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Citations sur Une Histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jou.. (89)

Après "l'appropriation" par les Etats-Unis de Cuba, Hawaii, Porto Rico, Guam et les Philippines entre autres, Mark Twain écrivit, en 1900, dans le "Herald" de New York :

"Je vous présente la majestueuse matrone nommée Chrétienté, qui nous revient débraillée, ternie et déshonorée de ses actes de piraterie à Kiao-tcheou, en Mandchourie, en Afrique du Sud et aux philippines, avec sa petite âme mesquine, ses pots-de-vin et sa pieuse hypocrisie".
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En 1893, le juge Brewer déclarait : " C'est une loi constante que la richesse de l'ensemble de la communauté soit entre les mains du petit nombre. .... La grande majorité des hommes sont incapables de supporter ce sacrifice permanant qui permet seul d'accumuler des richesses.
... Ainsi, il a toujours été et sera toujours vrai que la richesse de la nation reste dans les mains de quelques élus tandis que la masse des autres subvient à ses besoins par son labeur quotidien".
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Le gouvernement américain avait engagé un combat contre les états esclavagistes en 1861, non pour mettre fin à l'esclavage mais pour conserver intact l'immense territoire national avec son marché et ses ressources.
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Le principe fondateur du gouvernement indien avait toujours été le rejet de tout gouvernement. La liberté de l'individu était considérée par pratiquement tous les indiens comme un attribut infiniment plus précieux que les devoirs de l'individu à l'égard de sa communauté ou de sa nation.
Cette attitude de type anarchiste induisait tous leurs comportements, à commencer par la plus petite unité sociale : la famille.
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Si des hommes libres, au désespoir, avaient dû faire cause commune avec des esclaves désespérés eux aussi, les conséquences auraient pu être violentes.

La solution à ce problème, évidente, était le racisme, seul outil susceptible de ségréguer les blancs dangereux des esclaves dangereux en élevant entre eux le mur du mépris racial.
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A peu près à l'époque où l'Assemblée de Virginie promulguait les "codes" des esclaves, avec leur batterie de mesures disciplinaires et punitives, la classe dirigeante virginienne, ayant proclamé que tous les hommes blancs étaient supérieurs aux Noirs, finit par offrir aux individus socialement inférieurs (mais blancs cependant) un certain nombre de privilèges.
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Trois ans avant les terribles événements du 11 septembre 2001, un ancien lieutenant-colonel de l’aviation américaine, Robert Bowman, qui avait mené cent une missions de combat au Vietnam avant de devenir évêque de l’Église catholique américaine, déclarait dans The National Catholic Reporter, à propos des attentats à la bombe contre les ambassades américaines de Tanzanie et du Kenya: « Nous ne sommes pas haïs parce que nous pratiquons la démocratie, aimons la liberté ou défendons les droits de l’homme. Nous sommes détestés parce que notre gouvernement refuse tout cela aux pays du tiers-monde dont les ressources naturelles sont convoitées par nos multinationales. Cette haine que nous avons semée est revenue nous hanter sous la forme du terrorisme. [...] Au lieu d’envoyer nos fils et nos filles à travers le monde pour tuer des Arabes afin que nous puissions nous emparer du pétrole qui dort sous les sables de leurs déserts, nous devrions les y envoyer pour les aider à reconstruire leurs infrastructures, leur fournir de l’eau potable et nourrir leurs enfants affamés. [...] En bref, nous devrions faire le bien au lieu du mal. Qui voudrait nous en empêcher? Qui pourrait nous haïr pour cela? Qui voudrait nous bombarder? C’est cette vérité-là que le peuple américain devrait entendre. »
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N'est-ce pas une formidable idée que de faire payer par la classe moyenne les impôts qui garantiront l'aide sociale apportée aux pauvres ? - ajoutant ainsi la rancoeur des premiers à l'humiliation des seconds.
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Tous ces livres d'histoire américaine qui se focalisent sur les Pères fondateurs et sur les présidents successifs pèsent lourdement sur la capacité d'action du citoyen ordinaire. Ils suggèrent qu'en temps de crise, il nous faut chercher un sauveur : les Pères fondateurs pour la Révolution, Lincoln pour la sortie de l'esclavage, Roosevelt pour la Grande Dépression, Carter pour la guerre du Vietnam et le scandale du Watergate. En revanche, entre les crises, tout va pour le mieux et il faut nous contenter d'un retour à la normale. Les livres d'histoire classiques nous apprennent encore que l'acte suprême du citoyen est de désigner son sauveur en allant voter tous les quatre ans pour choisir entre deux Blancs relativement riches, anglo-saxons de surcroît et mâles par-dessus tout, à la personnalité terne et aux opinions parfaitement orthodoxes.
[Certes, avec les élections d'Obama puis de Trump, la fin de la citation a quelque peu vieilli, mais le fond reste tout aussi pertinent !]
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Dans la question féministe, on trouvait en germe une solution susceptible de répondre non seulement à l'oppression des femmes, mais également à toutes les oppressions. Le contrôle exercé par la société sur les femmes était d'une redoutable efficacité, mais l'État ne l'exerçait pas directement. C'est la famille qui en était chargée : l'autorité des hommes sur les femmes, celle des femmes sur les enfants. Tous se préoccupant les uns des autres, se demandant de l'aide, s'accusant en cas de problème, voire exerçant des violences mutuelles quand rien n'allait vraiment plus. Ne pouvait-on faire autrement ? Les femmes pouvaient-elles se libérer elles-mêmes ? Et les enfants ? Les deux sexes pourraient-ils tenter de mieux se comprendre et rechercher dans la société extérieure l'origine de leur soumission plutôt que de se la reprocher mutuellement ? Ils seraient alors en mesure de tirer une certaine force de leurs relations et de faire naître ainsi des millions d'embryons de révoltes. Ils pourraient dès lors bouleverser les modes de pensée et de comportement à l'intérieur même du carcan familial sur lequel le système comptait tant pour accomplir sa mission de maintien de l'ordre et de l'endoctrinement. Peut-être pourraient-ils ensemble –homme, femme, parents, enfants– entreprendre de changer en profondeur la société elle-même ?
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