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sur 417 notes
Il a été le roman de mon été. Une brique de 700 pages d'une rare intensité qui vous emmène très loin. Un pavé de la littérature qui se partage entre un récit philosophique et le polar scientifique. J'ai longuement hésité à rédiger une chronique car le contenu n'est ni maçonnique, ni ésotérique et pourtant, vous savez que José Rodrigues dos Santos est l'un de mes auteurs préférés et l'un des tauliers du blog. Si le dernier roman n'est ni ésotérique, ni maçonnique, il aborde plusieurs thématiques intéressantes qui conclue à merveille la trilogie métaphysique voulue par l'auteur.

Comme d'habitude, lire un roman de l'auteur portugais, c'est l'assurance de passer un très bon moment, de s'en prendre plein les yeux, de vivre une histoire palpitante qui va nous emmener loin … très loin ! Car oui, on voyage loin ! Sans me tromper, c'est même la première fois que je vois l'un des héros de polar voyager aussi loin.
Niveaux de lecture ?

Signe de vie comporte plusieurs niveaux de lecture. le premier et le plus évident quand on connait l'auteur, c'est un méticuleux travail de recherche documentaire sur des notions de physique, d'astronomie, de biologie, de chimie mais également de philosophie (au sens le plus large du terme). le second niveau, c'est de prendre les notions évoquées, de le mixer, de vulgariser l'ensemble pour le rendre intelligible et compréhensible pour le lecteur. le troisième niveau, c'est revoir son héros, l'historien Tomás Noronha dans un thriller qui l'emmènera très loin et de le confronter à un défi périlleux. le quatrième et dernier niveau de lecture, c'est la compréhension des notions scientifiques et de se faire une idée.

En bref !

En quelques mots, l'humanité capte un signal en provenance de l'espace. Un signe de vie ! La communauté scientifique se presse de lancer une mission internationale pour aller à la rencontre de Phanès, le mystérieux engin extraterrestre en provenance des profondeurs de l'espace. Pour accompagner les astrophysiciens dans l'espace, Tomás Noronha se retrouve embarquer pour cette expédition exceptionnelle.

Le voyage et la préparation de celui-ci sont les moyens choisis par l'auteur pour revenir sur les concepts scientifiques évoqués un peu plus haut. le tour de force est d'arriver à communiquer sur ces concepts, là où les scientifiques n'arrivent pas à le faire. Il s'agit d'une opération de vulgarisation de grande ampleur. JRDS nous démontre que la Science est la philosophie d'aujourd'hui car il nous permet de découvrir ou mieux, de redécouvrir les lois constantes universelles comme la loi de l'attraction ou la théorie de la relativité.

À travers les pages de ce roman, Tomás et ses collègues scientifiques vont remettre en question les origines de la vie. D'où vient-elle ? Où elle va ? Est-elle le fruit du hasard ou d'une intention ? Bien entendu, on connaît et on pourrait tous citer des romans qui nous ont bouleversés et qui soulèvent de nombreuses questions sur les origines de la vie mais réfléchissez quelques instants … Et si on ajoutait une dimension scientifique qui répond à la plupart de vos questions.

Notions scientifiques et bien plus !

Personnellement, j'ai été totalement abasourdi par les notions d'organismes extêmophiles (organismes microscopiques ayant la capacité de vivre lorsque les conditions de vie normales sont mortelles pour la plupart des autres organismes). La confrontation entre téléonomie, téléologie et théologie. En quelques mots simples pour faire simple, il s'agit de comparer les notions de finalité et de finalisme. D'un point de vue philosophique, la finalité désigne quelque chose qui a une fin et là, on parlera de téléonomie. À l'inverse, le concept de finalisme ou de téléologie concerne une étude des causes finales. Cette doctrine est parfois considérée comme étant dépassée par les historiens et les philosophes. Dernier point, de comparaison, c'est d'introduire le concept de théologie.

Est-ce que la vie est le fruit du hasard ? Les conditions à la création de l'univers et à la création de la vie sont tellement précis qu'il est facile pour un certain nombre de gens d'y voir un signe divin. Mais s'il existe un dieu qui a créé la vie et ses lois, ce dieu doit lui aussi répondre aux lois naturelles. Et si la science n'a toujours pas prouvé l'existence d'un barbu flottant dans le ciel écoutant les prières, il est nécessaire d'arrêter d'avoir une vision anthropomorphique de cet « être supérieur ».

La vie est-elle un accident ou est-elle intentionnelle ? Selon l'auteur, la vie et l'intelligence sont des impératifs cosmiques. Si la vie se développe quelque part dans l'univers, l'intelligence se développera également. Alors comment se fait-il que nous, petits êtres humains nous n'ayons pas eu la chance de rencontrer des êtres d'une autre planète ? Je vais vous épargner la leçon d'astronomie mais parmi les 25 milliards d'étoiles similaires à notre soleil, il doit bien avoir une planète ressemblant à la nôtre réunissant les conditions suffisantes pour développer la vie.

Selon moi, je crois en une forme de vie extraterrestre. Je vous sourire avec ce que je viens d'écrire mais je vais m'expliquer. Je crois que la vie existe ailleurs, peut-être pas comme Hollywood nous le décrit avec des petits hommes vert mais plutôt à l'état cellulaire ou à un autre niveau et si la vie a permis la création d'autres êtres, avec des différences technologiques et physiologiques. D'ailleurs, la fin du roman est orienté vers les différences technologiques et physiologiques.

La différence technologique, je la laisse au délire de l'auteur mais la différence physiologique a été la dernière thématique scientifique qui m'a touché. Sans jamais prononcer le terme de transhumanisme, il est facile de faire des parallèles avec cette autre notion. En imaginant une forme de vie ayant atteint un certain niveau d'intelligence cherchant à s'améliorer davantage. le transhumanisme correspond bien car il s'agit d'un mouvement qui promeut l'amélioration de la race humaine par le biais des technologies et de la science.

Plaisir(s) de lire

Je vous ai déjà expliqué dans d'autres chroniques que je fonctionne aux flashs et qu'il m'arrive de faire des parallèles avec des films ou des séries pour m'imaginer les scènes du roman. Avec Signe de vie, j'ai vu des scènes d'Armageddon, de Gravity, d'Interstellar et d'un épisode de la saison 5 de Stargate SG-1. On le sait que la plume de l'auteur est incisive et lorsque vous serez dans le scaphandre de Tomás, vous risquez d'être partagé entre l'immensité de l'espace et l'angoisse qu'il peut régner à l'intérieur de ce « costume ».

JRDS est-il chauvin ? Si Tomás sauve la Terre et l'humanité, il y a eu pour moi à la toute fin du roman, un moment « what the fuck » où le héros en relation téléphonique avec sa fiancée puis avec le pape … Euh oui … Bien sûr …Je ne vais pas vous expliquer ce qui s'est dit mais j'ai trouvé ça un peu gros.

En conclusion et comme je l'ai dit au début de cette chronique, lire un un roman de l'auteur lusitanien, c'est l'assurance de passer un excellent moment, de voyager loin et dans ce cas,de voyager très loin. Les thématiques abordées sont variées, la réflexion est énorme et le tout pourra vous mener à vous poser beaucoup de réflexions. On sort rarement indemne d'un roman de José Rodrigues dos Santos.

Et après ? Si JRDS achève sa trilogie métaphysique avec ce roman, à quoi devrons-nous nous attendre pour la suite ? le voyage dans l'espace est un tour de force formidable. Un voyage extraordinaire vers le lointain alors que le message sur la vie se trouve au plus profond de nous. En 2019, à quoi faudra-t-il s'attendre ? Faire plus fort, ça sera une véritable prouesse et s'il faut attendre plus longtemps une nouvelle aventure de Tomás Noronha, il reste à HC éditions, la possibilité de traduire deux autres romans qui sont « le septième sceau » (O sétimo selo) et « La main du Diable » (O mao do Diablo).
Lien : https://litteraturemaconniqu..
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Contexte
Un thriller scientifique, un peu de SF, dernier tome d'une trilogie sur le sens de la vie, ses origines, les grands secrets qu'elle renferme dans notre monde ou dans l'espace. L'auteur dit : « le mystère de la vie est un aspect essentiel de la perplexité de l'homme face à l'existence ». Parmi les théories qui déchainent les passions les plus imaginatives, notre inquiétude principale est régie dans cette question plus grande encore « Sommes-nous seuls et la vie est-elle un accident ». le tome 1 « La formule de Dieu » et le tome 2 « La clé de Salomon » traitent de ces questions également. Ce troisième volet peut se lire séparément sans problème.

Histoire, résumé.
Tomàs Noronha, cryptanalyste, historien, équivalent de Robert Langdon dans le Da Vinci Code de Dan Brown, pris dans les préparatifs de son mariage est interrompu par le pape en urgence. Informé de l'existence d'un signal E.T. par des membres du SETI https://www.seti.org/ (Search for Extra-Terrestrial Intelligence/Institut de recherche d'intelligence E.T.) et de la NASA (La national Aeronautics and Space Administration/agences spatiales américaine), il a le privilège d'être choisi pour représenter l'humanité lors d'une mission spatiale d'envergure mondiale (en dehors des russes qui bombe le torse par de la dissuasion nucléaire). Déstabilisé par la demande, il s'engage des questions plein la tête.

Thèmes abordés
Il y en a vraiment beaucoup. C'est rendre justice à l'auteur d'en évoquer quelques-unes dans les grandes lignes.

Celle que j'apprécie particulièrement, simplifiée, est le « Principe de médiocrité » (P20), un des principes de Copernic ; l'approche copernicienne défend que « notre place est insignifiante dans l'univers », contrairement au géocentrisme de Ptolémée qui parle de « notre place centrale dans l'architecture de l'Univers » (675) :
Le principe de médiocrité stipule ceci : « Notre planète n'a rien de spécial, c'est juste une planète parmi d'autres. Si elle abrite la vie, c'est parce que la vie est normale dans l'univers. S'il existe une vie intelligente et consciente sur cette planète, c'est parce que la vie intelligente et consciente est normale dans l'univers. Nous ne sommes pas spéciaux, nous sommes typiques. L'histoire de la science repose sur ce principe élémentaire. »

Celle-là n'est pas mal non plus, elle concerne la probabilité de rencontrer une civilisation extra-terrestre ; l'équation de Drake, 1961 (p58-59) (elle permet en multipliant plusieurs facteurs pris en considération de trouver le nombre de civilisations existant dans notre galaxie qui maîtrisent la technologie pour communiquer par fréquence radio. INCROYABLE HEIN ! La réponse est qu'il existe dans notre galaxie 10 000 civilisations dotées de la capacité de communiquer.
Science à foison, vous verrez, c'est accrocheur, vraiment : la théorie de l'évolution de Darwin et les concepts de la loi de la jungle et de la lutte entre les espèces (P104) ; la coopération complémentaire à cette fameuse théorie darwinienne où « La coopération serait donc une stratégie victorieuse des espèces intelligentes » (p106) ; la perturbante théorie du XIX sur l'origine de la vie sur terre, la panspermie, on viendrait de Mars ! (P169) ; le cercle, symbole d'unité, Pi, la réalité mathématique (p197) ; le nombre d'or, la suite de Fibonaci : la constance mathématique qui régit notre univers, la vie sur terre, tout partirait d'une intentionnalité, ce qui nous dirige vers l'existence de Dieu ? ; la théorie des multivers…

Séduisant extrait.
« Mais imaginez que vous prenez un vieux DVD et que vous vous mettez à regarder un film. Titanic, par exemple. Quand on regarde un film, on est face à deux types de réalité. L'une, c'est celle qu'on voit sur l'écran, Leonardo Dicaprio embrassant Kate Winsley. L'autre, c'est la réalité matérielle du DVD, la séquence binaire de zéros et de uns gravée sur le disque. Maintenant, je vous demande : laquelle de ces deux réalités est la plus profonde, l'histoire qui défile sur l'écran ou l'information encodée sur le disque ? […] L'univers est l'histoire à l'écran, la métaréalité mathématique est l'information gravée sur le disque. Nous croyons que nous vivons dans la réalité parce que nous sommes dans l'univers physique, mais en fin de compte notre vie se déroule sur un écran. L'univers est écran, nous sommes un simulacre. La vraie réalité est celle qui est sur le disque, c'est la métaréalité d'où les mathématiques dictent toutes les lois. » (p308)



 « La terre n'est qu'un vaisseau spatial qui voyage à travers le néant et nous sommes ses passagers. » (p487). Ça me rappelle « le papillon des étoiles » de Bernard Werber dans lequel le thème du roman est la colonisation de l'espace par l'humanité, où la fuite est présentée comme l'ultime recours face à l'autodestruction de l'humanité sur leur planète ; ou encore la Tortue de Terry Pratchett dans l'univers du Disque-monde : c'est un monde plat et circulaire, complété par l'immense chute d'eau qui s'écoule de ses bords. Il est soutenu par quatre éléphants eux-mêmes juchés sur la carapace d'une tortue gigantesque naviguant lentement dans le cosmos. Une petite lune et un petit soleil orbitent autour du disque. Et pour finir, c'est un mélange des films « Gravity » d'Alfonso Cuarón, sorti en 2013, et une forte imprégnation d'un film plus ancien « Sphère » de Barry Levinson, sorti en 1998 adapté du roman de Michael Crichton publié en 1986.
Un texte plein de complexité, brillant grâce à un regroupement d'informations importantes, au style de l'auteur et à la découpe. C'est un roman très prenant, sous tension, débordant de réflexions intelligentes. Tout surpasse de loin mes a priori après avoir lu « Vaticanum » qui m'avait ennuyé profondément. Cette fois, il n'y a pas d'arguments à charge à retenir.
Roman conseillé aux lecteurs qui aiment s'attarder à des questions existentielles et scientifiques.
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Lecture qui s'est soldée par un abandon. C'est le troisième livre que je tente de l'auteur et c'est définitif je n'accroche pas du tout à son écriture, ses personnages et le style en général.
Pourtant, un beau sujet scientifique ici avec un signe de vie détecté par l'institut SETI (organisme qui a pour vocation d'explorer les potentialité de la vie dans L Univers). le thème est porteur mais il est mal abordé selon moi. Déjà, tout est trop long, trop répétitif.
Mais surtout, SURTOUT, les personnages sont tellement agaçants... Tomas est un historien, cryptologue, reconnu dans le monde entier mais il ne connaît rien à rien et semble franchement avoir dix ans. C'est peu crédible comme façon d'expliquer au lecteur néophyte les sujets abordés.
Je suis déçue mais je crois que je ne retenterais plus l'expérience avec JR dos Santos.
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HC Editions et Babelio m'ont proposé de lire le thriller de Jose Rodrigues Dos Santos : Signe de Vie. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, ni la maison d'édition mais le pitch m'a intéressé, j'ai donc accepté leur offre. Me voilà donc avec entre les mains un beau gros pavé de 704 pages !!!

Tout commençait bien, les "grandes oreilles" du SETI captent un signal inhabituel venu du fin fond de l'espace. Est ce un signe de vie extra terrestre ? Les cent premières pages sont assez didactiques, un petit cours d'astrophysique pour déterminer si ce signal vient vraiment de l'espace ou s'il s'agit d'une banale interférence.

Par la suite, JR Dos Santos poursuit dans la vulgarisation scientifique. le signal reçu est un prétexte pour explorer l'immense palette des connaissances et hypothèses scientifiques. Clair et précis, il nous promène des mathématiques avec les fameux nombre d'Or et nombre Pi, à la physique quantique et relativiste en passant par la biologie avec les concepts d'évolution et de génétique. Assez pointu techniquement, il parle de la soupe primitive et de la différenciation matière inerte/matière vivante. Philosophiquement parlant, il y a un vrai questionnement sur l'Humanité et son origine. Et pour finir il ajoute une pointe d'ésotérisme et de théologie pour vraiment embrasser le plus large spectre possible.

Signe de Vie est un roman, l'aventure prend donc le pas sur la science. Et là, il faut mettre sa crédulité au placard. Les premières intrigues se dénouent dans les alcôves du Vatican, l'homme providentiel est un historien spécialisé en cryptanalyse qui va se transformer en astronaute en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Bref, beaucoup d'invraisemblances, couplées avec des personnages caricaturaux et des situations dignes d'une série B pendant la guerre froide, gâchent le plaisir de la réflexion scientifico-philosophique. L'improbable devenant le leitmotiv du récit, on en arrive à des situations complètement absurdes et irréelles.

L'auteur nous avertit en début de roman que tous les faits scientifiques présentés sont vrais : de la rigueur et du sérieux scientifiques au service de l'histoire. Et dans le même temps, l'intrigue est des plus bancale, abracadabrantesque. Signe de Vie est un roman pour schizophrène.

Je pense que je ne suis pas la cible pour ce genre de livre. J'aurais dû mieux me renseigner sur l'auteur avant d'accepter ce roman. Je me suis fié à cette accroche du contact extra-terrestre qui est l'un de mes thèmes favoris en SF. Je pense qu'il s'adresse plus à un lectorat qui se régale des oeuvres de Dan Brown et consort qu'au fervent lecteur de l'Imaginaire.

Chacun y trouvera ce qu'il est venu chercher, du grand divertissement ou/et une interrogation sur notre place dans L Univers. Pour ma part, les nombreuses réflexions scientifiques et les questionnements existentiels qui émaillent ce livre m'auront permis une fois de plus de me pencher sur ma propre existence...

Mais une question reste en suspens. Comment peut-on vulgariser de fort belle manière les grandes théories scientifiques et à la fois se jouer des réalités scientifiques pour mettre en valeur le héros ? Un grand écart qui dessert le roman.

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Roman scientifico-spatial à tendance métaphysique. Voici comment je définirais ce roman que j'ai dévoré.
Résumé : L'historien cryptanaliste portugais Tomas Noronha est sur le point de se marier à Rome avec sa fiancé quand il est appelé par le Vatican, la NASA et la CNSA (NASA chinoise) pour faire partie d'une mission internationale afin d'aller au devant de la vie extra-terrestre qui va passer à proximité de la terre deux semaines plus tard. Nous allons accompagner Tomas et ses compagnons de vol dans leur préparation précipitée, leurs réflexions sur ce qui les attends et le déroulement de la mission. Que vont-ils trouver face à eux quand le contact va s'établir ?

Un point faible : le début du roman. L'auteur annonce l'élément perturbateur d'une façon bien banale et télescopée. Thomas Quinn, chargé de décrypter les données envoyées par les télescopes, se plaint de sa routine désespérante : lire des lignes de chiffres à la rechercher d'un hypothétique signal extra-terrestre. Et vlan : pour corser sa matinée, comme apr hasard, l'alarme se déclenche, précipitant la suite du roman.

Le point fort : les réflexions scientifiques et philosophiques que ces découvertes entrainent. Tomas Noronha n'est pas au fait des dernières avancées mathématiques, physiques, astrobiologiques et spatiales, ses collègues doivent donc lui faire un topo clair et précis, qui nous permet à nous, lecteur néophytes, de comprendre les enjeux actuels de la recherche dans ces domaines. Car toutes les théories scientifiques exposées dans ce roman sont vraies et expliquées, avec des références et des événements déjà survenus cités en fin de roman. Elles nous amènent à réfléchir sur notre présence dans l'univers.

Alors, sommes-nous seuls dans l'univers? Faut-il craindre l'autre? Que sera cette civilisation en avance sur nous? Quelles seront ses intentions?
Je verrais bien un film de SF extrait de ce livre, il y aurait de quoi faire vibrer le spectateur. Pour ma part, je ne parvenais pas édécrocher du livre. L'auteur sait ménager le suspens en fin de chapitre, et on a alors qu'une hâte, entamer le chapitre suivant, quelque soit l'heure.
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Signe de vie, de J.R. Dos Santos, ou comment apprendre tout en lisant un roman… Quand j'ai ouvert ce livre, reçu dans le cadre d'une masse critique, je m'apprêtais à lire un thriller scientifique, et j'étais un peu effrayée du nombre de pages, et soucieuse de n'avoir pas lu les deux « épisodes » précédents de cette saga. Dès la première page, le ton est donné, l'auteur avertit que toutes les informations scientifiques données dans le roman sont vraies. Et très vite, au cours de la lecture, cet avertissement fait écho. le signal Wow, les sondes Viking sur Mars, le principe de Fermi, l'expérience de la double fente…, tout cela arrive au fil des pages comme une histoire et se lit très facilement. J'ai mieux compris le nombre de pages, il était bien nécessaire pour que Dos Santos puisse développer toutes ses considérations mathématiques, physiques, chimiques et biologiques liées à la présence ou non de vie extraterrestre. L'intrigue en elle-même pourrait n'occuper qu'une infime partie du roman, et j'ai d'ailleurs parfois trouvé les aspects scientifiques un peu longs respectivement au reste, et parfois abordés de manière peu crédible, du genre « Tomas, je suis en train de mourir » « Ok, mais parlons plutôt du néodarwinisme »… Mais malgré cela je me suis accrochée très vite à ce roman. A tel point qu'entre deux épisodes de lecture, reprise par le tourbillon du quotidien, je me suis surprise à regarder le ciel et à me dire que l'équipage d'Atlantis était là-haut, à attendre la rencontre avec une éventuelle vie extraterrestre ! Bref, un très bon moment de lecture même quand je ne lisais pas, et un roman qui se lit sans problèmes sans avoir lu les précédents. Un tout grand merci à Babelio et aux Editions Hervé Chopin pour cette belle découverte.
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J.R. dos Santos ne déroge pas à ses principes : fournir annuellement un gros pavé (presque 700 pages pour Signe de vie) mêlant aventure et intellect.

Cette fois-ci on abandonne les religions et la théologie (quoi que comme dit l'adage : chassez le naturel, il revient au galop) pour une approche beaucoup plus scientifique : l'origine de la vie. Aussi les deux premiers tiers du roman prend la forme d'échanges entre scientifiques et, ou, personnes cultivées sur les possibles origines de la vie et les théories permettant d'expliquer les signes de vie extra-terrestres. Si cette partie est très intéressante et que la vulgarisation des théories et concepts scientifiques parfaitement réalisée, il n'en est pas moins lassant que cela s'étire sur les 400 premières pages du roman. Par conséquent, il faudra attendre le dernier tiers du roman pour avoir un peu d'actions en propulsant le roman dans l'espace, ce qui paradoxalement donne une grande bouffée d'air au lecteur.

L'écriture, et donc la traduction, est toujours aussi impeccable et d'une grande fluidité; ce qui n'est pas chose aisée pour l'exposition des théories scientifiques. Aussi ne faut-il pas se laisser impressionner par l'épaisseur du livre, les pages défileront; quitte à ce que le lecteur lassé par la partie théorique la saute, quitte à y revenir un peu plus tard. le scenario est habillement construit même si celui-ci est un peu trop linéaire à mon goût, sans grande surprise, même dans le final.

Le lecteur habitué aux romans de J.R. dos Santos retrouvera avec grande joie le héros favori de l'auteur, Tomás Noronha, de le voir plonger dans cette aventure et de suivre sa vie. On est cependant toujours un peu surpris de voir l'homme de connaissances en histoire et en cryptanalyse, être également à l'aise et aux faits des théories d'astronomie et de physique.

Le principal intérêt que j'ai vu à lire ce roman est la partie sur la préparation des hommes de l'espace. Bien que celle-ci soit partielle dans le contexte du livre, c'est avec plaisir que nous découvrons les protocoles, entraînements et autres modalités auxquels doivent se soumettre ces aventuriers de l'espace avant d'intégrer une mission. L'auteur dévoile avec grand humour certains aspects "techniques" sur les commodités sur lesquelles nous nous sommes toujours interrogé.

Enfin, nous ne pouvons que faire un rapprochement au dernier Dan Brown, Origine, qui traite sensiblement du même sujet : l'origine de la vie. Contrairement à ce dernier, Signe de vie est bien meilleur à de nombreux points de vue : la présentation des concepts scientifiques est bien plus accessibles et facilement illustrées pour leur compréhension, sans que l'on est l'impression lire une encyclopédie. L'aspect science-fiction est réduite à l'essentielle donnant à la fois plus de réalisme à l'histoire et facilitant le lecteur à se projeter dans celle-ci.

En conclusion, si ce n'est pas le thriller de l'été par son manque de suspense et de son poids difficile à trimballer sur les plages, Signe de vie est intéressant par l'aspect scientifique sur les origines de la vie qu'il nous présente.
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J.R. Dos Santos poursuit et termine (?) son cycle de thrillers métaphysiques avec Signe de Vie (HC éditions, 2018). Pour bien comprendre ce monument, il faut certainement résumer les conclusions auxquelles il était arrivé dans La Formule de Dieu et La Clef de Salomon, conclusions inspirées d'une étude approfondie des sciences d'avant-garde, et notamment de la physique quantique : son héros, Tomàs Noronha pensait que Dieu existait peut-être, mais pas le Dieu de la Bible ni d'aucune autre religion d'ailleurs. S'il y avait éventuellement un Dieu, c'était l'intelligence intentionnelle qui était à l'origine de la création et de la mécanique cosmique, l'entité qui avait conçu les lois de l'univers et les constances de la nature, la source des mathématiques, de la physique et de la chimie, l'architecte qui avait permis de créer la vie, l'intelligence et la conscience….
Et de nous faire plonger cette fois dans les mystères de la vie, au prétexte d'un contact vraisemblablement extra-terrestre, connu sous le terme de wow, en provenance de Tau Sagittari et détecté par l'observatoire de l'Institut Seti de Hat Creek par l'Allen Telescope Array (15/8/1977). Sur la base de ce fait inexpliqué, mais aussi en se référant aux analyses d'échantillons martiens (par les sondes Viking ou par divers laboratoires ayant recueilli des météorites), l'auteur fabrique un thriller haletant, sorte de cocktail de (Premier) Contact, Seul dans l'Espace et Alien. Car le signal s'est répété et son décodage fait apparaître un message, le symbole Pi, écrit avec 42 chiffres, qui est le signe du cercle, mais aussi le calcul du périmètre de l'univers visible à partir du rayon d'un électron. Il y a de la vie dans l'univers, et cette vie n'est pas seulement biologique, mais consciente et obéissant à une intelligence. Mathématiques, physique quantique et astrobiologie sont largement sollicitées pour démontrer que le phénomène vital résulte d'un plan cosmique et qu'il est universel.
La localisation de ce signal montre qu'il se rapproche de la Terre et une mission internationale est mise rapidement sur pied pour aller à la rencontre de l'objet que nous envoient les émissaires de Tau Sagittari. Tomàs N. sera de l'équipe, en tant qu'historien-cryptologue de renommée mondiale, afin d'essayer de nouer contact avec les visiteurs. La Russie refusera de s'associer à la mission, faisant bande à part en estimant que ces extra-terrestres sont une menace et qu'il convient de les détruire.
Le trip spatial dans la navette Atlantis, remise en service pour l'occasion, est remarquablement bien documenté et la rencontre avec Phanès, nom de code de l'engin utilisé par les extra-terrestres, défiera toutes les prévisions. Sans donner la chute afin de ne pas gâcher la lecture, on y découvrira que la vie peut transcender la biologie et générer une intelligence post biologique dont la motivation n'est rien d'autre, dans le cadre du cycle de l'évolution, que de remplacer le maillon le plus faible de la chaîne.
Une lecture ébouriffante, très érudite, mais facilement digestible grâce à la technique d'écriture éprouvée de Dos Santos, des chapitres courts, nerveux et qui se terminent toujours par un rebondissement imprévu.

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Pas le meilleur roman de Dos Santos que j'ai lu, un poil trop scientifique ( malgré mes études dans ce domaine ) . le roman se dirige selon moi beaucoup trop vers de la " science fiction " .. mais chacun ses goûts bien évidemment.
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Un roman d'anticipation sur la vie extraterrestre. Même si je suis toujours dépassée par le coté scientifique, je me rabats sur l'histoire et les considérations plus factuelles et j'arrive à suivre sans être totalement larguée et j'apprends des tas de choses.
Nous retrouvons Tomás à Rome en train de préparer son mariage car il a l'insigne honneur d'être marié par le Pape en personnes dans quelques jours. Mais il semble bien que des petits copains D E.T. aient choisi ce moment pour décider de venir faire connaissance avec les petits terriens et que les habitants de la Terre aient dans l'idée de partir à leur rencontre. Certains avec des intentions pacifiques et d'autres nettement moins… Et les scientifiques ont dans l'idée que la présence de Tomás dans la navette spatiale qui partirait à leur rencontre a tout son sens. Tomás astronaute… c'est parti pour une virée dans l'espace, un roman d'anticipation sur la vie extraterrestre. Pas en tant qu'astronaute à proprement parler mais comme spécialiste de la communication, des modes de communication car on ne sait pas de quelle manière il va être possible d'établir un contact – si contact il y a – avec des extra-terrestres. Et quel est le meilleur déchiffreur d'énigmes sur terre ? le Papa a donné la réponse : c'est Tomás…
Et comme toujours dans les romans de Dos Santos les réflexions nous entrainent vers les thèmes scientifiques et tous les thèmes de la vie : la religion, les mathématiques, la philosophie, l'histoire, la biologie, la physique, le nombre d'or, la botanique, l'esthétique, la musique …
Ici nous passons en revue les connaissances actuelles en matière de vie extra-terrestre, de vie sur Mars, et les explications sont claires et à ma portée.
C'est passionnant, instructif, palpitant, il y a du suspense et j'ai l'impression d'avoir appris quelque chose.
Quand à vous en raconter davantage… pas question … je vous laisse partir à la rencontre des petits hommes verts… accrochez vos ceintures.
Toujours aussi fan de Tomás ! et de son humour aussi…
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