Iron Widow, tome 1

Il ne peut rien changer à mon destin. Je ne lui appartiens pas. Je n'appartiens à personne. Mes parents pensent peut-être le contraire ; ils ont beau me gronder, me menacer et me frapper, ils ne contrôlent pas ce qui se passe dans ma tête, et c'est une frustration insupportable pour eux.

Vous savez ce que je crois ? Susurré-je. Je crois que l'idée que les femmes sont des êtres dociles et soumis est une pure invention. Sans ça, pourquoi vous donneriez-vous tant de mal pour nous mentir ? Pour nous mutiler ? Pour restreindre nos libertés avec une morale soi-disant sacrée ? En réalité, les hommes ont peur de nous. Vous pouvez nous forcer à vous obéir, mais au fond vous savez que vous ne pouvez pas nous obliger à vous aimer et à vous respecter. Or, sans amour et sans respect, les graines de la haine et de la rébellion finiront toujours par germer.

Il n'est pas une seule strate de la société qui puisse se passer des filles. Peut-être est-ce précisément parce que nous sommes indispensables qu'on nous rabaisse. Le monde a peur de plus pouvoir nous contrôler et se servir de nous.

C'est hilarant à quel point les hommes désirent notre corps et haïssent notre esprit.

Rien n'est aussi tranché dans la nature. Il y a toujours un peu de yin dans le yang, et inversement. Ça se voit sur le symbole. Maintenant que j'y pense, je suis presque sûr qu'il existe des humains dont on ne peut pas déterminer le sexe à la naissance, comme pour ce papillon.

Vois les choses du bon côté. Après ça, tu pourras enfin mourir. Ma vie aura été une expérience décevante, douloureuse et épuisante.

Mais je n'ai pas foi en l'amour. L'amour ne peut pas me sauver.
Je choisis la vengeance.

- Vous ne pouvez pas me tirer dessus ; j'appartiens au Commandement central !

- Et vous ne pouvez pas me tirer dessus : je suis riche.

Mes idées s'éclaircissent. Je m'extirpe de la montagne de dégoût sous laquelle ma famille m'a ensevelie toute ma vie, et soudain, cette situation me paraît hilarante. Il essaie de me faire honte avec mon propre corps. Devinez quoi ? Mon corps est très bien, [...] la honte et l'humiliation sont des émotions qu'on s'impose à soi-même, et à partir de ce moment je choisis de ne plus les ressentir.

Je crois que l'idée que les femmes sont des êtres dociles et soumis est une pure invention. Sans ça, pourquoi vous donneriez-vous tant de mal pour nous mentir ? Pour nous mutiler ? Pour restreindre nos libertés avec une morale soi-disant sacrée ? En réalité, les hommes ont peur de nous. Vous pouvez nous forcer à vous obéir, mais au fond vous savez que vous ne pouvez pas nous obliger à vous aimer et à vous respecter. Or, sans amour et sans respect, les graines de la haine et de la rébellion finiront toujours par germer.