Convaincu de l'innocence de Dreyfus,
Zola s'engage dans l'affaire en 1897, et signe une série d'articles dans
Le Figaro. « La vérité est en marche et rien ne l'arrêtera » écrit-il. En janvier 1898, il publie dans le journal l'Aurore une lettre ouverte à
Félix Faure, le Président de la République, lettre intitulée J'accuse… ! :
Zola accuse en effet l'armée de trahison et de mensonge, il dénonce nommément les officiers les plus haut gradés de l'armée, coupables d'antisémitisme, et démonte tout le dossier d'accusation contre Dreyfus.
La lettre ouverte de
Zola fait l'effet d'une bombe. L'affaire Dreyfus divise la France en deux, avec d'un côté les dreyfusards (ceux qui pensent, à juste titre, que Dreyfus est innocent) et de l'autre les antidreyfusard (ceux qui croient à la culpabilité de Dreyfus). Sur l'affaire Dreyfus vient se greffer « l'affaire
Zola », car l'écrivain est poursuivi pour diffamation et lourdement condamné, mais son procès public révèle des documents prouvant que des faux ont bien été réalisés pour faire accuser Dreyfus.