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J'ai beaucoup aimé ce livre. le thème est vraiment original pour l'époque, peu de roman du 19ème abordent la garde des enfants, leur ressenti face à la séparation de leurs parents. Thème très actuel, en réalité. Les sentiments des différents personnages sont tellement bien décrits et écrits. Ce n'est vraiment pas le 1er Edith Wharton que je lis, loin de là, mais c'est celui que j'ai le plus apprécié en terme d'écriture. La voix off de Martin Boyle dans ses relations avec Rose ou avec Judith, c'est ciselé et juste.
J'aurais dû mettre 5 étoiles, mais il y a un bémol : la fin, elle m'a énormément déçue, dommage !
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LEURS ENFANTS d'EDITH WHARTON
Martin Boyne est ingénieur, issu de la classe moyenne, il voyage très souvent et se plaint de ne jamais rencontrer de connaissances alors que les riches croisent toujours des relations où qu'ils aillent. Mais sur ce paquebot, qu'il emprunte pour retrouver Rose avec laquelle il est fiancé, il note que le nom mentionné sur le transat voisin du sien est celui d'un copain avec lequel il a fait Harvard. La réalité va être bien différente puisqu'il s'agit des enfants de Wheater, plus exactement certains le sont et d'autres pas. Martin va lier connaissance avec une véritable tribu, Terry, le garçon, puis Bun, Blanca et Zinnie, les filles et bien sûr, Beechie. Mais Martin a surtout remarqué Judith la jeune femme qui semble chargée de les accompagner avec une institutrice. Il découvre peu à peu avec étonnement, l'origine de ces enfants habitués à vivre ensemble et qui, quoi qu'il arrive ne veulent pas être séparés. Deux d'entre eux par exemple ne sont ni les enfants de Wheater, ni ceux de Joyce sa femme. Ils ont été récupérés après que Joyce se soit mariée ( brièvement) avec un comte italien ( bigame) et les enfants n'ont plus voulu quitter Joyce, ce qui arrangeait le comte!! le voyage va donc prendre une tournure imprévue pour Martin qui, à son corps défendant va devoir jouer un rôle qu'il n'avait pas vraiment envisagé.
Lire Edith WHARTON est toujours un plaisir, elle raconte tellement bien ces histoires de riches, en l'occurrence des enfants perdus, abandonnés au gré des grands hôtels mais dont les différents parents oublient de s'en occuper. On a la sensation d'être sur cette traversée, de faire escale à Venise avec cette touchante fratrie pour laquelle on s'inquiète de leur avenir. Une critique acerbe de ce milieu très bourgeois arc-bouté sur ses plaisirs immédiats sans égard pour les dégâts collatéraux. Brillant et passionnant.
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Est-ce l'époque ? J'ai pensé à Stefan Zweig en lisant cette étude de moeurs dramatique : un groupe d'enfants au milieu des caprices de couples déconstruits-reconstruits, soutenu par l'amitié d'un homme seul, dans une haute société New-yorkaise et Européenne qui vit dans les hôtels et les bateaux. Mais ce roman, sûrement très moderne à l'époque de la sortie, souffre de quelques références culturelles qui n'ont pas traversé le temps, et d'une édition (coll. 10/18 chez Plon, parution en 1983) un peu légère (quelques phrases répétitives bizarres, des mots qui manquent, une grosse faute d'orthographe).
Au vu du nombre de critiques pour ce livre, je suppose que le hasard ne m'a pas fait rencontrer le meilleur Edith Wharton, après les nouvelles La plénitude de la vie qui m'avaient plus enthousiasmée (mais dont j'ai oublié le contenu moins de six ans après ma lecture...)
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De tous les livres d'Edith Wharton que j'ai lus, Leurs enfants est celui qui m'a le moins plu pour l'instant, mais pour une raison un peu étrange. Les enfants qui donnent le titre du roman, je les ai beaucoup aimés. Ils sont agités, capricieux, adorables par moment, têtus comme des mules...Des vrais enfants, donc, mais quelque part à la page 10; et presque jusqu'à la fin, j'ai eu peur d'une certaine tournure qui semblait se profiler et qui m'aurait fait détester le livre.


Bien que ce soit très bien écrit, ce n'est pas du tout celui ci que je recommanderais de cet auteur.
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J'aime passionnément cette autrice et ses histoires toujours parfaitement ciselées, riches et complètes. Eh bien pour cette fois ci, c'est différent, je n'ai vraiment pas du tout adhéré au récit. Tout commençait bien, Martin quarantaine bien tassée, désabusé, un peu ronchon, rencontre à bord d'un bateau entre Algers et Marseille les enfants de ses anciens amis d'enfance. S'ensuivent de beaux chapitres qui dépeignent des parents à la dérive, obnubilés par la vacuité, vaniteux, careless, des vrais personnages de Gatsby, au point qu'ils en oublient leurs enfants. Ils ne sont que des accessoires dans leurs vies où la capacité de concentration ne dépasse pas les dix minutes. Une vie où l'on n'a pas de maison, on vit dans les hôtels ! C'est là que le récit se corse. On a beau avancer dans les chapitres, il ne se passe plus rien, les tableaux s'enchaînent, sans réellement apporter quoique ce soit à l'histoire. Si ce n'est une bonne dose de malaise quand on commence à évoquer une possible histoire d'amour entre Martin 40 ans et Judith 15 ans, la soeur ainée qui gère la pagaille. Grande perplexité pour ma part. La fin est triste et glamour, à l'image de la vie de ces gens en perdition. Drôle de roman !
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Un soupçon de modernité?

Depuis longtemps, Edith me faisait de l'oeil. J'ai entrepris sa lecture au hasard, en commençant par le premier livre qui m'est tombé sous la main: Leurs enfants. Une extrait de la quatrième de couverture donne une franche impression de modernité:

"Dans Leurs enfants, [Edith Wharton] crée un groupe d'enfants hétéroclites, mal élevés et tout à fait délicieux et complètement dépourvus d'idéalisation sentimentale, qui parlent sans contrainte des sujets les plus interdits."

Effectivement, voici le récit d'une famille re-re-recomposée, dont les enfants cherchent un peu de stabilité auprès de Martin Boyne, aventurier célibataire rencontré par hasard. La petite famille est composée d'une Judy presqu'adulte (15 ans et mère officieuse de tous les poussins), Blanca et Terry les jumeaux, les "B" - Buns et Becchy (officiellement Astorre et Beatrice) - "ajouts" d'un remariage italien, Zinnie - petite effrontée rousse, fille des amours de son père avec une acrobate, et enfin Chip, seul mâle héritier en bonne santé, fruit du remariage du couple originel, et sur qui son père fonde tous ses espoirs. Une bande de gamin ballottés d'hôtels en bateaux, et livrés à eux-mêmes sous la bonne garde des nounous et de l'institutrice Scopy. Après avoir été séparés au cours des remariages, ils ont juré de rester ensemble pour toujours, et Judith est là pour mener à bien ce grand projet.

Ce n'est que par hasard sur un bateau que la famille va trouver sur son chemin Martin Boyne, ancienne connaissance des parents Weather... le voilà qui deviendra l'allié des enfants dans leur quête de stabilité, lorsqu'un nouvel orage conjugal viendra à mettre la famille recomposée en danger. Martin trouvera-t-il le moyen de satisfaire les voeux des petits Weather?

[C'est ici qu'il faut lire le livre pour le savoir, je m'en voudrais de tout dévoiler]

Au final, la lecture est plutôt agréable, mais qu'en est-il de la modernité que j'avais cru un instant déceler? En fait, mis à part le thème de la gestion d'une famille re-re-recomposée, j'ai trouvé le livre terriblement vieillot et désuet. Pour un livre de 1928, il fait très 19e... Pudeur et hypocrisie dans les relations sociales, convenances et bon goût de la bonne société dans toute sa discrétion (représenté par Rose, l'amie et future-ex-fiancée de Martin), etc. Même Madame Bovary me semble plus moderne!

Bref, une déception pour cette première lecture, en espérant avoir été seulement victime d'un choix hasardeux...
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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