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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a peu, j'ai lu « mimikaki, l'étrange volupté auriculaire » de Abe Yaro. Ce manga étrangement sensuel m'avait emballée, j'étais donc curieuse de découvrir la série phare de l'auteur.

« La cantine de minuit » repose sur le même principe narratif que « mimikaki », à savoir un lieu dans lequel vont se croiser différents protagonistes, chaque chapitre s'attachant à raconter l'histoire d'un personnage. le lieu central de « mimikaki » était un salon pratiquant le curage d'oreilles traditionnel. Ici, de façon plus classique, il s'agit d'un restaurant. Si celui-ci a la particularité d'être ouvert la nuit, il n'en reste pas moins que c'est plus conventionnel.

J'ai pris plaisir à lire ces tranches de vie, tantôt amusantes, tantôt émouvantes mais j'ai été beaucoup moins séduite par « la cantine de minuit » que par « mimikaki ». Les histoires sont très inégales, si certaines étaient très réussies, d'autres m'ont semblée longuettes et ennuyeuses, ce qui est un comble pour des histoires de quelques pages. J'ai aussi trouvé qu'il y avait un côté très répétitif, quasiment toutes les histoires sont construites de la même façon : un personnage avec une particularité apparait dans le petit restaurant puis il disparait quelques temps et par la suite on apprend ce qu'il est devenu. Outre les histoires en elles-mêmes, c'était le ton et l'atmosphère qui m'avaient particulièrement séduite lors de ma lecture de « mimikaki », il se dégageait de ce manga une étrangeté troublante et envoutante. « La cantine de minuit » m'a paru plus conventionnel en comparaison.

J'ai passé un agréable moment avec ce manga, je suis contente de l'avoir lu mais je ne poursuivrai pas la série.
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Je suis venue à ce manga après avoir vu la saison 1 de son adaptation en série (non animée), Midnight Diner. Et une fois n'est pas coutume, je préfère largement l'adaptation, qui prend davantage son temps (épisodes de 30 minutes) et s'attarde donc plus sur les histoires et ses personnages.


La cantine de minuit est un petit restaurant nocturne, situé dans l'arrondissement de Shinjuku - probablement le plus connu de Tokyo pour les étrangers -, dans un coin assez chaud (bars à hôtesses, etc.) La clientèle y est hétéroclite, mais composée en partie de serveurs gays, de strip-teaseuses, d'acteurs de films pornos. Chaque histoire, qui tient de l'anecdote, va se concentrer sur plat et un personnage (voire deux).


Je n'ai rien à reprocher à la forme : le découpage et la mise en page sont classiques - mais se rapprochant plutôt de la manière classique franco-belge -, ils correspondent bien au sujet ; quant au dessin, sobre, il s'affranchit à la fois des classiques du shojo, shonen, etc. (ce n'est pas nouveau, cela dit), mais s'écarte tout autant d'un réalisme à la Taniguchi.


Oui mais... le scénario est pauvre. Pas parce qu'il s'attarde sur des petites histoires de tous les jours, mais bien parce qu'il ne les développe pas, d'une manière ou d'une autre. 30 chapitres, 29 histoires, chacune d'environ 10 pages. Voilà qui ne laisse pas beaucoup d'espace pour une histoire (ça correspondrait à un épisode de série de 10 minutes à peu près), mais c'est faisable - ça se fait en séries, ça se fait en nouvelles, et ça se fait en BD. Or, le problème, c'est que Yarō Abe utilise toujours la même recette. Donc, en gros, on va avoir systématiquement le scénario suivant :
1) le chef présente un plat + un personnage (éventuellement deux, exceptionnellement trois), le personnage étant un fan du plat en question
2) le personnage est confronté à telle ou telle situation, en général pas très captivante
3) le personnage disparaît pendant un temps
4) le personnage revient au restaurant, avec résolution de la situation de départ (ou une fin malheureuse)
5) Tout les clients deviennent fans du plat de l'histoire
Ce qui revient aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup, c'est la rencontre de deux personnages, qui vont se lier d'amitié ou tomber amoureux.


Bref, vous l'aurez compris, j'ai trouvé ce tome 1 très répétitif. Il y a un potentiel inexploité dans ce scénario basé sur des tranches de vie qui n'apportent finalement pas grand-chose. À mes yeux, l'auteur n'a pas su instiller une ambiance chaleureuse, ni même une ambiance tout court. Or, c'est justement sur quoi repose ce genre de BD. Par-dessus le marché, j'ai étonnamment trouvé que les personnages se ressemblaient tous, parce que brossés à très grands traits ; la psychologie passe à la trappe.


Ça ne vous étonnera donc pas si je vous dis que je me suis ennuyée. Je vais tenter le tome 2 à tout hasard (on ne sait jamais, ce sera peut-être mieux), mais sans conviction.


Et puis bon, les BD et la littérature japonaises sur la bouffe (même si c'est pas réellement le sujet ici), j'en ai un peu ras-le bol, vu que plus j'en lis, plus je trouve que ça perd carrément en qualité les années passant. C'est pas le tout de s'engouffrer dans un créneau, encore faut-il en faire quelque chose...
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La cantine de minuit n'est ouverte que de minuit à 7 heures du matin dans un quartier de Tokyo. Elle est réservée pour ceux qui dînent assez tard en raison de leur profession (policier, strip-teaseuses, mafieux de tout bord etc…).

C'est un manga dans la plus pure tradition du "Gourmet solitaire" de Jiro Taniguchi. En l'occurrence, chaque chapitre se concentre sur un client en particulier et un plat. Cela ne sera pas des actions extraordinaires mais une certaine tranche de vie dans la banalité du quotidien. Même les plats sont plutôt basiques comme par exemple la saucisse knacki qu'il est bon de déguster à 2 heures du matin.

Il y a un effet qui traine en longueur puisque cela se décline sur pas mal de pages avec ses 30 chapitres. le lecteur risque de vite se lasser et d'avoir une indigestion à moins de se laisser porter par les indiscrétions de la clientèle. On ne peut se rabattre sur la beauté du trait tant il semble minimaliste et pas très beau esthétiquement parlant. C'est un peu dommage.

Pour autant, je serai indulgent dans ma notation car il y a un côté assez bienveillant notamment de la part du patron vis à vis de sa clientèle. On espère trouver des endroits de vie comme cela dans notre pays.

Pour le reste, cela séduira tous les gourmets et les amoureux de la cuisine japonaise. Les autres risquent d'avoir faim. A noter que parmi la multitude de mangas parus cette année, ce titre est l'un des rares à concourir parmi la sélection officielle du festival de la bd d'Angoulême. C'est dire !
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Yarô Abe nous emmène dans la "La Cantine de minuit", un petit restaurant au bout d'une allée du quartier de Shinjuku à Tokyo qui ouvre de minuit à 7h00. Il n'a pas une grande carte avec des milliers de spécialité. Ce n'est pas très grand d'ailleurs. On ne trouve pas de tables. On s'installe autour du comptoir en U cerné de tabourets hauts. Une arrière cuisine est séparée par un simple rideau. le patron prépare ce qui fait plaisir aux clients, dans une certaine limite tout de même. Chaque chapitre est souvent liée à une plat en particulier avec une histoire et par conséquent à un personnage. On s'amuse des rivalités de ceux qui préfèrent la sauce soja salée et ceux la sauce soja sucrée. Ceux qui préfèrent parfois le riz chaud ou celui froid avec une sauce tiède. Bien souvent, les souvenirs d'enfance, des premiers amours, des évènements spéciaux... donnent lieu à des récits des plus touchants, amusants, étranges... Les individus sont d'une grande variété entre des salarymens, des prostitués, des actrices pornos, des yakuzas... On ne sait jamais où l'on va nous guider. Qu'importe, c'est déroutant et très gourmand. Impossible de ne pas avoir envie d'aller rue St Anne pour déguster de ces choses simples et efficaces.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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