AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 401 notes
5
27 avis
4
27 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Il y a peu, j'ai lu « mimikaki, l'étrange volupté auriculaire » de Abe Yaro. Ce manga étrangement sensuel m'avait emballée, j'étais donc curieuse de découvrir la série phare de l'auteur.

« La cantine de minuit » repose sur le même principe narratif que « mimikaki », à savoir un lieu dans lequel vont se croiser différents protagonistes, chaque chapitre s'attachant à raconter l'histoire d'un personnage. le lieu central de « mimikaki » était un salon pratiquant le curage d'oreilles traditionnel. Ici, de façon plus classique, il s'agit d'un restaurant. Si celui-ci a la particularité d'être ouvert la nuit, il n'en reste pas moins que c'est plus conventionnel.

J'ai pris plaisir à lire ces tranches de vie, tantôt amusantes, tantôt émouvantes mais j'ai été beaucoup moins séduite par « la cantine de minuit » que par « mimikaki ». Les histoires sont très inégales, si certaines étaient très réussies, d'autres m'ont semblée longuettes et ennuyeuses, ce qui est un comble pour des histoires de quelques pages. J'ai aussi trouvé qu'il y avait un côté très répétitif, quasiment toutes les histoires sont construites de la même façon : un personnage avec une particularité apparait dans le petit restaurant puis il disparait quelques temps et par la suite on apprend ce qu'il est devenu. Outre les histoires en elles-mêmes, c'était le ton et l'atmosphère qui m'avaient particulièrement séduite lors de ma lecture de « mimikaki », il se dégageait de ce manga une étrangeté troublante et envoutante. « La cantine de minuit » m'a paru plus conventionnel en comparaison.

J'ai passé un agréable moment avec ce manga, je suis contente de l'avoir lu mais je ne poursuivrai pas la série.
Commenter  J’apprécie          351
Je confirme mes impressions du tome 3 lu avant le premier. C'est un manga sympathique, chaleureux, bienveillant mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. le trait est simple, épuré, facile à lire pour un néophyte en mangas. Il est composé de trente micro-nouvelles construites toujours de la même façon d'où une certaine lassitude si vous le lisez d'une traite. Mais l'atmosphère est chaleureuse et les personnages attachants. Oiseaux de nuit, marginaux décolorés, voyous inquiétants, noctambules éméchés, jeunes complexés, chanteurs ratés, coeurs solitaires tous trouvent refuge dans cet izakawa de quartier. Nous partageons avec eux un court moment de bonheur autour d'un plat simple et dépaysant.
Commenter  J’apprécie          336
La cantine de minuit est un petit restaurant du quartier de Shinjuku qui est ouvert de minuit à sept heures du minuit. Peu de plats proposés, surtout préparés à la demande selon les ingrédients que possède le patron. Les clients qui viennent ici, ont chacun une petite vie, ils parlent avec leurs voisins, donnent envie de goûter ou de découvrir un plat particulier.
Très charmant ! 29 petits chapitres pour 29 nuits en compagnie du patron et de ses clients. On découvre autant de plats que de rencontres diverses et variées : des amours, des amitiés, un joyeux mélange pour faire connaissance avec ce monde nocturne. J'ai beaucoup aimé cette chronique sociale, certains personnages qui reviennent parfois, d'autres ne font qu'un brève passage. La cuisine parait simple mais en même temps, très appréciable.
Le dessin au début m'a surtout avec des personnes aux têtes rectangulaires allongés aux petits yeux, contrairement aux mangas "classiques" (je n'ai pas le terme exact !).
C'était mon dernier livre de 2017, une très belle découverte. Je continuerai avec le tome 2 en 2018 !
Commenter  J’apprécie          291
Je suis venue à ce manga après avoir vu la saison 1 de son adaptation en série (non animée), Midnight Diner. Et une fois n'est pas coutume, je préfère largement l'adaptation, qui prend davantage son temps (épisodes de 30 minutes) et s'attarde donc plus sur les histoires et ses personnages.


La cantine de minuit est un petit restaurant nocturne, situé dans l'arrondissement de Shinjuku - probablement le plus connu de Tokyo pour les étrangers -, dans un coin assez chaud (bars à hôtesses, etc.) La clientèle y est hétéroclite, mais composée en partie de serveurs gays, de strip-teaseuses, d'acteurs de films pornos. Chaque histoire, qui tient de l'anecdote, va se concentrer sur plat et un personnage (voire deux).


Je n'ai rien à reprocher à la forme : le découpage et la mise en page sont classiques - mais se rapprochant plutôt de la manière classique franco-belge -, ils correspondent bien au sujet ; quant au dessin, sobre, il s'affranchit à la fois des classiques du shojo, shonen, etc. (ce n'est pas nouveau, cela dit), mais s'écarte tout autant d'un réalisme à la Taniguchi.


Oui mais... le scénario est pauvre. Pas parce qu'il s'attarde sur des petites histoires de tous les jours, mais bien parce qu'il ne les développe pas, d'une manière ou d'une autre. 30 chapitres, 29 histoires, chacune d'environ 10 pages. Voilà qui ne laisse pas beaucoup d'espace pour une histoire (ça correspondrait à un épisode de série de 10 minutes à peu près), mais c'est faisable - ça se fait en séries, ça se fait en nouvelles, et ça se fait en BD. Or, le problème, c'est que Yarō Abe utilise toujours la même recette. Donc, en gros, on va avoir systématiquement le scénario suivant :
1) le chef présente un plat + un personnage (éventuellement deux, exceptionnellement trois), le personnage étant un fan du plat en question
2) le personnage est confronté à telle ou telle situation, en général pas très captivante
3) le personnage disparaît pendant un temps
4) le personnage revient au restaurant, avec résolution de la situation de départ (ou une fin malheureuse)
5) Tout les clients deviennent fans du plat de l'histoire
Ce qui revient aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup, c'est la rencontre de deux personnages, qui vont se lier d'amitié ou tomber amoureux.


Bref, vous l'aurez compris, j'ai trouvé ce tome 1 très répétitif. Il y a un potentiel inexploité dans ce scénario basé sur des tranches de vie qui n'apportent finalement pas grand-chose. À mes yeux, l'auteur n'a pas su instiller une ambiance chaleureuse, ni même une ambiance tout court. Or, c'est justement sur quoi repose ce genre de BD. Par-dessus le marché, j'ai étonnamment trouvé que les personnages se ressemblaient tous, parce que brossés à très grands traits ; la psychologie passe à la trappe.


Ça ne vous étonnera donc pas si je vous dis que je me suis ennuyée. Je vais tenter le tome 2 à tout hasard (on ne sait jamais, ce sera peut-être mieux), mais sans conviction.


Et puis bon, les BD et la littérature japonaises sur la bouffe (même si c'est pas réellement le sujet ici), j'en ai un peu ras-le bol, vu que plus j'en lis, plus je trouve que ça perd carrément en qualité les années passant. C'est pas le tout de s'engouffrer dans un créneau, encore faut-il en faire quelque chose...
Commenter  J’apprécie          286
La cantine de minuit est un petit restaurant japonais ouvert toute la nuit. Le patron y écoute ses clients et peut même leur cuisiner des plats qui ne sont pas à la carte.
Chaque petit chapitre de ce manga se déroule durant une nuit et à chaque fois, nous découvrons les états d'âme et les soucis de divers clients, réguliers ou de passage, et le patron essaie de leur proposer un plat qui les apaisera, leur redonnera du courage, de la force, les guérira pour quelques heures d'une fatigue, d'une colère ou d'une tristesse qu'on espère passagère.
Le quartier est modeste, les clients le sont aussi, ce sont tous des gens qui travaillent la nuit : des danseuses, des acteurs de porno, des petits commerçants, des boxeurs, des yakuzas et des insomniaques.
Ce recueil donne véritablement l'eau à la bouche et j'ai beaucoup aimé ces rencontres avec des personnages qui semblent n'avoir d'existence que le temps d'une nuit.
Commenter  J’apprécie          262
« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un manga d'Abe Yaro, intitulé La cantine de minuit et adapté en série live disponible sur Netflix.

-Beeeeeerk ! J'lis pas ça moi, t'as vu le dessin, c'est moche et remoche !

-Ah, c'est sûr, on est loin de l'esthétique habituelle des mangas. Ce style ressemble plus à ce que j'ai pu voir dans des productions indépendantes.

-Nan mais une telle hideur, c'est violent, quoi ! Regarde-moi cette couverture !

-Ben quoi ? je la trouve très bien, cette couverture.

-Mais comment peux-tu ?

-Comme ceci, écoute et regarde bien. La cantine de minuit, de quoi ça parle ? D'un restaurateur qui ouvre son établissement tard dans la nuit pour servir ses clients. Il les connaît, lesdits clients, il discute avec eux, ils reviennent parce que sa cuisine est bonne et qu'il cherche à faire plaisir. le restau offre un lieu où ils forment un groupe soudé par des goûts communs.

Or, regarde-les. La façon dont ils sont tournés, le regard interrogateur, tous cadrés dans un beau carré où ils forment un ensemble dans l'espace clos de l'établissement. Tu ne remarques rien ?

-Euuuh… c'est pas plus beau que tout à l'heure ?

-Nan, mais, en-dehors du jugement esthétique !

-Beeeen…

-Les personnages te regardent toi.

C'est très malin d'avoir placé cette case en couv'. le dialogue entre le lecteur et les personnages commence avant même d'entrer dans l'histoire, avant d'ouvrir le livre. Normalement, c'est le lecteur qui s'interroge sur l'objet qu'il tient ou qu'il remarque dans un rayon, mais ici, la curiosité t'est renvoyée en miroir : ce sont les personnages qui s'interrogent en te renvoyant ton regard. Il y a aussi de la surprise sur ces visages : visiblement, le lecteur n'est pas attendu. On entre ?

-Mbof.

-Allez zou, on entre. Une fois à l'intérieur, on découvre quoi ? Une multitude de petites histoires découpées en brefs chapitres, en nuits. A chaque nuit, un plat différent.

-Quel intérêt ?

-La culture générale culinaire, pour commencer. Je m'intéresse à la nourriture, j'aime donc apprendre l'existence de plats en attendant de les goûter. Et puis j'adore apprendre de nouveaux jolis mots ou de les retrouver, comme de vieux copains : « Tiens, le nikujaga, comme dans Monster ! le bol du chat, comme dans Mes petits plats faciles ! « Ochazuke », oh làlààà, c'est joli, ça… » Et pour continuer, la tendresse amusée ou émue des dessins.

Ce restau est fréquenté par des gens plus ou moins recommandables et je me suis surprise à éprouver de l'attendrissement devant leurs manies gourmandes, à ne pas les juger, parce que ce n'est pas le propos du manga. Les pages sont remplies de fraternité et d'affection. J'ai trouvé plaisant la façon dont ces gens se réunissent pour partager un goût commun pour la nourriture, la partageant parfois et scellant ainsi des amitiés.

La cuisine représente une forme d'amour que ces courtes chroniques célèbrent en illustrant les mille manières de manger au cours de vies dramatiques, ternes ou tragiques, avec humour ou tristesse, mais jamais avec malveillance malgré ce trait qui ne tourne personne à son avantage. Et je me demande si on connaîtra l'histoire du patron dans le ou les tomes suivants. »
Commenter  J’apprécie          256
J'aime beaucoup la série adaptée de ce manga, "Midnight kitchen": elle est très simple, commence toujours par une musique mélancolique et des images de Tokyo la nuit puis la voix du personnage principal que l'on voit cuisiner. C'est un toute petite cuisine ouverte de minuit à sept heures du matin où les clients, accoudés à un large comptoir, commandent ce qu'ils veulent et font connaissance, racontent leur vie, leurs amours, leurs problèmes autour de plats qui ont l'air délicieux; Ryu, le cuisinier, les écoute sans aucun jugement, et de lui on ne sait absolument rien.
La série est très fidèle au manga à l'origine de cette série, La cantine de minuit, mais par bonheur ce ne sont pas les mêmes récits en tout cas en ce qui concerne ce même tome.
J'ai donc pris plaisir à le lire et à découvrir de nouveaux personnages, sans parler des plats; Malheureusement, ceux-ci sont présentés en noir et blanc et restent donc moins appétissants que dans la série, l'une de mes déceptions à la lecture.
Ma deuxième déception concerne à la fois Ryu qui, ici, émet quelques jugements et est un peu moins ouvert que le Ryu de la série, qui semble avoir tout vu et vécu.
Enfin, alors que dans la série, les femmes et les hommes sont représentés dans une sorte d'égalité quant à leurs propos, leurs moeurs, et leurs présences, j'ai été dérangée de voir que dans le manga, elles sont soit liées au porno ou à des rôles de starlettes, soit à des statuts de femmes mariées trompées ou très autoritaires, et toujours jugées sur leur physique, mais sur ce dernier point il en est de même pour les hommes. Bref, la série est plus moderne dans ses propos et son point de vue.
Pour cette raison, je pense plutôt continuer avec la série qu'avec le manga, dont il semble y avoir pas mal de tomes.
Pour les curieux et amateurs de cuisine japonaise (hors suchis et sashimis), je vous conseille quand même vivement d'y jeter un oeil, miam!
Commenter  J’apprécie          152
J'ouvre le manga (c'est une première pour moi) et j'atterris à Tokyo dans le quartier de Shinjuku haut lieu de la vie nocturne. Fin de nuit, sevrée de lumières je prends une petite ruelle et me retrouve devant la devanture d'un isakaya (petit restaurant ouvert de minuit à sept heure) surnommé la " cantine de minuit".
Je pousse la porte. le patron propose du saké et un plat unique, une soupe de miso au porc. Parfait!
On est bien ici, il y a les habitués livreurs, boxeur, stripteaseuse, acteur porno... et puis de nouveaux arrivants.
Le patron cuisine aussi pour tous à la demande. Alors pendant 29 nuits je vais partager avec eux 29 plats différents: huitres panées, nouilles sautées à la japonaise, ramen, oignons frits... Chacun de ces plats appellent des souvenirs, des moments heureux ou malheureux. Il flotte dans l'échope des odeurs d'épices, de friture. On y fait des rencontres, un nouvel ami, un nouvel amour. Chacun est attentif aux autres. On s'inquiète pour un qui ne vient plus depuis quelque temps. On y assiste à des ruptures, à des disputes pour un assaisonnement, à des retrouvailles dont on se réjouit.
La cantine de minuit est un lieu chaleureux, convivial et attachant, un refuge pour les gens de la nuit.

Le trait épuré, la mise en page sobre et graphique, les belles harmonies de gris renforcent le côté cocon de la cantine de minuit.
On s'y sent bien et l'on aimerait partager avec eux quelques uns de ces 29 plats. Etre là assise autour de la grande table en U, humant les parfums, verre de saké la main devisant et riant jusqu'au bout de la nuit.
Commenter  J’apprécie          114
J'ai emprunté à la médiathèque ce manga dont j'avais repéré une excellente critique et c'est un coup de coeur !
J'ai adoré les saynètes qui se déroulent dans ce restaurant peu banal, ouvert la nuit, où le patron propose de cuisiner ce que chacun a envie de manger (à condition que les ingrédients soient disponibles).
On y croise des personnes solitaires qui y trouvent des compagnons avec lesquels partager des goûts culinaires, des habitués, des travailleurs marginaux... ils forment une communauté finalement solidaire qui se soucie les uns des autres. C'est plein d'humanité de tendresse et d'humour autour des repas et de ce que les plats cuisinés évoquent comme souvenirs...
Commenter  J’apprécie          90
Si tu erres en ville passe faire un petit tour à la cantine de minuit.

Une super découverte … le temps d'un plat, petite spécialité du patron ou improvisation avec ce qu'il y a de stock, vous rencontrerez la faune et la flore qui peuplent les nuits de Shinjuku (Tokyo)

Dés la première lecture d'une traite, impossible de refermer ce truc, je me suis retrouvée à farfouiller mes placards et frigos comme une frénétique en plein milieu de la nuit pour me faire un met de riz, wakame, et anchois marinés (ce que j'avais sous la main)…. ce livre met en grand appétit.
Commenter  J’apprécie          83




Lecteurs (770) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1464 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}