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Denis Cheissoux (Collaborateur)Franck Steffan (Collaborateur)
EAN : 9782213643212
243 pages
Fayard (06/01/2010)
3.75/5   14 notes
Résumé :

La nature est sans prix puisque sans elle nous ne serions pas. Elle nourrit, guérit et offre mille services gratuits dont nous n'avons même pas idée. Les sols cultivables s'épuisent. Les stocks de produits de la mer régressent et on pêche des poissons des profondeurs à 40 ans, alors qu'ils ne se reproduisent qu'à 50.

Les populations d'abeilles s'effondrent, compromettant la pollinisation et donc la production de fruits et légumes. Partout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Une réédition en poche.
Jean-Marie Pelt (1933- 2015) , pharmacien, botaniste, écologue est un guide émérite pour nous faire découvrir avec plus d'acuité les dons infiniment précieux que nous offre la nature, elle nourrit, guérit, embellit, poétise nos vies. Mais l'homme n'est pas toujours bienveillant à son égard, les ressources se raréfient, les sols deviennent stériles . Alors Jean-Marie Pelt, envers notre « Terre-patrie »nous incite à plus de vigilance, plaide avec sagesse et humanisme pour une « alliance nouvelle entre l'Homme et la nature.
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Il est toujours difficile de se lancer dans ce genre d'ouvrage. Non pas que le sujet de l'écologie ne soit pas intéressant, bien au contraire, mais se confronter à la dure réalité de l'état de notre planète nourricière est angoissant et culpabilisant.
Ici Jean-Marie Pelt aborde son ouvrage par différentes thématiques. On retrouve une partie sur la biodiversité, les ressources offertes par la nature (la Terre nourricière, les dons de la mer, les plantes qui guérissent), une autre sur les services rendus par la nature (les forêts, les prairies, le sol) avec un passage marquant sur le déclin de nos abeilles qui meurent dans l'indifférence générale, victime de l'agriculture intensive, agriculture elle même victime d'une urbanisation galopante. Et l'homme dans tout cela? Il fait office de quatrième partie et croyez moi ce n'est pas glorieux...

Alors comment faire passer un message essentiel? car il s'agit ici d'un sujet plus qu'essentiel qui va bouleverser notre économie, notre politique voir notre façon de vivre dans même pas un demi siècle. Qu'allons nous léguer à nos enfants? L'auteur tente ici une ébauche de réponse en tentant de nous choquer avec simplicité, ce qui n'est pas le cas de tous les scientifiques.

Car ici le sujet prend le pas sur l'intérêt même de la critique de ce livre et c'est peut être pour cela d'ailleurs que ce livre est bien fait.

Je vous le conseille ami de Babélio car après cette lecture nous avons envie, à notre microcosmique échelle, de rendre notre environnement plus sain. Vive le vert, le vrai. Et prenons nous à rêver d'un dollars ringardisé.
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La Nature est généreuse, elle donne sans compter. On peut avoir l'impression que ses ressources sont inépuisables. Mais la rapacité de l'humanité, son inconscience, son exploitation effrénée de ses biens, ont changé la donne. Il est impossible d'exploiter de manière illimitée une planète limitée. Cela tombe sous le simple bon sens, lequel devrait être unanimement partagé. Jean-Marie Pelt constate que les sols s'épuisent, se stérilisent de plus en plus en raison du labourage lourd et profond, de l'abus de pesticides et de produits chimiques, que les abeilles meurent de plus en plus, que les ressources des mers et océans s'épuisent à cause de la surpêche industrielle. Si tous les humains vivaient comme les Américains ou les Qataris, il nous faudrait quatre planètes pour répondre à leurs besoins…
« Les dons précieux de la nature » est un livre de vulgarisation écologique fort bien mené et argumenté. le lecteur y apprend par exemple que le grand hamster de Lorraine ne compte plus que 648 individus et que ce nombre continue de baisser. Les intrants en azote sont passés de 20 à 30 kg à l'hectare à plus de 200 de nos jours pour faire évoluer les rendements dans les mêmes proportions et atteindre les 100 quintaux de blé à l'hectare. Agriculteurs, horticulteurs et maraîchers en arrivent à payer au prix fort des apiculteurs pour qu'ils installent des ruches sur leurs terres tant les pollinisateurs manquent déjà. le coût de la location de ruches est passé de 40 à 120 dollars par colonie aux Etats-Unis. Il faut 15 500 litres d'eau pour obtenir un seul kilo de viande bovine dont la production représente le quart de l'eau consommée dans l'agriculture, soit 70% de la consommation mondiale. Il est plus que temps de réfléchir à ces questions et surtout d'agir. Un livre qui donne à réfléchir !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Le regretté Jean-Marie Pelt, de son vivant professeur de biologie végétale et de pharmacologie à l'Université de Metz, nous propose ici un ouvrage célébrant les innombrables bienfaits de la nature, sans laquelle nous ne serions pas,en pointant parallèlement du doigt les dégâts causés par les hommes sur cette même terre nourricière. Des exemples précis ainsi que des chiffres tirés de l'Histoire ou de travaux récents viennent soutenir la thèse selon laquelle les ressources naturelles s'épuisent. Les services rendus par la terre, la mer, les sols, les prairies ou encore les abeilles, sont énumérés et montrent combien l'Homme doit absolument ouvrir les yeux sur leur valeur et prendre en compte leurs "dons précieux". Heureusement, les efforts fournis par un nombre croissant d'individus permettant de ralentir ou même d'éviter la diminution, voire la suppression, des produits de la mer ou des produits végétaux nés de la pollinisation des abeilles, sont également mis en avant et conduisent le lecteur à ne pas se défaire de son optimisme quant à l'état dans lequel nous laisserons le globe terrestre à nos enfants - ou à nous-même, l'usure écologique étant plus rapide qu'on ne l'imaginait il y a de cela quelques années! Sauvegardons cette biodiversité indispensable à notre survie!
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L'auteur, scientifique de renom, démontre tout au long de son propos, l'utilité et la générosité de la nature envers l'Homme qui en abuse. Il lie également la tolérance, la diversité à la protection de la biodiversité.

Comme pour beaucoup de ses ouvrages, JM Pelt sait capter son lecteur pour l'informer sans le noyer dans une masse de données, d'informations. Il le captive par la simplicité. Je trouve intéressant le parallèle qu'il fait entre la diversité culturelle et la biodiversité. Cela nous amène à réfléchir sur notre propre conception de la société, de ses composantes et à voir d'une autre manière ce qui fait nos différences.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Tandis que les prix internationaux s'envolaient, l'idée s'est fait jour dans plusieurs pays de produire à l'étranger ce qu'exigent leurs marchés nationaux. Dans des dizaines de pays du Sud, les bonnes terres arables sont ainsi louées ou achetées. La Chine, toujours avide d'importations de produits sylvicoles ou agricoles, opère comme la Corée du Sud, mais aussi les pays du Golfe, qui sont totalement dépendants des importations alimentaires faute de terres agricoles sur leur territoire. Engagée dans ces stratégies, l'Arabie Saoudite détient ainsi plus d'1,6 million d'hectares, immédiatement suivie par les Emirats arabes unis, avec 1,3 million d'hectares. Paradoxalement, les pays cibles, ceux qui offrent ainsi leurs terres aux riches prédateurs, sont aussi les pays les plus pauvres, où la population est la plus mal nourrie. On cite l'Indonésie, le Pakistan, les Philippines, le Soudan (où pourtant près de 6 millions de réfugiés du Darfour dépendent des Nations unies pour leur alimentation). Le Laos et le Cambodge ont entamé des tractations avec le Koweit et le Qatar pour la cession de rizières. Jacques Diouf, directeur général de la FAO, s'alarme d'une situation qui "risque d'entraîner l'émergence d'un pacte néocolonial pour la fourniture de matières premières sans valeur ajoutée dans les pays producteurs, et des conditions de travail inacceptables pour les ouvriers agricoles".
Ainsi donc, les délocalisations ne sont pas l'exclusivité du seul monde industriel. Elles affectent aussi le monde agricole et débouchent sur la perspective d'immenses monocultures utilisant massivement engrais, pesticides et OGM, tout en entraînant la déstructuration des agricultures paysannes locales déjà fortement compromises. Imaginons une crise alimentaire locale liée à un aléa météorologique : qu'en sera-t-il de la cohabitation entre ces fermes entièrement vouées à l'exportation et les populations affamées ? Que penser de cet étrange Monopoly des terres agricoles ?
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De la biodiversité à l'ethnodiversité
Pis : sur ses marges, l'islam radical génère une nouvelle variété de martyrs bien différents de ceux qui donnèrent leur vie dans les cirques de Rome ou d'ailleurs. Ces martyrs-là étaient assassinés. Or, la terminologie s'est dévoyée, et dans les officines de l'islamisme extrême est martyr celui qui se tue en tuant des innocents. Le martyr est un assassin !
Après un millénaire au fil duquel les plus sombres épisodes se sont succédé — croisades, Inquisition, extermination des cathares, guerres de Religion, écrasement des peuples autochtones... —, le christianisme s'est départi de ses accès de virulence et d'agressivité. Plus souvent victimes que bourreaux, les chrétiens vivent dans le monde entier leur foi dans le respect des diversités, et, en France, dans un silence médiatique quasi absolu. Certes, les réactions identitaires ne lui sont pas étrangères, comme on le voit dans certains courants évangélistes purs et durs qu'illustra si bien la dialectique rudimentaire de George Bush junior décidant du Bien et du Mal. Certes, l'Église catholique tend à se recentrer sur son aile droite, avec le désir de réintégrer les courants intégristes niant les apports du concile Vatican II. Absolument hermétique au concept d'évolution, l'église d'Ecône célèbre la « messe de toujours », celle de Pie V, instaurée après la Réforme au XVIe siècle. « Semper idem » — “toujours pareil” —, tel pourrait être la devise de ces courants marginaux qui s'arriment à la conviction que hors de l'Église catholique, apostolique et romaine il n'est point de salut. Ce qui revient à vouer les quatre cinquièmes de l'humanité à la damnation éternelle !
p. 215 – 16
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C’est l’avènement de ce qu’Edgar Morin appelle notre « Terre-Patrie » qu’il convient de s’employer avec la dernière des énergies ; généreuse utopie exigeant le sacrifice des egos particuliers et nationaux. Mais, après tout, la transformation du monde par ce message d’amour qui nous vient du fond des siècles, porté par l’incomparable prophète que fut Jésus de Nazareth, ne continue-t-elle pas de nous être proposée comme l’ultime horizon de l’aventure humaine ? Proposé à tous, croyants et incroyants, ce message est porteur d’un humanisme à valeur universelle. Jetons donc par-dessus bord nos grands et nos petits calculs, cessons de tout convertir en dollars, en yuans ou en euros, et tout le reste nous sera donné par surcroît ! 
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La forêt n'est pas que du bois
… Chateaubriand fut frappé par la dégradation du couvert forestier au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'Europe occidentale et progressait vers l'est. Les montagnes pelées de la Grèce lui inspirèrent cette phrase célèbre : « Les forêts précèdent les hommes, les déserts les suivent ! » Jean-Baptiste Lamarck exprimait les mêmes préoccupations lorsqu'il écrivit, en vrai visionnaire : « L'homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot par son insouciance pour l'avenir et pour ses semblables, semble travailler à l'anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce. En détruisant partout les grands végétaux qui protégeaient le sol, pour des objets qui satisfont son avidité du moment, il amène rapidement à la stérilité ce sol qu'il habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance, et fait que de grandes parties du globe, autrefois très fertiles et très peuplées à tous égards, sont maintenant nues, stériles, inhabitables et désertes (...). On dirait que l'homme est destiné à s'exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable*. »
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* Jean-Baptiste Lamarck, Système analytique des connaissances positives de l'homme, 1820.
p. 135 – 36
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"Affamées et empoisonnées dans les campagnes, les abeilles ont pris l'habitude de faire leurs courses en ville, car nos cités, moins affectées par les pesticides, sont plus riches en diversité florale. Les miels urbains connaissent désormais un franc succès, ce qui n'est pas un mince paradoxe!"
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Vidéo de Jean-Marie Pelt
Rencontre avec Jean-Marie Pelt à l'occasion de la sortie de son livre "L"évolution vue par un botaniste".
>Sciences de la nature et mathématiques>Sciences de la vie, biologie>Propriétés générales de la vie. Origine de la vie (65)
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