Lily Bart, orpheline de la bonne société, mais issue d'une famille ruinée, doit absolument se trouver un riche mari. Mais à presque 30 ans, elle est toujours célibataire, ne se résignant pas à se marier pour l'argent.
J'avais déjà lu cette autrice, notamment des nouvelles sur la même haute-société décrite ici, dont je garde un bon souvenir, et des nouvelles sur le thème des fantômes.
Chez les heureux du Monde est un titre ironique compte-tenu du fait que tous les personnages rencontrés dans ce roman, à commencer par son héroïne, m'ont semblé profondément malheureux. On serait plutôt « chez les nantis très snobs », pour qui seules les apparences et l'argent comptent. le récit est une succession de mesquineries, de trahisons et de manigances où les protagonistes jouent à qui est le plus riche ou le plus puissant. La condition des femmes de ce milieu semble assez effroyable: condamnées à épouser un homme riche ou à vivre dans la pauvreté si elles n'ont pas le sou; destinées à épouser un homme riche et à écraser leurs rivales si elles sont déjà riches. Lily, dont la pauvreté est somme toute relative, a été éduquée dans ce but.
L'ensemble du roman traite des occasions manquées, de la futilité des apparences et de la déchéance d'une femme qui se laisse emprisonner par sa condition et l'éducation qu'elle a reçue. L'histoire est intéressante, malgré des longueurs (la vie des personnages est assez répétitive), et permet de découvrir les dessous cachés de la vie de la haute-société new-yorkaise à l'époque. Je recommande si les thèmes abordés ou l'autrice vous intéresse, mais je vous conseille de ne pas lire ce livre à un moment où vous seriez déprimé-e-s 😆
Bonne lecture, un peu plombante.
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