AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 237 notes
Maurice Dambek est en CM2, il est sympa, cool, bien intégré, très bon élève.
Mo vit dans un petit appartement avec ses parents, ses deux frères, sa soeur, leurs deux chiens. La famille est bruyante, un brin vulgaire sans doute, mais chaleureuse et aimante.
Grâce à son adaptabilité et à son intelligence intuitive, Maurice/Mo passe sans problème d'un univers à l'autre. Il y a des expressions qu'on emploie à l'école mais pas chez soi, et vice-versa...
Bref, tout va bien jusqu'au jour où son copain Hippolyte, de passage chez lui avec sa mère, lui fait comprendre que « sa famille, elle craint, elle est nulle. »
Voilà notre petit Mo tout perturbé, tiraillé entre ces deux mondes, trouvant soudain ses proches minables.

Histoire sympathique sur les apparences, le changement de regard sur les proches à la veille de l'adolescence, l'affrontement entre différentes cultures, les bienfaits de la mixité sociale. Le roman plaide aussi en faveur de la transparence sur le parcours familial : l'histoire des ancêtres, les anecdotes parentales, ça crée des liens. Petit clin d'oeil également au courage nécessaire aux migrants pour tout lâcher et repartir de zéro ailleurs, dans un univers inconnu.

Un bon livre, qui fait réfléchir, dont la fin est un peu convenue et gentillette mais les bonnes crêpes devraient aider à faire passer tout ça...
Commenter  J’apprécie          6310
****
Maurice Dambek a 10 ans. Il est bon élève, vit dans une famille aimante mais un peu loufoque, entouré de ses parents, de ses trois frères et soeur et de leur deux chiens. Ça fait du monde dans un petit appartement !!! Mais Maurice ne s'en est jamais rendu compte. Il vit sa vie d'élève de CM2 sereinement, en distinguant bien ce qu'il est chez lui et son rôle à l'école. Jusqu'au jour où son meilleur ami vient chez lui pour un exposé. Là, tout bascule...
Quelle belle découverte que la plume de Jo Witek !!! L'histoire est très bien écrite, les personnages sont attachants et tout sonne juste : les deux mondes dans lesquels ont souvent l'impression de vivre les enfants, la famille qu'on voudrait idéale mais qui ne l'est pas, les personnes qu'on place sur un pied d'estal mais qui n'ont rien d'enviable... L'auteur a su trouvé les mots pour raconter la gêne et l'amour qu'on porte souvent à nos familles, rassurer sur leur "normalité" et prouver qu'on a tous des héros cachés à nos côtés...
Commenter  J’apprécie          503
Où l'on s'interroge sur la nécessité de connaître ses origines pour mieux se construire.

Maurice Dambec est partagé entre son monde familiale (surpeuplé, bruyant, sans cesse en mouvement) et le monde de l'école (où il faut utiliser un vocabulaire châtié et rester calme) jusqu'au jour où la crise éclate après la visite d'un copain. Ces deux mondes s'opposent totalement et Maurice ne s'y retrouve plus. Comment va-t-il pouvoir surmonter la honte qu'il ressent de sa famille ?

Un roman jeunesse rondement mené autour d'un sujet délicat vu par le regard d'un enfant avec tendresse et naïveté. le récit est touchant, parsemé de notes d'humour qui allège le propos. Les personnages sont très bien campés et caractérisés.
Il est évident que c'est le manque de dialogue en famille qui est à l'origine du malaise (mal-être) de Maurice. Si les parents avaient plus souvent pris le temps de bavarder avec leurs enfants plutôt que de monter le volume du téléviseur, cela aurait évité bien des tracas. Connaître ses origines, savoir d'où l'on vient, avoir des repères familiaux, est très important pour la construction des enfants. Ce roman illustre fort bien cela : on voit comment chacun s'y retrouve une fois que les parents s'ouvrent enfin et dévoilent l'histoire de la famille.
Il y a des moments hilarants qui réjouiront le lecteur car cette famille a tout de même des caractéristiques spécifiques.
Un roman qui restera en mémoire !
Commenter  J’apprécie          360
Un récit à la fois drôle, naïf, déjanté, touchant et simple ; c'est ce qui vous attend derrière « Y a pas de héros dans ma famille » ! J'ai plutôt apprécié cette lecture même si, je dois l'avouer, je m'attendais à mieux. J'ai refermé cet ouvrage en me disant que c'était mignon et attendrissant néanmoins, je n'ai pas été aussi conquise que la blogosphère ou que certains collègues qui m'ont longuement vanté les mérites de cette histoire… Cette dernière met en scène un écolier qui, un jour, va constater qu'il n'a pas une famille comme tout le monde. En effet, avant de rencontrer et de faire un exposé avec Hippolyte, il était persuadé que chaque enfant a deux vies. Lorsque l'on est à l'école, tout est ordonné et bien structuré. Là bas, il se fait appeler « Maurice » et se doit d'être respectueux. Mais une fois qu'il est chez lui, il devient « Mo », « Tit'tête » ou « bouffon à lunettes ». L'ambiance change radicalement : tout est bruyant, il y a toujours du monde à la maison, ses frères et soeurs ressemblent un peu à de la racaille et le quartier ne semble pas très sûr. Aux côtés d'Hippolyte, Mo va apprendre que les gens ont un mode de vie différent voire plus stable que lui. Certains ont même des ancêtres ayant obtenu des Prix Nobel ou des talents remarquables ! Envieux, notre jeune héros va tenter de chercher qui est un héros dans sa famille. Il sonde alors ses proches, fait des recherches dans l'album photo familial, etc. Qui sera l'heureux élu ? Y en a-t-il seulement un ? Mo peut-il réellement être fier de sa famille complètement loufoque ?

Le principe est plutôt sympathique et original. Il permet de voir les choses autrement. Je pense que le sujet peut parler aux jeunes lecteurs qui vont certainement s'amuser à chercher dans leurs propres familles qui a fait quelque chose de remarquable ou d'héroïque. Cela peut amener à un débat en groupe ou en classe. Cependant, j'ai trouvé la conclusion ainsi que le message peu surprenants. le scénario est assez cousu de fil blanc toutefois, on reste dans un roman jeunesse/ado… Je suppose donc que les plus jeunes seront plutôt étonnés et conquis par la fin !… Pour ma part, j'aurais surtout mis davantage en avant le seul personnage qui m'a plu : la mère. Celle-ci donne tout pour sa famille qui, malheureusement, n'est pas toujours reconnaissante. J'ai trouvé son tempérament doux, amusant et réaliste. À l'inverse, Mo, Titi (un frère avide de vitesse et pratiquant de business illicites), Bibiche (une soeur lunatique à la voix de casserole), Gilou (monsieur deux de tension), le père, les deux chiens Grabuge et Assassin, Hippolyte et les autres ne m'ont pas spécialement marquée. Certes, ils m'ont paru sympathiques, mais je n'ai pas eu d'attache pour autant. C'est sans doute dû au fait que j'ai trouvé tout ce p'tit monde trop caricatural…

Malgré mes critiques, je suis certaine que cet ouvrage saura trouver son lectorat aussi bien du côté des adultes que des jeunes lecteurs. C'est une lecture tendre, prônant la tolérance, avec de l'humour, un peu guimauve et pleine de bons sentiments !

Lien : https://lespagesquitournent...
Commenter  J’apprécie          292
Sympathique petit roman sur la famille et la différence, sur la société, l'amitié et la mémoire. Mo (Maurice), pourrait tout à fait être le fils Groseille dans "La vie est un long fleuve tranquille" : père qui travaille "au noir", frère ex-taulard, soeur vulgaire et grande gueule, maman obèse qui épluche les patates... Sauf que Mo, à l'école, se transforme en Maurice, premier de la classe... Quand il se rend compte que toutes les familles ne sont pas comme la sienne, il va reprocher à ses parents de ne pas avoir de héros dans sa famille...
Bien entendu, un livre à message, on s'en doute : nous sommes tous des héros, à notre manière. Certes bien pensant, ce petit roman a le mérite d'être extrêmement bien écrit, pas bête pour deux sous, vif et rafraîchissant.
Une petite lecture tonique pour gagner en tolérance et en amour filial !
Commenter  J’apprécie          241
Mo, un bon élève de CM2 est issu des gens du voyage avec une maman spécialiste de crêpes, un papa brocanteur, un grand frère et une grande soeur.

Un exposé sur les calamars géants avec Hippolyte Castant va faire effondrer sa sérénité.

Il découvre toute l'étrangeté que peuvent avoir les membres de sa famille pour le monde extérieur.

Il souhaite lui aussi trouver au sein de son arbre généalogique un héros. Mais cela ne sera pas si simple... Et si l'essentiel était ailleurs ?

Un joli livre qui nous réconcilie avec la notion de surhomme et surtout celle de l'acceptation des différences qui ne manquent pas dans chaque famille. Car, qui n'a pas un jour eu honte de la sienne ?

Une histoire pleine d'humilité qui met en valeur les nomades sédentarisés.

A découvrir !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          152
J'ai adoré ce roman et je me suis attachée à Mo déchiré entre ses aspirations scolaires et culturelles et sa famille gentiment foutraque.
Sa souffrance lorsqu'il réalise le décalage entre le mode de vie de sa famille et celui de ses camarades de classe est poignante.
J'ai adoré l'idée du double lexique qui permet de traduire les phrases de la famille en phrases de maîtresse.
Il y a beaucoup de tendresse et de solidarité au sein de cette famille qui va monter l'opération "bouche cousue" pour redonner goût à la vie à Mo.
Commenter  J’apprécie          130
Maurice Dambek et Mo sont une seule et même personne. le premier est le nom officiel de l'élève studieux et poli apprécié par sa maîtresse de CM2, Mme Rubiella. le second est un surnom, celui utilisé par sa famille pour qualifier le petit dernier de la fratrie. A l'école, « on se tient bien, on parle comme dans les livres, on entend les mouches voler ». A la maison (ou plutôt dans le minuscule appartement où l'on s'entasse à six, plus les deux chiens), « ça parle fort, ça hurle, du dedans et du dehors, ça dit des gros mots ». Loin de sombrer dans la schizophrénie, Maurice s'est habitué à ses deux identités, il a construit des barrières infranchissables entre ses deux mondes et il lui parait naturel de passer « deux fois par jour et cinq jours par semaine » la frontière d'un pays à l'autre.

Mais quand Mo se rend chez son ami Hippolyte et voit sur le mur les photographies de ses ancêtres (un grand chirurgien humanitaire, un prix Nobel de physique, un acteur célèbre, etc.), il a soudainement honte de sa propre famille et commence à s'en éloigner. Parce que chez lui, il en est certain, il n'y pas de héros mais que des zéros.

Un roman pétillant et un narrateur plein de gouaille à la naïveté touchante. Jo Witek a pris le temps de donner corps à sa famille de bras cassés (mère au foyer, père au chômage, frères flirtant avec la délinquance et soeur fashion victim), ne laissant personne dans la superficialité, offrant au contraire à chacun une densité, une épaisseur qui le rend attachant. C'est vivant, drôle et rythmé, les dialogues claquent sans langue de bois, les interactions fonctionnent comme une mécanique bien huilée et rien ne sonne faux. Un texte positif et plein d'humanité, je me suis régalé.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          111
"Y a pas de héros dans ma famille !" m'a fortement évoqué "Une photo de famille" de la même auteure.
Milieu social similaire, difficulté de trouver une place dans sa famille, confrontation à la réalité...
Jo Witek a le chic pour choisir la situation pour déstabiliser une routine familiale et amorcer un nouvel équilibre. Avec toujours des personnages d'une humanité désarmante.

L'exclamation du titre, c'est le cri du coeur de Maurice, dit Mo, suite à son passage chez un copain où les héros de la famille sont exposés sur un mur. Il se met à avoir honte de ses proches, de leur langage si éloigné de celui de l'école, de leurs manières rustres.
J'ai beaucoup aimé les premiers chapitres où Mo explique son bilinguisme (langue de l'école / langue de la maison) qui concerne bien plus d'enfants qu'on ne le croit. Sa volonté de trouver des ancêtres prestigieux est aussi très mignonne.
Mais, sincèrement, les gens qui ont besoin d'étaler leur ascendance aux yeux de tous n'auraient pas un problème d'estime d'eux-mêmes ?
Les héros du quotidien ne sont pas forcément placardés au mur, cela n'ôte rien à leur mérite. En revanche, les connaître et en parler aide les enfants à se construire.
Commenter  J’apprécie          104
Qu'elle est émouvante l'histoire de ce gamin partagé en deux.

Mo à la maison, une maison où on hurle, où la télé ne s'arrête jamais, où le langage ne dépasse jamais l'argot et le "parler jeune", une maison toujours pleine de gens, de cris et de bruits.
Maurice à l'école, premier de sa classe, posé, réfléchi et studieux.
Jusqu'à ce que ses deux mondes se télescopent, qu'il découvre qu'il y a des familles bien différentes de la sienne. Qu'il découvre, mais plus lentement, qu'on peut avoir très honte de la sienne et l'aimer quand même par dessus tout.
Une belle histoire aussi parce que cette famille si peu attirante au premier abord va se révéler extraordinaire. le père d'abord, handicapé, galérant pour nourrir sa famille, mais si plein de tendresse, et tellement respectueux du fils "qui lit, qui étudie". Et tous les autres, qu'on va découvrir peu à peu.
Les déchirements de Mo-Maurice sont très finement présentés.
Et puis, il y a aussi une bien belle découverte des ancêtres, dans une famille où manifestement, jusque là, on n'avait jamais jugé utile de parler des grands-parents et aïeux. On voit ce que ça change.
Et des explications très simples sur les résistants, sur cet ancêtre qui était un jeune homme comme eux.
Une jolie réflexion sur ce que sont les héros, héros extraordinaires ou héros du quotidien.

J'ai juste un petit bémol (mais personnel) : Je lisais ce roman en pensant le proposer bientôt aux élèves de CM.
Mais dans notre village loin des cités, je crains que beaucoup d'enfants aient du mal avec le langage brut, avec ces frères et soeur vulgaires, je ne suis pas sûre que ce sera compris et adapté.
Pourtant, il s'agit bien il me semble d'un roman à destination des enfants. Même si les adolescents gagneraient probablement beaucoup à le lire.

Mon deuxième Jo Witek, après Un jour j'irais chercher mon prince en skate, et tout autant apprécié.

Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (565) Voir plus



Quiz Voir plus

Y’a pas de héros dans ma famille.

Où Mo fait-il ses devoirs ?

Dans sa chambre.
Dans son salon.
Dans sa baignoire.
Dans son jardin.

4 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : Y'a pas de héros dans ma famille ! de Jo WitekCréer un quiz sur ce livre

{* *}