais constant et, après un rapide coup d’œil et un instant de réflexion, John ne trouva rien à reprocher au chien, si bien qu'il ne l'ajouta pas à sa liste.
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Elle se demanda si les nuages n'étaient pas Dieu, ou quelque manifestation de Dieu, puis elle en vint à la conclusion que Dieu ne s'embêterait pas à baisser les yeux sur eux parce que, d'après ce qu'elle avait compris du monde, cela faisait bien longtemps qu'Il ne s'était pas donné cette peine. Elle demanda à Tom ce qu'il en pensait et il répondit que ça arrivait parfois. Des gens qui n'étaient pas habitués à un espace aussi effarant pouvaient, selon lui, sentir l'Esprit descendre su eux. Ou, si ce n'était pas l'Esprit, alors quelque chose d'encore plus sacré qui n'était autre que la Nature elle-même, peut-être. Il lui dit qu'elle s'y ferait, mais ce fut d'un piètre réconfort pour Flora, et elle continua à frissonner sous les empilements fantasmagoriques de ces nuées.
Et quand elle demanda son avis à Pigsmeat, il repoussa son chapeau avec le pouce et étudia les nuages.
- Dieu? Tu penses que ça pourrait être ça? dit-il. J'en sais rien moi. Mais tu vois celui-là (il pointa du doigt.) Celui-là il ressemble à un canard.
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Ca, c'est Mr Stolz, il a comme qui dirait une espèce de devise, il veut pas de réclamation. Tous ceux qu'il enterre, ils ont droit à un pied-de-biche, une hache ou une hachette dans leur cercueil. Au cas où.
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Ouais, c'est comme disait mon papa. Il disait, le patriotisme, comme tout pêché qui se respecte, n'a pas de camp.
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Son père s’attaquait aux travaux des champs comme s’il savait ce qu’il faisait, comme s’il avait payé quelque chose à quelqu’un à un moment donné et qu’il voulait maintenant récolter sous forme de rage la valeur de son argent. Il restait attaché à la charrue jusqu’au repas de midi et tout le long des après-midis froids, maudissant le cheval, maudissant le sol et maudissant le temps. Il essayait de ne pas lever les yeux de la terre pâle et pierreuse retournée par le soc pour ne pas voir le bois qui poussait le long de l’autre extrémité du champ. Il ignorait pourquoi on l’appelait le Bois de la Haine, mais le bosquet entourait la mare putride et il aurait fallu le défricher presque jusqu’à la route pour rentabiliser la terre, et c’était une tâche trop importante pour un homme seul, quelle que fût la rage qu’il y mettait. John Hawkins avait peu d’échanges avec ses voisins et parfois, il restait là, à contempler le bosquet sombre, attendant avec impatience le jour où Tom serait assez grand pour l’aider. Mais en cette année froide et maigre, il savait parfaitement qu’il ne tirerait aucun profit de son labeur, alors, avançant péniblement dans les sillons derrière son cheval, depuis le lever d’un soleil pâle et frais jusqu’à la tombée d’une ombre encore plus froide, jour après jour, il essayait de voir au-delà de cette année-là, au-delà de ce champ, pour imaginer un avenir plus prometteur et, comme il ne pouvait même pas entrevoir ne fût-ce que la lueur d’une telle espérance, il gardait simplement la tête basse et observait le sol pauvre se briser en vagues sous la lame de la charrue.
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Elle entendait les bruits omniprésents de l'activité humaine tandis que l'Amérique poursuivait sa marche vers l'ouest et elle se demandait si ce n'était pas seulement le craquement de ses os, elle entendait la pluie et se demandait si ce n'était pas son sang.
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Juste un cadre dans lequel tu accroches tes fantasmes qui te permettent d'accepter plus facilement le monde et la place que tu y occupes. Et quand toutes ces petites histoires volent en éclats, elles volent tellement en éclats que tu ne peux plus jamais les remettre dans ce cadre. Mais ça ne fait rien, tu finis par recommencer à te les raconter parce que tu ne peux rien faire d'autre pour arriver au bout de ta journée.
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