Superior

En toute sincérité je dois d'abord vous dire que je n'ai pas l'habitude de faire des critiques de BD ou mangas.
L'exercice me semble intéressant et je me lance donc avec mon oeil tout neuf de candide faussement naïf.
Et je commence par la chose elle-même, l'objet lui-même.
Une surprise agréable, un livre à couverture cartonnée au format "comics" (je me suis renseignée) avec une vue en contre plongée sur un super héros aux muscles hypertrophiés, le regard lointain et vigilant tout à la fois, colorisé dans des gammes de rouges et noirs plutôt sombres et sursaturées.
Le titre... Superior me laisse je dois le dire dans l' expectative, sans doute mon mauvais esprit, inutile d'en faire toute une histoire, mais bon ça laisse une drôle d'impression.
Mark Millar a eu envie de se faire plaisir, il nous a concocté son super-héros personnel, hommage certain au meilleur d'entre eux: Superman et à son plus célèbre interprète au cinéma Christopher Reeve et c'est plutôt attrayant, le lecteur passe un bon moment.
Les cases sont claires, sans surcharge de texte ou de bulles, la mise en page très cinématographique, le trait est léger et agréable à l'oeil, sans grande originalité avec un bémol sur la colorisation que je trouve trop forte à mon goût, mais peut-être est-elle un hommage aux premiers comics dont les couleurs étaient franchement agressives sur un papier pas loin du buvard.
L'histoire en elle-même est classique, sans surprise aucune si on ne compte pas une mise en abîme assez drôle
Superior n'est pas un super héros comme les autres pour plusieurs raisons, c'est un enfant de 12 ans qui se retrouve dans le corps d'un super-man et qui ne sera pas un héros pour toujours figé dans son rôle de sauveur immortel et infaillible. Cela engendre quelques scènes assez drôles et très expressives au niveau graphique.
On retrouve le bon copain qui sera le confident, le méchant, terreur de cours d'école qui se transforme (avec un peu d'aide) en super méchant, des parents transparents mais nécessaires au scénario et une journaliste sexy et prête à tout (tiens tiens !) et seul personnage qui évolue un peu au long de l'histoire.
Sympathique à lire et à critiquer, si on a vingt minutes à tuer de manière agréable et sans prise de tête.

Un comics fidèle à l’esprit de ses glorieux ainés.
L’auteur ne fait pas trop dans la nuance mais les ingrédients du genre sont bien là : un super-héros (forcément) qui va sauver le monde entier et résoudre tous les problèmes, un génie du mal, une jolie femme qui veut séduire le héros, du suspense, de la bagarre, des doutes…
Ce qui fait l’originalité du héros, c’est qu’il est au départ un jeune garçon atteint de la sclérose en plaque, à qui un « ange » (un singe habillé en astronaute) propose de devenir le super-héros bodybuildé qu’il voit au cinéma « Supérior ». Il lui faudra d’abord apprendre à utiliser et maîtriser ses pouvoirs, pour finalement devoir faire un choix cornélien : son âme ou une vie de super-héros ?
Bien agréable à lire quand on aime ce genre. Merci aux éditions Panini Comics et à Balelio.

Je ne suis pas une habituée des comics et j'avais sélectionné Superior au dernier Masse Critique principalement pour faire plaisir à mon homme (qui s'est régalé à le lire). Donc un grand merci (de notre part à tous les deux) à Babelio et à l'éditeur.

L'histoire est celle d'un garçon gravement malade, grand fan du super-héros de cinéma Superior. Lorsqu'un singe habillé en astronaute lui propose de devenir lui-même Superior, passant outre sa maladie, il voit là son rêve devenir réalité. Évidemment, il accepte, mais sans avoir connaissance de toutes les conditions du pacte...

J'ai bien aimé découvrir cette histoire de super-héros. Les dessins sont très agréables, dans la lignée des comics qu'on connait. J'ai bien aimé les couleurs, le trait léger et précis. L'histoire, sans être particulièrement originale, se lit bien. le format BD n'est pas trop lourd et les bulles ne contiennent pas trop de texte, ce qui aide également à la fluidité de la lecture.

Au final, une BD très sympa à découvrir, mais qui s'oublie tout aussi facilement qu'elle se lit, et qui, à mon avis, n'est pas destinée à être poursuivie dans d'autres tomes.

[...] La série est très courte, à peine quelques numéros, et je me suis personnellement enfilé l'intégrale d'une seule traite, avec un énorme sentiment de déception à la fin, puisqu'il n'y a pas de suite. En même temps, la fin n'appelle pas de suite. Mais quand même j'avais pas envie que ça se finisse, en fait. Quand j'ai lu les premières pages, je me suis dit que ça allait être assez lambda, un superhéros change la vie d'un ado, lui montre qu'il vaut la peine, etc... C'est ça, mais pas vraiment, puisque dès la page 14 le meilleur personnage apparaît : Ormon, le singe de l'espace, qui lui impose une transformation magique. Et là, ça devient weird.

Les dialogues sont vraiment drôles, on reconnaît clairement le sass de Mark Millar et son attirance pour les situations cocasses. le scénario se prête vraiment bien à ça grâce au contraste entre l'adolescent chétif qui peut pas faire 2 pas sans béquilles, et le superhéros plein de muscles avec des pouvoirs trop cheatés qu'ils testent de façon stupide... J'ai beaucoup aimé aussi la relation avec Maddie, qui est clairement bâtie comme un love-interest pour le superhéros, mais à qui le scénario ne permet vraiment pas de prendre ce rôle, tous les personnages se débattent un peu avec l'irruption d'un superhéros dans leur vie.

Je préfère pas dévoiler l'histoire plus que ça parce que j'pense que ça enlèverait quelque chose aux futurs lecteurs qui pourraient tomber sur cette review. le but, c'est effectivement de montrer que sauver le monde, c'est CHAUD et c'est pas toujours cool, que la vie de Simon était pas si nulle que ça, et surtout de l'aider à accepter sa maladie. Mais c'est aussi de montrer à quel point les superhéros peuvent être utiles pour se bâtir, et j'trouve que c'est un très bon message. A l'heure où on nous balance une vingtaine de nouveaux films de superhéros par an, j'trouve que c'est bien de montrer qu'ils ne sont pas juste là pour se bastonner et faire du pognon, mais qu'à la base ils sont des symboles, ils incitent à se dépasser, ils portent des messages importants.
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