Voilà le troisième shôjo de l'auteur que je lis : celui-ci m'a été vivement recommandé par une amie, et en dépit de la déception qu'a été Je ne suis pas un ange je l'ai écoutée et je ne regrette absolument pas. Drôle, vif et frais, cette série est bien partie pour me plaire!
Notre héroïne s'appelle donc Yukari : elle ressemble plus à Misuki dans Last Quarter que Midori dans Je ne suis pas un ange. Distraite, facilement impressionnable mais énergique, ce personnage est une bouffée d'air frais ; que l'on soit portée sur la mode ou pas, on s'identifie facilement à elle. Pourtant, difficile pour elle d'occuper le devant de la scène car elle est entouré de personnalités aussi fortes et aussi extravagantes que l'équipe du Paradise Kiss : Miwako la lolita aux cheveux roses, Arashi le rockeur impulsif et jaloux, Isabella le travesti aux allures de lady et enfin Georges, styliste de talent qui prend un malin plaisir à faire tourner Yukari en bourrique. Je ne peux pas dire qui est mon personnage favori, ils sont tous très attachants (et complètement délurés!), même si j'ai une petite préférance pour l'adorable Miwako.
Un manga qui se déroule dans le milieu de la mode, quelle bonne idée! Suivre l'élaboration du projet de Georges et les débuts de la collection "Paradise Kiss" pimente la romance qui se dessine dès le premier tome. Romantique donc, mais pas niais : pas de longueurs et du rythme, au contraire. Tandis que Yukari découvre l'univers déjanté de Miwako et les autres, on ne s'ennuie pas une seconde!
Quant aux dessins, je reviens sur ce que j'en ai déjà dit précédemment : le coup de crayon de
Ai Yazawa ne ressemble à celui d'aucuns managakas. Trait fin et travaillé, jambes interminables, lèvres pulpeuses, prunelles profondes, ses personnages sont magnifiques. le petit plus dans Paradise Kiss, ce sont les vêtements : même si j'imagine que c'est impossible à porter dans la vraie vie, j'adore ceux portés ou créés par Yukari, Miwako et les autres. Ce manga date d'une petite dizaine d'années, mais il n'a pas trop vieilli et tous ces vêtements restent un plaisir pour les yeux!
Un doute subsiste en revanche : Paradise Kiss est-t-il un shôjo ou un jôsei? Après avoir feuilleté la suite que j'ai emprunté à la bibliothèque, je trancherai plutôt pour le second. Car si le ton et le sujet de la mode sont légers, la série aborde aussi d'autres thèmes comme la fin de l'enfance, la peur de l'avenir et les difficultés de devenir un adulte. C'est pourquoi je le recommanderai plutôt à un public âgé de quinze ans et plus.