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Northlanders tome 3 sur 7

Dean Ormston (Illustrateur)Danijel Zezelj (Illustrateur)Davide Gianfelice (Illustrateur)
EAN : 9781401226206
144 pages
Vertigo (30/03/2010)
3.75/5   2 notes
Résumé :
This volume collects all of the NORTHLANDERS short stories (issues 9, 10, 17, 18, 19 and 20). Exploring everything from the art of Viking single combat, to the role of women in the Viking world, this volume also includes the return of the original Northlanders artist Davide Gianfelice to illustrate a coda to Volume 1.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 9,10 et 17 à 20 de la série. Il a été publié après The Cross + the Hammer.

Épisodes 9 & 10 (Illustrations de Dean Ormston) - En 793, sur l'île de Lindisfarne, un homme élève seul ses 2 fils. le premier est tout le portrait de son père : un bon chrétien, bien charpenté, doué pour les travaux de la terre et capable avec une épée. le second est plus jeune et semble traverser une passe difficile dans sa relation avec son paternel. Il s'interroge sur les racines de sa mère qui n'était pas une anglaise.

À un premier niveau de lecture, il s'agit d'une fable assez agréable sur un vilain petit canard dans la famille et sur l'héritage transmis par les parents. Il y a de nombreuses scènes de batailles contre les vikings, bien sanglantes de préférence, même si l'illustrateur ne s'attarde pas sur les blessures. La façon qu'a Brian Wood de décrire ce jeune garçon n'est pas crédible du début jusqu'à la fin. D'un coté Brian Wood en fait un adolescent emporté par une utopie romantique, de l'autre Ormston le décrit comme un gamin d'une dizaine d'années.

Mais Ormston réussit plusieurs visuels impressionnants tels qu'une représentation sympathique de Thor (qui doit plus aux visions de Walt Kelly pour les pochettes de Manowar, qu'à sa version chez Marvel), le pauvre garçon dormant à même le sol avec l'épée à ses cotés, un crâne tranché en deux par une hache, une vision de la ville de Lindisfarne, etc.

Et Brian Wood développe une opposition bien présentée entre la religion catholique et les croyances des vikings. Ce n'est qu'en regardant dans une encyclopédie que j'ai constaté que la ville de Lindisfarne constitue un symbole fort puisque son monastère a servi de base à la christianisation du Nord de l'Angleterre. En outre le raid décrit dans cette histoire est le plus ancien raid viking connu et cette date est souvent utilisée par les historiens pour distinguer le début de l'époque viking. 5 étoiles, malgré les défauts de personnification.

Épisode 17 (illustrations de Vasilis Lolos) - Sur une plage 2 champions s'affrontent ; ils représentent 2 seigneurs locaux opposés par une ancienne inimitié mesquine oubliée au fil des ans. Les images décrivent le combat, et des bulles de texte évoquent plusieurs thèmes : la fabrication d'une bonne épée, les raisons (peu reluisantes) pour lesquelles l'un et l'autre se sont retrouvés champion de leur clan respectif, la réalité de la condition de berserker, les aspirations des uns et des autres, etc.

Les illustrations optent pour esthétisme très marqué, buriné, creusé par les vents. Les nuages en arrière plan se confondent parfois avec les mouettes. le résultat rend bien compte de la brutalité et de la bestialité des coups échangés, ainsi que de l'aspect dérisoire de cet affrontement sous des cieux indifférents.

D'un coté, je suis sensible à la volonté de Brian Wood d'innover, de tenter d'autres formes de narration. de l'autre, il se trouve que cet essai là ne m'a pas convaincu : le duel détaché des sensations des combattants ne m'a pas passionné, et les réflexions diverses détachées des réalités correspondants n'ont pas réussi à m'impliquer. 3 étoiles.

Épisodes 18 & 19 (illustrations de Danijel Zezelj) - Suite au pillage d'un village, il ne reste que 3 femmes danoises rescapées qui se réfugient dans une ancienne fortification romaine, sur îlot accessible uniquement à marée basse. Elles doivent résister à une cinquantaine de saxons.

Première surprise magnifique : les illustrations de Danijek Zezelj. Il a également collaboré avec Brian Wood sur le tome 5 de la série DMZ (The Hidden War), avec Brian Azzarello sur le tome 2 de Loveless (Thicker Than Blackwater) et sur la minisérie El Diablo. Et il avait mis en images le scénario bancal de Kevin Baker pour Luna Park, pour des visuels envoutants. Il est vrai que son style fait perdre un ou deux degrés d'exactitude historique (les détails des décors perdent beaucoup de crédibilité). Mais en termes d'ambiance, cette attente à ciel ouvert, sur cet îlot isolé par la mer, cette histoire est absolument exceptionnelle.

Brian Wood a construit un scénario solide avec quelques affrontements bien brutaux et une dialectique plus subtile que prévue pour ces femmes résolues à ne pas finir comme esclaves sexuelles, et du coup obligées de réinventer leur place dans l'ordre de choses de ces sociétés patriarcales au possible. 5 étoiles pour une lutte à la limite de l'onirisme et du cauchemar.

Épisode 20 (Illustrations de Davide Gianfelice) - Brian Wood propose au lecteur de retrouver Sven (personnage principal de Northlanders 1). Il vit sur son île avec sa femme et ses enfants. Mais il sait qu'un jour une équipe de jeunes guerriers viendra pour le tuer afin de prouver leur valeur contre la légende bâtie sur les actes qu'il accomplit lors de son retour.

Brian Wood met en scène le thème classique des jeunes loups aux dents longues qui souhaitent prouver leur valeur en se confrontant à un ancien. Est-ce que l'expérience et la ruse l'emporteront sur la jeunesse et la fougue ? Une fois encore, je veux bien croire à la capacité de l'être humain de survivre sur un vieux caillou tout pelé, mais les illustrations ne me donnent pas assez de détails pour rendre cette hypothèse crédible. Après les illustrations de Danijel Zezelj, celles-ci apparaissent un peu fades, même si les coups d'épée continuent de charcuter et de faire gicler le sang. 3 étoiles pour cette histoire agréable, mais un peu convenue.

Il faut aussi dire un mot du travail du metteur en couleurs Dave McCaig qui assure l'unité de ton entre ces 4 dessinateurs différents et qui s'inspire beaucoup des travaux de Dave Stewart pour développer des camaïeux subtils qui renforcent à chaque fois les différentes ambiances.
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