AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782262033385
360 pages
Perrin (21/10/2010)
3.57/5   7 notes
Résumé :
La France subit de plein fouet les grandes mutations de la fin du siècle : mondialisation de l'économie, construction de l'Union européenne, transition démographique, migrations, fin de la société industrielle et de la civilisation du travail, révolution des communications... Dans ce bouleversement, un danger nous guette : nous réfugier dans les antiquités de notre grandeur et le confort de nos acquis. Qui sommes-nous au juste et où allons-nous ? Pour tenter de répo... >Voir plus
Que lire après Parlez-moi de la France. Histoire, idées, passionsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Parlez-moi de la France n'est pas une question que Michel Winock nous pose mais c'est une auto-suggestion à laquelle il répond dans cet essai.

Avec une démonstration abordable, par des chapitres thématiques et en mettant en perspective notre Histoire, notre politique et nos comportements, Michel Winock nous dresse un portrait de la France et des Français qui me semble très objectif.

Nos amis babeliotes francophones, par leur regard extérieur, pourraient probablement abonder dans le sens de l'auteur.

Les deux tiers des premiers chapitres sont intéressants. Ils m'ont réconcilié avec mes compatriotes et mon pays, que nous critiquons si souvent au point que l'on oublie d'être objectifs envers nous-mêmes. Il n'y a pas lieu de le faire, même si nous pouvons toujours faire mieux.

Par contre les deux ou trois derniers chapitres m'ont laissé l'impression que l'auteur n'arrivait pas à conclure et qu'au final, il achevait son essai par régler ses comptes avec notamment François Mitterrand.

Cet essai est intéressant à consulter même si sa rédaction date de la fin des années 90. Cela reste d'actualité. C'est notre caractère français, il se cultive depuis des siècles et il n'est pas près d'évoluer. C'est une belle description qui nous réconcilie avec nous-même, Les Français.
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les religions monothéistes sont des religions jalouses et exclusives. La laïcité d'aujourd'hui consiste à leur permettre d'exister et de coexister en dépit de leur jalousie et de leur exclusivisme. [p.73]
Commenter  J’apprécie          50
Les Français n'aiment pas l'Etat, mais ils lui demandent tout. La sécurité, la lutte contre le chômage, l'instruction, la bonne santé de l'économie, la santé tout court, et peut-être même le bonheur. L'histoire a appris aux Français que chez eux tout passe par l'État. [p. 61]
Commenter  J’apprécie          30
Ne pourrait-on pas dire que les Français sont des "anarcho-bonapartistes ", alliance d'individualisme personnel et de pouvoir fort? Les élites sont plus volontiers monarchistes ou républicaines ; le peuple veut de l'autorité, du panache, de l'éclat gouvernemental. [p. 133]
Commenter  J’apprécie          12
La formation des Français en nation ne résulte pas de la seule volonté de leurs chefs mais d'une volonté de tous. [p. 27]
Commenter  J’apprécie          20
La nation n'est pas née sous la Révolution, mais c'est alors qu'elle prend tout son sens, quand la conscience qu'elle a d'elle-même s'émancipe de la sujetion royale. [p. 29]
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Michel Winock (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Winock
Par Annette WIEVIORKA, directrice de recherche émérite au CNRS
Tout historien, et même préhistorien, établit un lien avec "ses" morts dont il tente de restituer l'histoire, de la Lucy d'Yves Coppens aux morts qui sont ses contemporains. L'opération historiographique a souvent été décrite, de Jules Michelet à Michel de Certeau, comme opération de résurrection des morts et oeuvre de sépulture de ces morts qui hantent notre présent. Il y a aussi d'autres morts. Ceux des siens qui sont autant de dibbouk pour l'historien parce qu'ils ont orienté sa vie. Ce sont des morts fauchés avant d'avoir été au bout de leur vie, des morts scandaleuses. "Je suis le fils de la morte". Ce sont les premiers mots de l'essai d'égo-histoire de Pierre Chaunu. Ces morts nourrissent les récits familiaux, devenu un nouveau genre historique, de Jeanne et les siens de Michel Winock (2003)("La mort était chez nous comme chez elle") à mes Tombeaux (2023). Les morts de la Shoah occupent une place tout à la fois semblable et autre. C'est la tentative d'éradiquer un peuple, la disparition du monde yiddish dont ceux qui en furent victimes prirent conscience alors même que le génocide était mis en oeuvre. Ecrits des ghettos, archives des ghettos, rédaction de livres du souvenir, ces mémoriaux juifs de Pologne écrits collectivement pour décrire la vie d'avant, recherche des noms des morts, plaques, murs des noms, bases de données.... Toute une construction mémorielle. Vint ensuite le temps du "je"(qui n'est pas spécifique à cette histoire) , celui des descendants des victimes, deuxième, troisième génération, restituant l'histoire des leurs. Chaque année, plusieurs récits paraissent, oeuvres d'historiens ou d'écrivains, qui usent désormais des mêmes sources, témoignages et archives, causant un trouble dans les genres.
+ Lire la suite
autres livres classés : histoireVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3189 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}