AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782360540280
320 pages
Le Mot et le reste (19/08/2011)
4/5   6 notes
Résumé :
L’ouvrage rassemble deux séries de lettres que Gilbert White a écrites à Thomas Pennant, un des grands zoologistes de son temps et à Daines Barrington, juriste et naturaliste amateur. Dans ses lettres, White rend compte de ses observations minutieuses de la faune et de la flore, et surtout des oiseaux des alentours du village de Selborne où il a passé la quasi totalité de son existence. La rigueur scientifique est ici servie par une prose simple et lumineuse, qui re... >Voir plus
Que lire après Histoire naturelle de SelborneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Naviguant entre un profond respect pour la faune et la flore et une certaine forme d'utilitarisme, l'auteur décrit avec élégance la biodiversité de cette petite parcelle de l'Angleterre dans la seconde moitié du 18ème siècle.
Et le grand apport de ce livre est bien là. Par son investigation méticuleuse, il présente de manière très perspicace les interrelations au sein de ce que l'on nommera plus tard un écosystème. Mais son ambition ne s'arrête pas là puisque Gilbert White propose ici la première méthodologie scientifique appliquée à la biodiversité. Tout ceci en fait l'un des premiers textes d'écologie scientifique écrit sous forme épistolaire dans une langue savoureuse.
Commenter  J’apprécie          90
Un ouvrage à regarder sous 2 aspects : son côté écologique mais surtout son côté historique. Car ce livre réunit plusieurs dizaines de courriers adressés à d'autres personnes, lettres datant des années 1780.
Fin observateur, il dévoila bon nombre de comportements d'animaux, surtout d'oiseaux, mais aussi de l'environnement au sens général, un environnement que l'on pense banal, basique, mais qui, au fil des siècles, prend une toute autre dimension, puisqu'on peut y deviner son évolution : depuis, les paysages ont bien changé, les pratiques agricoles et les villes s'étant transformés, de même que le climat. Notons par exemple le chapitre ou l'auteur nous dévoile un été épouvantable, aux températures très chaudes... 26°.

On pourra s'offusquer des pratiques d'analyse, la chasse étant totalement normale et banale, même pour des naturalistes comme Gilbert White qui n'hésite pas à tuer dès que quelque chose l'intrigue. Cependant, il faut prendre le recul nécessaire, à l'époque, il n'existait ni appareil photo, ni jumelles, ni télescope, le seul moyen pour "immortaliser" un animal était de le tuer malheureusement.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
S'il m'a jamais été donné de voir une véritable migration, ce fut bien le jour de la Saint-Michel.
Je partais en voyage et avais pris la route de très bonne heure. Au début, il y avait une grande nappe de brouillard, mais quand je me trouvai à sept ou huit milles de chez moi en direction de la côte, le soleil perça les nuages et ce fut une belle journée chaude. Nous étions alors sur une vaste lande ou un terrain communal et, tandis que la brume se dissipait, je pus discerner un grand nombre d'hirondelles (hirundines rusticae) rassemblées sur les arbrisseaux et les buissons rabougris comme si elles y avaient passé toute la nuit.
Dès que l'air devint clair et agréable, elles se remirent tout de suite à voler ; sereinement et sans hésitation, elles partirent vers le sud, en direction de la mer.
Commenter  J’apprécie          20
Il y a un fait bien connu en Amérique du Nord qui prouve que les arbres favorisent et entretiennent lacs et rivières : depuis que les bois et les forêts ont été défrichés, toutes les sources d’eau ont beaucoup diminué, de sorte que quelques rivières qui étaient très importantes il y a un siècle sont incapables maintenant de faire marcher un moulin ordinaire. Du reste, chez nous, la plupart des régions boisées, les forêts et les terrains de chasse ont beaucoup de mares et de fondrières, assurément pour les raisons données ci-dessus.
Commenter  J’apprécie          20
Quand il y a un épais brouillard, en particulier sur les hauteurs, les arbres sont de parfaits alambics. Quiconque ne s’est jamais intéressé à un tel phénomène ne peut imaginer la quantité d’eau qu’un arbre distille en une nuit, en condensant la vapeur qui suinte le long des branches et des rameaux à un tel point que le sol en bas est inondé. À Newton Lane, en octobre 1775, par une journée très brumeuse, un chêne bien feuillu a dégoutté si vite que le chemin charretier était plein de flaques et les ornières remplies d’eau, alors que le sol était en général poussiéreux.(...)
Les arbres transpirent profusément, ont une forte condensation et limitent tellement l’évaporation que les bois sont toujours humides. Il n’est pas étonnant qu’ils alimentent bon nombre de points et de sources d’eau.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : ÉcosystèmesVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
254 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}