Y'a pas de héros dans ma famille !

"Avant , je pansais que les enfants du monde entier était comme moi .Des mini humains qui deux fois par jour et cinq jour par semaine passent la frontière d'un pays à l'autre ,le cartable sur le dos et le sourire en bandoulière."

Hippolyte n'a pas vraiment répondu. Il avait l'air ailleurs, pâle comme un linge (langage maîtresse) ou blanc comme un cul (dans le jargon familial).

Mo commence à séloigner et à avoir honte de sa famille déglinguée, où il ny a aucun héros, que des zéros.

Je cite :Titi, c'est mon frère aîné. Il ne fait rien. Il a une voiture, c'est sa vie. Il veut faire de moi un homme et pour lui un mec, c'est le contraire des filles et des gens qu'il ne fréquente pas. (...) D'ailleurs, il ne dit pas "hommes", mais "keum", "cousin" ou "frère". Il est rigolo de par ses paroles et ses expressions. Je l'ai aussi apprécié car il caricature les jeunes tout en faisant rire.

"Je sais que les vrais héros sont ceux que les gens aiment, mais aussi ceux qui savent aimer. Ceux qui rendent les autres plus forts, au lieu de se croire les plus forts." (p. 133)

Mon père ne s'est pas assis. Il avait l'air d'un géant. D'un géant avec une canne, mais d'un géant quand même. Et plus personne n'a moufté. Sa force physique imposait une écoute attentive.
- Monsieur le directeur, Mo s'excuse et je m'excuse devant vous et devant Hippolyte pour son comportement. On n'a pas à taper sur un copain, même un copain qui injurie sa famille, a-t-il souligné exagérément à l'attention d'Hyppolyte. Pour le reste, monsieur et madame...?
- Castant, a répondu le mère d'Hyppolyte d'un air triomphant.
- C'est ça, monsieur et madame Castant. Eh bien, allez vous faire foutre!

Ceux qui lisent ne sont jamais malheureux ! 

Je sais que les vrais héros sont ceux que les gens aiment, mais aussi ceux qui savent aimer. Ceux qui rendent les autres plus fort, au lieu de se croire les plus forts.

Ma tête était tout embrouillée. Est-ce que maman était une héroine? Est-ce qu'il existait un prix Nobel pour les gens généreux? J'avais dix ans, je ne savais rien et mon cœur était triste. J'avais blessé ma mère et je réalisais que je ne pouvais pas tout lui confier. Impossible de lui raconter que ma vie normale s'était effondrée, ni que mon regard avait changé. J'étais comme un cow-boy solitaire au milieu du désert. Une terre aride et hostile, remplie de serpents à sonnettes qui me susurraient: "Tous des zéros, pas de héros, zéros heros..." Alors, sans hésiter, je me suis pelotonné dans les doudounes de ma mère. Là. au moins, Maurice Dambek et Mo ne faisaient qu'un. C'était désormais le seul refuge où je me sentais bien.

Merde, il était si jeune… C’est nul. Si ça se trouve, il n’a même pas eu le temps de tomber amoureux avant de tomber pour la France.
(p. 114, Chapitre 17).