Résumé des épisodes précédents. À la fin de
Sous pression, Parker avait dû laisser Grofield, blessé par balle, dans un hôtel de Mexico avec sa part du butin avant de filer prendre quelques vacances et de se remettre au travail plus tôt que prévu (Travail aux pièces).
Deux apparitions, dans
Sous pression, donc, ainsi que dans
En coupe réglée, ont suffit à transformer Grofield en personnage récurent des aventures de Parker. La personnalité atypique de ce braqueur-acteur particulièrement cabotin a de toute évidence séduit son auteur ou, à tout le moins, l'éditeur de ce dernier. Et
Richard Stark de lancer avec
La demoiselle les aventures de Grofield, parallèles à celles de Parker.
Grofield se remet donc péniblement de sa blessure dans une chambre d'hôtel mexicaine lorsqu'une jolie fille atterrit littéralement chez lui, venue de l'étage supérieur où elle était retenue par trois hommes de main. Cette demoiselle, aussi agaçante que séduisante, réussit à convaincre Grofield de l'aider à se rendre à Acapulco où un complot est à l'oeuvre contre le dictateur d'un petit État d'Amérique centrale.
Après un début en fanfare vite pondéré par des dialogues pas toujours très intéressants et des situations peu originales,
La demoiselle déroule mécaniquement son récit alternant considérations sur le complot à l'oeuvre à Acapulco et scènes d'action où Grofield et sa protégée tentent d'échapper à leurs poursuivants. Histoire banale, inutilement compliquée par l'intrigue plutôt inintéressante qui met en scène le général Pozos et les comploteurs, cette aventure de Grofield ne vaut que pour certaines scènes d'action et quelques dialogues où l'humour nous fait entrevoir
Westlake sous
Richard Stark.
En s'éloignant provisoirement de Parker pour centrer son intrigue sur un Grofield qui est, a priori, un personnage atypique et intéressant, Stark rate son coup. Grofield n'est pas Parker et Stark n'est pas
Westlake. On se trouve donc face à un mélange des genres qui ne fonctionne pas sur la longueur et l'on sent que l'auteur peine à se dépêtrer de sa propre intrigue à la fois trop banale et trop emberlificotée.
Au final, si l'on lit ce volume sans déplaisir, il manque de l'âpreté de Parker et du sel des romans de
Westlake et apparaît plutôt fade. On a tôt fait de l'oublier.
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