Le pavillon des hommes, tome 2

Un deuxième tome qui a été plus dur à pénétrer que son précédent mais qui au final, est tout aussi touchant (malgré une petite interrogation. Dans cet opus, on suit un jeune moine qui kidnappé pour devenir le compagnon de la nouvelle shogun. La philosophie du moine est appréciable et la rencontre entre les deux personnes aux personnalités opposées est intéressante.
C'est une excellente idée qu'a eu l'auteur de s'intéresser à différentes protagonistes à travers ce manga utopiste historique. Cependant, j'ai du mal à situer ce deuxième tome dans la chronologie de l'Histoire japonaise. A suivre !

J'ai été un peu déçue par ce deuxième tome car je m'attendais à une réflexion sur le statut de l'homme et de la femme et je ne l'ai pas vraiment trouvée.
Comme attendu cependant, tout ce tome est un retour en arrière : nous revenons aux temps de la toute première shogun. On apprend au fur et à mesure du récit les circonstances très particulières qui sont à l'origine de son accession au pouvoir ainsi que celles de la création du pavillon des hommes, qui lui pré-existait (!), et de certaines de ses règles vues dans le tome 1.
Quelques remarques sur le remplacement des hommes par les femmes du fait de leur raréfaction m'a fait pensé aux guerres du XXème siècle, notamment à la Première guerre mondiale.
L'autrice sait habilement faire coïncider l'histoire réelle du Japon avec son invention (l'isolationnisme y est vue comme une conséquence de l'épidémie).
Gros bémol de mon point de vue : la violence, que j'ai trouvée parfois gratuite. Pas moins de trois viols et de six morts violentes...
J'ai eu parfois un peu de mal à identifier les changements d'espace et/ou de temps mais le récit reste malgré tout cohérent et plutôt agréable à lire. le dessin est toujours précis et vivant.

Dans la continuité de mon avis précédent :
On reste, avec ce tome 2, sur un manga particulièrement intéressant et pertinent. Les dessins sont toujours aussi beaux et les personnages portent leurs émotions avec une forme d'authenticité très touchante.

C'est néanmoins un saut dans le temps très déstabilisant car il ne s'agit pas de la suite du tome 1 mais d'un retour en arrière aux débuts de la crise, 80 ans plus tôt et, d'après la fin du tome 2, on va y rester encore un temps, peut-être pour remonter les évènements jusqu'au début du tome 1.

Cependant, s'il est très intéressant car il explique énormément de choses qui n'ont pas forcément été comprises d'emblée durant la lecture du tome 1, ce retour en arrière n'est pas indiqué et on peine à comprendre ce qui se passe au début du tome.

Côté dessin, j'avoue avoir du mal à distinguer certains personnages secondaires, ce qui me rend parfois la lecture moins fluide, mais c'est du détail.

Un très bon tome, mis en page avec soin. Je cours lire la suite !

J'avais déjà évoqué le premier tome de cette série : "Le pavillon des hommes" de Fumi Yoshinaga.
Il faut savoir que chaque tome semble présenter une histoire indépendante de la précédente, même si l'univers reste le même. Pendant l'ère d'Edo, une mystérieuse épidémie (la variole du tengu) décime la population masculine. Les femmes s'organisent. L'intrigue de ce second tome est antérieure à celle du premier : on découvre la première femme devenue shogun à travers l'arrivée au pavillon d'un jeune et beau moine, Arikoto, appelé à devenir malgré lui son concubin ou à mourir. L'uchronie permet un renversement intéressant puisque ce sont les hommes ici qui sont victimes de la dictature féminine, condamnés à l'esclavage dans un harem, bien que les rapports de force ne soient pas si évidents et si la plupart des hommes restent des loups à la fois pour les femmes et pour les autres hommes (jalousie, violence, désir...). Chaque tome de ce manga aux illustrations soignées se lit comme un roman. Quelques scènes sont toutefois violentes : on ne sombre ni dans le gore ni dans la violence gratuite, mais cette série est plutôt pour lecteurs de plus de 16 ans avec immersion totale et des précisions historiques intéressantes. C'est selon moi une oeuvre passionnante qui pourrait plaire aux lecteurs de "la Servante écarlate", non que le contexte soit le même, mais parce que ce manga se suit vraiment comme un excellent feuilleton dans un monde à la fois fictif et cohérent.
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J'ai eu un peu plus de mal avec ce second tome du Pavillon des hommes. Les personnages (qui sont un peu trop nombreux à mon goût) ne sont pas les mêmes, comme l'époque à laquelle se déroule l'histoire, ce qui m'a un peu perdu. Cependant, j'aime toujours autant l'idée de départ.