La dame blanche

Très bel album aux dessins aériens et aux couleurs délicates sur le quotidien d'infirmières en Ehpad et leurs résidents. Un quotidien jamais édulcoré : attention, pour ma part j'en reste chamboulée, secouée.
Nous découvrons la vie et les émotions de ces travailleuses si peu considérées, leur investissement professionnel et affectif, leurs rires, leurs peines... Et on rit de temps en temps, quelquefois dans les situations les plus dramatiques comme au tout début, on a le coeur serré très souvent, pour elles et pour ces personnes âgées, toutes uniques, toutes complexes, qu'elles sont souvent seules à comprendre, à accepter.
Car oui, la vieillesse fait peur, la fin de vie surtout, la sienne et celle des parents, ceux qu'on a aimés et qui changent, qui ont leur secret, leurs défaillances et leurs désirs encore, parfois incompréhensibles ou dérangeants. Certains enfants et parents ne « se reconnaissent » plus, certains enfants peinent à aimer encore celui, celle que leur parent devient.
Du début à la fin, c'est un voyage à deux pas de chez soi dans un monde qu'on ne veut pas trop connaître, un voyage qui remue des sentiments forts, au cours duquel on vit aussi des moments en suspens, comme par exemple lorsqu'une vieille dame rêve qu'elle s'enfuit : les dessins deviennent volatils, lumineux, avec un minimum de traits sur une page qui semble redevenir blanche, un espace où tout pourrait recommencer autrement.
La fin est à la hauteur de l'album entier, aussi émouvante que souterrainement perturbante. Reste une douce tendresse, une pointe d'humour pour faire face, pour tenir. Merci Mesdames. Merci Quentin Zuttion. Et merci Pixie Flore qui m'a donné envie de lire cet album remarquable.

Quentin Zuttion a décidément l'art de m'émouvoir. Avec La Dame Blanche, le scénariste nous plonge dans l'univers des maisons de retraite. Nous y suivons Estelle, une infirmière profondément humaine qui se lie avec ses pensionnaires. Mais, il est parfois difficile de perdre ses personnes, de leur dire aurevoir.
Le scénario est touchant, émouvant et met en avant le fonctionnement des maisons de retraites. On y découvre des personnes seules, délaissées parfois par leurs familles. On y découvre des gestes tendres et des moments de bonheur.
Esthétiquement, j'ai vraiment adoré le trait tout en légèreté et pudeur de Quentin Zuttion. L'ambiance est dans des tons pastels conférant à l'ensemble une atmosphère remplie de douceur.
La Dame Blanche a donc su m'émouvoir tant par son scénario, par ses personnages que par son esprit graphique. Un vrai coup de ❤.
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Depuis que je me suis inscrite à la médiathèque, je découvre de nombreuses oeuvres graphiques que je n'aurais probablement jamais lu 😅 J'ai réservé La dame blanche un peu au hasard sur le site internet de la médiathèque. Tout d'abord, le titre m'a interpellé car difficile de ne pas penser directement à la légende de la dame blanche, ensuite un résumé qui promet d'aborder des thèmes difficiles et d'actualité et enfin, une couverture qui me plaisait beaucoup avec des teintes très douces. C'est la première fois que je lis une oeuvre de Quentin Zuttion, alors je ne savais pas trop à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçue, c'est une lecture qui ne m'a laissé indifférente et m'a beaucoup touchée.

Quentin Zuttion présente son héroïne d'une façon peu académique mais qui reflète très bien le métier d'Estelle, elle est infirmière en EHPAD et elle accompagne au mieux les résidents dans la vie de tous les jours jusqu'à leur dernier souffle. J'ai aimé que le quotidien d'Estelle ne soit jamais adouci, c'est un métier difficile qu'elle exerce, mais un métier nécessaire qui est malheureusement peu ou mal considéré par beaucoup. La vie en EHPAD n'est jamais facile ni pour les résidents ni pour le personnel soignant. J'ai aimé l'approche de Quentin Zuttion, elle est très délicate mais aussi très dure, il ne tombe jamais dans le pathos ou le voyeurisme, il arrive à trouver un bon équilibre entre les moments joyeux, les moments tristes, les moments délicats ou encore les moments gênants. La fin de vie et le deuil sont toujours des thèmes complexes car ils nous touchent intimement à un moment ou un autre de vie et ce sont des thèmes qui nous font peur car ils nous rappellent que nous allons inévitablement pleurer les personnes que nous aimons et que nous allons perdre.

J'ai toujours du mal avec les romans ou les oeuvres graphiques qui traitent du deuil… Je reste profondément marquée par un décès, même après 30 ans, l'absence est toujours présente dans les réunions familiales. Mais les choix artistiques avec les aquarelles teintées de bleus ainsi que les choix scénaristiques de Quentin Zuttion ont réussi à me faire dépasser les a priori que je pouvais craindre. Je me suis prise d'affection pour Estelle, pour tous les résidents de l'EHPAD et pour les familles qui sont dépassées par l'approche de la fin de vie des parents ou grands-parents. Mais surtout, il met en lumière l'attachement que les soignants peuvent développer envers les résidents, et cela pose la question de comment les soignants font leur deuil. Car même si c'est leur travail, ils sont forcément affectés par les décès. Et l'auteur arrive parfaitement à transmettre le message et les émotions.

Une très belle oeuvre graphique à mettre entre toutes les mains. Avec beaucoup de subtilité, Quentin Zuttion livre un très bel hommage à tous les soignants ❤
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Quelle impression laissée par cette magnifique et touchante bande dessinée ! L'histoire oscille entre douceur de moments partagés et douleur de gens séparés. On se laisse imprégner par la mélancolie qui s'en dégage, mais plus encore par l'humanité de ses personnages, en particulier celle d'Estelle. Cette dernière est infirmière en maison de repos. Elle est de ceux et celles qui prennent soin des personnes âgées, les accompagnent en bout de course, prennent tous les rôles et visages pour adoucir au maximum la période de transition entre la vie et la mort… passeurs polymorphes dans ce lieu de passage pour ses résidents.

Fin de vie et deuil sont au centre de la dame blanche qui aborde aussi, en filigrane, d'autres sujets tels que l'intimité dans le soin, l'infantilisation des personnes âgées, le rapport à la réalité, la peur du vieillissement et de la maladie, de la dégradation de ses proches et de la fin qu'elle annonce. Mais l'album fait aussi la lumière sur le vécu des soignants confrontés au quotidien à la maladie et à la mort, sur la force dont ils font preuve pour y faire face, tentant de faire au mieux pour avoir un impact sur la vie de ceux qui vont partir tout en limitant celui sur leur propre vie. Il nous rappelle que le soin est aussi une affaire relationnelle et que, faute de codes, c'est la sensibilité de chacun qui dicte la conduite vis-à-vis de ceux pour qui l'avenir n'est plus qu'un compte à rebours.

Ce bel hommage de Quentin Zuttion à sa soeur infirmière et ses pairs est magnifié par la beauté du dessin et l'intelligence dans l'utilisation des couleurs qui ponctuent la morosité ambiante de petites touches ou parenthèses colorées pleines de sens. Je recommande chaudement cette bande dessinée à toute personne pour qui la thématique de la fin de vie n'est pas un obstacle.

Estelle est infirmière aux « Coquelicots », dans une maison de retraite. Chaque jour, elle écoute, soutien, accompagne, panse, réconforte, apaise, lave, nourrit, berce ses résidents, jusqu'à leur dernier souffle…

Très impliquée dans son travail, elle va créer et nouer des relations particulières avec chacun des patients et s'attacher à eux, jusqu'à même conserver, après leur départ, des objets leur ayant appartenu, afin de garder un lien avec eux…

J'ai trouvé ce roman graphique très touchant et poignant sur la fin de vie en EHPAD, sur le thème de ‘'mourir dans la dignité''. L'auteur apporte douceur et modernité à travers ses dessins, en dessinant le quotidien d'un l'hôpital dur et intense au niveau émotionnel. Il va raconter le doute du soignant. Car être soignante, c'est ressentir du chagrin, des émotions, éprouver de la souffrance et de toujours garder le moral et le sourire pour ne rien montrer aux autres. C'est également écouter, conseiller, regarder et parfois fermer les yeux. Ce ne sont pas des objets, des machines ou des outils dont elle s'occupe. Ce roman graphique est d'une justesse remarquable et permet de rendre hommage à celles et ceux qui pansent et soignent, sans manichéisme, sans polémique.

En tant que future infirmière, ce roman graphique a touché un point sensible en moi, sur la manière de voir certaines actions de soignants ou certaines émotions. Un vrai coup de coeur poétique et réaliste.

La dame blanche est une magnifique BD. Quentin Zuttion ré-humanise les personnes âgées en EHPAD. Avec leurs corps, leur intimité et leurs émotions quelles qu'elles soient. Il ré-humanise également les soignants, aidants et accompagnants. On ne se met jamais à leur place, à ces personnes qui doivent tout le temps dire Adieu. Grâce aux illustrations, il nous transmet cette douceur.
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La dame blanche, un nom évocateur de souvenirs avec mes grands-parents : souvenir des coupes glacées prises en fin de repas à la pizzeria habituelle de notre lieu de vacances.
La couverture de cette BD est poétique et nous permet à tous d'y projeter nos grands parents.
Je ne m'attendais pas à autant savourer ce roman graphique, cette douce coupe glacée !
Les dessins sont apaisants pour un sujet difficile qui touche de plus en plus de monde de nos jours.
Un quasi coup de coeur qui nous emporte auprès de personnages attachants et nous fait un tableau du temps qui passe.

C'est la gorge serrée que je referme cet ouvrage remarquable tant pour sa forme que pour son fond.
Ce roman graphique nous plonge dans le quotidien d'une infirmière en maison de retraite. Ses relations avec les personnes âgées, ses proches peu réceptifs à la beauté de son travail, ses collègues parfois lassés, ses amours qui partent à la dérive dans un monde en perte de sens pour elle qui est confrontée à l'inéluctable fin de vie nous touchent énormément.
Par des dessins simples et aux touches de couleurs recherchées, avec parfois des détails insoupçonnés au premier regard (je vous laisse trouver lesquels ! ), l'auteur dépeint une réalité encore taboue, mais si habitée par la vie !
Cette vie, justement, que des résidents comme Mme THOMAS, Sophie ou encore Germano nous dévoilent leurs souvenirs et leurs doutes, leurs manquements et leurs rires. Leurs jours en EHPAD sont racontés avec beaucoup de finesse et d'humanité.
Un coup de coeur graphique à mettre entre toutes les mains, malgré les sujets forts qu'il traite.

Quelques gouttes de rouilles déposées sur une peau flétrie. Quelques tâches brunes sur un fond bleu ciel. Des mains qui se croisent, des mains qui portent et supportent. le corps abandonné d'une vieille dame aux soins de jeunes femmes. Quelques refrains oubliés qui reviennent par miracle à la surface d'une mémoire déchirée. La fatigue des soignantes, la détresse des familles, le délitement des anciens. Mais aussi, la forte douceur des unes, l'exigence des rares visiteurs de l'extérieur, le flou poétique de celles et ceux confinés à jamais dans leur corps et leur tête.
Avec une économie de dialogues, à l'aide d'une palette resserrée, Quentin Zuttion dessine avec sensibilité et un réalisme rare les liens intimes qui se nouent à l'intérieur d'une maison de retraite. Au travers d'un dessin d'une grande beauté et d'une puissance poétique infinie, il met en scène les émotions humaines en présence. A la manière d'une ronde perpétuelle s'expriment la tendresse et l'abandon, la rage et les tensions, l'amour et la mort.
Album fort et bouleversant. Indispensable.

Voilà le premier gros coup de coeur de l'année ! Un coup au coeur devrais-je dire, chamboulé que je suis par la de cet album magistral de Quentin Zuttion que je découvre…

Estelle est infirmière dans une maison de retraite, elle essaye d'accompagner au mieux les patients en fin de vie… entre ceux qui vivent dans leurs souvenirs, ceux qui les oublient et ceux qui les inventent, elle tente de rester humaine… et de mener une vie, sa vie comme elle peut. Mais comment faire quand on tisse des liens et que d'un coup, ils partent…

Quentin Zuttion nous livre un récit puissant, qui bouscule, entre scènes quotidiennes (toilettes intimes et mortuaires, chorale, scrabble…) et envolées oniriques, il nous promène, nous manipule peut-être, nous embarque en tout cas dans la vie émouvante d'Estelle… des moments inspirés par le témoignage notamment de sa soeur, infirmière elle aussi.

Le dessin monochrome bleu est beau, épuré et parfois touché de couleurs plus vives… il suggère, met en valeur, poétise les corps..

Au final, un album brillant et fort, un hommage à ces personnels en prise avec la mort, un hommage aussi à nos vieux… une célébration de la vie pour repousser la dame blanche, lui susurrer doucement « non, pas maintenant, reviens plus tard… ».