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Cet avant-dernier opus de la saga des Rougon - Macquart est un roman dur et sanglant, loin des frivolités des salons et des expositions parisiens comme des lenteurs et du calme de la campagne.
Un roman qui nous mène dans les entrailles de la guerre, la vraie, celle qui se fait sur des champs de batailles avec des hommes qui se regardent dans les yeux avant de tirer avec leurs fusils et leurs canons. Des champs de bataille qui se trouvent juste à côté des demeures des civils qui attendent et qui entendent les combats, et qui ensuite soignent et enterrent les soldats.
Un roman qui met aussi à l'honneur l'amitié sans condition, l'amitié sans âge ni classe sociale.
Un roman difficile mais tellement bien écrit que cette difficulté est abordable sans être diminuée. Un vrai "Zola" !
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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La Commune de Paris et le conflit franco-prussien sont rarement choisis pour thèmes en littérature, à l'exception De Maupassant qui y fait des références dans ses nouvelles, par exemple Boule de suif.
Cet épisode historique à longtemps été censuré et n'est pas étudié en détails au lycée ( à l'époque, vers 1990 mon professeur d'histoire nous avait expliqué que c'était par crainte d'un nouveau soulèvement populaire que la décision d'occulter cet épisode de l'histoire de France avait été prise. Je ne sais pas si aujourd'hui ce moment de l'histoire est étudié au lycée).
En tout cas Zola nous livre ici un véritable témoignage historique, doublé d'une histoire d'amour désespérée. En lisant ce livre on comprend mieux le Zola ecrivain engagé. Mon préféré de la série des Rougon-Macquart.
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Tome 19 avant dernier cette fois ci Zola s'attaque au sujet de la guerre.
La terrible guerre où les hommes souffrent plus de la faim, des conditions de vie, de la fuite que du combat.
Zola met en évidence à nouveau la bêtise humaine même en traitant d'un thème aussi noble que la guerre en ce temps. Toujours le même art pour décrire la bassesse humaine pour laquelle nous compatissons pourtant cette fois, en lisant le désespoir de ces soldats qui tentent de survivre.
On suit en fil rouge une histoire de Rougon Maquart, celle de Jean, brave paysan connu dans "la terre" qui, ne sachant plus que faire de sa carcasse encombrante s'est enrôlé dans l'armée en espérant y trouver du réconfort et un sens à son existence.
Ce qu'il trouve au milieu de l'horreur, la faim, la défaite... fraternisant avec Maurice ce bourgeois, mais la guerre supprime les classes sociales. Encore une tome que j'admire, l'art de Zola toujours aussi présent et impressionnant même si les romans de guerres ne sont pas mes préférés..
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La Débâcle, grand succès de librairie de l'époque, revient sur des événements historiques relativement récents lorsque Zola écrit son roman : la défaite de Sedan, la Commune et la fin du Second Empire.

Zola choisit de mettre en scène Jean Rougon, déjà protagoniste de la Terre, sur le front est, mais aussi une famille des environs de Sedan, touchée de plein fouet par la guerre et la crise morale que rencontrent ces petits villages. Il y a Maurice, le soldat, qui peu à peu devient l'ami de Jean, sa soeur Henriette, femme simple et forte au grand coeur, et le mari de celle-ci, Weiss, mort fusillé pour avoir pris les armes dans un accès de patriotisme. L'oncle Fouchard, un profiteur de guerre qui y a perdu son fils, et Sylvine, qui a eu le malheur d'avoir un enfant d'un Bavarois.

La première partie, un peu lente, m'a perdue dans le dédale des petits villages lorrains, à travers la compagnie de Jean et Maurice, image de l'armée qui semble éviter le choc de front.

Puis vient le moment de l'affrontement, et Zola y fait preuve de tout son talent. Sa plume déverse un souffle épique sur cette journée de violence, vue tour à tour à travers les yeux de tous les protagonistes présentés dans la première partie.

Enfin, après la défaite, la blessure ouverte : dans cette région de Sedan, puis à Paris, sur les traces de Maurice, qui s'interroge sur la politique et sur la vie, puis Jean qui avec son bon sens et sa droiture rejoint les troupes versaillaises opposées à la Commune. le tragique clôt ce roman, mais accompagné d'une note d'espoir : la fin d'un monde, sur lequel se reconstruira la France.

Ce roman de Zola a perdu de la notoriété qui était la sienne au moment de sa sortie. Pourtant, malgré un réel ennui au départ, l'écriture nous emporte avec elle dans le sillage de ses héros, tous très attachants. Une belle surprise au final.
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Des Rougon-Macquart, ce tome fait partie de ceux que j'ai le moins aimé. Il en faut car chaque lecteur est différent. le thème ne m'a trop plus mais je l'ai lu entièrement car je n'abandonnes pas une lecture et une écriture aussi belle qu'Emile Zola qui reste pour moi un écrivain incourtounable car il nous présente la France telle qu'elle était à son époque
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Genial reportage militaire,cette debacle rapellant etrangement celle de juin 1940 est decrite au plus pres dans un style hyper realiste et le genie de Zoal comme toujours nous rend cette histoire tres agreable: un excellent moment !
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Une ultime oeuvre pour cette série de romans.
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"C'était la partie saine de la France, la raisonnable, la pondérée, la paysanne, celle qui était restée le plus près de la terre, qui supprimait la partie folle, exaspérée, gâtée par l'Empire, détraquée de rêveries et de jouissances ; (...) Désormais, le calvaire était monté jusqu'à la plus terrifiante des agonies, la nation crucifiée expiait ses fautes et allait renaître."

Zola, âpre mythologue, passe, avec La Débâcle, un ultime coup de serpillière sur l'Empire : il ne lui restera plus, "marchant à l'avenir, à la grande et rude besogne de toute une France à refaire" qu'à rincer le tout à grandes eaux lustrales (dans le Docteur Pascal).

Dans La Débâcle, qui, torrentueuse, court de la bataille de Froeschwiller-Woerth à la terrible agonie de la Commune de Paris, Zola fait oeuvre de journaliste, d'historien et de poète. Si les dernières pages sont consacrées à la Semaine sanglante, holocauste régénérateur d'un monde gangréné, dans les deux tiers du roman, ses personnages se croisent autour de Sedan où, en septembre 1870, après une terrible bataille, Napoléon III va capituler. .

Il y a d'abord Jean Macquart, paysan-soldat : après la mort de sa femme (dans La Terre), il a repris les armes et, forcément, les larmes. Il y a surtout Maurice Levasseur (veut la soeur), jeune bourgeois, qui, dans un premier temps va s'opposer à son supérieur, le caporal Jean, avant de nouer avec lui une histoire d'hommes que seules la guerre et sa cohorte de souffrances peuvent faire naître. Cet amour qui n'ose pas dire son nom est constamment bouleversant. De magnifiques silhouettes hantent ce décor de boue et de sang, Henriette, la sœur de Maurice, vaillante petite veuve de guerre, Silvine, la taiseuse, et son bâtard, rejeton involontaire d'un Prusco, le grandiose Bouroche, tout à la fois médecin militaire et équarrisseur, mais aussi, en filigrane, un fantôme en la personne de l'Empereur, ectoplasme tumoral à barbiche, dérisoire ombre de lui-même.

Tous ces personnages vont se croiser et se recroiser, permettant au lecteur, en multipliant les points de vue, d'être partout à la fois : sur le champ de bataille et à l'arrière, du côté des vivants comme de celui des morts, chez les francs-tireurs ou chez les collabos (déjà!), avec les héros mais aussi les salauds. La construction narrative est impressionnante ; à ce niveau, c'est un véritable chef d’œuvre.

En s'attachant aux petits et aux sans grade, Zola multiplie les morceaux de bravoure, se transformant en reporter de guerre : la marche éreintante des soldats tâchant d'obéir à des ordres contradictoires, la résistance farouche et glorieuse d'un artilleur au plus fort des combats, les amputations à la chaîne du chirurgien Bouroche, la mise à mort d'un espion prussien (Il est bien difficile de tuer un homme : on pense immédiatement à des exécutions cinématographiques : Paul, l'étranglé de "L'armée des ombres", Gromek dans Torn Curtain...) ou Paris en feu dans les derniers soubresauts de la "Semaine sanglante".

L'écrivain, in fine, abandonne son réalisme circonstancié pour une lecture mythique de la Commune qu'il voit comme le nadir de son époque, un feu purificateur qui détruit les miasmes de l'Empire. Ce n'est pas la meilleure partie du roman : le rythme s'accélère et la vérité s'estompe au profit du parti pris.

Ce "poème de l'épouvante et de la fatalité" (H. Céard), relation d'une guerre ancienne et oubliée, est "une leçon utile" voire indispensable aujourd'hui encore.
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S'agit-il d'un roman ou plutôt d'un reportage ? Dans cer avant dernier tome des Rougon-Macquart, Zola fait oeuvre de journaliste en décrivant l'effondrement de Sedan en 1870 et en fin de volume la Commune de Paris. Les détails des batailles, des mouvements de troupes, des conditions de vie de ces pauvres soldats français face aux prussiens sont infinis et dignes d'un historien. Dans cette guerre, le romancier s'attache moins à décrire les personnages que leur situation, même si les relations entre le sergent/paysan Jean Macquard (La Terre) et Maurice l'intellectuel homme de troupe sont passionnantes. La fin est également surprenante et revient au roman. du grand Zola, mais moins romanesque.
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La Débâcle a été pour ma première lecture de la série "Les Rougon-Macquart", avant même que je connaisse son existence (que j'ignorais encore au moment de ma lecture...). On peut donc dire que j'ai commencé la série par sa conclusion.

J'ai en effet abordé ce livre dans le cadre d'études de la commune de Paris. Après avoir lu les récits de Louise Michel, j'ai voulu en apprendre plus sur le contexte qui a mené la France vers cette guerre civile.

Comment Paris a été assiégé en l'espace d'un an par les prussiens puis le gouvernement français ? Comment l'armée française a été renversée par les prussiens dans une débâcle si incroyable. Comment autant de rage a pu être exprimée lors de la semaine sanglante, lors de l'affrontement d'un même peuple épuisé par la même guerre.

Dans cet ouvrage Zola apporte plusieurs pistes de réflexions à travers le récit de deux personnages qui vivent la même guerre, mais ne traverse pas la même débâcle.

Ce chef d'oeuvre est une incrimination du second empire, mal préparé et responsable de cette tragédie, mais surtout une critique de la guerre. Aliénante, à la fois causée par et source de la haine de l'autre, qu'il soit voisin (Prusse) ou frère (Paris).
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