Après un départ très mou pour cette série, je m'étais peu à peu gentiment prise au jeu des tranches de vie dans ce restaurant de nuit avec les tome 2 et 3 . Hélas, trois fois hélas !
Avec ce quatrième tome, je sens comme une malheureuse panne d'inspiration de la part de l'auteur. Pire que de petites histoires qui se répètent, il y a les petites histoires mal construites, et c'est le cas ici. le découpage est souvent déficient, alors qu'il allait plutôt de soi auparavant. À cause d'une mauvaise utilisation du flash-back, il arrive trop souvent que le lecteur soit perdu par la narration (s'agit-il d'un souvenir ? est-on revenu au temps présent ?), au point que le personnage du chef est parfois obligé de nous expliquer où on en est...
Bref, pas mal de ces histoires sont mal construites. Et quand ça se résume à une dizaine de pages par histoire, ça fait mal ! Combien de chutes qui n'en sont même pas faute au peu de consistance du scénario ? Ah la la ! Je crois qu'il est temps de refermer pour de bon ce chapitre de ma vie de lectrice. le succès de cette bande dessinée paraît avoir poussé Abe Yarō à se complaire dans une série qu'il a, il me semble, déjà suffisamment explorée.
Une lecture que je ne qualifierai pas de désagréable, ni de carrément décevante vu que je ne suis pas une adepte de cette BD, mais dont j'aurais grandement pu me dispenser. Évidemment, rien n'interdit de pousser le vice jusqu'à aller vérifier dans le tome 5 si l'inspiration de l'auteur s'est réellement tarie... Mais pourquoi pousser le vice aussi loin ?
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Je pensais que ce serait mon dernier tome et puis finalement, finalement je l'ai dévoré comme un bon plat familial, sans chichi, alors j'y reviendrai sans doute. Je me suis attachée aux personnages récurrents et comme eux, j'écoute les histoires mélancoliques des petits nouveaux avec curiosité et bienveillance.
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Il n'y a pas grand chose à rajouter pour ce tome par rapport aux précédents.
Le titre se lit petit à petit, un chapitre de temps en temps pour profiter de ces moments tranches de vie.
Je prends toujours autant de plaisir, comme à chaque fois c'est touchant, c'est un panel de la société japonaise, de ses codes et de ses traditions.
Il ne faut pas tout lire d'une traire mais déguster comme un bon repas
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Quel plaisir de retrouver ou découvrir tous ces personnages de la nuit, furtivement, au détour d'un plat. Et pour moi qui regrette tant de ne pas aimer la cuisine japonaise, quel régal de la lire. Les dessins sont épurés et pourtant chaque plat apparaît dans ses moindres détails. Un véritable hymne à la cuisine.
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— Ah, ça me gratte ! J'ai été piquée par un moustique.
— Y a encore des moustiques ?
— Je me suis fait piquer pendant que je bossais chez moi. J'ai fermé la fenêtre et allumé de l'encens anti-moustiques avant de sortir.
— Le pauvre... "Le moustique qui reste en vie jusqu'à l'automne, on l'appelle le pauvre moustique ; et cela ne se fait pas de brûler de l'encens pour le chasser : il est si misérable..."*
— Qu'est-ce que tu racontes ?!
— C'est tiré d'un roman d'Osamu Dazai.
— "Pauvre moustique"... Si j'étais un moustique, je pense que je te piquerais, Mayumi. Tu as l'air pleine de vitamines.
— Tiens, je me rends compte que je me fais rarement piquer, moi...
— Pas étonnant. T'as vraiment pas l'air bon...
* Mes dernières années, Osamu Dazai, trad. Juliette Brunet et Yuko Brunet, éditions Fayard, 1997.
— Tiens, patron ! Des chocolats.
— Hein ?!
— Ne t'inquiète pas, ça n'a aucun rapport avec la Saint-Valentin. Comme j'adore le chocolat, tout le monde m'en offre. Mais si je les garde chez moi, je suis capable d'en dévorer cinq boîtes d'affilée, c'est dangereux. Tu en veux aussi, Shima ?
— Nan, j'aime pas les trucs sucrés.
Il y a des soirs où le cœur danse et où le ventre se réjouit !
Vous l'attendiez, le rendez-vous du vendredi : Conversation dans le noir #5 - Samouraï et tatami. Dans cet épisode, Charles Haquet nous emmène avec lui au pays du Soleil levant. On parle voyage, art ancestral du judo et évidemment toujours de littérature. Une invitation à l'évasion et à l'aventure, qui on l'espère vous plaira !
Bonne écoute
Oeuvres citées :
Le Pavillon d'or - Yukio Mishima
Dans l'oeil de Jaya - Jean Ely Chab
Cette chose étrange en moi - Orhan Pamuk
La cantine de minuit - Yaro Abe
CREDITS : Conversation dans le noir est un podcast des editions du Masque.
Realisation : Paul Sanfourche.
Generique : Longing - Joachim Karud.
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