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Citations sur Une Histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jou.. (89)

Si Lincoln n'aimait guère l'esclavage, il n'allait pas jusqu'à considérer les Noirs comme ses égaux. (...) Lors de sa campagne de 1858 pour le poste de sénateur de l'Illinois contre Stephen Douglas, Lincoln changea d'opinions au gré de ses différents auditoires (et à mesure que l'on approchait de l'élection).
À Chicago, dans le nord de l'Illinois, il déclara en juillet 1858 qu'il fallait cesser « toutes ces chamailleries à propos de cet homme-ci et de cet homme-là, de cette race-ci et de cette race-là, et de cette autre race encore, prétendue inférieure et qui devait donc être maintenue dans une condition inférieure. Cessons tout cela et formons un seul peuple à travers tout le pays pour nous dresser à nouveau et affirmer que tous les hommes ont été créés égaux ».
Deux mois plus tard, à Charleston, dans le Sud de l'État, il déclarait : « Je dirai, donc, que je ne suis pas –et que je n'ai jamais été– pour l'instauration sur quelque mode que ce soit d'une égalité sociale et politique des races blanche et noire (applaudissements). Je ne suis pas non plus –et n'ai jamais été– pour que l'on accorde aux Noirs le droit de vote ou celui d'être juré ; pas plus que pour autoriser leur accession aux postes administratifs ou les mariages inter-raciaux. [...] Aussi, comme tout cela leur est interdit et qu'ils doivent rester entre eux, il en découle qu'il doit nécessairement y avoir des supérieurs et des inférieurs. En ce qui me concerne, comme tout le monde, je suis favorable à ce que les Blancs jouissent de ce statut de supériorité. »
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Il y avait à l'évidence quelque chose d'étrange dans ce système politique qui, tout en se prétendant démocratique, ignorait systématiquement la volonté des électeurs. En fait, dans un système dominé par deux partis, aussi liés l'un que l'autre aux intérêts privés des milieux d'affaires,ces électeurs pouvaient être impunément ignorés.
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Dans l'un de ses bons jours, le président Eisenhower avait déclaré : « Chaque fusil fabriqué, chaque bateau de guerre lancé à la mer, chaque missile tiré, est au bout du compte un vol commis à l'encontre de ceux qui ont faim et n'ont rien à manger, de ceux qui ont froid et n'ont rien à se mettre. »
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La réduction du déficit annuel pour arriver à l'« équilibre budgétaire » devint une obsession de l'administration Clinton. Et comme Clinton ne voulait pas augmenter les impôts des plus riches ni tailler dans le budget militaire, il lui fallut sacrifier les pauvres, les enfants, les personnes âgées, et dépenser moins pour la santé, pour les bons d'alimentation, pour renseignement et pour les parents isolés.
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Après la désintégration du bloc soviétique, en 1989, on discuta beaucoup aux États-Unis des « dividendes de la paix » et de l'opportunité de soustraire quelques milliards de dollars au budget militaire au bénéfice des programmes sociaux. La guerre du Golfe permit de clore ce débat. Un membre de l'administration Bush ne déclara-t-il pas au New York Times, le 2 mars 1991 : « Nous devons une fière chandelle à Saddam : il nous a évité le débat sur les "dividendes de la paix". »
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Les différentes élections et réélections à la présidence des États Unis de candidats républicains, Reagan en 1980 et 1984 et Bush en 1988, furent qualifiées par la presse de « raz-de-marée » ou de « victoires écrasantes ». C'était ignorer quatre faits d'une particulière importance : presque la moitié de la population susceptible de voter ne vota pas ; ceux qui votaient n'avaient le choix qu'entre deux partis qui monopolisaient l'argent et les médias ; en conséquence, nombre de ces votants votaient sans enthousiasme ; en outre, il n'y avait pas forcément de lien entre le fait de voter pour un candidat et celui de voter pour des politiques spécifiques.
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L'éditorial du New York Times du 30 mars 1991 déclarait : « La victoire de l'Amérique dans la guerre du Golfe [ . . . ] offre de bonnes raisons de féliciter l'armée américaine qui a brillamment exploité sa force de feu et sa mobilité en effaçant du même coup le souvenir de ses terribles difficultés au Vietnam. »
Un poète noir de Berkeley (Californie), June Jordan, voyait cela d'un autre œil : « Je vous avertis, c'est juste un flash. Exactement comme le crack. Ça ne dure jamais longtemps. »
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En juin 1964, les plus hauts responsables de l'armée américaine et du département d'État se réunirent à Honolulu en présence de l'ambassadeur Henry Cabot Lodge. « Rusk fit remarquer que notre "opinion publique" était sérieusement divisée sur notre politique dans le Sud-Est asiatique. C'est pourquoi le président avait besoin d'un soutien ferme. » Diem venait d'être renversé par le général Khanh. Les historiens du Pentagone poursuivent : « Dès son retour à Saigon, le 5 juin, l'ambassadeur Lodge appela le général Khanh. [ . . . ] Le principal objectif de cette discussion avec Khanh était de lui faire savoir que le gouvernement allait dans un futur proche préparer l'opinion publique américaine à l'éventualité d'actions contre le Nord-Vietnam. » Deux mois plus tard, l'affaire du golfe du Tonkin éclatait.
Le 2 avril 1965,
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lorsque Eisenhower rencontra Kennedy, le nouveau président élu en janvier 1961, il s'étonna de ce que, « au cours des interventions de ce genre, il semble que le moral des forces communistes soit toujours meilleur que celui des forces démocratiques ». De son côté, le général Maxwell Taylor déclarait fin 1964 : « La Capacité du Viêt-cong à renouveler continuellement ses unités et à tirer avantage de ses pertes est un des mystères de cette guerre de harcèlement. [ . . . ] Non seulement les troupes du Viêt-cong renaissent de leurs cendres tel le phénix, mais elles ont une stupéfiante capacité à conserver un moral élevé. Rares ont été les occasions oit nous avons pu constater une dégradation du moral chez les Viet-congs capturés ou à la lecture des documents saisis chez eux. »
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Le plan Marshall de 1948, qui accordait 16 milliards de dollars d'aide économique sur quatre ans aux pays de l'Europe de l'Ouest, avait pour objectif de reconstruire des marchés pour les produits américains. George Marshall (d'abord général puis secrétaire d'État) déclara : « Il est absurde de penser qu'une Europe laissée à elle-même [ . . . ] demeurerait aussi ouverte au commerce américain qu'elle a pu l'être par le passé. »
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