Le narrateur est un jeune homme de vingt ans, en surpoids, plutôt passif, alexithymique, qui vit à Santiago avec sa mère dans une certaine pauvreté. Beaucoup de non-dits entourent les événements marquants de sa famille - qu'est-il arrivé à son oncle Neno, y a-t-il un lien avec la rupture de ses parents ? -, et les informations qu'il obtient n'aident pas à dissiper son brouillard… et le nôtre. Les chapitres alternent entre sa vie avec sa mère, et le voyage qu'il fait, tantôt avec son père, sa femme et son fils, tantôt avec son père seul qui le conduit chez le dentiste. Je m'étais faite une toute autre représentation du roman en lisant le quatrième de couverture, m'attendant à traverser avec dépaysement le désert d'Atamaca, au Chili, avec ce père et ce fils distants l'un de l'autre, et ce n'est pas tout à fait l'angle que choisit l'auteur. Un malaise certain se dégage de ce que le narrateur évoque de ses relations avec ses parents, et certaines scènes sont plutôt dérangeantes. Néanmoins, la construction de ce personnage fait de ce court roman quelque chose comme une pépite.
Commenter  J’apprécie         162
Remarquable premier court roman de ce jeune auteur chilien.
Un adolescent est tiraillé entre ses deux parents séparés et l'auteur utilise ce tiraillement jusque dans la présentation de son roman, une page où son personnage nous parle de sa mère avec en vis-à-vis le voyage qu'il accomplit avec son père, d'abord en Argentine, puis après un retour à Santiago, à la frontière péruvienne.
Adolescent engoncé dans son embonpoint protecteur face à une mère qui l'engloutit et un père qui est champion dans l'art de l'esquive.
Belle découverte.
Commenter  J’apprécie         192
Premier court roman d'un jeune auteur chilien en devenir.
Un texte intimiste sur la relation entre un fils et ses parents – que je n'offrirai néanmoins pas aux miens (pas assez ouverts…).
Souvenirs courts (maximum une page) en alternance entre sa vie avec sa mère et un voyage avec son père, à deux époques différentes qui se rejoindront à la fin.
Ça commence très bien, mais le roman s'essouffle et on y perd un peu, beaucoup, le fil.
Encore un peu de travail pour cet auteur.
A suivre.
Commenter  J’apprécie         100
La première voiture de papa, ç'a été une Ford Fairlade, de 1971, un cadeau de mon grand-père pour ses quinze ans.
La deuxième, ç'a été une Honda Accord, gris plong, de 1985.
La troisième, ç'a été une BMW 850i, bleu foncé, de 1990, avec laquelle il a tué mon oncle Neno.
La quatrième est un pick-up Ford Ranger, gris-noir, dans lequel on est entrain de traverser le désert de l'Atacama.