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3,97

sur 454 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Fiez-vous aux apparences ! le contenu est conforme à l'image. Les ray-ban, la barbe, le fusil d'assaut, la clop (version pétard), les tatouages, les pectoraux. Tout y est. Et aussi une propension à tirer à vue sur tout ce qui le contrarie, à s'entourer d'abrutis alcoolisés qu'il fait travailler comme des nègres -qu'il n'aime pas, sauf pour écrire ses livres -, pas plus que les ticos, ou ses associés dans les affaires - qui sont tous pervers et néfastes. Toutes les dix pages ils mordent la poussière -ou la boue-, et c'est bien fait pour eux. Les flics sont pourris, les femmes immondes, sauf sa belle blonde ou les nymphettes vierges qui servent, toutes les dix autres pages, au repos du guerrier. Lequel est, de surcroit, trafiquant de stups, joueur compulsif et chercheur d'or, comme le rappelle, le titre du livre, qui décrit complaisamment les conditions assez peu conformes au droit du travail dans lesquelles l'auteur mène son exploitation, quelque part au coeur de le forêt impénétrable et hostile du Costa Rica.
Écrit avec un vocabulaire limité à quelque centaines de mots, le narrateur se régale et se vante de ses propres exploits qui sont, pour l'essentiel, les pires turpitudes. Égoïste, jouisseur, brutal, cynique, misogyne, raciste, pilleur de tombes précolombiennes... Sans loi, mais pas sans foi, car une bible l'accompagne, dont il lit toujours un verset avant de déchirer la page pour se rouler un joint ou pour tout autre usage scatologique.
On peut aimer ce genre de texte, qui est au récit d'aventure ce que la collection Harlequin est au roman. On peut jubiler de l'outrance dans le mauvais goût et la transgression. Ainsi, dans les jeux vidéo, voit-on le joueur devenir l'affreux qui prend son plaisir à désintégrer les ennemis qui surgissent de tous bords. Cizia Zykë en a fait un fond de commerce lucratif, plaqué or. Il a largement exploité la veine des ses aventures « authentiques » inaugurées dans « Oro », et déclinées ensuite dans tous les continents. Tous les goûts sont dans la nature. Mais les lecteurs seront mieux inspirés de passer leur chemin et de redécouvrir les exploits plus distanciés d'Hubert Bonisseur de la Bath chers à Jean Bruce ou les récits mirifiques du commissaire San Antonio, chers à Fréderic Dard. Avec un peu plus de mots, ils laissent à la littérature une chance que Cizia Zykë, de son côté, pulvérise à la dynamite. Rebondissement inattendu dans son inoxydable scénario, l'auteur vient de passer l'arme à gauche. Paix à son âme !
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J'ai du mal à comprendre le succès d'un tel livre. Je l'ai acheté spontanément dans une librairie, attiré par la description d'un individu aventurier au Costa Rica et se lisant facilement. Effectivement, le livre se lit rapidement et j'ai lu les 465 pages en 2 semaines. Mais j'ai été surpris de lire les récits d'un aventurier sans aucune éthique, égoïste à l'extrême, misogyne, violent, voleur, arnaqueur et corrupteur. Ce livre m'a révolté du début jusqu'à la fin. L'auteur est un pédophile et esclavagiste sexuel avec pour victimes des gamines de 13 ou 14 ans. L'auteur est cruel envers les animaux, et ceux peu importe leur taille (du chat jusqu'aux chevaux), est raciste en appelant les noirs; nègres et en dénigre totalement les costaricains et autres latinos. Il décrit aussi sans honte ses planifications d'assassinats, destructions de maisons, les pots de vins versés à la police et aux officiels, viol et moqueries permanentes, même de personnes mourantes et grièvement blessées. J'ai été néanmoins soulagé de savoir que l'auteur est mort en 2011. Si ce qu'il écrit est vrai, alors il doit certainement brûler en enfer en ce moment. Publier un livre pareil est une honte pour les éditeurs. Passez votre chemin et lisez Mike Horn, Henri Charrière ou Jack London si vous voulez de l'aventure.
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Vers la fin du récit, l'auteur raconte combien fut réjouissant le viol de la prostituée, cadeau d'anniversaire de l'un d'entre eux. Tout est dit.
Ensuite Zykë s'offusque de tous les chefs d'accusation, plus de quatre-vingt, dont il est victime pour être dépossédé de sa mine d'or. Son sens des réalités se perd progressivement, surtout lors de la séparation avec sa femme. Ses méthodes sont violentes, il tire au ras des têtes de ses « esclaves » pour faire accélérer la cadence du travail, détruit tout ce qui lui déplaît et autant de fois que cela lui sied. Il fait régner la peur et aime ça. Il a ses principes d'honneur bien à lui.

La première partie du livre tient en haleine car c'est la description vécue de l'intérieur de la jungle du Costa Rica en 1982, ses plages et ses anses, les pulperia, cafés locaux, ses personnages hauts en couleur.
Puis tout se dégrade quand il découvre de vraies pépites.
Il s'amuse de donner aux indiens de l'alcool pour les mettre à sa merci. Nous sommes en 1982. Voilà une belle époque où le mâle blanc pouvait s'offrir le monde, y compris des petites jeunes filles de quinze ans, en se croyant leur bienfaiteur.

Ce livre, vendu à des millions d'exemplaires dans le monde entier paraît-il, a été présenté dans l'émission littéraire « Apostrophes » en 1985.
Personne n'a protesté sur les valeurs de Zykë concernant les populations locales, les femmes et l'écologie. Sa participation lui a, au contraire, apporté une image respectable, entouré de de Kersauzon et autres.
Le fait d'être un aventurier n'excuse pas tout.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Beaucoup trop de vulgarités et de situations plutôt invraisemblables pour mon gout.
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Je découvre Cizia Zykë avec ORO.
On m'a conseillé ce livre d'aventures, comme étant celui d'un des derniers "vrais aventuriers".
Je me procure le livre, ainsi que Sahara, les deux d'occasion pour le prix d'un : Je suis très content.
La lecture se déroule bien, j'apprécie le bonhomme, un bourrin, assez dur, avec son flingue et sa volonté de gagner du fric.
Il en bave, la malaria et les problèmes s'enchainent, attirant d'autant plus ma sympathie envers ce barjot qui évolue dans une adversité permanente.
Et là premier écueil pour moi dans la lecture, qui ne va cesser de se confirmer.

Le personnage principal, au delà de déconsidérer les animaux, les femmes, et les ticos (les indigènes), se révèle d'un sadisme qui s'accentue au fil des pages. S'accommodant à la rigolade d'un de ses employés qui tombe amoureux d'une jument que tous les ticos semblent enculer allègrement au campement.
Passons la dessus, quelques pages plus loin, l'auteur nous expose sa satisfaction, quant, une famille du coin, lui offre leur jeune fille, à peine adolescente, auréolée d'une blanche innocence et qui nous explique finalement qu'elle aura peu dormi cette nuit là...
Je ne parle même pas du fait qu'il ai également réduit sa compagne dans l'oeuvre en esclave sexuelle.

J'ai terminé le livre.

J'ai ramassé le bouquin, ainsi que Sahara que je n'ai même pas ouvert, et direction poubelle pour ces deux torchons. C'est une première pour moi qui ai un infini respect pour les livres.

C'est ce qui devrait être fait pour tous les pédophiles et autres esclavagistes comme Cizia Zyke.
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Je suis un peu étonnée qu'on ose appeler ce sale type, un aventurier, après avoir lu cette histoire.
Ce livre fait l'apologie de la violence, de la cruauté et de la bestialité. Pourtant j'ai lu pas mal de livre assez violents mais jamais je n'avais été autant écoeuré qu'avec celui-ci: tout simplement parce que dans ce bouquin, violer une femme est un jeu, on tue un homme comme on marque un panier...
J'ai trouvé ça assez révoltant et je suis heureuse d'avoir emprunté ce bouquin plutôt que l'avoir acheté.

D'un point de vue littéraire, ça se lit. C'est assez simple mais pas extrêmement travaillé. Je trouve la fin complètement bâclée, malgré la présence d'un épilogue.

Pas pour moi donc.

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