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Faton (01/01/2011)
3.25/5   2 notes
Résumé :
À la faveur de l'exposition consacrée actuellement à Gabriel Metsu par le Rijksmuseum d'Amsterdam, Dossier de l'Art vous invite à redécouvrir ce peintre oublié – pourtant l'un des maîtres hollandais les plus prisés depuis l'époque de Vermeer, son rival et contemporain – ainsi que les plus grands artistes et chefs-d'œuvre de la peinture de genre du Siècle d'or hollandais.

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Que lire après Dossier de l'art, n°181 : Gabriel Metsu et la peinture de genre hollandaiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Suivant cette année, bon gré mal gré au début, une série de conférences sur la peinture du siècle d'Or hollandais, j'ai fini par le me laisser séduire petit à petit et par aller farfouiller dans mon amas de livres et de revues pour en ressortir tout ce que je pouvais trouver sur le sujet - sujet qui ne m'est pas des plus familiers, pour tout avouer.

Certes, comme chaque musée possède son lot de natures mortes flamandes et/ou hollandaises du XVIIème, j'en ai vu ma part, tout comme des scènes de genre et des paysages, mais, comme tout le monde, j'étais à peu près incapable de citer d'autres peintres que Rubens, Rembrandt, Vermeer, Brueghel de Velours ou encore Jordaens. Quelques autres noms me disaient vaguement quelque chose, je me souvenais d'avoir vu des toiles des peintres en question ici ou là (enfin, surtout au Louvre et aux Musées royaux de Belgique, en fait), mais ça n'allait pas bien loin. Et pourtant, les peintres des Pays-Bas du XVIIème, il y en a florès, et ils ont été sacrément connus en leur temps. Seulement voilà, on les a peu à peu oubliés, du moins en France. Ce n'était donc pas peine perdue de lire enfin ce numéro sur Metsu - car oui, j'ai beau avoir été abonnée au Dossier de l'Art pendant un an, celui-ci, je n'y avais jeté qu'un oeil distrait, malgré sa somptueuse couverture. Et si j'avais retenu le nom de Metsu, je ne savais toujours pas qu'il il était.

Alors : Metsu, il en question ici, évidement, car en 2011 - époque de ce numéro de Dossier de l'Art - se tenait une exposition qui lui était consacrée au Rijksmuseum. Mais c'est plus une entrée en matière qu'un véritable dossier, et on en apprend guère plus sur lui que sur les autres peintres évoqués plus loin dans la revue. Cela dit, si vous êtes aussi ignares que je l'étais, c'est déjà bien suffisant pour faire connaissance avec l'artiste, qui fut bien plus connu que Vermeer (comme tous les contemporains de Vermeer, aurais-je envie d'ajouter), mais aussi bien plus soucieux de sa réussite professionnelle. J'avoue que j'ai trouvé peut-être un peu court le texte consacré à Metsu... Mais c'est qu'il y avait matière à travailler pour ce numéro, réellement centré sur la peinture de genre, ou plutôt sur les scènes de genre (nuance) de la peinture hollandaise du XVIIème.

Car oui, le véritable dossier, c'est la peinture de genre hollandaise, comme annoncé en sous-titre sur la couverture. Encore faut-il s'entendre sur le terme. En effet, ayant parcouru le sommaire, je me suis étonnée que pas un article n'ait pour sujet principal les paysages et les natures mortes... L'explication se trouve dans l'oeuvre de Metsu, d'une part, puisqu'il est en première ligne dans ce Dossier de l'Art : les natures mortes et les paysages ne sont pas des genres dans lesquels il s'est distingué. Et donc, naturellement, la revue a constitué un dossier sur ce que ses auteurs appellent "scènes de genre" : scènes intimistes, scènes de joyeuses compagnies, scène paysannes, scènes de cuisine, etc. Pour reprendre la définition exacte donné dans l'article sur le contexte historique et les principaux thèmes de la peinture de genre : " il s'agit de tableaux à figures n'illustrant ni un épisode biblique ou hagiographique, ni littéraire ou mythologique, ni L Histoire ancienne ou moderne. " Bon, voilà qui est clair, même si, de mon côté, j'avais entendu un son de cloche un peu différent, qui intégrait les natures mortes et les paysages dans la peinture de genre. Du coup, j'ai été un peu déçue que cet aspect-là de la peinture hollandaise n'ait pas été abordée. Mais il est vrai que le dossier sur les scènes de genre et leurs auteurs est déjà très fourni.

Je ne peux m'attarder sur chaque peintre ou chaque sujet évoqué. Le texte sur ter Boch est celui qui m'a nettement le plus intéressée et donné envie d'approfondir son oeuvre. Je ne suis pas certaine que Vermeer ait toute sa place ici, son travail ayant tellement transcendé la scène de genre qu'il en a fait, à mon sens, tout autre chose - bien que d'autres aient également, comme c'est bien démontré dans le numéro, également utilisé la scène de genre autrement qu'à des fins moralisatrices. le tout se montre cependant très cohérent, c'est une très bonne introduction à la peinture de scènes de genre hollandaise, une façon de découvrir davantage certains artistes que l'on ne connaissait que vaguement ou pas du tout. Évidement, les spécialistes n'y trouveront pas leur compte, il s'agit vraiment ici d'initiation à tout un pan de la peinture à la fois bizarrement connue et méconnue.

Je me permettrai de regretter qu'Armelle Baron se soit montrée un peu légère sur le cas de Rembrandt et des portraits de groupe (oubliant de mentionner que La ronde de nuit, par exemple, fit scandale et ternit passablement la réputation de Rembrandt) dans les dernière pages. Mais, je le répète, la revue a été conçue dans un grand souci de cohérence (comme d'habitude, cela dit), et les pages d'actualité, le texte sur Chardin, la présentation des différents musées des Pays-Bas et de collectionneurs privés ont toute leur place dans ce numéro de qualité qui vous donnera, espérons-le, envie d'aller un peu plus loin, et surtout de vous attarder sur la peinture de genre hollandaise disséminée ici et là, omniprésente mais finalement assez peu regardée.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce succès, Dou le dut d'abord au fait que ses tableaux, qui réclamaient de longues séances de travail que l'on devine éprouvantes et au cours desquelles la plus infime poussière constituait une ennemie mortelle, comblaient le goût du public pour une peinture témoignant, au premier degré, d'une conception mimétique de l'art approchant le projet du trompe-l'oeil. Ironie, le déclin de sa réputation à partir du XIXe n'eut pas d'autre raison... Après l'abandon de la tonalité ténébreuse de ses œuvres de jeunesse (encore un legs de Rembrandt, auquel il faut ajouter la fascination précoce de la scrutation de la vieillesse dont on trouve maints échos chez Dou), le peintre témoigna pendant sa longue carrière d'une maigre capacité d'invention et d'une faible mobilité dans la conception et la pratique de son art, au profit, du moins dans sa peinture diurne, d'une peinture d'une tonalité claire. Cela ne l'empêcha pas cependant d'utiliser un clair-obscur enveloppant, particulièrement flatteur à l'oeil, associée à un coloris volontiers froid.

La peinture du quotidien et la fijnschilderij
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Longtemps plus recherché (et combine plus célèbre) que Vermeer, Metsu est passé depuis un siècle environ au second rang. Sa restitution amoureuse du réel parfois trop minutieuse, son goût de l'anecdote et de la psychologie qui furent jadis des qualités prisées, sont devenus des tares. Le mystère émanant de la peinture de Vermeer - le "Sphinx de Delft" -, ses compositions construites de manière imparable jusqu'à l'atteindre une sorte d'abstraction, sa touche vibrante, allusive, exercent sur les spectateur modernes une fascination irrépressible ; aussi a-t-on pris l'habitude de chercher ce que Metsu doit à Vermeer en oubliant qu'il apporta à son collègue de Delft au moins autant qu'il lui emprunta, les deux peintres se livrant un étonnant dialogue/duel à distance au cours des années 1660. Metsu n'est, certes, pas exempt de faiblesse à commencer par une versatilité qui est souvent la rançon des talents précoces. Témoignant, au-delà d'un métier somptueux, d'une humanité sans pathos et d'un humour sans malignité, il mérite pourtant d'occuper sans conteste une place parmi les maîtres hollandais de premier ordre.

Metsu, le pittoresque des humbles et la superbe oisiveté des nantis
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Après 1648 et son retour de Münster, ter Boch oriente dans une nouvelle voie la scène de genre nordique. Il dépeint des scènes de la vie domestique bourgeoise où la femme est omniprésente, resserre le cadrage et limite le nombre de personnages. Fort de son expérience de portraitiste, il représente des figures individualisées, avec une psychologie particulière, loin des types un peu généraux de la scène de genre traditionnelle. Il narre une scène dont le sens est parfois ambigu, reliant les quelques personnages entre eux par le jeu des regards, la force des postures qui se répondent. Metsu, van Mieris et Vermeer reprendront ce formules, chacun suivant ses propres inclinations.

Gérard ter Boch
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