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EAN : 9782356483065
95 pages
Editions 12 bis (09/06/2011)
3.29/5   68 notes
Résumé :
Jeune stagiaire toute fraîche, travaillant de jour comme de nuit pour un salaire imaginaire... Cherche lecteur averti qui pourra m'acheter à prix sacrifié !
Que lire après Moi, 20 ans, diplomée, motivée... Exploitée !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Sans doute parce que j'ai connu ce genre de situation à un moindre degré étant plus jeune, j'ai été particulièrement touché par ce témoignage d'une jeune diplômée qui s'essaye pour entrer dans un monde du travail peu accueillant. C'est une situation difficile que d'essayer de décrocher un job lorsqu'on est un jeune diplômé. Quand on a travaillé dur pour obtenir son diplôme et qu'on arrive sur un marché de l'emploi atone, on perçoit comme une sanction imméritée le fait de ne pas pouvoir travailler et de vivre décemment. La précarité devient d'ailleurs la norme chez les jeunes diplômés qui doivent enchainer les stages et dans le meilleur des cas des contrats à durée déterminée.

Cette bd va traiter ce problème de société généralement peu évoqué sur le ton de l'humour. C'est drôle mais on ressent tout de même comme un malaise sur ce qui ne va pas dans le monde du travail. le taux de chômage des jeunes en France est toujours deux fois supérieur au taux de chômage de l'ensemble de la population. Alors, quand on trouve un stage, c'est le panama ! Pour rappel, un stagiaire est payé dans les environs de 436,05€ en 2012. Ce qui est inacceptable, c'est le fait pour les entreprises de les exploiter sans vergogne au regard de cette gratification misérable qui ne permet pas de payer son loyer.

Ainsi, dans le cas évoqué par l'auteur, il s'agit de travailler par exemple 45 heures sur 3 jours, de rentrer chez soi après minuit quand il n'y a plus de transport en commun, de prendre un taxi que l'employeur ne payera pas, de travailler les dimanches quand il y a un coup de bourre ce qui arrive souvent. C'est vrai qu'il faut avoir le cran d'accepter de donner sans compter sans recevoir en échange (ou si : l'espoir de décrocher le job). La logique financière de ces entreprises est différente de celle du jeune qui pense que le mérite va finir par payer. C'est bien souvent un leurre. On se fout totalement de vos sacrifices sur votre vie privée. Il faut donner sans compter, c'est cela l'esprit d'entreprise !

Les contrats d'avenir qui vont être mise en place par le gouvernement concernent des jeunes qui ont décroché au niveau de leurs études. Pour éviter que ces jeunes issus de quartiers défavorisés ne basculent dans la délinquance, on va leur proposer des contrats de travail pour une durée de 3 ans. C'est très bien sur le principe mais j'ai tout de même une pensée pour ceux qui ont galéré dur pour obtenir leur diplôme et qui vont se retrouver dans la pauvreté faute d'emploi. A ces jeunes là, on ne leur propose pas grand chose car on sait que ce sont de bons citoyens qui ne verseront pas dans la violence. C'est vrai que la plupart d'entre eux quoi sont diplômés trouveront plus facilement du boulot mais dans quelles conditions ? le déclassement professionnel va concerner un tiers d'entre eux.

Oui, cette bd semble utile pour comprendre ce phénomène et se poser des questions sur l'exploitation par les entreprises de cette précarité. C'est une véritable honte mais qui est masquée par des valeurs de type « travailler plus pour gagner plus » ou encore qu'il ne faut pas vivre de l'assistanat. C'est effectivement digne de travailler mais encore faut ‘il qu'il y ait du travail pour tout un chacun. Ces stages à répétition montrent que les entreprises se font de l'argent en exploitant davantage les personnes alors qu'il pourrait y avoir des contrats à durée indéterminée sur ce type de poste car l'activité est en réalité durable et stable. Quant à moi, il peut-être temps que je change d'activité car on n'a pas toujours le bon rôle dans cette comédie humaine plutôt douteuse. En tout cas, je souhaite que l'auteur ait pu trouver ce qu'elle recherche et qui devrait être un droit.
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J'ai plusieurs fois entendu parler de cette bande-dessinée ainsi que de son auteur. Ainsi, lorsque je l'ai croisée dans les rayonnages de la BU, je l'ai feuilletée et l'ai empruntée. Quelques heures après je la rangeais à nouveau en rayon (merci les pauses déjeuner "solitaires" et donc propices à la lecture) en me disant qu'encore une fois, si j'avais passé un moment plutôt distrayant, ce n'était pas non plus la découverte du siècle.
Dans ce court ouvrage humoristique, l'auteur/dessinateur met en scène le quotidien d'une jeune stagiaire. A travers de nombreux épisodes divers et variés, le lecteur découvre "l'horreur" du stage en entreprise, bien plus proche de l'esclavage que de l'activité épanouissante et enrichissante.
Si je ne suis personnellement pas passée par là (mais ça m'arrivera peut-être un jour), je suis consciente que le problème existe et je ne doute pas de la véracité de la plupart des épisodes présentés même si l'exagération est aussi de mise. Des horaires interminables (difficile de rentrer autrement qu'en taxi au milieu de la nuit après avoir bouclé un dernier dossier), un salaire de misère, des tâches ingrates, aucune gratitude et reconnaissance… voilà ce que vit quotidiennement la jeune héroïne de 20 ans, fraichement diplômée et pleine de volonté. Derrière l'humour un peu forcé, le lecteur comprend bien que tout part d'une réalité certaine alors on sourit aux gags, certes, mais on en oublie pas la gravité de la situation.
L'enchaînement de situations crée une sorte de narration linéaire (les jours passent et se ressemblent plus ou moins), jusqu'à la chute qui, une nouvelle fois dans une bd du genre (je pense à ma récente lecture de la Page blanche), me déçoit légèrement. Encore une fois j'ai envie de dire : "Tout ça pour ça ?!".
En revanche, j'ai bien accroché au coup de crayon et à la couleur des dessins de Yatuu. Les visages sont expressifs et derrière une première impression de "simplicité", l'illustrateur parvient à faire passer pas mal de choses. Je pense qu'à l'avenir, je me pencherai à nouveau sur son travail en commençant par la découverte de l'autre bande-dessinée disponible à la BU ! Je vous en reparle très certainement prochainement !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Pourquoi embaucher des salariés quand on peut avoir de la main-d'oeuvre corvéable à prix réduit? Surtout quand l'état laisse faire et qu'il en profite aussi. Mais la déception est grande quand on sort de l'école, diplôme en poche et que l'on veut passer à la vie active. Les mails de réponse à des candidatures spontanées ne tardent pas. Ils cherchent tous des stagiaires. C'est toujours mieux que rien après tout. Après 3 stages, son expérience ne suffit toujours pas. Faut-il accepter un salaire assez bas, pas d'avantage et des heures en trop? D'ailleurs, le veilleur de nuit n'hésite jamais à se moquer d'elle. Quel avenir possible? Impossible à dire. A part éventuellement, tenir un blog bd et par chance, être publié. Yatuu arrive très bien à retranscrire l'exploitation, le désespoir et la démotivation. Une vision du monde très réaliste et décevante. La formation est là au prix de quoi? Pas de la reconnaissance et une profonde solitude qui ne pas espoir en des lendemains meilleurs. Un ouvrage qui fera rire et qui attristera en même temps. le système est totalement corrompu et les perspectives d'un changement semble improbable. Maintenant on est parle plus et il reste des traces. A chacun de réfléchir à la société dans laquelle il vit.
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Comment décrocher un CDI lorsqu'on est jeune diplômée ? En fait cet ouvrage ne répond pas vraiment à cette question, tant il est difficile de dépasser l'étage stagiaire. Avec une plume acérée et très drôle, l'autrice nous dépeint le quotidien d'une jeune diplômée en quête du graal, qu'elle ne trouve pas d'ailleurs à la fin du livre, et on en est désolée pour elle tant le quotidien des stagiaires est épouvantable : horaires indécents, absence de rémunération décente alors même que le travail est le même que celui d'une recrutée, conditions de travail horribles, mépris des titulaires...
Les thèmes mis en évidence sont nombreux et le dessin est très réussi. J'ai passé un très bon moment en compagnie de l'autrice, que je ne connaissais pas, et je vais me pencher sur ses autres créations.
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Quand on a 20 ans, qu'on est diplômée, motivée mais ... exploitée. Voici une BD qui nous le montre bien. Se réduire à être une stagiaire, ne jamais trouver de CDI, devoir faire des petits jobs, faire des photocopies, préparer le café au patron.. Comment pour des jeunes tout droit sorti de leurs études et ayant fraîchement l'envie de travailler à fond, ne pas les décourager ? A force de persévérance, on y arrive toujours mais les lois du travail sont difficiles à conquérir et lorsqu'on tien quelque chose il vaut parfois mieux ne pas le lâcher.
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critiques presse (3)
BulledEncre
02 août 2011
C’est avec beaucoup d’humour et de dérision que l’auteure raconte ses galères de stagiaire à travers des histoires en une ou deux pages [..]. Un album à la fois original et drôle.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BDSelection
23 juillet 2011
Empruntant certains de ses codes au manga, le dessin est, comme l'exploitation des stagiaires, dans l'air du temps
Lire la critique sur le site : BDSelection
Sceneario
01 juillet 2011
Petit ouvrage de chevet pour les managers incompétents, pour les collègues indélicats mais aussi pour les stagiaires qui s'y reconnaitront, hélas, certainement.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On a tendance à exploiter les gens compétents et bons.
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Moi: Ça doit pas être simple de vivre ici... non?
L'amie : Mais ça va regarde ! J'ai toutes la lumière que je veux grâce à cette fenêtre de la cave.
Et en plus j'ai trop à manger ! Pour ce soir j'ai une pomme et trois mies de pain. Tout ça avec un salaire de 417 € par mois c'est génial!!
Moi: ....
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la vérité vraie! il était temps que tout cela soit dévoilé avec humour...
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