« le monde est déglingué.[…] On en sort toujours brisé ».
Brisés, ils le sont, les personnages de ces six nouvelles. Physiquement, psychologiquement, moralement.
Brisés par la succession d'événements tragiques aussi incontrôlables que les trajectoires aléatoires d'éclats d'un vase qui vient de se fracasser au sol.
Brisés par la drogue, la violence, la délinquance, la criminalité.
Brisés par l'envie, l'appât du gain, l'addiction, la
corruption.
Brisés par la vengeance.
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Ils sont les figurines d'un jeu de massacre, projetées au sol par des rafales de phrases courtes et rapides, par les jets d'une écriture clinique ; brisés par le style d'un récit sans affect ni psychologie, tranchant comme les bords d'un tesson de verre.
Les mots ne leur laissent aucune chance, percutant également le lecteur, victime collatérale de récits percutants, dont le style direct et vif s'accompagne d'un manque de profondeur dans la psychologie des personnages et d'une faible densité dans les intrigues, diminuant l'identification du lecteur et son empathie.
Le format court de la nouvelle invitant à aller à l'essentiel sans prendre de détour, l'atmosphère est saisissante, détonnante, incisive.
Mais par trop tranchante pour qu'on puisse s'en saisir pleinement.
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