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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà plusieurs jours que j'ai fini ce roman graphique et il continue à hanter mon cerveau. L'Hepad, on en entend souvent parler mais peu du personnel qui y travaille et de ce qu'ils reçoivent. Estelle, jeune infirmière, a bien conscience que les patients qui arrivent mourront ici, souvent dans ses bras. Mais comment ne pas s'attacher à certains ? Comment gérer leurs derniers rêves même s'ils sont loin du réel alors que ça les aide à passer leurs journées ?
Dure réalité, prise de conscience, tendresse, émotion, coup de coeur.
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Estelle est infirmière dans un EHPAD. Patiente, dévouée, empathique, elle accompagne ses résidents. On connait des soignantes comme elle, des blouses blanches qui ne comptent pas leurs heures, qui reviennent sur leurs repos, qui sourient même quand l'envie les boude, qui viennent et recommencent. Qui lavent, torchent, essuient. Qui mixent, nourrissent, veillent et surveillent. On en connait, mais que sait-on vraiment ?
Quentin Zutttion nous emmène dans l'EHPAD, dans ses murs, dans les chambres ou dans la salle de soins. Il nous plonge dans le quotidien d'Estelle et de ses collègues, au coeur de la vieillesse aussi bleue que les planches de l'auteur d'où se dégagent parfois quelques couleurs de vie : une fleur, des taches, l'incandescence d'une cigarette. La vie dans un mouroir.
Le vrai est tracé. Il raconte le doute, le chagrin et les joies malgré tout. Etre soignante, c'est éprouver de la souffrance. Estelle lutte, s'accroche, tâtonne et s'adapte. Elle écoute, regarde, étreint et parfois ferme les yeux. Elle invente. Ce ne sont pas des outils, des machines ou des objets dont elle s'occupe.
Cet album est remarquable de justesse. Il est celui qui rend hommage à ceux et celles qui pansent et soignent, sans manichéisme, sans polémique. Des faits. Juste des faits emprunts de sentiments. Et un graphisme magnifique qui restitue avec finesse les émotions de tous ses personnages.
Une lecture forte.
#jesuisuneinfirmière – MERCI

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Quelle beauté : tant par le graphisme que par l'histoire.
Une infirmière dans une maison de retraite se lie avec ses patients et chacun d'entre eux la marque à leur manière.
Peu de couleur, un trait simple mais les dessins sont expressifs.
Il en ressort une grande humanité.
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Seconde rencontre avec Quentin Zuttion après Touchées et toujours la même émotion quant à la délicatesse du trait, la douceur de la mise en couleur, et cette fois-ci un scénario qui vous porte jusqu'à la fin que l'on n'attendait pas forcément.

Estelle est infirmière dans un EPAHD. Ses journées se passent entre les soins, les toilettes, les jeux avec les résidents mais aussi avec les départs réguliers suite à des décès. Ces morts sont toujours douloureuses pour Estelle qui s'attache aux patients. Elle sait que les résidents savent que la maison de retraite est leur dernière demeure avant le grand départ et que les soignants seront les dernières personnes à les accompagner.

Estelle s'attache et cherche à garder des souvenirs de ces personnes âgées avec qui elle vit au quotidien. Pour elle ce ne sont des vols, ce justes des fragments du passé des patients dont elle s'empare pour leur permettre de continuer à vivre à travers elle.

Estelle est coincée entre les obligations de son métier, les règles éthiques posées par son employeur et la détresse des résidents. Elle veut sortir de l'infantilisation qui est proposée voire imposée, elle veut apporter du bonheur aux gens. Estelle peut se mettre en porte à faux par rapport à la direction mais aussi par rapport aux familles, en particulier quant à la maladie d'Alzheimer.

Le roman graphique de Quentin Zuttion est tout en subtilité et en rupture. Il aborde la vie en EPAHD du côté des résidents mais aussi du côté des soignants. Pour ceux-ci, certains vont se contenter de la prestation à minima : on soigne, on surveille avec juste ce qu'il faut de compassion. Cela peut paraître dur mais c'est peut-être un moyen pour se protéger , pour ne pas tomber dans la dépression. D'autres vont s'investir plus, comme Estelle, car ils ne supportent pas la tristesse des patients. Ils ont besoin d'apporter plus. Quentin Zuttion montre la difficlté pour certains d'avoir deux vies bien distinctes, sans aucune porosité entre la vie professionnelle et la vie personnelle. La vie personnelle, même sentimentale d'Estelle, est submergée par sa vie professionnelle. Il n'existe pas de digue pour se protéger.

Quentin Zuttion se place aussi du côté des patients coincés entre leurs désirs et la réalité de la vie en collectivité avec parfois son côté infantilisant. Il nous montre leur quotidien avec leurs joies, leurs peines, leurs envies, leurs peurs, leur tristesse aussi parfois. Les relations avec les proches sont aussi décrites.

Jusqu'où peut-on , doit-on accompagner ? Comment peut-on se protéger, mettre de l'empathie sans se mettre mentalement et moralement en danger ? Se pose la limite entre le professionnel et le personnel.

Le choix graphique de Quentin Zuttion permet de complètement sur le scénario sur le contenu. le choix d'un graphisme épuré, d'un dessin avec très peu de couleurs, le bleu pâle étant dominant, donnant une impression vaporeuse comme éthérée.

La fin ne sera pas sans vous surprendre comme cela était mon cas. Une fois de plus, Quentin Zuttion réussit à nous "toucher" par une belle évocation d'un métier difficile dans un milieu aussi difficile.
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Estelle est soignante dans un ehpad. Les personnes âgées, elle les bichonne avec l'aide de sa collègue Sonia. Elle s'y attache tellement, que lorsque arrive l'heure des adieux, elle garde un petit souvenir de chacune d'entre elles. Mais cette vie faite de deuils permanents et d'un manque de reconnaissance professionnelle va bientôt la faire vaciller.

J'avais déjà lu deux romans graphiques de Quentin Zuttion - "Touchées" et "Appelez-moi Nathan" - que j'avais adoré.
Avec "La dame blanche", il confirme son talent pour saisir l'humain dans ses complexités, ses actes de bonté et ses fêlures. J'ai été très touchée par cette histoire et, particulièrement par Estelle et Sonia, ces héroïnes du quotidien invisibilisées et mal considérées par leur hiérarchie.

Tout sonne juste dans ce roman graphique dont les illustrations sont aussi belles et touchantes que le texte. La fin est d'ailleurs magistrale, nous rappelant que la vieillesse n'épargne personne.
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Que j'aime ce genre de roman graphique !


Quentin Zuttion nous plonge dans le quotidien, vraiment pas tendre, des infirmiers, infirmières et sages-femmes des EHPAD avec cette impression tenace que c'est un autre monde.


Les simples gestes d'hygiène, les repas, les prises de médicaments, les visites familiales, les activités et les décès rythment les jours souvent moroses parfois joyeux.


Estelle adore son métier, les résidents. Pourtant la peine, la tristesse la saisissent lorsqu'elle quitte l'établissement.


LA DAME BLANCHE est une magnifique ode à la vie, à l'accompagnement vers ces derniers instants. Ses sourires, ses mots, ses gestes sont des baumes sur les corps fatigués. Quentin Zuttion célèbre la vie, lui rend parfois justice, l'honore dans des explosions de couleurs avant que la triste réalité reprenne le pouvoir. Noires, blanches et bleues, les planches se succèdent en de magnifiques aquarelles. Une certaine intimité transparaît, attachante, pesante et souvent bienfaisante.


Une jolie réappropriation du mythe.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Infirmière en EHPAD, Estelle accompagne chacun des résidents du mieux qu'elle le peut, jusque dans leur dernier souffle. Elle écoute, console, embrasse, lave, nettoie, nourrit, change, apaise, accompagne… bref, Estelle prend soin. Elle prend soin de ces âmes fragiles, celles qui se perdent après avoir s'envoler tous leurs repères et celles dont le corps n'a plus la force de les porter. Dévouée et passionnée, elle panse du mieux qu'elle peut, sans jugement.

Elle en a connu, des résidents, au fil des ans. Arrachés à leurs habitudes et leurs repères pour venir finir leurs jours aux « Coquelicots ». À force, ils prennent une place particulière dans son coeur. Elle les aime, comme ils sont. Alors, quand ils partent, Estelle pleure, parfois; et garde, toujours, un petit souvenir de leur passage dans sa vie. Une bague, un bouton de manchette, une broche, peu importe, tant qu'il ne s'effrite pas. Tant qu'on peut s'y accrocher. Les objets, ça ne meurt pas.

À tisser des liens forts et intimes, Estelle gonfle sa vie, la rend plus intense, plus vivante. Mais à trop s'investir, ne risque-t-elle pas d'y laisser des plumes ?

Dans cet album absolument remarquable, Quentin Zuttion retrace avec une immense justesse ce qui fait le sel de ma profession. Loin des horreurs que l'on peut entendre sur la façon dont les personnes âgées sont prises en charge en Ehpad. On soigne, on s'implique, on aime et on y perd des plumes. Forcément. Parce qu'on est humain. Parce qu'on accompagne l'autre jusque dans son dernier souffle.

Grâce à son talent de dessinateur, Quentin Zuttion dépeint à la perfection les relations et sentiments qui se jouent derrière les murs de ces bâtiments jugés comme des mouroirs. Il y a la mort. Mais il y a aussi la vie, toujours, qui virevolte. Qui attend qu'on la fasse danser ou qu'on l'envoie valser, à l'envi.

Je suis infirmière en EHPAD. Et j'en suis fière. Estelle, c'est moi.

Merci, Quentin, pour cet hommage incroyable.
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Quentin ZUTTION. La dame blanche.

Estelle, Sonia, Sophie, et toutes les autres, qui ne sont pas citées, infirmières à l'EHAPD « Les coquelicots », sont dans les starting-block tous les jours, et ce 365 jours par an. Il leur faut veiller sur toute cette patientèle de résidents. Chaque jour, ces femmes sont confrontées à la maladie, la mort. Elles accomplissent leurs taches avec fierté, volonté, amour du travail bien fait. Et tous finissent leur vie dans cet établissement. Oui, la population vieillit. Les gens meurent de plus en plus âgés et leur état de santé nécessitent des soins de plus en plus lourds. L'état de santé de ceux que l'on nomme « le quatrième âge se dégrade et il faut un personnel de plus en plus nombreux pour entourer cette tranche de la société. Oui, ces personnes sont compétentes, mais parfois, elles ont du mal à associer leurs vies professionnelles, leurs vie sociale, familiale. Il leur faut jongler avec les heures ! Il faut beaucoup d'empathie pour endosser ces responsabilités.

Quentin ZUTTION, avec ses dessins, tout en douceur, nous dresse des portraits de résidents aidés dans leur vie quotidienne par ces petites fées. Des amitiés se nouent, des écarts de conduite se mêlent au quotidien. Cependant, heureusement que nous possédons, en nombre insuffisant de tels établissement où placer nos aînés. Jeunes, nous élevons nos enfants, plus âgés, nous devons veiller sur nos ancêtres étant encore dans le monde du travail, et dispersés aux quatre coins de l'hexagone ou du monde.

Avec délicatesse, tendresse, Quentin dessine les rapports entre les résidents et les soignants. Infirmière est une vocation, mais également un sacerdoce. Cette évocation est pleine de poésie, de bien-être, de bienveillance. Un peu de magie illumine les journées de ces êtres humains, loin de leur famille. Une jolie illustration de la vie en communauté des gens du troisième et même quatrième âge.
(08/10/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Dans ce roman graphique on suit le parcours d'une aide soignante en Ehpad à travers le personnage d'Estelle.
Chacun de nous pense connaitre ce métier au sein duquel les aides soignants s'occupent de nos aînés en fin de vie pour la toilette, les repas, les soins, mais aussi en leur apportant des instants de bonheur, en partageant avec eux des moments de détente...
Il faut reconnaître que le métiers d'aide soignant en ehpad peut parfois dévier vers de l'indifférence voire de la maltraitance. Mais il ne faut pas oublier que pour beaucoup d'entre eux c'est une véritable vocation qui place l'humain et la vieillesse au centre de leurs priorités. Et d'ailleurs c'est réellement ce qui ressort de "La Dame blanche" où Estelle s'occupe tellement bien de ses résidents qu'elle s'attache à eux au point de vouloir continuer à les faire vivre après leur mort à travers de petits objets glanés et conservés. Estelle s'investit tellement dans son travail que cela engendre un impact dans sa vie personnelle avec des proportions qui peuvent la dépasser.
Un roman graphique avec des couleurs douces comme la douceur qu'Estelle donne à ses résidents.
Absolument magnifique.
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Estelle est infirmière dans une maison de retraite. Elle est aux petits soins avec ses personnes âgées. Elle les dorlote, leur parle. Bref, elle les aime, certainement plus que certains membres de leurs propres familles…

Il est des livres que nous fermons et qui resteront pendant des jours, des semaines, des mois voire des années, dans nos mémoires. La dame blanche en fait partie. J'ai terminé ce roman graphique les larmes aux yeux et en me disant qu'il fallait absolument que je le relise dans quelques temps.

Quentin Zuttion offre un bel hommage à toutes ces personnes qui ont un «  métier passion » comme je les appelle, une profession bien mal payée et bien mal valorisée sauf pendant les confinements . Ce sont souvent les invisibles de notre société mais pourtant indispensables.
Pour une fois, j'ai lu un livre sur une maison de retraite mais avec la vision d'une soignante et non pas avec le point de vue d'un.e retraité.e, ni de la famille.
Les couleurs utilisées et le graphisme participent également à la réussite de ce récit .

La dame blanche est un roman graphique percutant, à mettre en toutes les mains.
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