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3,97

sur 454 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Autour d'un verre chez une amie, la discussion part sur les livres. Un quinquagénaire me dit, avoir lu un temps et me nomme le livre qui l'a le plus marqué : Oro. Je m'empresse donc de me le procurer. Et je le remercie. Il m'a permis de découvrir un grand aventurier français décédé en 2011.
Et quel aventurier ! Quel personnage atypique ! Intrigant, fascinant, charismatisme, misogyne, sans scrupule, cynique, flambeur, addiction aux jeux de hasard, fumeur de chichon, bouffeur de la vie sans foi ni loi, arnaqueur, roi de la gâchette quand on le contrarie. Les qualités ? Homme de parole, respecte l'amitié, libre, non matérialiste, de l'humour, non hypocrite.
Cizia Zykë nous raconte son aventure au Costa Rica en 1983 où il devient, en autre, exploitant d'une mine d'or où il dirige (à sa manière) une trentaine d'ouvriers, après avoir été pilleur de tombes précolombiennes. On le suit dans la brousse où l'on rencontre serpents, pépites, ivrognes, prostituées, trafiquants, flics véreux, etc.
Choquée par sa pédophilie et sa cruauté sur les animaux. La mentalité était-elle à ce point différente en 1983 ?
Je pense, que Cizia Zykë on l'aime ou on le déteste. C'est comme sa vie : il n'y a pas de demi-mesure. Ce monde existe…
Si lecture voir apostrophe avec Bernard Pivot. Autre aventurier de la même espèce : Limonov de Emmanuel Carrère.

Quelques jours plus tard : finalement je baisse ma note. Cause : j'ai fait des cauchemars du viol commandité par Cizia Zykë. Cet homme qui considère que certains humains ne le sont pas.


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Mal écrit, truffé d'invraisemblances, vulgaire, grossier et même bête, c'est le récit d'un aventurier français au Costa Rica en 1981-1983, d'une sorte de Super Beauf, voire d'un adolescent déchaîné, avide de pouvoir, sans concession ni conscience des limites.
On a parfois un peu l'impression de lire un San Antonio, l'humour en moins.
Etonnant que Pivot ait offert la tribune d'Apostrophes en juin 1985 pour mettre en avant un livre pareil, car pour le cas où le récit est authentique c'est à peu près son seul intérêt.
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Ce roman, écrit un peu à la manière d'un journal, raconte les mésaventures de l'auteur en 1983, alors qu'il a décidé de se lancer dans l'orpaillage à grande échelle.
Il arrive au Costa Rica après maintes aventures avec sa femme qui le quittera rapidement, incapable de suivre le rythme de vie de Cizia. Et franchement, on peut aisément la comprendre. Vivre en pleine jungle, dans un environnement très hostile peuplé de serpents, d'individus peu recommandables, de brutes alcooliques et violentes, sous une pluie presque quotidienne et dans des conditions de confort extrêmement rudimentaires, ne donne guère envie.
Mais Cizia, imperturbable, s'en remet très vite et trouvera nombre de partenaires pour assouvir sa libido débordante. Son manque d'empathie et son égocentrisme surdimensionné n'y sont pas étrangers, même si parfois, au détour d'une page, il s'appesantit sur sa prétendue générosité…
Si certaines péripéties sont drôles, on est affligé de voir comment l'auteur traite les femmes, avec misogynie et vulgarité. D'autre part, il affiche une préférence très nette pour les nymphettes à peine sorties de l'adolescence… Ce qui est, de nos jours, regardé avec consternation mais, semble-t-il à lire ce roman, parfaitement admis en 1983 !
Cizia fait régner la terreur autour de lui pour faire travailler ses esclaves locaux abrutis par l'alcool, la drogue, le sexe et pour se protéger d'une police véreuse et d'associés bien peu fiables.
Il fait le coup de feu ou le coup de poing dès qu'il le juge nécessaire, c'est-à-dire très souvent. Son manque d'humanité s'étend au règne animal et il n'hésite pas à sacrifier sans remords chien, cheval, porcs et autres, avec ce qui ressemble à une désinvolture teintée de plaisir sadique.
Ce reportage ne vaut que par son aspect historique. Les manières de faire de l'auteur ne s'apparentent pas, de mon point de vue, à un récit d'aventurier mais à la vie d'un malfrat. J'ai peu de sympathie pour l'homme, égoïste notoire, brute épaisse et transgresseur de toutes les valeurs qui transcendent l'Humanité. Une citation sortie de son ouvrage résume bien l'opportunisme grossier du personnage : « Mais dans ce monde trop bien réglementé, il est dur d'être un aventurier et de suivre ses propres lois. Pour moi, la notion d'interdit n'existe pas : je veux le faire donc je le peux. Hélas! Ce monde moderne n'est plus assez vaste. Il est impossible de se tailler un royaume, de vivre une aventure en dehors des lois, car la lutte est inégale. Tout est fait pour les faibles, groupés tous ensemble sous la bannière des lois à respecter ».
Il n'y a pas grand-chose à ajouter, l'auteur faisant preuve parfois, mais avec parcimonie, d'un réalisme étonnant sur sa propre personne… On est à des années-lumière de son excellent roman Paranoïa qui est une simple oeuvre de fiction.

Michelangelo 4/08/2021

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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De l'aventure comme dans tout ses livres.
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