Citations sur Une Histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jou.. (89)
Lorsque le président Bush bombarda l'Irak en 1991 sous prétexte de faire cesser l'occupation du Koweit par les Irakiens, un groupe d'Indiens de l'Oregon fit circuler une lettre ouverte, aussi amère qu'ironique: « Cher président Bush. Pourriez-vous nous aider à libérer notre petite nation occupée? Une force étrangère occupe nos terres pour s'emparer de nos formidables ressources naturelles.
Ces étrangers ont menti et mené contre nous une guerre bactério-logique, tuant des milliers de vieillards, d'enfants et de femmes.
Après avoir envahi notre pays, ils ont renversé les chefs et les autorités de nos gouvernements et les ont remplacés par leur propre système de gouvernement qui aujourd'hui encore contrôle notre mode de vie de bien des manières. Selon vos propres termes, l'occupation et le renversement d'une petite nation [...] est une occupation de trop. Sincèrement vôtre. Un Indien d'Amérique. »
Quand la politique gouvernementale enrichit les riches, on ne parle pas d'« aide sociale ».
« …Rappelons que le plus vieux squelette humain jamais découvert dans l'hémisphère occidental l'a été récemment sur les rives de la Columbia River. Ce sont les restes d'un pêcheur indien. Par quelle aberration un gouvernement ou une société peuvent-ils consacrer des millions de dollars à collecter nos ossements, à reconstituer la vie de nos ancêtres ou à protéger les plus vieux témoignages de notre culture millénaire du moindre dommage et en même temps exploiter notre peuple vivant?»
Les deux sexes pourraient-ils tenter de mieux se comprendre et rechercher dans la société extérieure l'origine de leur soumission plutôt que de se la reprocher mutuellement? Ils seraient alors en mesure de tirer une certaine force de leurs relations et de faire naître ainsi des millions d'embryons de révoltes.
Ils pourraient dès lors bouleverser les modes de pensée et de comportement à l'intérieur même du carcan familial sur lequel le sys-teme comptait tant pour accomplir sa mission de maintien de l'ordre et d'endoctrinement.
Un indien Creek parlait ainsi : Frères, j'ai entendu bien des discours de notre Grand-Père blanc. Quand il est arrivé d'au-delà des grandes eaux, il n'était qu'un petit homme, un tout petit homme. Ses jambes lui faisaient mal d'avoir été assis trop longtemps dans son grand bateau et il mendiait un peu d'aide pour lui allumer son feu. Mais quand l'homme blanc s'est réchauffé au feu des indiens, et nourri de leur bouilli de maïs, il devint très grand.En un seul pas, il enjambait les montagnes et se pieds couvraient les plaines et les vallées. Ses mains se saisissaient des mers de l'est et de l'ouest tandis que sa tête reposait sur la lune. Alors, il devint notre Grand-Père. Il aimait ses enfants rouges et leur disait : "allez-vous mettre un peu plus loin, de crainte que je ne vous écrase." Frères, j'ai entendu bien des discours de notre Grand-Père, et ils commencent et se finissent toujours ainsi : "Allez-vous mettre un peu plus loin, vous êtes trop près".
Ceux qui détiennent le pouvoir possèdent tous quelque chose en commun. Ils tentent de se maintenir au pouvoir en dirigeant la colère des citoyens sur des groupes sans défense.
Parmi ces groupes figurent les criminels, les immigrés mais aussi les gens qui vivent de l'aide sociale...
Les petits arrangements électoraux permettent à une petite fraction de l'électorat global de se transformer en une grosse majorité des suffrages exprimés. C'est ainsi que les médias peuvent parler de "victoire écrasante".
Mais, en fait, les électeurs furent plus nombreux encore à ne vouloir ni des uns ni des autres....
Le président carter proposa que les Etats-Unis consacrent mille milliards de dollars à la Défense au cours des cinq années suivantes.
Au même moment, l'administration américaine assurait que le secrétariat à l'Agriculture pouvait économiser 25 millions de dollars par an en supprimant la deuxième ration de lait accordée à un million et demi d'écoliers nécessiteux qui bénéficiaient de repas gratuit à l'école.
La politique électorale occupait l'espace médiatique, et les faits et gestes du président, du congrès et d'autres responsables politiques étaient présentés comme de grands moments de l'histoire du pays. Tour cela était destiné avant tout à persuader que l'avenir du pays dépendait des responsables politiques.
... Aucun d'entre eux, pourtant, n'était très enthousiasmant, tant il semblait évident que , malgré leur éloquence, leur rhétorique sans faille et leurs promesses, ils se souciaient avant tout de leur propre carrière politique.
Dans un collège noir, un étudiant déclara à son professeur :
" L'armée est raciste envers nous. Dans la marine, on ne peut servir que dans les réfectoires. La Croix-Rouge ne veut pas de notre sang. Les patrons et les syndicats nous mettent dehors. Les lynchages continuent. On nous traite comme des esclaves. On est raciste avec nous et on nous crache au visage.
Qu'est-ce que Hitler pourrait nous faire de plus ?".