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EAN : 9782869300743
223 pages
Payot et Rivages (01/05/1987)
3.5/5   14 notes
Résumé :
Abe Levine est un flic comme les autres, sauf qu'il vit dans la peur constante de la mort. Sa propre mort. Son cœur est malade et il écoute avec terreur ses battements qui, parfois ralentissent. Autour de lui, le malheur et la mort violente hantent les rues.

Levine compatit , mais il attend le jour où il n'entendra plus battre son pauvre cœur usé. De 1959 à 1984, Donald Westlake est revenu au personnage de Levine qui était comme un vieil ami à l'intér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Six nouvelles comme six petites notes de musique pour décrire la vie d'Abe Levine, un flic hypocondriaque, obsédé par son rythme cardiaque et angoissé par l'idée de sa mort prochaine. Un cousinage apparent avec les flics du 87e district d'Ed McBain. Un trompe-l'oeil, car l'accessoire policier n'est là que pour étudier l'homme face à la mort et à sa fin inéluctable. Ainsi les enquêtes restent ouvertes et les assassins courent toujours, car seul la mort importe. C'est analogue à un film à sketches avec la grande faucheuse en fil conducteur. Levine a peur de la mort, exècre la violence et souffre de son empathie avec les victimes. Son métier le rend donc malheureux et stressé, mais il est diabolique pour déchiffrer les suspects comme un bon bridgeur la main cachée. Westlake achèvera ses aventures vingt ans après ses débuts avec un brillant raccord et accordera le repos et la satisfaction du devoir accompli à son héros fatigué. Un roman plus philosophique que policier.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Une fois seul, Levine contempla le jeune mort. Le policier, lui, était vivant : il voyait la couleur du sol, des murs, des vêtements que portaient le cadavre. Il sentait sur ses épaules le poids de son pardessus. Il entendait les pas du jeune agent de police qui s'éloignait. Il percevait l'odeur âcre de la poudre. Il sentait dans sa bouche l'arrière-goût amer de la peur.

— Je suis désolé, murmura-t-il. (page 116)
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Levine n'avait pas touché une cigarette depuis lors et, pour la première fois de sa vie, il commençait à comprendre les lamentations des camés qu'on enfermait dans une cellule sans rien leur donner pour soulager leur manque. Il commençait à avoir honte de lui, honte d'être devenu totalement dépendant d'une chose aussi inutile et nuisible. Déjà trois jours... Comique ou non, il était sur la bonne voie. (page 119)
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Dans tout récit policier, l’un des éléments est inévitablement l’attitude du flic envers la mort, sa réaction devant le concept de mort. Les détectives amateurs, par exemple – les Whimsey, les Queen – considèrent la mort sous l’aspect le plus superficiel qui soit, c’est-à-dire comme un problème à résoudre – ce qui est l’un des insidieux conforts du roman d’énigme. La mort est dépouillée de ses attributs : souffrance, horreur, chagrin, irrévocabilité ; nous ne sommes pas impuissants face à elle, il y a quelque chose à faire. Nous pouvons résoudre la mort.
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Le nihilisme, c’est la mort. C’est la conviction qu’il n’y a pas de convictions, que tout effort est vain. Comment un écrivain pourrait-il souscrire à une telle philosophie ? L’écriture est un acte positif par excellence. Dès lors, comment pourrait-on s’en servir à des fins négatives ? L’unique expression du nihilisme est la mort, non le mot écrit. Si je n’ai rien à dire qui soit porteur d’espoir, autant ne rien dire du tout.
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En général, ce qui est censé intéresser les flics, c’est le “qui”, pas le “pourquoi”.
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Vidéo de Donald E. Westlake
En plein coeur du Haut-Jura, un tueur à gage prend la soutane comme couverture. Les locaux n'ont qu'à bien se tenir... Un pur polar dans les codes du genre, entre la série Fargo des frères Coen et les romans de Donald Westlake, mais à la sauce française avec Jacky Schwartzmann au scénario et Sylvain Vallée au dessin ! En librairie : https://www.dargaud.com/bd/habemus-bastard/habemus-bastard-letre-necessaire-bda5407350
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