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4,12

sur 8485 notes
Lu au lycée, j'avais été touchée par l'extrême réalisme de ce roman, surtout par la lutte des classes et l'injustice.
C'est une magistrale fresque sociale de la fin du XIXème siècle, rendant un vibrant hommage à la dignité des mineurs, et leur solidarité dans le combat comme dans la détresse. Oeuvre qui fait écho à la magnifique chanson des Corons !

(NB : j'avais bien apprécié l'adaptation cinématographique de Claude Berri en 1993)
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En 1902, à l'enterrement d'Émile Zola, une délégation de mineurs de Denain accompagna le cortège, scandant : « Germinal ! Germinal ! ».

Zola s'est inspiré pour ce roman[réf. nécessaire] de la catastrophe des mines de Lalle à Bessèges le 11 octobre 1861 - la même catastrophe a aussi inspiré Hector Malot pour son roman Sans famille.

Fin 2021, le manuscrit de l'adaptation théâtrale est mis en vente aux enchères par un vendeur privé. La vente suscite de vives réactions dans la classe politique12. Il est finalement acquis par la Bibliothèque nationale de France et rejoint les collections nationales13.
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Pendant huit jours, Émile Zola a parcouru le vaste bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, allant jusqu'à descendre dans la fosse Renard de la Compagnie des mines d'Anzin à Denain, afin de s'imprégner des conditions laborieuses dans lesquelles évoluaient les mineurs. Son travail de recherche documentaire est talentueusement retranscrit à la faveur d'un récit angoissant dont le réalisme, la sensibilité et l'émotion vibrent sous la plume experte de l'auteur.

Le titre « Germinal » pourrait évoquer cette maladie souterraine qui « germinait » insidieusement et irrémédiablement en pénétrant les corps meurtris des « herscheuses » et des « gueules noires » dont l'espérance de vie se trouvait écourtée en raison de leur dur labeur dans l'extraction du charbon et du contact permanent avec le minerai toxique. En 2021, ce chef d'oeuvre littéraire a été magnifiquement adapté en feuilleton historique télévisé franco-italien !
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Une fabuleuse découverte.

Tout y est : peinture sociale, Histoire de l'exploitation minière, suspense, huis clos de village, mécanique des foules, terreur, ahurissement.

C'est vibrant, vivant, magistral.
Pour le coup, j'ai commandé les 3 Rougon-Macquart qui me manquaient, avec l'idée un peu ambitieuse de lire (ou de relire) les 20 volumes dans l'ordre...
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Quel plaisir de retrouver la plume et le style d'Émile Zola.
Dans Germinal, il nous plonge dans l'univers des corons et des mines du nord.
On est tout de suite immergé dans la vie difficile des mineurs grâce à ses descriptions complètes. Tout est détaillé, on se rend tout de suite compte des recherches approfondies que l'auteur a dû faire pour produire son récit.
L'atmosphère est excessivement bien rendue, on suit les personnages dans cette mine, on ressent le travail harassant, la chaleur, l'obscurité, la promiscuité et la crasse, on compatit devant la misère sociale des personnages, on endure la faim avec eux.
J'ai adoré le style, et oui, Zola est un maître de la description et c'est également un livre dit « classique » qui utilise un vocabulaire choisi avec précision mais qui reste facilement accessible.
La psychologie des différents personnages est fine. Zola, comme dans la majorité de ses romans, arrive à rendre le psychologie humaine dans toute sa complexité. Ce n'est pas manichéen, aucun personnage n'est bon ou mauvais, mais on retrouve toutes les facettes des personnalités humaines.
En ce qui concerne l'histoire, Cette tentative de révolte contre le système m'a beaucoup touchée, c'est l'échec d'un héros qui aurait voulu changer les choses. J'ai apprécié les parallèles entre la vie ouvrière et la vie bourgeoisie de l'époque.
Zola excelle, ici encore, à nous dépeindre le développement politique et social de son temps, son regard est sans concession sur le monde ouvrier du XIXème. Je recommande et et j'ai hâte de poursuivre ma lecture des Rougon-Maquart.
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Germinal est l'un des romans les plus célèbres et puissants d'Émile Zola. Publié en 1885, il fait partie de la série des Rougon-Macquart, qui explore les différentes branches d'une même famille à travers différentes époques et milieux sociaux. Germinal se déroule dans le nord de la France, au coeur de l'industrie minière, et dépeint la dure réalité de la classe ouvrière pendant la Révolution industrielle.

Le protagoniste principal du roman est Étienne Lantier, un jeune homme au passé tumultueux qui cherche du travail dans les mines. À son arrivée, il découvre un monde dominé par les conditions de travail atroces, la misère, l'exploitation et la désillusion. Étienne devient rapidement un leader parmi les mineurs et les incite à revendiquer leurs droits et à se révolter contre les propres maîtres de mines.

L'une des forces de Germinal réside dans la description réaliste du milieu minier et des conditions de vie difficiles des ouvriers. Zola utilise des détails précis pour transmettre les sensations de chaleur étouffante, de poussière, de bruit et de danger constant dans les mines. Il dépeint également la pauvreté, la malnutrition et les maladies qui affectent la vie quotidienne des ouvriers. À travers ces descriptions, Zola expose les failles du capitalisme industriel et dénonce les inégalités sociales flagrantes de l'époque.

Le roman explore également des thèmes tels que la solidarité ouvrière, les luttes de classe, la corruption, l'amour et la sexualité. Zola dépeint des personnages complexes et nuancés, mettant en évidence les tensions entre les aspirations individuelles et collectives. Étienne lui-même est un personnage tourmenté, capable de passion et de courage, mais aussi confronté à des dilemmes moraux.

Germinal est un ouvrage puissant qui met en lumière les conditions de travail inhumaines auxquelles étaient confrontés les ouvriers au XIXe siècle. Zola utilise le réalisme pour transmettre l'urgence de la situation et fait appel aux émotions du lecteur pour susciter la réflexion sur les questions sociales. le roman reste pertinent aujourd'hui en tant qu'oeuvre classique qui traite des conséquences sociales et humaines d'une société basée sur l'exploitation économique.
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Au commencement était le charbon. Un charbon qui rend malheureux: il rapporte de moins en moins aux ouvriers qui crèvent de faim, les actionnaires tremblent en investissant pour lui. Au commencement était l'incompréhension: les ouvriers ne comprenant pas le système d'offre et de demande, de concurrence qui joue sur leur salaire, les actionnaires persuadés qu'il est doux de gagner chaque mois avec régularité le fruit de son travail, sans réaliser qu'un quignon de pain n'est pas suffisant. Zola replace cette antinomie dans le contexte des mines du Nord où l'arrivée d'Étienne Lantier, fils de Gervaise, fait éclater la contestation. Ça gronde entre ouvriers et patrons, ça gronde aussi entre ouvriers, où les vues divergent: du pacifique qui veut « attendre de voir venir » à l'anarchiste extrémiste voulant tout faire sauter, en passant par le virulent, le tiède et le désabusé. Que de malheureux pour un peu de bonheur! Dans le calendrier, Germinal commençait le 21 mars, jour du printemps, début du renouveau de la nature: Zola remet un peu de lumière dans son tableau plus que sombre en montrant l'espoir acharné de ces mineurs de fond qui ne lâchent rien. Mon expérience de lecture s'est faite en deux temps: tout d'abord, calmer les attentes (car, comme pour tous les « monstres de la littérature » tels que Les Misérables, Don Quichotte, La Peste et bien d'autres, elles étaient démesurées) et m'empêcher de voir la tête de Renaud à chaque fois que je lisais le nom d'Étienne Lantier (pour plus d'ironie, sache que je n'ai jamais vu le film avec Renaud), ensuite me plonger dans l'histoire. Les premières pages m'ont laissée froide, puis sont venus la description du travail au fond, le rude quotidien des familles à la surface, la révolte qui gronde, qui éclate: jamais la plume de Zola ne m'avait autant sauté à la figure et emportée.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Il y a peu de temps on m'a demandé ce qu'était un chef-d'oeuvre littéraire et je dois dire que la définition est personnelle, subjective parce qu'elle renvoie aux sentiments et à l'état dans lequel on se trouve à la lecture du livre en question.
Bref, pour moi c'est le roman qui aurait mérité une sixième étoile sur Babelio. le meilleur exemple est "Germinal" d'Émile Zola que je viens de lire et qui me laisse encore complètement bouleversée alors que je connais l'histoire depuis longtemps. Et si cette histoire est passionnante, chaque phrase est un délice de la langue française.

"Germinal" est le treizième roman sur vingt volumes de la série Les Rougon-Macquart sous-titré par l'auteur "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire" oeuvre élaborée à partir d'enquêtes très fouillées lui permettant de dresser un tableau de tous les milieux sociaux. Ici, il s'agit des ouvriers, les mineurs du Nord de la France. Etienne Lantier est le personnage principal, lié à la famille Maheu dont les membres exercent différents métiers de la mine. C'est Lentier qui mène la grève, la révolte des opprimés à l'époque où L'internationale ouvrière tente d'agir pour plus de justice sociale. On a faim, on a froid, on a chaud et on a envie de crier avec eux face aux injonctions des soldats armés.

Émile Zola montre l'opposition de deux mondes celui du travail et celui du capital et considère comme possible une révolution de la misère. D'ailleurs le titre même du roman "Germinal" indique qu'il y a une perspective d'avenir. C'est vraiment un excellent roman sur la lutte des classes mais aussi sur l'amour, la solidarité et les relations humaines.


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Il me semble que les grands classiques en général, et celui-ci en particulier, ont fait l'objet de tant de louanges, de critiques, d'analyses, d'études, d'avis et de commentaires, qu'il est bien difficile, voire illusoire et vain, d'ajouter encore quoi que ce soit à leur sujet. Leur gloire est telle que toute tentative en ce sens me paraît dérisoire et superfétatoire, surtout lorsqu'elle émane d'un obscur rat de bibliothèque tel que moi.
Pourtant, quand on aime à ce point les livres idéalement écrits, les récits superbement contés, il est tout aussi difficile de ne pas céder à la tentation d'ajouter sa modeste contribution à l'enthousiasme général. Et de ce point de vue, la saga des Rougon- Macquart m'offre l'embarras du choix. J'aurais tout aussi bien pu m'épancher sur un autre titre, "l'Assommoir", dont la noirceur correspond mieux à mes idées sur la nature humaine, mais si je sélectionne "Germinal" ici, c'est sans doute parce que je mesure pleinement l'ironie de la tragédie de ces ouvriers dont les conditions de travail dantesques sont si bien restituées sous la plume alerte et précise du grand Emile Zola, de leur souffrance et de leurs vies sacrifiées sur l'autel de la cupidité capitaliste et de la révolution industrielle, ces deux calamités qui sont aujourd'hui encore plus que jamais à l'oeuvre pour finir de rendre la planète invivable à force de dérèglement climatique et de montée des eaux. Chez Zola, la fosse du Voreux est tantôt un monstre, tantôt l'Enfer. Or, "l' humanité a ouvert les portes de l'Enfer" se désolait tout récemment le Secrétaire Général des Nations Unies dans l'indifférence quais générale d'un monde toujours obsédé par la guerre, la consommation et la "croissance". J'y vois là une continuité. J'entends cependant déjà les grincheux m'objecter que je n'ai rien compris, que Zola n'a pas annoncé l'anthropocène mortifère. Mais ce n'est pas mon propos! Je trace juste une ligne en suivant la relation de cause à effet entre ce dont il s'est fait l'observateur méticuleux et ce dont nous souffrons aujourd'hui, continuité fatale entre charbon extrait et brûlé depuis deux siècles environ et la planète Terre qui bout en 2023, alors que les ouvriers ont quasiment disparu dans l'économie uberisée.
Je pense enfin qu'aujourd'hui nous souffrons aussi d'un cruel manque de nouveaux "Zola"...
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Germinal tire son nom d'un mois de printemps du calendrier républicain français. Écrit dans la tradition naturaliste, le livre étudie comment les gens sont le produit de forces internes et de leur environnement. le roman se déroule dans une ville fictive du nord de la France, Montsou, et suit le parcours d'Étienne Lantier, un jeune mineur de charbon qui mène ses « camarades » dans une grève contre l'oppressante « Compagnie », dont le train de vie luxueux des actionnaires est possible. grâce au travail acharné des pauvres. Zola cherche à démontrer comment des générations de subordination déshumanisent les travailleurs. Tout au long de Germinal, Zola utilise la métaphore du printemps et de la croissance pour représenter la conscience croissante des gens. En offrant des exemples d'avidité et d'altruisme, de courage et d'ambition, du prix de l'amour et de la justice, ainsi que de la tragédie de la souffrance humaine, le roman crée une image de l'esprit humain indomptable.
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