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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un texte qui m'a surpris.
La longue lettre adressée par Oscar Wilde à son amant (180 pages!), depuis sa prison, ne rend pas les tonalités auxquelles je m'attendais.
La première partie en particulier, longue énumération de griefs, pas toujours fondés semble-t-il, est d'une lecture un peu assommante. Manifestement sa relation avec Bosie était toxique. La seule chose saine à faire dans ces cas-là est de fuir, de couper, trancher sans retour. Ses amis le lui recommandent. Mais lui se laisse à chaque fois attendrir. Probablement, quoi qu'il en ait, il ne pouvait se passer de cette relation.
Mais la longue litanie des récriminations précède le pardon. Et probablement fallait-il exprimer tous les reproches avant de pouvoir pardonner.
À partir de là, la lettre devient plus intéressante, dans le dépassement du désespoir, dans le sens donné à la douleur, dans l'ouverture à l'empathie, dans la possibilité d'une nouvelle vie, dans l'attente de la beauté du monde.
Au total, pourtant, on reste sur sa faim. La personnalité de l'écrivain irlandais se révèle très centrée sur elle-même, et fort complaisante. Sa propension à conseiller d'éviter la superficialité est peut-être avant tout destinée à lui-même.
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Je dois avouer ne pas avoir franchement aimé « de profundis ».

J'ai trouvé Oscar Wilde très narcissique, imbu de lui même et n'ai pas été touché par son malheur.

« La Ballade de la geôle de Reading » poésie d'une vingtaine de pages, est en revanche plus centrée sur le destin des hommes en prison.

L'émotion est plus prenante et on ressent l'effroi que peut causer un séjour dans cet enfer gris, sale et dangereux ou le spectre de la mort rode la nuit venue.

Oscar Wilde semble d'ailleurs prendre clairement parti contre la peine de mort.

Pour finir le livre recèle deux autres lettres adressées au Daily Chronicle dans lesquelles Wilde demande de meilleurs traitements pour les prisonniers, et tout particulièrement pour les enfants et les malades mentaux.

Ce sont au final ces deux lettres qui me feront prendre conscience de la dure réalité d'une prison anglaise au XIX iéme siècle avec une nourriture infecte cause de diarrhées continuelles, des conditions sanitaires horribles, des taches épuisantes et bien souvent absurdes, le tout mené en conformité à un règlement appliqué de façon brutale et inhumaine

En guise de conclusion je n'ai pas été très séduit par cet ouvrage, qui fut il est vrai le dernier de l'écrivain.

Comme avec Joseph Conrad, j'aurais sans doute du commencer par les écrits les plus renommés De Wilde, même si je dois avouer être moins enclin à lire du théâtre ou de la poésie.
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Il a tout perdu à cause de son amant : honneur, famille, argent, liberté. Et du fond de la prison où il purge sa peine pour sodomie, il écrit une longue lettre à son amant dans laquelle il retrace les fautes de celui-ci. C'est une longue plainte, pleine de reproches, même s'il s'en défend. Une litanie qui exprime son désarroi et son incompréhension. Trop longue d'ailleurs !
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S'il y a une oeuvre où l'objet d'une lettre prend tout son sens, c'est bien celle –ci. En effet ce long monologue adressé à son amant, dont le père est à l'origine de son incarcération, est une mise à nu, un dépouillement sans précédent de l'auteur.
Celui –ci est emprisonné pour 2 ans du fait de son homosexualité. Dans la solitude de sa cellule, c'est à son amant qu'il s'exprime en montrant une extrême sensibilité, en révélant une personnalité complexe, assez torturée.
J'ai senti, au travers de ses écrits, une relation ambiguë, faite d'amour et de haine, d'un certain commensalisme de la part du compagnon, Lord Alfred Douglas. Tout au long de ces pages j'y ai plus vu du remord, des reproches, de la douleur, du désespoir. Plus que de l'amour, j'y ai plus perçu un certain attachement.
Si le style est impeccable, très beau, fluide, avec comme de la noblesse dans l'expression, j'ai ressenti à un moment de l'ennui, voir de la lassitude, en particulier aux 2/3 du livre lorsqu'il aborde la religion et le Christ. J'ai trouvé ce passage là particulièrement abscons et repoussant.
Si pour le style, et la beauté du texte, cette lecture aura été intéressante, elle ne me laissera pour autant pas un souvenir impérissable, la trouvant probablement un peu trop dépassée, trop poussiéreuse.



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C'est simplement ce « défaut vraiment fatal de votre caractère ; un manque total d'imagination ».
p. 162.

Cette phrase est répétée comme un leitmotiv.
Bien sûr, elle me pénètre.

Oscar Wilde a aussi écrit : « Quiconque vit selon ses moyens souffre d'un manque d'imagination. »

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Un livre que j'avais eu envie de lire après avoir découvert, au lycée, l'auteur du Portrait de Dorian Gray.
Un récit que j'avais trouvé terriblement sombre, mais également poétique avec la recherche consolation dans l'art et la littérature, et une certaine quête spirituelle (image du Christ). Cette oeuvre ne sera publiée dans sa version intégrale qu'en 1969.
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