En 2017, Montréal est la ville invité d'honneur de la Foire du Livre de Bruxelles et elle a beaucoup de choses à partager avec nous! Grâce à la bloggeuse SophieLit Ça, nous en apprenons un peu plus sur ces romans pour ados qui nous font découvrir la ville de Montréal. Parmi ceux-ci, on retrouve "Où est Agota?" d'André Marois, "La Petite Patrie" d'après l'oeuvre de Claude Jasmin, "Les Chroniques post-apocalyptiques d'une enfant sage" d'Annie Bacon et bien d'autres encore.
+ Lire la suite
Les enfants du pays aiment l'hiver.Nous aimions cette saison.Elle avait ses lois, ses contraintes, mais elle savait compenser en nous permettant de nouveaux jeux.Le printemps, c'était autre chose, c'était la venue du calme et de la douceur.L'automne, c'était une sorte de période creuse, d'attente, de temps mort.Tandis que l'hiver était, comme l'été, une vraie saison, un temps qui comptait pour nous, gamins du quartier Villeray, un temps qui avait des os, une charpente.
Finissait par s'amener l'énervante quinzaine des examens.Revue des matières, super-bourrage de la mémoire.Transes et veilles.Les feuillets de questions fatales défilaient matins et après-midi.Les réponses volaient bas.On se méfiait des pièges, il y en avait, c'était la mode.On était du gibier traqués par les examinateurs.
Les gens tristes ont les plus beaux sourires du monde.
L'hiver viendra .ça va venir.Et ce sera joie violente pour les enfants en même temps que fléau pour les parents,pour les adultes,pour tous ceux qui ne jouent pas,qui ne savent plus jouer.
En attendant la merveilleuse première neige qui nous fera chanter,crier,sauter en l'air de joie folle,il y a toujours novembre.Ce long mois de novembre.Ce lent novembre,mois des Morts.Heureusement,il y a ce premier jour de novembre: la Toussaint.La veille,il y a une fête : celle de l'Halloween !
« Francine, la lecture c'est parfois ce bonheur parfait. Pas vrai ? Comment font les autres, tous les autres, qui ne lisent pas ? Bof. Tant pis pour eux. » (Claude Jasmin, p. 111)
On ne doit plus jamais compter sur ces grandiloquentes vieilles écritures des rois, des juges et des prophètes. Foutaises! Nous l’avons payé cher.
Les Polonaises sont si belles, c’est bien connu! Savez-vous que le grand Balzac était fou d’amour pour une belle Polonaise? Il s’était entiché complètement de la comtesse Revzuska, dite Madame Hanska, sa divine muse. Ça n’est pas tout, Mademoiselle de Varsovie, mon cher Napoléon Bonaparte, lui aussi, tomba éperdument amoureux d’une belle Polonaise. Marie Waleska. Il en eut un fils, Alexandre
...je m'attendrissais toujours à la fin du jour. J'avais besoin de m'attendrir pour équilibrer avec le reste de la journée. (p81).
Je veux revoir cette apparition. Je cours prendre ma bicyclette, je serai rue Drolet dans deux minutes. Je pédale à toute vitesse, contourne la rue Bélanger, au coin, derrière le cinéma Château, le buandier chinois sort de sa boutique avec un grand sac de toile. Je file vers Jean-Talon tout rempli d’espoir. Mon Dieu, merci! J’ai de la chance, elle est sur le trottoir devant chez elle. Ses longs cheveux soyeux tombent sur ses épaules, elle se penche sur une voiturette de poupon. Je ralentis, m’approche lentement, très lentement. Comment l’aborder? Comment bien paraître, surtout ne pas passer pour un voyou effronté? Quoi lui dire? Comment ne pas l’effaroucher? Je ralentis encore, stoppe ma bécane, pose un pied sur le bord de son trottoir.
Deux gros oiseaux blancs tournent au dessus de lui. Y aura-t-il un poisson au bout de sa canne bientôt ?
Depuis la fin de mars, certains lundis, son père vient installer le gamin au bord de l’eau. Le père et le fils prennent d’abord le tram vers le bas de la ville, parfois pour aller payer les taxes municipales à l’Hôtel de ville, le plus souvent pour rencontrer des marchands de chinoiseries dans le quartier chinois qui se trouve à quelques rues des quais.
Le père possède un magasin où l’enseigne de bois peint, juste au dessus de l’auvent à manivelle, proclame : « Thés, cafés, épices, bibelots exotiques ».