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4,03

sur 283 notes
J'ai beaucoup aimé ce doux roman qui nous plonge dans les années 1960 en France dans le Loiret. La narration est à double voix : celle d'un narrateur inconnu et celle d'un enfant de 10 ans, Franz. Cette double narration permet d'avoir une double vision des événements, une à hauteur d'enfant et une à hauteur "d'adulte". C'est l'histoire d'un père médecin et de son fils qui viennent s'installer là après des événements tragiques dont on sait peu de choses au départ et qui se dévoilent peu à peu : la mort de la mère de Franz en Algérie et la perte de mémoire du jeune garçon. Les deux premiers tiers du roman sont consacrés à cette belle histoire d'amour filiale entre ce père et son fils puis le roman bascule dans une sorte d'enquête liée à la seconde guerre mondiale. J'avoue que cette transition surprend un peu mais je l'ai trouvé bienvenue car je trouvais que le roman s'enlisait un peu et cela a permis de relancer le récit. Certains éléments ne sont pas révélés aux lecteurs mais comme une suite est clairement annoncée, peut-être est-ce volontaire de la part de l'auteur. C'est un roman tendre et plein d'humanité qui fait du bien.
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Je suis entrée dans la bibliographie de Martin Winckler par "Les Trois Médecins", génialissime réécriture de la Bible, à savoir "Les Trois Mousquetaires" dans ma religion.
"Les Trois Médecins", je les ai lus et relus; je les relirai encore avec la même voracité et pour ce chef d'oeuvre qui a bercé mon adolescence et mon entrée dans l'âge adulte, je serai éternellement reconnaissante envers Martin Winckler...
Étrangement pourtant, après la découverte des aventures du jeune Bruno et de ses trois comparses, je ne me suis pas jetée -comme je le fais souvent- sur la bibliographie de l'auteur. J'ai trop aimé mes Mousquetaires en médecine je crois pour avoir envie de découvrir "La Maladie de Sachs" (et celui-là pourtant...) ou "Le Choeur des Femmes"...
"Abraham et fils" furent une occasion, presque un accident de librairie que je ne regrette pas car si je n'ai pas aimé cet ouvrage comme j'aime "Les Trois Médecins" (c'était impossible), je l'ai aimé tout de même et trouvé infiniment touchant.

"Abraham et fils" ce sont les années soixante qui se relèvent difficilement de la Guerre d'Algérie, les illustrés dont mes oncles me parlent encore avec des yeux d'enfant. C'est une forme de nostalgie douce-amère qui ressemble à celle qui nous étreint quand on découvre dans une boîte et le grenier de la maison de nos grands-parents des photos jaunies, ces photos d'une époque que l'on n'a pas connu mais qu'on regrette étrangement...
C'est le quotidien dans ces années-là d'une petite ville de Province ronronnante comme il devait en avoir des centaines.
Ce sont des personnages attachants, bien campés qui n'ont peut-être pas autant de couleurs que dans "Les Trois Médecins" mais qui demeurent bien vivants.

C'est un père et son fils. L'amour et les tourments du premier, l'enfance du second.
Ce sont les grincements et les secrets d'une vieille maison.
Avec moi, ces thèmes font (presque) toujours mouche.

C'est -enfin- une narration qui dédouble les angles et les points de vue, la voix de l'enfant en écho à celle -plus mystérieuse- de la vieille bâtisse qui donne à ce texte, mélange de roman d'apprentissage et de chronique familiale douce-amère, une douceur inédite malgré les blessures, les silences et le secret.

Oui, "Abraham et fils" est un roman un peu gentillet, un peu ronronnant qui réunit les ingrédients d'un film à la Jean Becker, façon "Les enfants du Marais", mais moi, ce film je l'adore justement.
Et puis, on y retrouve l'humanité lumineuse de son auteur, en tant qu'écrivain bien sûr, en tant que médecin aussi, en tant qu'homme sans doute.
Et franchement, un peu de tendresse ne peut pas faire de mal. Moins en tout cas que certaines longueurs qui m'ont un peu chagrinée, notamment dans les chapitres contés par la voix de Franz qui se répète un peu. Mais le petit n'a que neuf ans et demi... On peut lui pardonner.
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Dans les années 60, un père et son fils de huit ans s'installent dans un village en Beauce, après avoir quitté l'Algérie.
Le père reprend un cabinet de médecin. Il entoure de tendresse son fils qui a perdu la mémoire lors d'un "accident", cet événement ayant coûté la vie à la mère de l'enfant.
Le récit alterne entre deux points de vue : celui du garçon qui a toujours quelque chose à raconter, à questionner, et celui d'un narrateur anonyme, dont on découvrira l'identité à la fin.

La première partie du récit, la plus longue, décrit la vie de ces deux personnages, attentifs l'un à l'autre. Dans ce huis-clos familial vont apparaître une jeune veuve et sa fille adolescente, les copains de l'école et les patients.

Une deuxième partie, plus courte, est enchâssée dans l'intrigue : l'histoire de la maison pendant la seconde guerre mondiale. Beaucoup de nouveaux personnages vont alors entrer en scène, tout aussi sympathiques ou émouvants que les précédents. On aimerait faire la connaissance du capitaine de gendarmerie, du vieil homme allemand et son gendre américain.

De nombreux points m'ont fait apprécier ce livre de 500 pages : la description des années 60 ou l'évocation de la guerre d'Algérie par exemple. L'écriture traduit bien toute l'humanité des personnages. On se laisse emporter par la délicatesse de récit, par le personnage du père, bienveillant, généreux, et du fils, grand lecteur,
d'une curiosité insatiable mais saine.

J'aurais cependant préféré que le roman reste centré sur les deux héros. J'ai trouvé qu'il y avait un peu trop d'histoires différentes, ce qui donne un effet patchwork qui m'a un peu gênée. J'ai enlevé une étoile pour cela.

A noter les remerciements en fin d'ouvrage : on y croise entre autres le Journal de Tintin, la mairie de Pithiviers, Jean Marais et la collection "le Masque".

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J'ai découvert cet auteur l'année dernière avec son titre la maladie de sachs. Je n'avais pas été convaincue mais j'avais senti qu'il fallait que je poursuive mon exploration de ses oeuvres. Alors je retente cette année et j'ai bien fait. Il y a des livres qui dès le préambule, vous font sentir qu'il y a un potentiel coup de coeur au bout du chemin, c'est ce que j'ai ressenti avec ce livre. Je ne le classerai pas finalement en coup de coeur, quelques petits points m'ont chiffonnée, mais c'est une histoire que je recommanderai que je relirais sûrement dès que j'aurais trouvé la suite.
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Mars 1962. Frantz 8 ans arrive à Thilliers dans la Beauce avec son père médecin. Ce dernier vient visiter le cabinet d'un médecin en vue de le racheter. le père est très à l'écoute de son fils, son « petit chat ». Frantz a subi un choc quelques mois plus tôt et a complètement oublié son passé en Algérie. Il ne se souvient que de son réveil dans un hôpital, son père a son chevet puis ce père attentionné qui prend soin de lui. Ensemble ils quitte l'Algérie pour l'Angleterre puis la France. Une quête d'un endroit ou redémarrer une vie après un « accident » terrible qui a coûté la vie à la mère de Frantz en Algérie.
Peu à peu l'histoire se dévoile avec des retours en arrière.
Parallèlement, on suit l'histoire de cette maison, demeure de caractère avec greniers et escalier secret. Deux familles juives cachées pendant la seconde guerre mondiale ont été dénoncées. Qui les a dénoncées ?

Le noeud de l'histoire c'est plutôt la recherche du bonheur malgré la perte de la mère pour ce père et ce fils. La rencontre avec une autre famille mono parentale, l'amour, l'installation dans une petite ville, l'amitié. Finalement c'est une histoire de résilience.
La fin donne trop peu d'informations sur « l'accident ». La fin est un peu rapide, cela m'a laissé sur ma faim.
Une écriture fluide, agréable.
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Martin Winckler a commencé en 2016 un ambitieux cycle romanesque dont voici les deux premiers tomes. Abraham et fils(T1) débute en 1963 lorsqu'Abraham Farkas originaire d'Algérie vient s'installer avec son fils de 8 ans Franz, dans la petite ville (imaginaire) de Tilliers où il reprend le cabinet du médecin généraliste et s'installe dans une grande maison, dont ils découvriront l'histoire secrète.Tout est raconté à hauteur des yeux d'enfant de Franz. Dans les histoires de Franz (T 2) l'histoire couvre les années 1965 à 1970.
Le talent de conteur de Martin Winckler n'est pas à démontrer et une fois encore il fait mouche. Les personnages sont merveilleux, terriblement attachants et les chapitres se succèdent avec un plaisir de lecture jamais démenti. J'avais lu le 1er tome l'an dernier et c'est avec bonheur que j'ai retrouvé la famille Farkas. Ces romans sont aussi l'occasion pour l'auteur de parler des causes qui lui tiennent à coeur, le fil rouge de toute son oeuvre: le respect de l'autre, l'éducation bienveillante, l'écoute attentive des patients, le droit des femmes à maitriser leur sexualité et leur fécondité... N'ayez pas peur de ces gros pavés , ce sont de vrais page-turner, de véritables feuilletons, un mot un peu désuet mais qui convient parfaitement. Ou si vous préférez, une sorte de série au sens télévisuel du terme, d'ailleurs Martin Winckler étant un grand amateur de séries il n'est pas étonnant que la construction de ses romans y fasse penser. Vous l'aurez compris, je suis fan de longue date de cet auteur dont je ne peux que vous conseiller tous les romans!
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On s'embarque dans une histoire comme on part en voyage dit Winckler dans son préambule. Elles nous mènent en bateau et en principe, on en sort indemne même en cas de naufrage.
Je partais donc pour un long voyage - gros livre- avec cette histoire de père et de fils. Une relation particulière puisque le fils a perdu la mémoire suite à un "accident" qui a couté la vie à la maman. Ils ont quitté l'Algérie et après un essai d'installation à Rochester (USA), ils arrivent dans un village en Beauce. le père est médecin et rachète la maison, le cabinet et on dirait maintenant la patientèle, d'un médecin qui veut s'installer à Paris.
Une femme, elle aussi veuve, avec sa fille adolescente entre dans l'histoire. Puis, les gens du village, les copains de l'école, le meilleur ennemi du garçon, l'affreux Gérald, l'instituteur...
En chemin, d'autres personnages vont monter dans le bateau de l'histoire : un vieil homme, allemand, son gendre américain, leur Marie décédée .... Une autre histoire que celle du père et du fils, de leur relation en reconstruction, de l'amour protecteur qu'ils se portent, embarque le lecteur vers d'autres temps, d'autres tragédies.
J'aurais vraiment aimé que tout l'histoire, tout le récit soit consacré à Abraham, le père et à son fils Franz. Un beau sujet qui m'a passionnée pendant les 300 premières pages puis, hop! d'autres passagers sautent la balustrade et occupent le pont; leur histoire se superpose à la 1ère. Rapidement, à la fin, on apprend la réalité de l'accident.
Un trop plein d'histoires. Dommage !
Mais touchée toujours par la générosité de M.Winckler, sa délicatesse, je me suis laissée porter, balader, d'un bord à l'autre. L'époque du récit - les années 60e : l'évocation de la guerre d'indépendance, la vie des Juifs en Algérie, celle d'un village français au temps du Général, la TV, les illustrés....- si peu à ma connaissance présente dans les romans, j'ai apprécié.
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Je suis mitigée à la lecture de ce roman. La première moitié décrit les relations d'un enfant avec son père du point de vue de l'enfant. Dans la deuxième partie une autre intrigue un peu plus tendue se greffe sur l'histoire. C'est agréable à lire mais je ne fus pas vraiment captivée, les personnages principaux sont sans doute trop parfaits. ;-)
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Martin Winckler avertit son lecteur dès les 1ères lignes de son préambule : « On embarque dans une histoire comme on part en voyage. » ... J'ai fait mes valises et je suis partie en toute confiance, donc 😊.
Celle-ci est tendre, un peu douloureuse et toujours pleine de cette humanité qui est la marque de cet auteur. Franz, petit garçon de 8 ans, se réveille après quelques semaines de comas, amnésique. La présence de son père à son chevet est rassurante et bienveillante mais aussi nimbée du secret autour des circonstances de l'accident. Nous sommes en 1962 en Algérie.
Quelques mois plus tard, Abraham et Franz posent leurs valises dans une petite ville, Tilliers-en-Beauce. Médecin, le père de Franz, reprend la clientèle du docteur Fresnay et s'installe avec son fils dans la grande maison de la rue des (ou du) Crocus.
Là, Franz va se faire de nouveaux amis, s'adonner à sa passion - la lecture - rêver, écrire, découvrir tous les secrets de la vieille bâtisse et aider à résoudre un secret qui apaisera bien des souffrances.
L'arrivée dans leur vie de Claire et de Luciane contribuera à ramener douceur et quiétude au père et au fils.
Avec une narration à plusieurs fils - Franz est tantôt narrateur, parfois personnage mis en scène par un narrateur inconnu - Winckler déroule un récit qui emprunte à sa propre histoire, en y mêlant des thèmes chers à son coeur : le métier de médecin et son éthique (ha, comme on aimerait croiser davantage d'Abraham), la guerre d'Algérie, la résistance, l'antisémitisme.
J'ai beaucoup aimé aussi les deux pages de remerciements où se côtoient non sans un humour certain Zorro, Télé 7 jours, Louis Stevenson, Gene Kelly, Alain Fournier, la société Kodak ou encore Hippocrate – tant il est vrai que nos souvenirs empruntent à beaucoup de registres.
Winckler est un conteur de talent et Abraham et fils, un roman qui met du baume au coeur, une chronique touchante qu'on quitte avec regret.

Challenge PAVES 2020
Challenge ABC - 2020/2021

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Bon, eh bien, c'est dit, Martin Winckler est officiellement devenu une référence pour moi.

Martin Winckler, c'est cet écrivain formidable, médecin de profession, dont tous les romans explorent avec une infinie bienveillance la thématique du soin, la distinction entre soignant.e et simple "traiteur de maladies", la mémoire, le manque, la souffrance, l'apaisement, bref, tout un spectre de réflexions toujours fines, subtiles et nuancées, qui donnent lieu à des textes aussi bouleversants que nécessaires.

Son roman le Choeur des Femmes fait partie des rares ouvrages dont je peux dire qu'ils ont changé ma vie (en toute simplicité). Alors forcément, en me lançant dans Abraham et fils, premier tome de ce qui s'annonce comme une pentalogie (oui, j'ai fait quatre ans de grec ancien, faut bien que je rentabilise), mes attentes étaient plutôt élevées.
Mais devinez-quoi ?
Eh oui.
Martin Winckler did it again.

Abraham et fils présente un duo inoubliable, fragilisé certes, mais infiniment aimant, formé par Abraham, médecin, et son fils Franz, neuf ans. Tous deux ont vécu en Algérie toute leur vie, jusqu'à l'an dernier, où un "accident" les a privés de la mère de Franz, effaçant les souvenirs de ce dernier, et poussant le père à s'installer avec son fils un an aux Etats-Unis. Abraham et son fils finissent donc par rejoindre la France, toujours marqués par ce drame dont ils ne parlent pas, et déménagent dans un petit village perdu dans le Loiret, pour se refaire, se reconstruire, ou juste pour voir.

Franz (qui, tiens, drôle de coïncidence, porte le même prénom que la meilleure personne de tous les temps, à savoir le docteur Franz Karma du Choeur des Femmes) (indice : ce n'est pas une coïncidence) est un petit garçon absorbé, passionné de lecture, silencieux. Il s'adapte plutôt vite à la vie à Tilliers, cultive avec son père une complicité inouïe, bien qu'elle doive souvent de passer de mots. Tous deux se font petit à petit adopter par le village tout entier, et deviennent des figures locales. Et si Abraham a parfois du mal à dire les choses qui comptent à son fils, il n'en est pas de même avec les villageois : en un rien de temps, il devient un véritable pilier, figure rassurante et paternelle pour toute sa patientèle, et agrège autour de lui tout un ensemble de personnes enthousiastes, blessées, respectueuses, pleines d'espoir.

Abraham et fils est un roman auquel on s'attache sans se rendre compte, une histoire sans coup d'éclat dont l'intrigue pourrait être résumée en un paragraphe comme je viens de le faire, mais dont la puissance émotionnelle est telle qu'on en arrive à peine à l'analyser. L'auteur accomplit l'exploit de rendre l'amour entre Franz et son père infiniment palpable, au point qu'il peut même se passer de mots et malgré tout être ressenti par le lecteur. On y croit, à ce foyer de bric et de broc, aux solitudes inspirées de ce petit garçon, à la vocation médicale de ce grand monsieur. On les devine, les murmures qui agitent la maison où ils accueillent très vite deux amies elles aussi en deuil, une mère et sa fille, et où tous quatre s'appliquent à grandir ensemble et à se rendre heureux. On le savoure, tout le sous-texte infiniment doux, infiniment optimiste, qui vient au fur et à mesure éclaircir les vies de personnages marqués par le traumatisme pour en faire des héros en puissance.

C'est un récit tranquille certes, mais bouleversant, porté par une plume toute délicate qui alterne à merveille entre la narration enfantine d'un Franz à l'intelligence relationnelle et à l'intuition incroyables, et un point de vue omniscient réconciliateur, apaisant, moteur. On se laisse porter sans en avoir conscience, fasciné par les courts chapitres et la rythmique hypnotique dont Martin Winckler a le secret, convaincu par cette façon simple et juste qu'il a de décrire le temps qui passe et les esprits qui s'ouvrent à d'autres idées que les leurs. C'est magnifique, plein de secrets qu'on se prépare à dévoiler, de vocations qu'on couve, de principes essentiels qu'on applique et transmet. Ça parle de respect, entraide, écoute, deuil et réparation, ça donne un furieux souffle d'espoir à celui ou celle qui a la chance de se plonger entre ces pages, c'est parsemé de personnages tous plus beaux les uns que les autres, c'est un beau livre, tout simplement. Jetez-vous dessus, c'est tout.
Lien : http://mademoisellebouquine...
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