Une cavale ça se prépare, et même en la préparant, on oubliera toujours quelque chose d'essentiel et dont on ne s'apercevra de l'absence qu'au moment ou l'on en aura le plus besoin.
Alors, imaginez un jeune garçon, "Jaxie", qui s'enfuie du domicile après la découverte de son père mort écrasé sous son pick-up, apparemment, alors qu'il changeait une roue. Et comme cet homme peu amène le battait, - et tout le village était au courant- tout va porter à croire que Jaxie l'a quelque peu "aidé à mourir".
Si une cavale se prépare quand on est le principal acteur, sa narration également doit être faite au cordeau, afin que le lecteur ne s'ennuie pas ;
Tim Winton nous narre les"pétipéties" et problèmes quotidiens de Jaxie Clackton, mais en le faisant parler, lui, avec le langage de quelqu'un à peine sorti de l'adolescence, avec ses mots et expressions; et pour maintenir une certaine "densité" dans cette narration, de nombreux allers-retours entre le moment présent et ses souvenirs d'enfance, entre le cancer de sa mère, les coups de son père, les anecdotes avec d'autres membres de la famille, et avec la petite Lee, une cousine dont il est amoureux et qu'il est donc parti rejoindre, à cause des évèvements.
Ceci pour une partie du livre, la suivante étant consacrée à la rencontre avec une sorte "d'ermite", "Fintan" , prêtre défroqué, dont il essaiera de découvrir et d'obtenir le secret.
Attention, ne pas lire la paragraphe qui suit, car je spolie un peu l'histoire:
§!(Une histoire intéressante, mais un scénario un peu conventionnel, car on se doute très bien que je jeune et l'ancien vont se "rapprocher" sur un plan amical, jusqu'à faire face à un ennemi commun...!
Un scénario qui m'a trop rappellé "Un monde à l'endroit" de
Ron Rash, et dans tous les sens du terme!!
Encore une histoire de drogue sous-jacente.
Et j'aurais bien aimé connaître "l'avis" des flics australiens sur la découverte du corps du père de "Jaxie", car ce passage a été totalement occulté - et bien entendu sciemment- par l'auteur-!)§
Par ailleurs, quelle surprise -et pas agréable- de relever un peu trop de coquilles à mon goût, le pompon étant atteint page 34, dans le même paragraphe de 3 lignes: "innocent comme lenfant qui vient de naître...ils lont jamais collé...elle na jamais rien dit"!!!
Et page 296: "J'ai vu tout que j'avais besoin"....
Pour info, j'ai lu ce livre dans l'édition de "Folio policier".
Bon, il paraît que
Tim Winton est l'un des meilleurs auteurs australiens de sa génération, donc, je vais tenter de trouver une autre de ses oeuvres.