Le cherche-bonheur

« le cherche-bonheur » propose une variation inattendue des aventures américaines - réelles, littéraires ou cinématographiques - sur la mythique route 66. Tout comme cette fameuse route, dont ne subsistent plus que des portions, John et Ella ne sont pas loin de tomber en désuétude. Ces Américains vieux, malades et très moyens qui prennent la route dans un antique camping-car pour Disneyland n'ont pas grand-chose a priori en commun avec « Sur la route » ou « Easy Rider » ! Tous deux condamnés (John a la maladie d'Alzheimer et Ella un cancer), ils ont la route devant eux mais pas la vie. Leur liberté, incarnée par ce dernier voyage, ne sera que de courte durée.

Il n'est pas facile d'aborder la fin de vie et en particulier la déchéance physique et mentale. Pourtant, Michael Zadoorian le fait avec beaucoup de justesse et sans faux-semblants. Il décrit ce couple sans complaisance mais avec tendresse. Malgré beaucoup d'humour et d'autodérision, le tout est bien sûr triste et un peu pesant mais aussi très touchant. Ce couple sans rien d'extraordinaire (Ella et John ont mené la vie banale d'Américains moyens) double finalement tout le monde à l'arrivée parce que jusqu'au bout, il sera capable de s'épauler avec amour et lucidité. C'est une jolie leçon de vie.

Un voyage avant l'ultime, pourquoi pas ?

Deux amoureux de plus de 80 ans embarquent dans leur camping-car pour une longue, très longue virée à travers les Etats-Unis.
A deux ils forment une personne complète, Ella a la tête et John a le physique, d'ailleurs c'est lui qui conduit et il en avale des kilomètres.

Ils partent sans tenir compte des avis des médecins et de leurs enfants : "Je suis désolée de donner du souci à mes enfants, mais j'ai passé ma vie d'adulte à m'en fait à leur sujet, alors je rétablis l'équilibre." p.276

Ella a de l'humour et un sacré courage car elle souffre beaucoup, elle est aidée par ses petites pilules bleues.
John est très souvent déconnecté de la réalité, mais il est très touchant et émouvant de voir comment Ella profite au maximum des petits moments de lucidité de son mari. Beaucoup de tendresse apparait au fil des pages.

A chaque étape, ou presque, ils se font des petites séances de projection de diapositives, leur vie se déroule ainsi sous nos yeux.

J'ai beaucoup pensé à mes parents en lisant ce livre, ils ont dix ans de moins et sont en grande forme, ils vadrouillent d'ailleurs en France en ce moment à bord de leur camping-car, un tout petit avec une couchette pour amoureux !

Mais que de temps passé, pour Ella et John, à rouler, rouler, rouler. Ils veulent absolument aller au bout de cette route 66.
J'ai moins aimé les passages où ils ne font que rouler, cela m'a paru un peu long mais j'ai aimé tout le reste.

On se demande comment cela va se terminer. Bien ? Pas bien ? C'est au lecteur de voir, moi j'ai aimé cette fin.
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"On peut se demander si c'est la meilleure idée possible. Ce couple de vieux débris, l'une avec plus de problèmes de santé qu'un pays du tiers-monde, l'autre sénile au point de ne pas savoir quel jour on est, partant sillonner les routes du pays."

Pas n'importe qu'elle route d'ailleurs, mais la mythique route 66, que John et Ella, mariés depuis des décennies, ont déjà empruntée lors de vacances avec leurs enfants. Contre l'avis de tous, enfants et médecins, ils sont partis à bord de leur camping-car, le cherche-bonheur. Minuscule espace où, comme cela, on ne risque pas de tomber, car c'est trop petit.

Au fil des kilomètres le long de la route apparaît une Amérique profonde, parfois déglinguée. Leurs souvenirs reviennent, même chez John qui a ses moments de lucidité. Pas de pathos là-dedans, et même de l'humour. Ce vieux couple a vécu une existence assez banale, mais pas malheureuse et Ella a bien conscience que ce qui les attend ne sera pas follement engageant de toute façon, alors autant en profiter pendant qu'il est encore temps et se lancer dans une équipée imprudente mais essentielle pour eux.

Au moins voilà un roman inhabituel et l'on suit avec sympathie ce couple d'octogénaires dans ses aventures. Ce n'était pas gagné au départ, pourtant l'auteur a réussi son pari. Même si (petit bémol) l'écriture n'a rien d'étincelant et je me suis un peu endormie parfois. Ella m'aurait-elle fait ingérer une de ses pilules bleues? Mais j'ai quitté ces deux là le coeur un peu serré.

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J'ai reçu ce livre grâce à Mylou dans le cadre du SWAP Born in the USA. J'en avais déjà entendu parler mais sans plus.

Déjà la couverture est plus qu'attrayante, les couleurs sont magnifiques et m'ont totalement happé!

Le synopsis lui m'a laissé perplexe... Mais ne pouvant pas résister à un road trip aux Etats-Unis, qui plus est en passant par la route 66, je ne pouvais pas résister!

Et dès les premières pages je me suis beaucoup attachée à nos deux personnages principaux, John et Ella... A près de 80 ans, ils sont tous les deux gravement malade... Lui a un Alzheimer déclaré depuis 4 ans, elle un cancer qui s'est généralisé en plus d'une obésité avérée.

Leur quotidien se résume aux médicaments et aux hôpitaux.

Mais pour Ella, le plus important c'est l'amour qu'ils se portent mutuellement (même si John oublie parfois qui elle est), et c'est pour ça qu'elle décide d'organiser leur dernier voyage: Disneyland Californie, là où ils ont passé leurs meilleures vacances il y a plusieurs dizaines d'années.

Leur moyen de transport: le cherche-bonheur, vieux camping-car qui les a accompagnés dans toutes leurs vacances.

J'ai adoré le terme cherche-bonheur pour le camping car... Au fond c'est exactement ce qu'il est, un moyen d'échapper au quotidien, à la routine!

Bien évidemment, vous vous en doutez que le voyage ne se passera pas vraiment comme prévu, nos deux protagonistes vont d'embûches en embûches mais peu importe, ils sont ensemble, ils s'aiment, et malgré les longues périodes d'absences de John, il n'oublie pas que celle à côté d'elle est celle qu'il aime, même s'il a oublié son nom...

Bref, des gens malades mais qui profitent de leurs derniers instants, ce livre est un testament mais aussi une ode à la vie, car une belle vie ils en ont eu une... Compliquée, mais pleine d'amour.

C'est cela que l'on recherche tous...
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Quelle quête épique, tragique et néanmoins comique!

Le Cherche-bonheur, sobriquet évocateur et ô combien prometteur pour un camping-car! C'est à son bord que John et Ella entreprennent leur dernier périple. Tous deux en fin de parcours, ils bravent les oppositions familiales et médicales pour respirer leurs dernières bouffées d'oxygène et de liberté. L'histoire de ce récit, c'est celle du verre à moitié vide ou à moitié plein.

Vous pourriez ressentir cette histoire comme un hymne à la vie, une belle invitation à appliquer la sage maxime du Carpe Diem. Vous plongeriez alors dans une épopée tragico-comique aux côtés de deux petits vieux qui se connaissent depuis tant d'années que même le silence est devenu un forme de communion entre eux. Plein de tendresse et joyeusement pimenté par un humour caustique, le Cherche-bonheur a des accents évocateurs de voyage initiatique qui se termine en apothéose. Avec, en point d'orgue, une certaine conception du bonheur.

Il est également possible que vous perceviez dans ce livre le récit prémonitoire et sordide d'une déchéance physique (Ella) et mentale (John) dans sa plus terrible acception. Une scène de plusieurs pages nous submerge d'horreur tant la détresse y est palpable pour ces deux individus démunis, livrés à eux-mêmes et en prise avec l'ampleur des dégâts causés par la maladie. Dans ce cas, difficile de trouver une once d'optimisme et d'espoir au volant du Cherche-bonheur et c'est le coeur serré qu'on referme ce roman.

La vie, avant d'être une fin, est un long chemin. Et le Cherche-bonheur en explore un qui vaut la peine de s'y attarder.
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Un merveilleux ouvrage conseillé et prêté par une amie qui aime autant que moi les livres.
Comment ne pas être touché par cette écriture poétique et sincère ? Comment ne pas s'attacher à ce couple rongé par la maladie ? Comment résister à cet humour parfois noir ? Comment ne pas voyager à travers les Etats-Unis ?
Une tranche de vie d'une petite vieille atteinte d'un cancer qui veut profiter une dernière fois de la vie et de son mari qui perd la mémoire. On apprend beaucoup de choses sur la vie auquel on ne penserait pas. C'est simple et entrainant. Et tellement beau.
Merci Cécile pour cette découverte !

John et Ella sont mariés depuis 60 ans. John a l'esprit qui divague et Ella a le corps en ruine.

Lasse de passer sa vie chez les médecins et de leur servir de cobaye, Ella décide de prendre le large avec John à bord de leur camping-car "Le cherche-bonheur". Objectif : aller à Dysneyland. Pour cela, il va falloir passer outre les récriminations de leurs enfants mais aussi tenir le coup de Détroit, leur point de départ, à leur but, la Californie.

Cette traversée va être l'occasion pour Ella de faire le point sur sa vie et son mariage, de redécouvrir l'Amérique et de rencontrer de nouvelles personnes.

S'il y a de bons moments, il y a aussi des obstacles, des moments de paniques, des défaillances. Mais Ella est déterminée pour deux et saura faire face à l'adversité.

L'auteur nous offre aussi une réfléxion sur la fin de vie, sur ce qu'est un mariage. En parallèle, il y a le portrait de cette Amérique paumée, loin des grands axes et des mégapoles, qui essaye pathétiquement de grapiller sa part du rêve américain ou de cette autre Amérique qui se résigne à son sort.

Une belle histoire mêlant émotion et road-movie. A découvrir.

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Dès le commencement, j'avais déjà hâte de le terminer. le résumé laissait présager un roman qui fait réfléchir mais sur un ton léger et humoristique. Quelle erreur!

Je n'ai vraiment pas accroché au ton acerbe de Ella, le personnage principal et narratrice de sa propre histoire. Si ça se voulait drôle, je n'ai malheureusement pas rit une seule fois. le style d'écriture ne m'a pas particulièrement plu et je l'ai trouvé un peu fade. Je m'attendais à un livre poignant mais je me suis plutôt ennuyée.

Je n'ai ni aimée les personnages, ni aimée l'histoire. Je crois que ce livre ne correspondait tout simplement pas à ce que j'avais envie de lire. Il n'était pas mauvais, sinon je n'aurais pas fait l'effort de le terminer. J'ai continué parce que je m'attendais à avoir une certaine réflexion, mais au bout du compte, même la fin m'a déçue.

Ella et John, 60 ans de mariage, lui perd la tête et Ella à une grave maladie. Bravant les interdits, ils ont juste envie avec leur vieux camping car de faire la route 66 (de Détroit à la Californie), but Disneyland. Les enfants s'en mêlent, les médecins .... pour eux c'est juste une folieUn joli roman, plein de tendresse, d'humour. C'est une belle leçon de vie que nous offre l'auteur.

J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai littéralement dévoré en 2 jours. J'ai aimé plonger avec John et Ella dans ce périple loufoque et ubuesque, où ce petit grain de folie permet d'égayer ce voyage. le rythme est prenant, l'écriture sans grandes envolées mais elle décrit très bien les sentiments, les sensations, les questionnements et les peurs de la narratrice.