Maria-Josefa Avila nous entraîne par delà les Pyrénées sur la trace d'Avelino, ce grande père dont elle ne sait pratiquement rien sauf qu'il a été fusillé pendant la guerre civile Espagnole.
C'est dans cette lumière éblouissante de Castilla la Mancha que va se dessiner peu à peu le destin de cette famille bouleversé par la guerre. Un destin d'autant plus tragique car accompagné d'un lourd silence.
La loi d'amnistie de 1977 a causé bien du tort en coulant cette chape de plomb sur la mémoire de toute l'Espagne. le prix de la liberté des prisonniers politiques était de ne pas pouvoir juger les franquistes.
Les fantômes qui hantent les racines de Maria-Josefa sont les mêmes qu'un grand nombre de familles qui n'ont pas pu enterrer leurs morts dignement, leurs ossements ayant disparu bien souvent dans des fosses communes.
Quand on ne sait pas, on ne peut pas compter, on ne peut pas constater l'ampleur du crime. le passé et la souffrance restent enfouis avec eux.
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Même si les choses changent, ce silence, fils, petits fils, descendants d'exilés l'ont tous vécu ou supporté. Comme si la véritable histoire d'une famille commençait seulement au moment de l'exil.
Et pourtant, le passé éclaire l'avenir. Connaître son histoire, même si elle est tragique, est essentiel pour se construire.
C'est un récit admirablement bien écrit qui rappelle à tous l'importance de la mémoire.
Il m'a vraiment touchée, je l'ai lu d'une traite dans la garrigue baignée de cette même lumière. C'était beau ❤️
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