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La fin tome 2 sur 2
EAN : 978B08B8VC6JR
611 pages
Librinova (22/06/2020)
4.17/5   15 notes
Résumé :
La Fin est l'histoire de William, un homme de 38 ans qui souffre.

Un professeur.

Alors il écrit.

La fin est un premier roman dérangeant, vertigineux, un roman malade, un roman en deux faces qui, brouillant nos perceptions et nos certitudes, mise sur le ressenti du lecteur. Dans un style très assuré, le cocktail détonnant - et follement original - que l'auteur a préparé mélange le récit hilarant et dérangeant d'une sexuali... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir vu tant d'engouement concernant cet ouvrage sur la vie de William, je me décide à laisser ma propre chronique concernant les 2 faces. Bien sûr, cette chronique répond à ma compréhension des ouvrages et des chroniques, qui peut être bien erronée, je le conçois.

D'abord, félicitation à son auteur, le véritable et à son assistante. Sans rentrer dans un syndrome de Stockholm, j'apprécie le talent, l'intelligence et vous n'en manquez pas. Félicitation !!!

Je veux commencer par parler de ce William, résumer ce que j'en ai compris.

William a connu des moments très difficiles, de grandes souffrances, il était perdu, il a pété les plombs. Il s'est retrouvé enfermé dans une bulle, sa bulle. Et il s'est mal comporté vis-à-vis de Lucien son ancien copain, et il a eu des réactions étranges pour ne pas dire douteuses vis-à-vis de Paulina.
On peut voir son côté sombre. Et oui, il en a un, même plusieurs.
Il a franchi une ligne rouge. Certains diront plusieurs lignes rouges. Il a eu tort, il le sait, il le regrette. Il a longtemps voulu dire "ce n'est pas de ma faute, on m'a manipulé pour en arriver là". Même si cela est la vérité selon moi, cela ne l'excuse pas pour autant. Manipulé ou pas, on ne pas peut pas faire tout et n'importe quoi. Ce serait trop facile. Nul ne peut nier ses actes et en fuir les responsabilités. Il en est de même pour William.
C'était des erreurs, des lignes rouges à ne pas franchir, mais qu'il a franchi sans retenue. C'était des actions noires, sous l'action de la peur, moments où William a fait ressortir la partie la plus sombre de sa personnalité. Oui, William, quand il a peur, réagit de façon impulsive, désordonnée, bête, avec outrance, parfois agressivement, presque toujours en se tirant une balle dans le pied.
Oui, William le regrette particulièrement aujourd'hui. Mais il ne peut revenir sur ce qui a été dit, écrit. Car, quelles que soient les circonstances, ses actions négatives résultent malgré tout de William, de lui seul. Ce sont ses actions, pas celles d'un autre.

Après, de façon plus générale, William est un homme qui parle, qui écrit beaucoup au gré de ses pensées. C'est un homme qui pense tout haut, parfois à un interlocuteur à qui il fait confiance. Parfois un interlocuteur qui le trahit, malgré des conversations privées et consenties.
Lorsque William pense, d'autant plus en période de désordre émotionnel, comme ce fut le cas, William dit quelque chose, le contredit, le redit, le nuance (parfois après plusieurs jours). Il avance, il construit sa pensée, son opinion. Pour William, la pensée, c'est vivant, c'est un mouvement. La pensée, on peut la cloisonner ou la rendre libre. Lui s'autorise de penser tout et son contraire. Pour ne pas enfermer la pensée dans un unique schéma. Oui, il y a aussi une forme de provocation dans tout cela.
Pour William, le blanc n'existe pas, le noir n'existe pas, tout est gris, dans différentes nuances. Mais pour William, il faut s'autoriser de penser blanc, pour le contredire, de penser noir, pour le contredire et construire sa propre nuance de gris, qui pourra évoluer au cours d'une vie, d'une année, d'un mois, d'une journée.
Le problème de William, c'est de souvent penser trop fort, sans filtre, avec outrance. Cela peut parfois agacer, agresser, choquer, mettre mal à l'aise.
Mais aussi, quand William se fait des ennemis, certaines personnes peuvent se servir de cela pour lui nuire.
Dans sa pensée mouvante, si William a dit noir, celui qui veut lui nuire va le montrer du doigt "Regarder William est un connard qui pense noir". Alors, oui, il y a une part de noir dans la pensée de William, mais aussi une part de blanc. Et le cantonner à noir serait très réducteur. Et n'oublions pas qu'il s'agit souvent de discussions privées et consenties, avec des personnes à qui William fait confiance, éternel naïf qu'il est.
Oui, William est d'une naïveté maladive. Il fera part de ses pensées mouvantes à qui l'écoutera, sans réfléchir à ce que la personne ne se serve de ses errances contre lui. En temps normal, ce fonctionnement est gérable. Mais que se passe-t-il quand William, submergé par la vie, perd pied ?

Il suffit bien souvent d'appuyer sur une touche pour mettre fin à des messages, que ce soit téléphoniques ou sur Messenger. Mais là, ces simples appuis n'ont pas eu lieu, laissant à cet homme affaibli, William se ridiculiser, s'humilier, enfermé dans sa bulle de souffrance qui le rongeait. Au contraire, on a laissé cet homme qui a perdu pied s'auto-détruire, puis on l'a montré du doigt. Non, William, enfermé dans sa bulle, n'était pas bienveillant.
Mais lorsque la vie fait craquer celui qui a été votre ami, le pousse au burn-out comme l'a écrit l'auteur, que fait-on de cette personne ? Que devient-elle pour vous ? Un ennemi à abattre ? Un homme à lyncher sur la place publique ? Que fait-on de cet homme qui a craqué à en devenir puant ? On le dénonce ? On l'aide à s'en sortir ? On le laisse juste en l'ignorant le temps qu'il se calme ? On l'éloigne, parce que c'est pas beau quelqu'un qui sent le vomi, quelqu'un qui vous a éclaboussé de son vomi ? À chacun sa personnalité, à chacun sa réponse.

Sorti de William, il y a 3 choses qui m'ont particulièrement gêné dans cet ouvrage :

1. La première, c'est 1100 pages pour un type comme ça, sans grande envergure.
Quand on voit les 320 pages de Valérie Trierweiler face à François Hollande, humiliée devant 67 millions de Français, je trouve que ces 1100 pages, c'est un peu trop, beaucoup trop. Est-ce vraiment nécessaire ? Quel est le but ?
Pourtant Valérie était considérée par certains comme rancunière. Que dire de cet auteur, le vrai ?

2. Ensuite, dans ce livre, tout est à charge contre William. C'est un livre contre William.
Pour décrire son côté sombre, sans concession. Même si certaines choses sont vraies, j'ai l'impression qu'on en rajoute un peu, même beaucoup. Dans ces relations sentimentales, on montre sa part qui a pu indisposer la personne en face. Mais je trouve qu'on ne voit pas l'interaction réelle. On ne voit pas la part sombre de l'autre. On ne voit que William en connard. La part sombre d'en face n'est pas montrée. Et cela fausse la perception qu'on peut avoir.
William a connu des échecs avec des femmes. On ne voit que cela. Mais on ne voit pas : des femmes ont connu des échecs avec William mais aussi avec d'autres hommes avant ou après lui. Hors, une séparation, c'est un échec des 2. Les femmes qui ont échouées avec William ont connu des échecs avant lui, après lui pour celles dont la séparation date. Hors, ce livre est auto-centré sur William, à charge, et cela donne l'impression qu'il serait responsable de tout, qu'il serait LE connard de ces dames. On ne voit pas assez selon moi, le côté gris de chacun. Ce livre s'évertue à montrer que William est noir face à une blanche colombe.
Que diraient les ex de Paulina, Charlotte, et des autres femmes s'ils étaient interrogés ?
(En lisant entre les lignes, on pourrait dévoiler ici des mots de Patrick, l'ex grand amour de Paulina, mais restons discret. C'est fini le temps de régler ses comptes, même si cela était dans le cadre d'une discussion privée et consentie).
On ne le sait pas, parce qu'il est très rare d'entrer dans une telle démarche de faire parler les ex. Pourquoi une telle démarche ici, d'un côté seulement ?

3. Il y a tant de choses ajoutées, sans doute pour meubler, donner de la consistence à une vie bien plus pauvre en réalité. L'art pour l'auteur, le vrai de ce roman, d'en faire un roman.
Je suis surpris de voir tant de femmes citées dans ce livre. Je dois avouer ne pas m'y retrouver. William ne me semble pas avoir tant aimer, avoir connu tant de relations. William me semble n'avoir connu que 2 vraies relations, Charlotte et Paulina. Et une relation de transition, pansement comme on dit, consentie de part et d'autre. Je n'ai même pas compris le prénom de cette relation.
J'ai l'impression que de simples interactions, rencontres ont été transformées en relation pour agrémenter ce roman, pour donner de la consistence au héros.

Je vois aussi évoqué un viol. Mon dieu. Qu'appelle t-on viol ? Peut-être est-ce une image qui parle d'autre chose. Je ne sais pas, je reste interloqué, sans comprendre.
Je vois aussi évoqué, de façon crue, sale, la sodomie. Pourtant, j'ai le ressenti que William n'a jamais apprécié cette pratique, et qu'il ne l'a que très peu pratiqué, plus pour répondre à une demande.
Peut-être cela était-il imagé ? Je n'ai sans doute pas tout compris.
Je n'ai sans doute compris qu'une partie de cet ouvrage, et surtout de ces chroniques, et encore y ai-je compris quelque chose ?

Difficile de se défendre d'accusations pas clairement ennoncées, devant un jury pas clairement défini. Juste l'auteur et pleins de faux pseudos ? Différents proches de William ? Impossible de savoir.

Pour conclure, je trouve que La Fin n'est pas très belle, d'où 3 étoiles. William a commis des erreurs, des fautes, a révélé une part sombre de sa personnalité. Mais il garde un sentiment amer de trahison, de plusieurs personnes, mais surtout d'une en particulier qui le touche profondément.
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Après la fin (Face A: la malveillance) - Marius William revient avec la fin (Face B: la bienveillance). Après la nuit vient le jour ... Ces deux ouvrages se complètent ainsi et apportent chacun au lecteur un temps de réflexion, une pause, une interrogation sur soi et sur le monde qui l'entoure…
De nouveau, je remercie l'auteur pour ce service presse.
La malveillance inondait les pages de la Face A nous laissant perplexe et dérouté ne sachant ce qui allait suivre dans la Face B qui n'est que bienveillance selon William. Mais l'est-elle?
Ce livre est aussi particulier que son confrère , beaucoup plus complexe car la plume de l'auteur est tantôt puissante , tantôt cachottière sujette à un relèvement de questions , de méditation sur soi , sur la complexité des sentiments d 'autrui ou sur une certaine réconciliation avec autrui abordant l'amour , la sexualité toujours avec autant de sincérité malgré une touche de langage obscène de temps à autre … c'est le but au final !
A nous de bien analyser le sens des mots de William, de fouiner dans la profondeur de son âme et d'en comprendre l'appel transmis qu'il soit un message d'amour, de détresse ou autre …
A nous de chercher, scruter, déceler le pourquoi de toutes les pensées, perceptions confuses ou réelles de William …. Ce qui est assez perturbant mais enrichissant, assez bouleversant mais émouvant … et j'en passe tant le ressenti redoubtable par la qualité de plume qui est vraiment aussi belle que déroutante de Marius William.
Avec toujours des références intéressantes (musique, cinéma …) essentiellement de Game of Throne intégrés avec beaucoup de ferveur par Marius William, une touche qui apporte une certaine particularité à l'ouvrage.
Y aura t-il une FIN avec Marius William? Je me demande ce qui pourrait suivre après la Face B ... Qui sait?

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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J'ai adoré, et malgré un long passage que je dois admettre ne pas avoir pleinement compris en raison du fait que je n'avais pas les références des personnalités françaises pour certains personnages (je suis québécoise).

Ce que j'aime dans les romans de Marius William est le fait qu'ils nous forcent à réfléchir sur nous, sur ce qui nous entoure. Se permettre de ne pas être seulement qu'une facette qu'on nous impose (ou devrai-je dire qu'on s'impose) de laisser paraitre en public. Un humain ne peut être entier que par son ensemble. Ne croyez-vous pas ? Enfin du vrai, malgré la fiction !
L'état d'esprit dans lequel je me trouvais pour la lecture de la Fin (face B : La Bienveillance) de Marius William était tout autre que celle de la Face A. Comme on dirait, le chemin était déjà préparé pour le personnage de William. Celui qui m'a fait le plus grincer des dents dans cette face, c'est celui de Coralie. Bien que je comprenne parfaitement sa situation et ses intentions (peut-être parce que je me suis vue dans ce personnage). Un acharnement (qualité première) qui a fait en sorte de la garder en vie, mais qui cause souvent un frein aux autres relations de tout type. Ne dit-on pas que nos plus belles qualités sont aussi nos plus grands défauts (ou/et vice versa) ? L'auteur souligne cette ambivalence ou dilemme devrais-je dire entre ce désir d'être comme les autres (normal physiquement et mentalement) tout en étant pleinement différent (par choix ou forcé).
Mon voyeurisme m'a poussé à cette envie de tourner sans cesse les pages afin de découvrir ce que la relation entre William et Océane deviendrait. La fin serait-elle heureuse ou au contraire causera-t-elle la perte de celui qui s'est fait tellement d'espoir ? J'ai même craint à un certain moment pour notre cher ami William. La plume de l'auteur nous fait douter de notre propre santé mentale. Ce qui crée chez le lecteur un certain inconfort. Par moment, j'ai cru halluciner et j'ai cru être vraiment dans l'erreur. Je me suis même surprise à retourner en arrière dans ma lecture. On se demande si c'est nous ou l'auteur qui en perd des bouts. Chapeau pour cet effet qui nous aide à comprendre comment le personnage se sent (du fait même, combien de milliers de gens sur cette planète) ! L'importance de faire les choses pour soi et non pour plaire aux autres prend tout son sens. Pour trouver le bonheur, il faut d'abord être capable d'être soi-même. de se trouver et de s'accepter ce qui est très difficile à notre époque. Tellement plus facile d'être qui nous ne sommes pas pour fuir la réalité qui nous étouffe parfois. À force d'épreuves, l'être humain devient parfois le monstre qu'il redoute le plus. On devient celui que l'on voit dans les autres. Comme un miroir. La communication à travers les réseaux sociaux et son interprétation peut parfois, très souvent, être biaisée par de multiple facteurs : environnement extérieur, état d'esprit, santé physique, santé mentale et j'en passe. On peut prendre une vie complète à ESSAYER de connaitre en profondeur une personne (même soi-même), mais il restera toujours un petit recoin non exploré. En fait, c'est le voyage d'une vie aussi courte puisse-t-elle nous sembler. Ce fameux temps dont William semble nostalgique. La jeunesse et la naïveté des premiers années où l'on croit tout possible. L'idée préconçue que l'on se fait du bonheur et de notre parcours qu'on nous force à prévoir d'avance. La peur de vieillir (peur de la fin) alors que le coeur semble (veut) rester jeune : le corps, lui, entame ses derniers milles. La fin d'un roman, la fin d'une relation, un changement de carrière, la fin d'une vie ; accepter la fin (lâcher prise) s'est aussi s'ouvrir à quelque chose de magnifique. On prend aussi conscience de l'importance du moment présent. La Fin (Face A : la malveillance) et La Fin (Face B : La Bienveillance) sont des romans qui risquent d'être lus et relus plusieurs fois pour ma part. Pour le moment cela est mon interprétation, mais je suis curieuse de voir d'ici quelques années si mon analyse sera la même. Des détails échappés dans l'écoute d'une chanson (playlist) ou d'une référence à un film, des entre-lignes restés incomprises… Je vous invite fortement à plonger dans cette merveilleuse aventure que nous offre l'auteur.
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J'aime bien écrire différent, laisser parler mon âme différente. Mais là, j'ai envie de donner toutes ses chances à un livre en écrivant plus normal, ce livre qui est un voyage, au sens le plus noble du terme, au sens le plus inconfortable, avec tout son plein de surprises.

J'ai eu la chance lire la fin inversée, c'est-à-dire commencer par la face B (que l'auteur m'a envoyée sur Insta) puis la face A (que j'ai tenue à acheter). Et je peux déjà affirmer que c'est possible de lire en commençant par la fin, et sans doute encore plus inconfortable que dans le bon ordre. Qu'il s'agit de deux romans si différents (y compris dans le style d'écriture), et si semblables pourtant.

Voici tout le bien que je pense de la fin de la fin, la face B. Avant de vous préparer celle de la face A comme si je n'avais pas lu la B (vous me suivez ?). Car j'aime bien les défis. Cette critique est moins amusante que mes autres. Mais n'en est pas moins sincère.

Le chemin jusqu'à la fin n'est pas toujours simple, vous devez vivre différentes aventures jusqu'à atteindre le point de basculement, le point qui est la fin seulement de cet itinéraire et qui pourrait vous conduire à des voyages plus colorés, plus lumineux et fascinants.

Cependant, le voyage jusqu'au bout pourrait accueillir de nombreuses émotions nées de la modification de moments amers et doux, des sentiments pleins d'espoir et de désespoir, des victoires et des échecs, des plaisirs et des douleurs, des réalisations et des déceptions, des croyances et des doutes, des confidences et des hésitations...
C'est vraiment luxueux quand vous pouvez apprécier toutes ces émotions tout en lisant le même livre, même sur la même page, et parfois même la même phrase.

La lecture qui vous donne un plaisir de vie (car la fin n'est que cela, la vie « irrépressible »), même dans ses passages inconfortables et fulgurants de vie (ou de mort) qui jaillit : c'est le style unique de l'écrivain, l'élégance sale parfois, magnifique toujours, de son écriture qui nous offre l'expérience du merveilleux voyage d'émotions tout en approchant de la fin. La voilà, la fin !

Je m'en vais maintenant essayer, en étant "insistante voire intrusive", de le convaincre d'envoyer ses fulgurances à un vrai éditeur. Oui, car il est si fou qu'il espère réussir en étant autoédité. le fou.
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Il est temps qu'enfin je mette cinq étoiles à un livre.

Parce que s'il y en a bien un qui le mérite, c'est bien notre Marius.

Sans faire de bruit, juste en lisant, sans même liker, j'ai suivi ses mésaventures sur son compte Facebook lequel a un jour disparu. Vu les souffrances qu'il a manifestement endurées, je me suis même dit qu'une fan mécontente de la fin de son oeuvre-somme (ce qui est tout de même original pour ce qui est présenté comme un premier roman) l'avait séquestré car en étant mécontente, façon Stephen King dans Misery.

Je ne suis peut-être pas loin du compte finalement car ce dernier nous annonce une fin définitive à La Fin pour le jour de Noel, de Saint-Noel Gallagher serais-je tenté de dire tant les deux tomes de ce chef-d'oeuvre transpirent un amour transcendental pour ses deux héros, Noel et Liam Gallagher.

Chacune des faces (ou tomes si vous préférez) va disserter, à un moment ou un autre, sur la musique finalement assez méconnue de ce groupe.

Comme beaucoup, j'en avais une image partielle, allant tout de même un peu plus que le cliché voulant qu'il s'agisse d'une résurrection bas de gamme et du front des Beatles. Pour ma part, j'y voyais bien plus les Stones dans leur premier album, et les Kinks dans le second. Et puis je m'étais arrêté là, me dirigeant vers les étincelles exploratrices de Radiohead. Et puis ce livre a été comme un guide pour moi finalement à écouter les bonnes chansons d'Oasis, bonnes dans le sens où elles donnent à l'auditeur l'incarnation de ce qu'est l'âme d'Oasis : un groupe à la façon subtile et intelligente résolument avant-gardiste, mais seulement pour les curieux qui iront au-delà des singles, certains étant d'ailleurs déjà très originaux (Go Let It Out ou Falling Down par exemple, ou même D'You Know What I Mean? avec son sample de NWA) , à savoir dans les faces B ou encore dans les non-singles des albums comme l'oublié Born On A Different Cloud que je vénère désormais, la plaçant au même niveau qu'un Karma Police ou même au-dessus pour être tout à fait franc.

La couverture des deux tomes de ce livre nous montrent d'ailleurs, du moins je crois, Noel Gallagher assis à la guitare, et c'est splendide. J'aimerais d'ailleurs savoir qui a fait cette si belle pochette.

La face A, c'est Liam qui envoie chier tout le monde, qui s'impose au monde, la résurrection de toutes les rock-star, ou des writter-star peut-être. Il s'en branle, il les balance toutes, les encule toutes, au sens propre, ou au sens figuré (le personnage de Paulina synthèse de toutes celles qu'il a aimées et qui l'ont fait bien plus que de raison souffrir). Et comme Liam, au bout du compte, comme dans sa relation avec Noel, il les fucking love.

La face B, c'est Noel. C'est le réservé qui jamais ne dira dans une chanson, comme Renaud avec l'alcool, qu'il s'est fait battre, qui s'exprime implicitement, qui est victime de trucs odieux mais va préférer parler d'Islande ou de la musique qu'il aime, et terminera par une pirouette lorsqu'enfin, celle qui l'aime à cet instant t, Océance, lui demande enfin de lui narrer son passé amoureux : il va lui écrire, pour elle, seulement elle, la face A pour le lui raconter. Et en profitera, parce-que quand même rien n'est gratuit dans la vie, pour la plagier, tel Noel Gallagher, pour en faire une oeuvre à lui, de sa si belle prose dans la face B, celle qu'il aime tant, en écrivant, celle qui lui a donné la force d'écrire, pour qu'elle l'aime.

Mais pourtant, Liam n'a pas dit son dernier mot, et va occuper toute la dernière partie, le 2e rappel sous acide, et ce serait encore trop peu pour le qualifier : sous héroïne dopée aux stéroïdes mixé avec de l'EPO : c'est démentiel, c'est souvent incompréhensible, mais au final la dernière page dit tout : je ne comprends absolument rien à la vie, mais mon Dieu qu'elle est belle, et encore davantage en écrivant.

Je pense que Marius nous prépare du tétanisant avec sa version Director's Cut de la Fin parce qu'il l'attend sa revanche.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les critiques furent effectivement aussi bienveillantes avec son roman que Daenerys dans l’avant-dernier épisode de Game Of Thrones pour les habitants de Port Réal.

Panoramédia : Une bêtise crasse, une mégalomanie outrancière, et un message nauséabond qui n'a même pas le courage de s'assumer. Au secours !

Lisons : On ne comprend toujours pas comment les Éditions de la Nuit Islandaise ont pu publier ce qu'il faut bien appeler un tract pour le RDA (rassemblement pour la diversité assimilée).

Émancipation.ne.s : Dans vingt ans, on mesurera à quel point la pensée zénourienne a transfiguré le pays des droits de la.l’ Femme.Homme.. Pour le pire, ce roman, et pour le pire, ce roman. Affligeant.

Le Progressiste Online : Là où William Husson touche au sublime, à l'abject, c'est quand il confond amour et harcèlement, sans, semble-t-il, s'en rendre compte. Cet auteur (vieux, on l'espère, il n'a même pas le courage de se rendre aux débats citoyens pour s'expliquer) transforme à son avantage ses "histoires d'amour" passant du statut de bourreau (voire violeur) à celui de victime. On mourrait de rire, si ce n'était pas si triste, devant le côté totalement irréaliste du mystérieux personnage du milieu qui n'est ni plus ni moins qu'une émanation de son cerveau d'homme dont on pensait que cette race avait disparu, une projection de ce qu'il voudrait que sa femme soit. D'ailleurs, il ne prend même pas la peine de la nommer. Non, Monsieur Husson, cette femme qui considère que la pratique abjecte, patriarcale, dégradante de la sodomie sur elle est normale n'existe pas ! Malhonnête jusqu'au bout, il va jusqu'à inventer un dialogue imaginaire totalement irréaliste (plus personne n’écrit comme votre Océane, monsieur Zénour, on est au 21e siècle !) avec une jeune fille moins caricaturale que la non-nommée mais que, quand même, l'écriture inclusive dégoûte, tiens donc. Un livre ridicule et dangereux. Un livre édifiant sur la condition des femmes en Occident. Sans parler de celle des homosexuels, des transgenres, et des animaux. Pitié, Richard Zénour, quand vous écrivez de telles horreurs, limitez-vous à 140 caractères ! lol

Développement Personnel : Si l'on regrette le cliché fugace, mais appuyé, sur la vraie psychanalyse au profit d'un charlatanisme mort-né (Yung et ses suiveurs astrologues et autres marabouts de la station château d'eau de la ligne 4 du métro parisien), on ne peut qu'être fasciné – mais un temps seulement – par cette plongée au cœur de la psyché d'une âme torturée dont la fin semble si proche que l'on ne peut que ressentir un malaise face un tel voyeurisme qui dessert son propos. Une déception, donc.

Les Rockorupteurs : Si la dénonciation épistolaire de la dictature Facebook arrive à nous tenir en haleine, la suite est indéfendable, entre populisme nauséabond et démagogie d'un autre temps.

Seconde : Si l'on goûte bien volontiers à ses quelques fantaisies inoffensives contre le communisme rampant d'une société sclérosée et malade depuis le départ du Maréchal, l'outrance dans laquelle il se vautre dans une ironie aussi grossière que déplacée envers le dernier espoir pour le retour de la France Éternelle est révoltante. Jeanne, au secours !

Radio Aimable : Un vent de fraîcheur transgressif semblait souffler sur le paysage littéraire français, quand le retour à la réalité de la bien-pensance gâche un bel été indien. À suivre néanmoins.

Le Centre : La bête immonde a ressuscité Céline, le style en moins.

Femme Libérée : On a aimé le ton sympathique du mec qui ne peut s'empêcher malheureusement, à la fin, de ne rester qu'un mec. Dur, dur, ou plutôt mou, mou. On oublie, les filles.

Le Non Partisan : Qu'il est doux de taper sur le premier homme politique responsable au pouvoir en France depuis 30 ans. Et sinon, Wil, c'est quoi ta solution ? Augmenter la dette pour maintenir vos privilèges de corporatistes ? T'es au courant que ton gosse quand il va naître, il sera endetté d’un montant colossal ? Les historiens feront un jour leur travail et apparaîtra alors la vérité qui fait mal à Monsieur Husson : oui, la gouvernance des institutions européennes est un modèle démocratique, qu’on le veuille ou non, qui ne vise que la seule finalité qu'un pays moderne devrait avoir : l'admiprise et son développement qui créent des contributions.

Le Monde de l'Apprenance : Un espion de l'horreur, celui du retour à l'autoritarisme totalitaire qui pense pouvoir balayer dans une caricature immonde cinquante années de Progrès et d'augmentation irréfutable du niveau général est parmi nous et il porte le masque d'un Zénour volontairement outrancier pour faussement le décrédibiliser et ainsi mieux discrètement distiller son message décliniste et anti-pédagogique, véritable cancer de l’École et de la République. En être encore là, en 2020, quelle tristesse !

Vertus Modernes : On ne comprend toujours pas comment William Husson, après des fulgurances jamais vues depuis cinquante ans de naufrage du navire France, y compris culturellement, ait pu à ce point rater sa fin, en légitimant finalement sans le vouloir (on espère) et à ce point un maintien de l'ordre (ou plutôt du désordre) établi et en passant à côté de son vrai sujet (qu’il s’est interdit de traiter, craignant une censure de l’État socialiste ?) : l'immigration massive et incontrôlée.

Homme 3.0 : La prose, mystérieuse, nous laisse imaginer un style transgressif du mec un peu borderline, type barbe déstructurée perfecto punk à chiens façon fin de soirée dans un rade du quartier de la gare de l'est, mais on regrette que la scène dans le train et le premier speed date avec sa meuf ne soient pas plus incarnées niveau look des deux loulous.

L’Utopie Réaliste : Cynisme assumé mais sans talent sur la fin d'un idéal, le seul, celui du partage des richesses, des luttes sociales et du travail pour tous et de son bilan globalement positif quoi qu’on en dise, qui est racontée dans un style terne et sans vie. Monsieur Husson, transgresser c’est bien, mais pour cela, il faut du talent ! Monsieur Husson, la critique est aisée mais l'art est difficile !

Freddy (Radio 3.0) : Ah ouais on s'est bien marré gros. Et sinon, t'as compris la fin ? Ah mais moi non plus j'ai pas été plus loin que la page 11. MDR. Aller on l'appelle pour lui demander ! Tu crois qu'c'est Richard Zénour qui va décrocher ? Y paraît qu'il est plus matinal que Willy. Ah ouais trop bien, y lui prépare son bol de Chocapic et le lui rapporte au pieu. Ouh la la, le ptit Riton en string, ça t'excite ma coquine, hein ?

Tradi : On sourit parfois devant cette critique transgressive bien sentie du socialisme total qui a mis à genoux la France (et encore aujourd’hui avec le masque de la macrounie), qui pourtant s'apprête à remettre le couvert, mais l'ensemble reste au final assez creux, et sans solution si ce n'est de rire de celui qui, drapé de sa parka rouge, a courageusement essayé de sauver le soldat France aux Européennes face aux vents du néosocialisme. On a besoin d'hommes tels que vous Monsieur Husson, n'ayez pas peur d'être de droite !

Décryptage.e.s : Un pamphlet qui voudrait taper sur tout le monde sauf sur son auteur, irréprochable, génie incompris, seul vestige (ou ruine plutôt) de la civilisation qu'il prétend défendre depuis son appartement résidence de la marine. Taper sur tout le monde sauf sur lui et sur une mystérieuse élève française de souche – évidemment – une mystérieuse lauréate à l’agrégation, qui toutes deux s'appellent Marine. À un tel niveau de finesse dans la transmission d’un message nauséabond, il vaut mieux en rire.


Plus tard, en 2028, en l’espace de quelques années seulement, le paysage politique avait été sensiblement recomposé.
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Bonsoir William, en effet, je ne souhaite pas te rencontrer… j ai ete heureuse de ces echanges avec toi mais je pense que tu as été très insistant voire intrusif et cela n est pas du tout à mon gout. Bonne soirre à toi
Soirée

Pour Florence, finalement, comme tant d’autres aujourd’hui, le bonheur c’est simple.

Ouais, le bonheur, c’est simple comme un blocage sur Facebook.

Mais quel bonheur de tomber sur une publication à propos ce si charmant roman qu’est Venise n’est pas en Italie que j’ai lu il y a un an ! D’une douce légèreté profonde, ce livre, souvent très drôle au style bien à lui, décrit délicatement l’âge du premier amour d’un enfant unique sous le regard délicieusement maladroit des parents.
Par contre, je ne suis pas sûr que l’homme idéal soit Québécois ! (smiley rire)

William repensait à la publication de Florence qu’il avait commentée et qui lui avait servi de prétexte à sa demande d’ajout à la liste d’amis de Florence sur Facebook.

S’il n’avait toujours aucun avis sur la question de la qualité de l’homme québécois à l’aune des exigences de la femme moderne, il savait en tout cas que l’homme idéal n’était pas pour elle le propriétaire de Monsieur Chat le Maine Coon, et ce d’autant plus qu’elle n’aimait pas les chats.
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J'ai enseigné dans ma vie. Responsable de formation à l'Ordre des Experts-Comptables, après avoir travaillé en cabinet, après mon burn-out (si tant est que ce terme veuille dire quelque chose). Je peux vous parler du bâtiment où j'enseignais. Je suis comptable, les chiffres, j'en retiens certains, ceux qui me rappellent les numéros de comptes. C'est marrant, ceux-là sont des comptes d'immobilisations incorporelles. J'enseignais en salle D206, D207, et D208, principalement. La petite salle des profs de cet étage est la D205B (et le compte 205 concerne la propriété intellectuelle). Il y a une photocopieuse pas très loin, après les portes coupe-feu, elle marchait assez mal, mais il y eut du mieux avant que je parte de cet endroit. Je l'ai pas mal utilisée je dois dire, mais sur 1100 pages, c'est bien peu, et les mots de l'auteur n'étaient pas déposés je crois, et puis je pense qu'il ne m'en voudrait pas s'il d'aventure il l'apprenait.

Les salles D207 et D208 communiquent par une porte qui fermait mal lorsque j'y enseignais. Il fallait y mettre une chaise devant pour tenter de la fermer. Mais même ainsi, on entendait ce que disait le collègue, ou la collègue, à côté. Point d'humour de comptable ici, je vous rassure tout de suite, mais l'idée que la communication entre ces deux salles ne pouvait que se faire, et même si, pardon, les immobilisations sont incorporelles, et puis ce mot, synonyme d'immatériel, est sujet à interprétation.

Il y a un supermarché pas mal pas très loin de chez moi, avec un stand boucherie fraiche, on y trouve de la viande de qualité pour des soirées barbecue de qualité avec des personnes de qualité, même si j'ai toujours été tenté de citer Lamartine lors de ces soirées pourtant de qualité, et encore maintenant.

Il y a un livre que je dois lire depuis un an et demi environ : trop intelligent pour être heureux ?

Pourtant, je n'affirme rien.

Et attention aux contresens : surdoué n'est pas à penser en terme de supériorité de potentiel intellectuel mais plutôt comme intelligence différente, façon de penser et réfléchir singuliere car la plupart du temps en lien avec une hypersensibilité.

Il y a deux fautes dans ce texte, peut-être encore d'autres, vous ne m'en voudrez pas : il est tard, il est tôt, il fait sommeil, mais je vais attendre sur mon balcon de quelques jours le soleil se lever sur la mer. La brume est là mais s'est dissipée autrement.

Le soleil se lève toujours après la nuit.

La nuit est courte en été.

La nuit est courte après la fin.
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Oui, c’est malveillant. La bienveillance, elle, présente de nombreux avantages par rapport à la malveillance, dont la cohérence et la concision. Le sens de la synthèse. On peut citer quelques-uns de ces mots bienveillants : émancipation, respect, différence, acceptation, écoresponsable, responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises, et tant d’autres.
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Il s'était perdu et s'était (re) trouvé juste avant la fin.

Oui, peut-être finalement n'était-ce pas si grave.

Car il l'avait fait pour elle.

Et elle, peut-être pour lui.

Il en était désormais certain, et même si cela demeurait flou et fou, il l'aimait.
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