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3,99

sur 299 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avant de commencer, je souhaite remercie Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Privilégiée. J'ai accepté tout de suite de le lire. En effet, La Martinière avait fait une communication massive sur les réseaux sociaux de ce roman SF ; et je n'ai pas pu passer à côté !

La couverture est splendide et tient toutes les promesses que l'on peut imaginer : cela se passe en Asie, une femme forte est l'héroïne et un oiseau vermillon viendra nous rendre visite durant la lecture.

L'histoire se passe dans un futur lointain mais au temps des coutumes de la Chine ancienne (cela a tendance à nous perdre un peu). Être un homme n'aura jamais été aussi important et vital. En effet, les femmes n'existent que pour être vendue afin de devenir des épouses soumises à leur mari ou à devenir des concubines et mourir. L'argument ? Les femmes ont, par nature, le sens du sacrifice. Ça pose le décor ; féministes s'abstenir.
Nous découvrons donc notre héroïne, nommée Zeitan, vivant dans un petit village. Sa soeur a été vendue par sa famille pour devenir concubine et est décédée pendant un combat. Elle n'a qu'une idée en tête : se venger du pilote qui l'a sacrifié.
En effet, chaque personne possède un qi plus ou moins important permettant de contrôler des Chrysalides afin de se battre contre l'ennemi. Dans les combats, les femmes servent uniquement de batterie aux pilotes lorsqu'ils ont utilisé quasiment tout leur qi. Elles en meurent.
Zeitan s'embrigade volontairement comme concubine afin d'être, à son tour, attribué audit pilote ; ce qu'elle réussira. Il va s'avérer qu'elle possède un qi énormément plus grand que celui des autres femmes. le « gouvernement » va alors lui attribuer un pilote ayant un qi énorme et à sa hauteur : un tueur sanguinaire alcoolique.

Pour ce qui est de mon avis : je suis mitigée.
* Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, loin de là. Mais toute cette ambiance misogyne avec un rabaissement de la femme constant, où la virginité est capitale à la survie des femmes (si l'on découvre qu'elles ont été tentées durant leur adolescence – pas l'homme, bien sûr – elles sont noyées par leur propre famille) m'a vraiment mise mal à l'aise. J'ai levé les yeux au ciel si souvent, vous n'avez pas idée ! Il n'y a pas que ça, j'ai trouvé les combats et transformations de Chrysalides très très longs. D'ailleurs, cela s'est ressenti à mon rythme de lecture, j'ai été assez lente à terminer ce roman...
* Malgré ça, j'ai apprécié ma lecture. Zeitan est une battante. Elle possède une rage et une haine en elle contre le système qui la fait avancer et passer les obstacles qui se dressent contre elle. Elle fera tout pour atteindre son but, et défendre ses idéaux.
Plusieurs sujets importants sont mis en avant : comme la santé mentale, les soucis liés à l'alcoolisme et le sevrage de celui-ci mais également toute la problématique de la médiatisation néfaste à la société et les manipulations pouvant en découler.
Et enfin, outre mes points négatifs, j'ai beaucoup aimé découvrir la Chine et ses quelques coutumes qui étaient, pour moi, inconnues.

Moi qui adore la romance, ici, elle est très légère. Dès le début, l'auteur nous met dans le bain : l'héroïne préfère sacrifier l'amour au profit de sa vengeance car « L'amour ne résout pas les problèmes. Résoudre les problèmes résout les problèmes ». Cette citation pose les bases, et ce n'était pas dérangeant (est-ce bien moi qui écris ça ?).
D'ailleurs, en parlant de romance, j'y ai vu un très bon point pour le dénouement des relations amoureuses des protagonistes. J'ai deviné rapidement ce qui allait se passer (et cela s'est concrétisé !). On peut ici évoquer le polyamour, qui est plutôt inédit !

Pour conclure, je dirai que ce roman peut être une bonne lecture si l'on arrive à passer outre cet univers totalement patriarcal. Cela n'a pas été vraiment mon cas.
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Aimant depuis toujours les univers asiatiques mais ayant peu l'occasion de les côtoyer dans mes lectures romanesques surtout SFFF, c'est avec plaisir et excitation que j'ai accepté la proposition de Babelio de tester la nouveauté du moment de la Martinière Jeunesse. J'étais de plus intriguée d'apprendre en lisant l'avant-propos que ce n'était pas un roman de fantasy, contrairement à ce que la couverture me faisait penser, mais un roman de SF qui s'inspirait en prime de personnages marquants de l'Histoire chinoise. Ai-je été séduite ? L'univers d'inspiration chinoise m'a beaucoup plu. Ai-je été convaincue par l'originalité du titre ? Là, je serai beaucoup plus nuancée.

Si vous me lisez depuis un moment, vous savez que je suis souvent un peu sévère avec les titres dits jeunesse ou young adult et malheureusement ce sera le cas ici aussi. Pourquoi ? Pas parce qu'on m'avait menti sur le public ciblé, ici avec un éditeur comme La Martinière J. je savais dans quoi je m'embarquais. Mais tout simplement parce que l'avant-propos de l'autrice m'a fait croire à une originalité et une profondeur que j'ai trouvé bien ténue...

En effet, l'autrice Xiran Jay Zhao qui est originaire d'une petite ville de Chine mais qui a fait ses études à Vancouver en fac de biochimie, a imaginé un univers dystopique qui ressemble énormément dans ses mécanismes à ceux que le lecteur connaît déjà s'il a lu les classiques du genre que sont par exemple Hunger Games et Divergent. Nous nous retrouvons ainsi à une suivre une héroïne féminine, issue du peuple, qui va se rebeller contre sa condition de femme et va batailler pour toutes celles qu'elle connaît. Elle évolue dans un monde gouverné par les hommes où ceux-ci ont mis en place tout un système pour assujettir les femmes à leur profit et notre forte tête va aller de découverte en découverte dans ce sens. Mais elle va également être épaulée de garçons qui ne sont pas comme les autres, l'un n'était pas le terrible meurtrier qu'on croit et l'autre n'étant pas juste un fils à papa. Et nous allons avoir droit à des combats sous l'oeil des caméras qui vont monter aux nues ou descendre les combattants. Vous voyez venir les mécanismes vus et revus du genre ? Moi je les ai vus et un peu trop même, ce qui fait que j'ai trouvé le titre plaisant à lire mais assez banal dans le fond. La lutte féministe de l'héroïne était convenue, tout comme ses relations sentimentales. Tout était formaté ou du moins entrait un peu trop dans un moule mainte et mainte fois lu.

A côté de cela, il y avait cependant une promesse intéressante d'un univers SF d'inspiration chinoise médiévale, et là ce fut un peu plus surprenant. J'ai aimé voir l'autrice mélanger une guerre de robots géants transformables : les Chrysalides, contre un peuple extraterrestre envahisseur : les Hunduns, basé sur les cinq éléments chinois, où il faut un couple d'homme-femme représentant le yin et le yang pour le diriger et l'aider à se métamorphoser à l'aide de leur qi. J'avais l'impression de me retrouver dans un nouvel Evangelion tout aussi cruel dans la façon dont les pilotes, en particulier féminins, étaient traités et les scènes de combats, très métaphysiques car plongeant le pilote dans la pensée de l'autre, étaient immersives. Malheureusement, cette SF est restée fort succincte quand on compare au nombre de pages de ce premier tome assez copieux. En effet, l'autrice a préféré donner la part belle au combat de son héroïne pour une nouvelle place des femmes et surtout à ses relations sentimentales. Bof bof. Il y a vraiment un potentiel inexploité ici qui avait de quoi être encore plus fascinant et percutant, surtout quand on sait les combats sous les yeux des caméras, ce qui aurait pu offrir un contre-champ intéressant.

L'univers imaginé est sombre. L'autrice ne se gêne pas réutiliser dans cet univers "futuriste" des éléments tragiques de l'histoire passée et traditionnelle chinoise comme la tragédie des pieds bandés chez les filles, la soumission de la femme à son mari, le rôle des concubines, la toute puissance des hommes et la valorisation des guerriers, l'impunité des violeurs, les différences de classes, etc. Elle conjugue et rassemble cela pour créer une héroïne très rude, dont le premier et dernier projet est purement et simplement un meurtre. Pas de rédemption pour le moment, de bout en bout, nous allons suivre des héros prêt à tout pour leurs idéaux même à entacher leur âme et j'ai vraiment apprécier cette noirceur, trop souvent étouffée dans la littérature jeunesse, même si elle est peut-être un peu caricaturale ici. Mais l'autrice ose avoir une héroïne meurtrière qui va devenir une Veuve de Fer. Elle ose avoir un consort à ses côtés qui est aussi un meurtrier, un parricide même. Elle ose *SPOILER* sur le modèle de l'Impératrice chinoise dont elle est inspirée. Pour ça, chapeau !

Ainsi, cette oeuvre fut à la fois un vrai plaisir à lire car j'ai apprécié le décor chinois et ses implications sur l'histoire à coup de qi, de 5 éléments, de robots géants, de créatures mythiques mais aussi d'horreurs culturelles dénoncées par le biais de la fiction. Il y a un potentiel certain, qui risque d'être plus exploité dans le prochain tome vu le final, concernant cette lutte contre des extraterrestres encore assez immatériels pour nous. Malheureusement, le récit est aussi enchâssé dans un carcan fort classique, déjà vu et revu, de dystopie jeunesse à la Hunger Games et Divergent avec des mécanismes qui plairont ou pas au lecteur. Moi, j'en ai un peu soupé... Aussi, malgré un caractère plus original que d'habitude de la romance *SPOILER : *, celle-ci fut assez pénible à suivre avec ses nombreuses pensées très immatures. Il faut dire que je n'ai plus l'âge... Mais je pense qu'un public différent de moi, ayant peut-être moins lu de dystopies ou n'en étant pas encore lassé, pourra apprécier car l'ensemble se lit sans déplaisir.

Le premier tome de cette nouvelle saga malgré ses faiblesses de style et de genre m'a vraiment fait passer un bon moment. S'il n'est pas aussi original que j'avais pu le croire, il offre cependant un univers dépaysant avec un certain potentiel dans lequel j'ai envie de croire pour son ou ses prochains tomes !
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• « Iron Widow » de Xiran Jay Zhao, publié par la maison d'édition La Martinière Jeunesse .

• Ce roman m'a été offert à l'occasion d'un programme Masse Critique 2021 privilégié. Je profite donc de l'occasion pour remercier encore une fois Babelio pour ce programme, mais également les éditions La Martinière Jeunesse pour le don, en échange d'une critique, de ce roman.

• Lorsque j'ai lu le synopsis de ce roman, j'ai longuement hésiter à accepter l'invitation, pour ensuite le lire puis en écrire un avis. le thème des méchas n'est pas celui que j'approche, de façon générale j'y ai souvent été imperméable. Mais le reste de l'histoire, le fait que ce roman soit un écrit chinois et sa couverture m'ont finalement convaincu de tenter l'aventure.

• L'histoire de Wu Zetian et de son combat contre les codes établies d'un monde machiste et injuste m'a plu. Plusieurs sujets forts sont dépeints dans ce livre, la violence physique et mentale, le déséquilibre injuste entre les classes sociales et le sexe de chacun, le complotisme, la guerre.. énormément de choses englobe ce récit, souvent d'une similitude flagrante avec notre société actuelle. La condition de la femme en Chine est celui qui se démarquera le plus. Bien qu'au départ la protagoniste principale de cette aventure soit très ferme dans sa façon de voir les choses, très sévère envers tout ce qui l'entoure, le récit apporte au fil des pages une réflexion plus concrète, moins brusque et bien plus fine. C'est ce qui m'a fait apprécier une bonne partie du roman, qui démontre que tout n'est pas noir, les choses pouvant être plus compliquée qu'elles ne le paraissent.

• L'utilisation de personnages historiquement célèbres dans la culture chinoise pour les faire apparaître dans ce monde aux apparences similaire et très différente à la fois, et également intriguant, et est une bonne idée. Ils sont certes différents par certains aspects, mais l'inspiration est visible, et présente un réel intérêt pour l'histoire. Les plus curieux pourrait être pousser à se renseigner sur les véritables personnes se cachant sous les personnages, ce qui enrichira la lecture. La culture chinoise, dans ses bons et ses mauvais côtés, est un sujet passionnant.

• Mais, car il y bien un mais, ce récit haletant et plein de rebondissements est bien moins intéressant lorsque l'on arrive aux scènes de combat à bord des Chrysalides. Outre les moments psychiques où se retrouve parfois nos personnages pour arriver au contrôle de leur machine, ces moments là sont plutôt sympathiques, le reste casse le rythme, se répète dans certains passage.. J'ai eu du mal à me mettre dedans.

• Malgré les bons points que j'attribue volontiers à la trame générale de ce récit, je dois signaler une déception totale sur les toutes dernières pages du livre. La fin de cette aventure est très.. frustrante et déconcertante. Bien que de petits indices étaient laissés ici et là dans les cinq cent pages, la conclusion de l'histoire semble presque tirée par les cheveux, mais surtout, elle est sous-exploitée ! Un potentiel incroyable se perd dans cette conclusion trop rapide lorsqu'une telle révélation se fait.. Cette fin détonant du reste est un véritable crève-coeur dans sa façon brutale de s'imposer, laissant un goût amère d'inachevé..

• La couverture est magnifique, avec une illustration en double page qui se poursuit sur la quatrième de couverture. Les couleurs sont chatoyantes, chaudes, lumineuses. L'esthétique y est sublime, on y ressent tantôt de la finesse, tantôt de la force. Notre personnage principale y est parfaitement représentée, sa personnalité y est tangible. On comprend ce qu'elle représente pleinement après avoir lu ce roman.

• Je suis donc un peu mitigé sur ce roman jeunesse, qui m'a emmener sur un terrain inconnu et qui m'a fait globalement l'apprécier, à gâcher le plaisir dans ses phases de combats et surtout dans sa fin qui laisse frustré le lecteur que je suis. Sans cette fin mon jugement aurait été bien plus élogieux, tant je m'étais laisser emporter.
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L'Empire de Huaxia est menacé quotidiennement par des hordes d'envahisseurs Hunduns, qu'il faut repousser à l'aide d'immenses Chrysalides, sortes de robots guerriers transformables et pilotés par des Concubins.

Wu Zeitan est une fille de paysans éprise de Yizhi, fils d'un richissime homme d'affaires et de médias, et alors que ce dernier tente à tout prix de la convaincre de la possibilité d'un mariage, Wu n'a qu'une idée en tête : être recrutée comme concubine d'un soldat afin de venger la mort de sa soeur, tuée par l'un de ces hommes aux commandes d'une Chrysalide.

Dans ce pays où les hommes ont tous les pouvoirs et où les femmes ne servent au mieux que de faire valoir et de chair à canon, l'arrivée de l'intrépide Wu Zeitan va créer des remous, surtout après qu'elle mette à exécution son projet devant les caméras des drones diffusant en live les combats auxquelles elle prend part.

Dotée d'une énergie incroyable, Wu est une Veuve de Fer : les sages qui dirigent l'Empire la mettront avec le seul combattant capable de s'aligner sur sa puissance, afin qu'ils mènent l'offensive contre les Hunduns. Seul problème, il vit enchaîné comme un animal, alcoolique et gardé par des hommes en armes depuis qu'il a tué toute sa famille...

Ce ne fut pas un coup de coeur que cette aventure de fantasy, autant j'ai apprécié l'ambiance "Chine médiévale" du début du roman, autant l'aspect futuriste ne m'a pas plus emballé que ça, et j'ai été franchement perdu dans les noms des protagonistes. L'histoire est surtout l'occasion d'aborder des questions cruciales de société : le déterminisme social, la place des femmes, les sexualités, la manipulation de l'information par des élites, ... mais l'accumulation des sujets abordés donne parfois des allures de catalogue sociologique à ce roman jeunesse.

🔗 Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
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Les Chrysalides sont des machines, gardiens de la grande muraille de Huaxia, pilotées par un couple de Concubins. Malheureusement, à chaque bataille contre les Hunduns la Concubine décède... Il faut donc recruter régulièrement des concubines pour pourvoir combattre aux cotés des pilotes.

C'est dans ces circonstances que la soeur de Zeitan est morte. Pour la venger, elle décide de se porter volontaire pour devenir à son tour une Concubine et pouvoir ainsi tuer le pilote qui a tué sa soeur.


Après un prologue un petit peu compliqué pour moi à passer, je me suis complètement laissée embarquer par les aventures de Zetian. Grâce à une plume fluide, le côté fantastique, auquel je ne suis pas habituée, m'a finalement enthousiasmée. C'est un roman qui se veut dans l'air du temps par les thèmes qu'il aborde : féminisme, homosexualité, addiction... Dans une société très patriarcale, Zeitan veut à tout prix prouver que les femmes ne sont pas si faibles que l'on ne croit ! C'était plutôt bien parti !

Pourtant, j'ai parfois été désarçonnée par la soif de vengeance et le caractère très dur de l'héroïne. Les personnages (et leurs relations) sont un peu trop caricaturaux à mon goût,  j'ai de nombreuses fois levé les yeux au ciel. Cela reste un livre jeunesse et peut-être que je l'aurais apprecié avec quelques années de moins. Je pense que c'est une saga qui plaira tout de même car on retrouve les codes des grands succès comme Hunger games. Une chose est sûre on ne s'ennuie pas pendant cette lecture et les pages défilent à une vitesse folle. J'ai passé un moment de lecture très divertissant. le dernier chapitre et surtout l'épilogue nous révèlent les secrets de ce monde annonçant la suite de cette saga...
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Cette chronique va être aussi ambivalente que ma lecture. Encore une fois, quand on attend trop d'un roman, on est souvent "déçu". Encore que, ce n'est pas forcément une déception ici mais... Un mélange de scepticisme et de "désaccord" avec le personnage principal je dirais.
Les éditions De La Martinière jeunesse ont largement communiqué sur la sortie de ce roman aux couleurs chatoyantes et j'avoue m'être laissée convaincre, alors quand il est passé sous mes yeux en Masse Critique chez @babelio, je n'ai pas mis longtemps à me proposer. Finalement, mon attente est retombée comme un soufflé.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, je me suis prise au jeu de l'histoire, j'avais forcément envie de découvrir ce qu'allait devenir Zeitan, une réelle figure féminine ? Ou juste un instrument de vengeance ? Et l'Oiseau Vermillon dans tout ça ? Bref, le fond de l'histoire m'a intéressée mais autour, c'était la dysharmonie. J'ai trouvé l'univers difficile. Difficile à cerner au départ, difficile de m'impliquer, difficile de comprendre où on va. Et un peu anachronique aussi. Être dans un futur lointain mais dans le décor social et traditionnel de la Chine médiévale avec cette histoire de Lotus qui m'a toujours fait moitié froid dans le dos moitié donné envie de vomir. Et on fait face à une société plus que patriarcale là, c'est carrément anti femme au possible, même la Servante écarlate m'a paru gentillet à côté. Alors si Zeitan avait été féministe encore, j'aurais compris le parti pris, mais ce n'est pas du tout le cas. Ce n'est pas du féminisme, c'est le manifeste de l'anti homme par excellence, oeil pour oeil, dent pour dent, si ce n'est plus.
Lecture ambivalente donc mais intense.
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Lorsque la team Babelio m'a proposé Iron widow (merci encore), j'étais très enthousiaste.

Un mélange de Chine ancestrale, de machines futuristes, saupoudré de féminisme, tout était fait pour moi dans ce roman... sur le papier en tout cas.
Car, finalement, ce fut une déception.

Si l'idée de reprendre des éléments de la culture chinoise traditionnelle - avec le yin et le yang, le qi etc - était géniale, il m'a été totalement impossible d'entrer dans l'univers créé.
Le qi des combattants qui pénètre la machine grâce à des aiguilles façon Matrix, ces machines qui changent de forme façon Transformers, cette héroïne qui n'est que colère et vengeance à la Kill Bill, ça sent franchement le réchauffé...

Les personnages étaient très caricaturaux et le propos féministe manquait cruellement de subtilité à mes yeux.
La dénonciation n'en est pas moins importante mais là, j'ai eu la sensation qu'on enfonçait des portes ouvertes à coup de bélier ^^

L'histoire tourne en rond et la fin m'a fait pousser un "WTF !"...
Quant au triangle amoureux... est-il écrit quelque part que c'est un élément indispensable du roman young adult ? Y a-t-il des tables de la loi du genre qui nous obligent à subir ces clichés ?!?

L'idée de départ était bonne mais n'a pas su être exploitée. En tout cas, elle ne m'a pas convaincue.

Ceci dit, la couverture est absolument sublime et il y avait un fond vraiment intéressant. La plume n'était tout simplement pas faite pour moi...
Dommage mais je suis certaine que d'autres sauront mieux apprécier que moi.
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Merci à la masse critique de Babelio ainsi qu'à la maison d'édition pour l'envoi de ce roman

J'ai un avis en demi-teinte concernant ma lecture. J'ai aimé et pas aimé l'histoire. J'en ressors très mitigé, ne sachant pas vraiment si cela a été une déception ou une bonne découverte.

Au début, je trouvais ça lent. Quand ça a commencé un peu plus à bouger, que l'intrigue démarrait, j'ai senti que l'univers manquait de développement. L'idée était pourtant vraiment très bonne et originale ! Pourtant, je me suis retrouvée a regretter qu'elle n'ait pas été assez exploité. Il manque de description et de précision sur certains éléments de l'histoire. J'ai eu du mal à m'y retrouver. Il me manquait trop d'informations pour que je comprenne et apprécie vraiment comme il se doit le livre.

Ensuite, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Pourtant, le héros avait le potentiel pour me plaire ! Mais pareil, il n'a pas été assez développé, tout comme la relation qu'il entretient avec les autres. En ce qui concerne l'héroïne, je ne sais trop quoi en penser. Au début, elle me plaisait bien. Son côté badass et courageuse me la rendait vraiment très sympathique ! Puis ensuite, c'est devenu "trop".

Les lecteurs qui cherchent de la romance dans leur lecture, je conseillerai de passer votre chemin. Il y en a, mais que très, très peu. Ce n'est pas mis en avant. Peut-être dans le prochain, qui sait ? Mais j'avoue, j'ai regretté un peu, d'autant que ça prenait un chemin d'un amour que je n'avais encore jamais lu !

Pour les points positifs, l'idée générale du roman m'a plu. C'est un livre féministe qui se déroule dans un futur lointain, avec des coutumes de la Chine ancienne. La-bas, il n'est pas bon d'être une femme. Celle-ci sont considérées comme de la marchandise, des objets qui peuvent être vendue et utilisée comme pour semble aux hommes. Pourquoi ? Parce qu'elles ont le sens du sacrifice. Leur avenir ? Devenir des épouses dociles et soumises, ou bien des concubines et mourir. Super, n'est-ce pas ? On est d'accord.

Pour vous parler un peu de l'univers, de ce que j'ai compris, ça parle de couples de pilotes qui conduisent des sortes de machines en formes d'animales (qui peuvent évoluées selon certaines conditions et niveaux des pilotes). Leur but ? C'est de protéger la grande muraille de leur ennemis, les hunduns. Pour venger sa soeur morte au combat, Zetian se montrera volontaire pour devenir, concubine, à son tour. Seulement quand elle en sort gagnante de ce duel avec son "compagnon", un autre long chemin à la fois mystérieux et dangereux se déroulera devant elle. Devenue une veuve noire avec une énergie psychique exceptionnelle, elle fera en sorte d'être la figure de lutte contre le système patriarcal de la société.

Donc, voilà un peu le décor. C'était compliqué à comprendre et cela manquait vraiment d'explication pour que je rentre dans l'histoire au point d'en oublier où je suis et le temps qui passe. Je l'avoue, je me suis forcée à lire, à un moment. Pourtant, et j'insiste, le message fort et transmis comme quoi les femmes sont exceptionnels m'a énormément plu, les moins ont plutôt surpassé ce gros plus.

Malgré tout, cela reste une bonne découverte. J'ai appris des choses que je ne connaissais pas. Les coutumes de la chine, par exemple. J'ai pu lire des jolis paragraphes très féministes. Il y a aussi d'autres thèmes importants mis en avant qui ajoutent du positif au roman.

Voilà donc pour mon avis très mitigé. J'en attendais sûrement trop de base. Mais même si je n'avais aucune attente, je ne pense pas que j'aurais réussi à l'aimer comme il se doit.

Pour faire court :
+ Un univers et une intrigue originale
+ le thème du féminisme bien exploité
- Un univers qui manquait de développement
- Des personnes auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher
- Relations des protagonistes pas assez développés
- Assez compliqué à comprendre.
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Iron Widow, c'est un livre dont je trouve les concepts très intéressants. le contexte est prometteur : une vision futuriste de notre monde, mêlant mecha et culture chinoise dont je ne connais personnellement rien. Je ne suis d'habitude que très peu intéressée par les livres dystopiques, mais je me suis laissée tentée parce que je savais que l'auteur.rice avait une aisance à aborder des thèmes que j'apprécie (la sexualité, le genre, le féminisme...)
Et bien que je lui adresse cette note de 2.5 étoiles, ce serait mentir que de dire que je n'ai pas été déçue. J'aurais adoré pouvoir apprécier le livre dans sa globalité, et même alors que les concepts sont bons, je n'arrive pas à ignorer les points négatifs.
Sans mettre d'ordre particulier, voici ce que j'ai pensé du film.

- Les décors, la culture, la géographie : quel dommage d'être plongé dans un livre où je n'arrive à rien me représenter. Les noms de région et de groupes ethniques/différents clans sont donnés, mais il n'y a aucune explication. Pas même une carte pour indiquer quelle distance il y a entre certains points, ce qui rend la lecture confuse quand le personnave voyage d'un point A à un point B et que l'on ne sait même pas où est ce que cela se situe.
De plus, j'aurais aimé avoir un plus grand aperçu de la "culture" chinoise. Bien sûr, cette culture est présente par de nombreux biais : la nomination des lieux et personnages, le rapport à la nourriture (le peu que l'on en voit), les esthétiques liées aux tenues, et les quelques pratiques culturelles dénoncées au début du livre par la protagoniste. Mais je trouve que cela reste de surface et de manière superficielle.
Cet argument rejoint le suivant : les décors. Je trouve très difficile de se représenter les scènes dans le livre. Il n'y a que très peu de descriptions, et celles-ci auraient pourtant bien à bénéficier de leur apport car, comme indiqué un peu plus haut : il est impossible de s'yr etrouver parmi les différents noms de régions, de contrées. Je ne saurais même pas dire à quoi ressemble le pays (apparenté à la Chine) de la protagoniste! Est-ce que c'est l'exacte même que de notre monde ? Possède-t-elle des similarités ? Est-ce qu'il y a des différences drastiques et notables ?
Bref, toute cette partie amène un mélange regrettable : j'ai eu l'impression, durant le milieu du livre, d'enchainer les scènes sans qu'aucun élément de temporalité ou de géographie ne m'indique ce qu'il se passe. Je ne sais même pas combien de temps s'est écoulé entre le début du livre et la fin. Deux mois ? C'est facile de remettre en cause la crédibilité de l'ouvrage quand on a du mal à se repérer.
Enfin. Ce n'est pas si important, selon moi, si les personnages sont bien amenés et construisent un élément solide de l'histoire et de l'environnement dans lequel ils sont placés.

- Les personnages, Zetian, Yizhi, Shimin : Iron Widow, c'est un livre qui se veut féministe. Dans un monde dirigé par le patriarcat, Zetian a l'objectif de libérer les filles prisonnières des garçons qui les utilisent afin de pouvoir faire la guerre à l'aide des Chrysalides, gigantesques "mecha" issus des corps de leurs ennemis, les Hunduns. Les filles sont systématiquement utilisés et dégradés, elles meurent dans les affrontements, et leurs familles ne souhaitent que les utiliser pour qu'elles soient populaires et leur apportent de l'argent.
En somme, c'est un univers cruel envers les femmes.
le problème majeur que j'ai avec cette thématique, c'est le rapport à la protagoniste qui déclare toujours vouloir venir en aide aux femmes. Elle le rappelle. Systématiquement. Sur chaque page ou presque.
Je comprends tout à fait l'intention de l'auteur.rice qui souhaite faire comprendre que son personnage est déterminé et ne reculera devant rien. Mais rappeler ses intentions toute les trois pages? Alors qu'elle ne contribue en rien à aider les femmes pendant une bonne partie du livre et utilise de la gymnastique mentale pour se faire croire qu'elle a la ferme intention de les aider ?
Le traitement des personnages féminins dans ce livre est atroce. Les personnages sont soit des antagonistes, soit inutiles, soit elles décèdent.
Parfois, les trois en même temps.
Je ne reviendrais pas sur le choix arbitraire de l'auteur.rice de faire des deux autres protagonistes des hommes (sur une histoire centrée sur la place de la femme dans la société chinoise) en justifiant leurs actions "parce qu'ils ne sont pas comme les autres". Je n'arrive simplement pas à y croire.
- Zetian est agaçante. Elle ne se remet jamais en question, n'a aucun développement de personnage, suit des intentions et des objectifs qu'elle ne respecte aucunement (sauver les femmes, pas vrai...) et la narration ne va jamais faire douter de la morale du personnage. Effectivement, le personnage est censé être une mauvaise personne. J'ai vu des critiques la qualifiant d'anti héros ou même parfois de méchant, mais ça aurait été le cas SI LA NARRATION NOUS L'INDIQUAIT. Jamais une seule fois elle n'est montrée dans une situation défavorable ou elle a dépassé les limites. le monde se contortionne autour d'elle afin de faire valoir ses idéaux. Elle est bornée, agaçante, et simple préférence personnelle mais je n'aime pas comment, en deux mois de livre, elle passe de simple paysanne au statut qui lui est donné à la fin du livre. Elle progresse sans mériter son progrès, ne traverse rien dans un univers sans décor qu'on voit vide et inintéressant.
- Yizhi est l'archétype de l'intello gentil qui fait tout pour la protagoniste. Rien d'autre à dire sur lui si ce n'est que je le trouve agaçant, il n'est pas intéressant et n'a rien à raconter dans l'histoire. Lui non plus n'a aucune évolution à travers le livre. Il est toujours la même personne qu'à la première page.
- Shimin est celui qui présente le plus d'intérêt et qui, paradoxalement, se fait un peu oublier par l'histoire la majorité du temps. Son arc narratif (bien qu'idiot pour les raisons que je traiterais plus bas) est le plus complet. Il est haï de tous et ne cherche même plus à se faire accepter, il essaie tant bien que mal de survivre dans un monde où il se fait traiter comme une arme et dont personne ne veut de lui. C'est plutôt touchant, notamment lorsque l'on constate plus loin dans le livre que c'est une bonne personne.
Dommage qu'il soit la troisième roue ineluctable d'un carrosse aux roues triangulaires mal construites.

- Thématiques et traitement de l'histoire :

Spoiler sur la backstory de Shimin :


- L'histoire ne progresse QUE par le biais de Zetian. Elle fait avancer le monde et l'univers autour d'elle, jamais l'inverse. Dans Iron Widow, je n'ai jamais eu l'impression que l'univers pouvait exister sans elle : le monde tourne autour d'elle, et si elle n'existe pas, le monde ne torunerait pas. RIen ne montre l'ensemble d'un univers qui pourrait fonctionner de manière cohérente.
Et pourtant.
C'est bien sur ce point que j'ai trouvé Iron Widow le plus réussi. Bien que les points que j'ai cité m'ont fait déprécié ma lecture au plus haut point, il faut bien lui reconnaître deux qualités qui, à elles seules, ont redressé à mes yeux la note du livre.

- La subversion des attentes : C'est ce que j'associe au début et à la fin du livre. En voyant les premières pages, j'avais vraiment peur que Yang Guang soit un homme brisé dont on allait lui accorder une rédemption parce qu'il aurait eu une méchante enfance et qu'on allait lui pardonner son comportement mysogine et, disons-le clairement, détestable. Finalement non, il a eu ce qu'il méritait et l'histoire a eu l'intelligence de partir sur complètement autre chose. L'exécution du personnage de Zetian ne m'a pas du tout plu, mais il faut reconnaître que c'est assez différent de ce que l'on voit d'habitude et c'est agréable de voir comment les personnages sont traités.

Ce même principe est repris à la fin du livre, avec les révélations finale. Ma scène préférée arrive pas loin de la fin : la discussion entre Zetian et Qieluo, que j'ai adoré. Qieluo est le meilleur personnage du livre selon moi, et j'aurais aisément préféré voir un livre sur elle plutôt que sur Zetian. On sent la misère dans son comportement, la peur et l'angoisse qu'elle ressent, mais aussi l'intelligence et la détermination dont elle fait preuve pour avoir ce qu'elle veut. C'est le seul personnage féminin bien écrit du livre selon moi, et je donnerais tout pour en voir plus.

Parlons maintenant du twist de fin :



Je ne lirais sûrement pas la suite ni les autres romans de Xiran Jay Zhao parce que je pense que ces livres ne sont pas pour moi. Je le recommande aux personnes qui souhaitent une petite lecture sympathique sans se prendre la tête, parce que je pense qu'il est tout à fait envisageable de le lire si on veut juste se détendre en lisant des combats et une héroïne "forte".
Il ne faut cependant pas se concentrer sur la moralité à peine touchée des personnages, ou sur l'univers en lui-même. Mais qui sait, peut-être que le monde d'Iron Widow sera mieux traité dans la suite.
(ps : si iel fait un roman sur Qieluo, je le lirais. quoique.)
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J'avais entendu beaucoup de bien de ce roman et malheureusement, il n'a pas répondu à l'entièreté de mes attentes. Je lui ai trouvé de nombreux points positives et un seul négatif mais qui fait complètement pencher la balance, parce qu'il est à mes yeux omniprésent. Je pense tout de même que parler d'une déception serait exagéré : j'ai passé un très bon moment et j'ai été emporté dans l'univers. Je parlerai plutôt d'une lecture en demi-teinte.

Ce roman suit Zetian une jeune femme vivant à Huaxia, dans un monde qui a été envahi par d'étranges créatures : les Hunduns. Pour faire face à cette menace, l'armée utilise une arme contrôlée par l'énergie spirituelle d'un homme et de sa concubine. Cette dernière est presque toujours condamnée, quel que soit l'issue de la bataille. Après la mort de sa soeur, Zetian s'engage à son tour comme concubine pour la venger.

J'ai adoré le worldbuilding de ce livre ! Nous le découvrons au fil de notre lecture, d'une façon qui m'a semblé assez naturelle : je ne me suis pas senti-e surchargé-e d'informations. J'ai été intrigué-e tout au long de ma lecture par un certains nombres de détails, j'ai eu certaines réponses, pour d'autres j'attends encore, je suis encore curieuxse de cet univers qui a, à mon sens, encore pleins de choses à nous offrir. J'ai été très rapidement emporté par l'histoire, j'avais envie de connaitre la suite.

Concernant les personnages : j'ai adoré Zetian. C'est un personnage puissant et qui n'a pas peur de se salir les mains ! elle est en colère, furieuse même et j'aime ça, que l'on nous montre cette colère ravageuse dans toute sa splendeur ! J'ai plongé dans sa colère, je l'ai ressenti au plus profond de moi. Elle répugne la société patriarcale dans laquelle elle vit et par tous les moyens, elle veut la faire changer. Peu importe le prix. J'aime qu'elle fasse des erreurs, qu'elle se trompe, qu'elle ai des faiblesses. J'ai vraiment accroché à ce personnage qui fait, je trouve, une grande partie de la force de ce livre. C'était également très intéressant d'avoir un personnage principale handicapé sans tomber dans la « leçon de vie ». Son handicap est présent et exploité, ce n'est pas un simple détail que l'on oublie au fil de l'histoire !

Maintenant que j'ai exposé tout ce que j'ai aimé (voire adoré), on peut s'attaquer à ce qui m'a fait soupirer et lever les yeux au ciel : la romance. Une grosse déception. C'était la première fois que je lisais un livre avec de la représentation PolyA et malheureusement je n'ai pas réussi à accrocher à la romance. J'ai un énorme problème avec le fait que Zetian soit hétéro et surtout qu'elle soit dans une relation hétérosexuelle. Il y a plusieurs points qui me gênent dans cette relation. le premier c'est que la société de Huaxia est fondée sur l'asservissement des femmes et sur la domination des hommes. Les femmes n'ont pas d'existence propre sinon celle de satisfaire les besoins des hommes. C'est un monde de violences sexistes et sexuelles. J'insiste bien sur ces points. le problème que j'ai eu avec la romance c'est qu'à partir du moment où Zetian entame une relation amoureuse avec des hommes c'est que j'ai ressenti un gros malaise quant au fait qu'il y a (je trouve) un sous-ton not all men. Son rapport avec les hommes change et il y a un message d'impunité qui en ressort. L'on a donc d'un côté une très bonne dénonciation d'un système patriarcale mais qui s'arrête brusquement dès qu'on rentre dans l'intimité et dans l'individu. Pourtant, l'intimité est politique et surtout, l'individu fait partie d'un système et même conte son grès, participe et profite d'un système patriarcal. J'ai trouvé que d'une certaine façon, le personnage de Zetian était aseptisé par cette romance. Et je ne peux pas m'empêcher de me demander : comment les gens auraient reçu le livre si Zetian n'avait pas eu de relation romantique avec un homme ? parce que cette relation permet de donner une sorte de rédemption aux hommes, d'adoucir le propos du livre en quelques sortes. de plus, je trouve ça dommage d'avoir une Zetian qui rejette les hommes et la société patriarcale tout en se confortant totalement dans les normes hétérosexuelles, j'aurais aimé avoir un rejet qui ne se perde pas au fil de l'histoire. Enfin, d'un point de vue purement relationnel, je n'ai pas été convaincu par la romance, je n'ai pas trouvé qu'il y avait de réelle alchimie entre eux et j'ai trouvé que certaines choses étaient incohérentes (notamment Zetian qui prétend détester Li Shimin alors que tout, de ses pensées à ses actions disent le contraire 100 pages voire plus avant qu'elle dise seulement l'apprécier.) Par ailleurs, le livre suit uniquement le point de vue de Zetian, de ce fait (et c'est normal) l'on suit uniquement ses pensées et l'évolution de ses sentiments ce qui fait que, si de son coté l'on a tout de même une progression dans ses relations avec Li Shimin et Yizhi ce n'est pas le cas pour la relation entre eux deux. Leurs sentiments semblent complètement sortis de nulle part (surtout en ce qui concerne Li Shimin) et j'ai trouvé qu'il y avait un manque de crédibilité de ce côté-là. Je pense que la romance aurait du prendre plus de temps. (Alors, ne vous méprenez pas, la romance n'arrive pas p2 mais je pense en toute honnête qu'il aurait fallu attendre le prochain tome pour que la relation commence vraiment.) J'ai dit énormément de choses négatives sur cette romance, mais j'ai tout de même aimé l'idée qui est transmise à travers une relation polyamoureuse (trouple en l'occurrence), le fait que l'on a un amour infini et que l'on peut en avoir assez pour tout le monde. Ça m'a doucement fait chaud au coeur.

Je pense que vous l'aurez compris : s'il n'y avait pas eu cette romance, j'aurais adoré ce livre. Malheureusement (pour moi) elle est là et occupe une place importante ce qui fait que j'ai à certains moments décrochés du livre. J'ai tout de même une très grande envie d'avoir la suite, la fin m'a donné envie d'en savoir plus sur de nombreux sujets.

Une mention spéciale tout de même à la maison d'édition qui réussit l'exploit de genrer correctement l'auteurice dans sa biographie tout en la mégenrant dans les remerciements et dans la note explicative du début de livre.
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