Journal de bord d'une élue en pays FN

Les dernières élections municipales ont vu la mairie de Frejus conquise par le Fn .
Elsa di Meo est une élue socialiste de cette commune , et livre ici son ressenti .
Tout d'abord il convient de noter que l'on est pas ici dans une apologie , ni dans un dénigrement systématique.
Mme di Meo livre un texte qui se situe bien plus haut que les réflexes partisans .
Sa réflexion c'est celle d'une habitante engagée pour sa commune et qui voit celle ci partir dans les bras des sirènes de l'extrême droite .
Ce texte a une grande importance, il fait office de telmognage , mais aussi de questionnement sur les évolutions de la société .
L'on découvre dans ces pages les effets du basculement dans l'escarcelle du fn de Frejus .
L'on est spectateur du démembrement du social dans cette ville , de l'acharnement de la nouvelle équipe municipale contre ce qui ne rentre pas dans la vision du Fn .
Comme on peut le constater avec les événements ignobles de Béziers , le Fn au pouvoir c'est l'avènement d'une politique de la ville très ambigüe , qui frôle les limites de l'acceptable .
Pour ceux qui sont tentés par le vote fn , cet opus est une démonstration d'une force rare des dangers que le populisme fait courir a la société .
Un livre témoignage de haut niveau , à découvrir absolument .

Actualité oblige, la politique revient en force dans nos journaux et on nous martèle en longueur de journée que le FN risque encore une fois de « passer ». Elsa di Méo nous propose sa vision de l' « intérieur ». Elle a été battue par le FN aux dernières élections municipales de 2014 à Fréjus. David Rachline. Elle ne fait pas partie de l'opposition officielle puisqu'elle s'est retirée au second tour pour éviter à tout prix que l'extrême droite ne prenne les rênes. Finalement, c'est bien le FN qui a accédé à la mairie.
J'attendais beaucoup de ce livre. Trop sûrement, puisque je n'ai pas vraiment été convaincue. Elsa di Méo veut nous démontrer que le FN est dangereux pour la démocratie et que l'image qui en est donné par les médias, d'un parti comme un autre, ne l'est pas en réalité.

Plusieurs points abondent dans ce sens : les coupes dans les subventions des centres sociaux, la construction de la mosquée remise en cause, et des débats au conseil municipal sans opposition politique.

Elle n'hésite pas à dénoncer le manque de soutien de son propre parti : les socialistes. En effet, lors des résultats du premier tour, « Paris » lui a demandé de se retirer. Elle l'a fait. Seulement, elle s'est sentie seule car elle avait alerté les ténors de ce Fréjus risquait bien avant ces élections. Personne n'a pris en compte sa parole.

Ce qui me gêne le plus dans ce livre, c'est les petites anecdotes sans réelles explications, en restant très floue. J'en veux pour preuve l'histoire de la piscine. Elle explique que les enfants qui sont sous la responsabilité des travailleurs sociaux n'ont pas accès aux mêmes jeux que les autres. Elle parle même de ségrégation et d'apartheid. Cette anecdote se trouve dans le chapitre du « racisme quotidien » et bien d'autres sont racontés. Ces histoires là choquent bien sûr et étonnent seulement, mais pour ce qui concerne la piscine, j'ai du mal à croire que cela est possible en France et que personne ne réagisse.