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EAN : 9791090227262
AIRVEY éditions (15/02/2016)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Guy de Porcon est le fils du comte. Tanguy Cloarec est le fils du garde-chasse. D’un côté, la morgue, puis le mépris, de l’autre, la révolte, puis la haine.

« - Tanguy, il ne faut plus penser à Émilie. Je comprends ta souffrance. Je compatis et je t’envie. J’envie le temps de ta jeunesse, ce temps durant lequel nulle montagne ne paraît infranchissable. Et pourtant, les versants qui séparent nos deux mondes, le mien et le tien, le sont, infranchissable... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Quel plaisir de retrouver Jean-François Zimmermann dans son époque de prédilection, le XVIIe siècle ! Une fois de plus, il nous entraîne, avec la plume et la verve qui le caractérisent, dans une société dans laquelle grouillent les intrigues. Et il associe cette période à une région qu'il connaît bien, la Bretagne. Dès lors, il va laisser parler son coeur et son esprit et nous embarquer à bord du Marsouin, bateau devenant pratiquement un personnage de l'histoire. La noirceur de l'être humain va apparaître dans deux classes sociales paraissant distinctes mais pourtant si étroitement imbriquées. C'est à travers le Comte Yves de Porcon puis son fils, Guy, que l'on verra apparaître l'égoïsme, l'arrogance, le dédain envers autrui. Ils apparaissent presque comme un cliché, image tenace cependant que certains ont encore aujourd'hui de la noblesse. Et si, en général, l'estime va plutôt au "petit peuple", Tanguy symbolise l'exaspération, la rancoeur et l'aigreur. Cependant, rien n'est perdu car l'Homme recèle également de bons côtés...

Habituellement, les histoires maritimes ne m'enchantent guère. Mais là, je me suis laissée emporter par la vague, en redemandant encore, prête à boire la tasse ! Je n'ai pas vu passer les heures de lecture, retardant même l'échéance de la dernière page. Très cher Jean-François, mais comment faites-vous ? C'est de la magie ? Ou plutôt, devrais-je dire, de l'alchimie ! Après toutes ces aventures, je suis prête à lire les récits de Surcouf, tiens ! Lisez ce livre et vous comprendrez pourquoi je dis cela...
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Dès le début, le récit m'a happé et je ne l'ai plus lâché. La narration file comme le vent et on va de rebondissement en rebondissement dignes d'un brillant feuilletoniste tel qu'Alexandre Dumas. J'aurais très bien vu ce roman distillé chaque jour dans un quotidien pour le plus grand bonheur de ses lecteurs !
J'ai découvert au Salon du Livre dans la belle ville normande Les Pieux l'écrivain Jean-François Zimmermann qui m'a recommandé la lecture de son livre. Sa dédicace fut ainsi : "Je vous souhaite de trembler tout au long du récit ! de toutes façons, je vous recommande ce livre, vous pouvez le lire les yeux fermés !" C'est ce que j'ai fait : je me suis pris d'amitié pour Tanguy, le fils du garde-chasse et j'ai détesté la morgue et la suffisance de Guy de Porcon, le fils du comte et son frère de lait.
Un beau roman d'aventure et que ce soit dans la Marie-Victoire qui l'a mené chasser la morue à Terre-Neuve ou sur le beau navire royal le Marsouin, j'ai tremblé pour lui délicieusement.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ils sont une centaine à s’être rassemblés avant l’aube dans la clairière de l’arbre aux pendus. Indignés par l’énormité de ce crime perpétré sans motif apparent, ils ont chacun leurs raisons de s’être déplacés pour assister à l’exécution du condamné. Certains sont là parce qu’ils étaient familiers de la victime, d’autres parce qu’ils n’ont encore jamais vu un homme se balancer au bout d’une corde, d’autres encore, accoutumés à ce spectacle, veulent éprouver une fois encore cette excitation sauvage qui leur fouaille les tripes. Ceux-là ne vomiront pas discrètement, ils écarquilleront leurs yeux pour ne rien perdre de la scène et jouiront dans leurs chausses.

Il n’y a que quelques vieux qui se souviennent d’avoir vu des misérables, la corde au cou, la langue pendante, battre des pieds la dernière mesure d’une muette complainte à l’ombre de l’arbre aux pendus.
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En dehors du capitaine, du pilote et du chirurgien, il est bien le seul de tout l'équipage à avoir emporté un livre dans son sac. Il ne peut concentrer son attention sur sa lecture car sa mémoire est pour lors une longue galerie tapissée de portraits sur lesquels il s'attarde à tour de rôle. La comtesse, Suzanne de Porcon, à laquelle il doit de savoir lire et écrire, occupe la première place. Il fait plus que de la respecter, il éprouve envers elle une infinie tendresse. Jacquette, sa mère, remplissant tous ses devoirs de mère, mais trop distante, Xavier, son père qu'il admirait et aimait tant durant sa prime jeunesse. Cet homme, sérieux et exemplaire, qui a commencé de fréquenter la taverne, de boire en déraison, de rechercher l'oubli dans l'ivresse. L'oubli de quoi ? Quelles terribles et funestes révélations l'ont ainsi tourmenté ? Tanguy a honte de la lâcheté de son père, de son asservissement au comte de Porcon. Il ressent encore sur son dos les morsures de la cravache du comte. Pourquoi son père a-t-il mis tant de rage à le cravacher ? Quelle étrange et machiavélique complicité lie Xavier Cloarec et Yves de Porcon ?
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Trop de non-dits, trop de secrets inavouables entourent le château. Lui revient en mémoire l'étrange lueur qui avait allumé le regard de Mathias Buson lorsque Xavier avait fait allusion à son propre père abattu d'un coup de pistolet par un braconnier. "Ce n'était pas un braconnier ordinaire", avait dit Xavier. Sa phrase était restée suspendue comme un faucon immobile au-dessus de sa proie. Ce soudain silence avait effrayé Tanguy. Une autre fois, le forestier lui avait clairement confié qu'il connaissait le nom de l'assassin du grand-père Cloarec. Il se souvient aussi de Tout-en-poils, l'abominable marin barbu qui tenait sur le comte des propos injurieux. Pourquoi rôdait-il dans le parc du château ? Pourquoi lui avait-on coupé la langue ? Qui lui avait coupé la langue ? "Le comte, bien sûr", avait affirmé Mathias. C'était à peu près à cette époque, cinq ans passés, que Xavier s'était mis à vider force flacons. Comme s'il avait compris quelque vérité qu'il ne pouvait supporter.
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Dans cette galerie figure aussi le comte, Yves de Porcon. Tanguy s'étonne encore que Suzanne de Corson l'ait épousé. Dans la grande salle-à-manger du château, sur le mur faisant face à la cheminée est accroché un grand portrait de la comtesse peint en 1640 par Charles Le Brun, un an après leur mariage. Tanguy se souvient d'une réflexion amusée du marquis de La Fresnaye à propos de cette peinture qu'il ne manque pas d'admirer à chacune de ses visites. "Suzanne, Monsieur Le Brun a certainement été très influencé par votre beauté car il a épousé une Suzanne !". Suzanne de Corson avait dix-neuf ans lorsqu'elle a épousé Yves de Porcon. "A l'époque, c'était une oie blanche !", a dit en ricanant Mathias en guise de commentaires à Tanguy qui lui disait, au vu de ce tableau, que la comtesse avait dû être fort belle dans sa jeunesse.
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