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sur 8452 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il fait froid, il fait sale. Des poussières du Nord. Bienvenue chez les ch'tis où les hommes battent leurs femmes avant ou après d'aller boire une bière entre potes, où les filles se font prendre dès l'âge de floraison, où il n'y a même plus assez de patates pour faire des frites, seuls quelques quignons de pains rassis trônent encore sur la table ou dans la soupe. Une lecture du grand Nord, celui des Hauts-de-France maintenant, celui des bas-fonds d'antan, le temps de Zola. Cette poussière noire se retrouve sur tout le paysage, et même là où on ne l'attend pas, dans les bronches et les poumons. Les gars qui descendent à la mine, en ressortent le teint noir. Leurs crachats sont mêmes devenus noirs. Même la misère leurs fait broyer du noir. Ne pense pas à ton petit noir du matin, même dilué avec un ersatz de chicorée, le goût reste infect et l'amertume prenante. L'eau noir probablement. L'amertume de la vie les emporte au tréfonds de la terre, à creuser des galeries souterraines pour un extraire une substance qui n'a rien à voir avec l'or noir, et pourtant. Back in Black.

Il y a Maheu, puis la Maheu, et pis le Etienne le ch'ti nouveau qui débarque dans l'espoir de trouver un boulot, même dans le noir, même mal payé, parce que c'est la misère d'être là. Lui aussi veut descendre six pieds sous terre, pour extraire l'essence de la vie, quelques francs en fin de semaine pour boire comme les autres hommes des bières sans être obligé de se faire inviter. C'est l'essence même des gars du Nord que de se retrouver dans une taverne poussiéreuse où la bière claire avale quelques poussières au fond de la gorge. Mais pour ça, il faut que les brasseurs et autres taverniers n'insufflent pas une grève les fûts en cale sèche. A propos de grève, le cariole communale n'a pas ramené son flot de gens entassés. le peuple est obligé d'aller au taf à pied, les sabots crottés dans la gadoue. Bah, de toute façon, la mine affiche porte close, comme les grilles du métro des années plus tard, même les maisons sont closes. Grève générale comme on annonce tournée générale…

Tu n'entends pas ? ces cris de révolte et de colère qui sortent du sol et du sous-sol même, c'est-à-dire du peuple et du bas peuple. Ces pauvres gens qui n'ont rien et ne rêvent que d'une tranche de lard sur une tranche de pain pour accompagner un demi-bol de soupe brûlante, encore faudrait-il qu'il y ait du charbon pour entretenir le foyer de cette flamme incandescente d'une vie indécente de misère et de pauvreté. Oui le peuple grogne comme un bulldog qui n'aurait plus d'os à ronger ou comme un poivrot à qui la serveuse ne voudrait plus le servir. C'est un relent d'actualité qui s'évapore de ces pages d'un siècle passé mais à la poussière toujours aussi présente. C'est la naissance du syndicalisme, la tentative d'une organisation pour contrer le capitalisme naissant des riches et des bourgeois. C'est mon premier livre de Zola, il était temps me diras-tu, c'est qu'enfoui sous la poussière miséreuse de ma vie, j'avais échappé à ça ; et en ça, parle-je des descriptions contemplatives de la région, ce noir ce soir, ce noir qui blanchit même la neige et la vie, ou de cet étrange sentiment que, quel que soit le siècle, le paysage social n'évolue guère. le pays espérait une révolution, il a eu du sang et des larmes. Et en même temps, la neige s'est remise à couvrir les terrils froids laissés un temps à l'abandon…
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Décidément j'aime Zola. Dans sa grande étude sur les Rougon-Macquart, reflet de sa société, c'est indéniablement aux descendants d'Antoine Macquart que va ma préférence (bien que mon tome favori soit Au bonheur des dames...).
Germinal, c'est le récit des mineurs, leurs conditions de vie dans ce Nord de France industriel dans lequel la richesse voisine la misère. Avec Etienne Lantier, petit-fils d'Antoine Macquart, nous découvrons la vie des mineurs, retranscrit grâce aux enquêtes sérieuses de Zola qui s'y est intéressé, notamment avec la grève d'Anzin. Sur ce point d'appui, nous compatissons pour la famille des Maheu, famille emblématique des mineurs, destinée à aller membre après membre dans le Voreux, s'y gâcher la santé sans parvenir réellement à se nourrir convenablement. On apprend leur quotidien : les risques au fond, les bouches à nourrir, le paternalisme du patronat avec la mise à disposition de corons tout juste assez salubre, cette résignation, la promiscuité. Et dans tout cela, Etienne qui arrive et enflamme le tout avec ses idées. Véritable fresque sociale de son époque, Germinal nous montre également les idées nouvelles : les droits sociaux, la montée du socialisme et de ses différentes branches, le darwinisme.
De sa théorie sur l'hérédité, il y en ait peu question, si ce n'est l'alcoolisme homicide, mentionné de-ci, de-là.
Une lecture enrichissante, magnifique et pourtant tellement sombre. Un happy end amer. Et pourtant, et pourtant, on ne se lasse pas de Zola...

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Au 19e siècle dans le nord de la France, la mine fait survivre des milliers d'ouvriers dans des conditions qui nous sembleraient aujourd'hui indignes pour des animaux et qui les maintiennent dans l'état de sous-hommes. Etienne Lantier, le fils de Gervaise Macquart, un gars de la ville venu travailler à la mine, révolté par la misère et l'injustice qui frappe ses compagnons de travail, va mettre le feu aux poudres et entreprend de réveiller les consciences révolutionnaires endormies en fomentant une grande grève.
Monument de la littérature sociale, Germinal s'attache à montrer la pauvreté telle qu'elle est, sans angélisme ni manichéisme, la misère qui engendre la misère et le vice, l'alcoolisme qui n'épargne pas grand monde, les braves gens qui essaient de surnager, le désir de gloriole qui finit par supplanter les grandes idées humanistes, les patrons pas vraiment des philanthropes, mais pas non plus tous des pourris… La lutte des classes s'illustre de façon poignante et Zola signe là une oeuvre majeure qui bouleversera encore des générations de lycéens. Ainsi qu'il l'avait pressenti, l'internationale ouvrière a fait de grandes avancées sur le plan social depuis le 19e siècle, n'empêche… la lutte des mineurs et de Lantier rappelle des évènements récents qui ont eu lieu en Lorraine dans les usines sidérurgiques et l'injustice sociale a encore de beaux jours devant elle.
A ne pas rater : le film de Claude Berri avec un Lantier magistralement incarné par Renaud.
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Roman noir, au sens premier du terme.

Noire, la suie qui entame le poumon de l'homme descendu dans les fins fonds des entrailles de la Terre pour en récolter la quintessence, le caillou précieux.
Noire, la mine et ses coups de grisou, son atmosphère asséchant la gorge de celui qui l'habite.
Noir, l'enfer sordide aux mains desquelles des familles entières se suspendent.
Noire, cette société capitaliste qui broie sans état d'âme l'individu embarqué dans une logique manichéenne qui viole jusqu'à l'essence-même de ce qui fait d'un homme un Homme.
Noire, l'âme humaine, celle de miséreux, celle des bien-nés, celle des jolies femmes bien mises à la peau blanche, celle des catins, celle des filles et des mères.
Noire, noire et grandiose, l'adaptation de Claude Berri, qui rend hommage au naturalisme obstiné d'un Zola plus éloquent que jamais.
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La crise économique, la misère, les grèves, les mines… Abordant des sujets a priori lourds, qui nécessitent une entière disposition de l'esprit, ce Germinal fait craindre de retrouver le désespoir d'une situation qui ressemble, à certains égards, à celle d'aujourd'hui. Ajoutons à cela un discours politique et social qui nous paraîtra encore plus obscur que celui que l'on entend déjà au quotidien, du fait d'un ancrage fort dans un passé qui nécessite d'être contextualisé, et l'appréhension est à son comble. La barrière temporelle peut effrayer, à juste cause.

A cette première crainte vient s'ajouter le fait que Germinalest le 13e roman de la série des Rougon-Macquart, écrite par Zola entre 1871 et 1893. Je ne le savais pas avant d'entamer ma lecture, mais je me suis rendue compte assez rapidement que je m'embarquais dans un milieu dans lequel les personnages avaient déjà pris leurs aises depuis un petit moment… L'arbre généalogique des Rougon-Macquart est dense, et il ne faut pas sauter trois lignes des premiers chapitres sous peine de perdre le fil des liens qui unissent (ou séparent, d'ailleurs, le plus souvent) les familles et les individus. A condition de tolérer cette impression première d'être enseveli sous un flot de données civiles, Germinal constitue une lecture autonome, au même titre, peut-être, que les autres romans de la série.

Dans Germinal, le point de départ est constitué par Etienne Lantier. Parce qu'il se retrouve au chômage, il décide de partir dans le nord de la France. Là-bas, il se fait embaucher dans les mines de Montsou. La mécanique est huilée, mais les conditions de travail sont réputées pour être effroyables. Pas assez, toutefois, pour y mourir, ce qui est peut-être le pire. On se contente d'y agoniser, parfois jusqu'à un âge très avancé, alors que la vieillesse frappe à peine la quarantaine atteinte.
En dehors du travail aux mines, Etienne fait la connaissance de la famille des Maheu. Il s'éprend de la jeune fille, Catherine, brutalisée au travail mais aussi dans la vie privée (si tant est que cette notion ait un sens dans le contexte) par Chaval, un époux brutal et manipulateur. Pour ne pas semer la discorde dans la vie et l'esprit de Catherine, Etienne se fait discret sur ses sentiments, et la vie continue, jusqu'au jour où la Compagnie des Mines décrète une baisse de salaire... Vilaine bête qui vient saboter le rouage d'un système mis en place et accepté depuis longtemps, Etienne fait prendre conscience aux ouvriers de l'injustice de la situation. Pour lutter contre, il unit les exploités et les pousse à faire la grève, leur transmettant par là le germe (nous y venons…) de son rêve d'une société qui reconnaisse enfin les droits primordiaux des travailleurs. le seul espoir, c'est celui-ci. Les ouvriers qui suivent le mouvement, enthousiastes à leurs débuts, ne restent pas dupes très longtemps des illusions que nourrit Etienne. Ils déchantent rapidement, réalisant que la grève ne mène à rien. S'ils continuent toutefois à la mener jusqu'à ce que la situation devienne vraiment catastrophique, ce sont pour les mêmes raisons qui les avaient jusque là forcés à l'immobilisme et à l'esclavage. La grève, au lieu de permettre aux ouvriers d'accéder à un statut plus digne, détruit leurs dernières forces. Après Etienne, le paysage n'est plus qu'un vaste champ d'os… Aucune nouvelle disposition n'aura été prise par le patronat pour améliorer le sort de ses ouvriers. Toutefois, derrière cet apparent immobilisme, les mentalités de tous, exploitants comme exploités, ne pourront plus se défaire des idées qu'Etienne aura essayé de mettre en place.

Pas très ragoûtante cette histoire ? Elle laisse craindre les pires développements théoriques sur des sujets politiques et sociaux dans lesquels on craint de s'étouffer. D'ailleurs, Zola lui-même semblait parfois avoir du mal à se retrouver parmi ses références (une ou deux confusions de théories politiques dans le roman) mais son talent consiste à démontrer son point de vue personnel en l'élaborant sur toute la longueur du roman, de façon à ce qu'il apparaisse en filigrane derrière toute la structure du récit. Aucune allusion sociale ou politique de l'écrivain ne sera directement faite dans le texte, mis à part lorsqu'elles seront placées naturellement dans le discours des personnages. Grâce à cet ensemble de propos fictifs, de situations et de caractères, le point de vue de Zola se retrouve totalement synthétisé à la fin de la lecture de Germinal sans qu'il n'ait jamais eu besoin de partir dans des développements théoriques alambiqués.

Place nous est donc laissée libre pour le déploiement d'une écriture singulière qui s'attarde à décrire les conséquences sociales de la crise économique. Loin d'une froideur théorique, tout est organique chez Zola : la mine de Montsou, monstre avide, engloutit les hommes sans prendre le temps de les digérer. Ceux-ci sont recrachés, abasourdis, le corps vidé de toute matière leur permettant de penser. Leur carrière se devine sous les séquelles gardées par leur corps suite au travail éreintant. La seule joie, le seul étourdissement, sont fournis par la copulation frénétique qui n'a d'autant plus rien à voir avec le plaisir qu'elle perpétue au contraire le crime d'une vie misérable, faisant voir le jour à de nouveaux futurs mendiants qui se lamenteront toute une vie pour pichenette.
L'intérêt d'une écriture aussi organique est de rendre la thèse politique et sociale plus réaliste. Trop souvent coupée de cette réalité primaire, on aurait pu craindre qu'elle ne s'incarne sous des propos froids et distants. Dans Germinal, au contraire, elle se rapproche de la vie des hommes-bestiaux de Montsou. Tout est brutalité et cruauté parmi les pauvres, tandis que les propriétaires se laissent dériver au gré des toiles délicates et veloutées des fauteuils de leurs grands salons. Au moins, les mineurs, à travers leur grève, parviendront-ils à semer leurs propres terreurs dans les vies minutieusement réglées de leurs dirigeants. le germe, encore et toujours… Malgré cette propagation des sentiments, Zola s'attarde peu sur la psychologie de ses personnages. Etienne et Catherine échappent, dans une certaine mesure, à ce jugement, mais les autres personnages du livre ne se décrivent pas par la puissance de leurs doutes ou de leurs affres existentiels. Normal : ils ont d'autres chats à fouetter. Pris dans le mouvement politique, ils se distinguent en actes et en paroles, et cette description suffit à faire d'eux des personnages cohérents, éloignés de tout stéréotype.

D'une austérité formelle, Germinal ne se laisse pas aborder facilement. Impression plutôt injustifiée. En effet, si Zola s'attarde peu sur l'individu, s'il livre souvent un point de vue distancié pas toujours évident à suivre pour le lecteur d'aujourd'hui, il parvient toutefois à animer son récit d'une écriture vivante et singulière. Doué aussi pour retranscrire l'atmosphère pouilleuse des mines de Montsou, entre mort et renouvellement infini des générations, Zola bâtit au fil des pages la description d'un système vorace qui survit par la destruction modérée de ses composants. L'horreur surgit d'un univers purement pragmatique. Ainsi, Germinal convainc par la force de ses idées et charme par la description d'un monde dont le réalisme si terre-à-terre finit par prendre des allures de conte macabre.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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J'ai lu Germinal dans le cadre de mon groupe de lecture et je suis très surprise d'y avoir pris autant de plaisir. Je me dis que l'édition y a peut-être contribué car le livre que j'ai en ma possession a été publié en deux volumes à l'imprimerie nationale par l'éditeur André Sauret en 1953. J'aime beaucoup le papier, la police de caractère, la présentation ainsi que la lithographie originale de van Dongen. Je m'attendais à m'ennuyer, à trouver le style démodé et pas du tout. Bien au contraire, je trouve que c'est étonnamment moderne. C'est comme si Zola nous parlait du monde du travail d'aujourd'hui. Cela m'a fait penser aux livres de Gérard Mordillat.
J'ai suivi avec intérêt la vie de famille des Maheu et celle d'Etienne Lantier J'ai été d'autant plus intéressée par leurs conditions de vie que j'avais récemment passé un WE dans le nord à visiter le familistère de Godin à Guise et les corons de Loos en Gohelle. C'est comme si les personnages de Zola s'incarnaient dans les paysages d'aujourd'hui. Cela me donne envie de prolonger le chemin de lecture avec Zola et de découvrir et/ou redécouvrir des grands classiques. Au final, j'ai vécu une belle aventure littéraire.
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Nous suivons dans cet opus de la saga, Étienne Lantier, fils de Gervaise et Auguste. Jeune prolétaire, il sera mis à la porte pour ses prise de position. Il s'en ira donc se faire engager par une compagnie minière. Tout ça sert de prétexte pour amener Zola à décrier la misère humaine, le pouvoir des riches sur les pauvres, sur les conditions de travail épouvantables et sur l'inégalité sociale. Ce tome respire la revendication, le militantisme, la justice, le droit humain. Il parle également d'amitié et d'amour... Bref, un tome riche, dense, et passionnant...
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C'est un livre que j'ai lu à l'école...
Une lecture imposée que j'ai adorée, je n'ai pas oublié après toutes ces années la vie des mineurs et lorsqu'il se soulève contre le pouvoir... qui auras pourtant des conséquences désastreuses...
Un grand roman que je me dois de relire... un jour...

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Un grand Classique ... ici la vie des mineurs, les accidents , l'alcool, la pénibilité du travail, la révolte .... toute une époque décrite avec talent , Zola est il un écrivain "social " ? je ne peux l'affirmer mais on trouve ici une écriture poignante , que l'on ne retrouve pas dans l'adaptation cinématographique ..
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Noirceur et rigueur se font oppressantes dans les lignes se traçant aux échos des uns et aux silences vengeurs des autres..

La société française dans ses heures sombres où le commun se devait respect et obéissance à l'autorité, quel qu'elle soit.

Des minots se faufilant de boyaux en filons aux chevaux et aux "anciens" trimant dans la même abnégation, des mots, se faisant armes d'un peuple, les souffrances résonnent et imprègnent les chapitres de vie de ces êtres que l'on sacrifia à l'autel de la révolution industrielle et de l'essor national.

Le talent littéraire porté par la plume de l'auteur nous fait tomber dans les profondeurs de l'esclavagisme des patrons d'un dix neuvième siècle finissant et d'un vingtième naissant dans le déni humain le plus total.

A faire lire et commenter aux plus jeunes en apprentissage de ces périodes trop souvent occultées par nos bonnes consciences modernes.
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