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3.69/5 (sur 1155 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saint-Gédéon-de-Beauce, Québec , le 23/09/1937
Biographie :

Jacques Poulin est un romancier québécois.

Il complète des études classiques aux Séminaires de St-Georges et de Nicolet (B.A. 1975). Il obtient en 1960 une licence en Orientation professionnelle et en 1964 une licence en lettres de l'Université Laval.

D'abord traducteur, il devient conseiller en orientation au Collège Bellevue de Québec pendant quelques années. Il quitte ses fonctions dès la parution de son second livre et se consacre à son métier d'écrivain.

Son premier roman "Mon cheval pour un royaume" paraît en 1967. À la fin de cette même année, paraît son deuxième roman "Jimmy".

"Les Grandes Marées" lui vaut le Prix du Gouverneur général 1978. "Volkswagen Blues" (1984), un récit aux allures de road-movie, voit ses personnages parcourir l'Amérique depuis le Québec jusqu'à la Californie.

Publié en 1989, son roman "Le Vieux Chagrin", qui raconte la solitude assumée et les douces passions d'un écrivain habitant une vieille maison sur les rives du fleuve Saint-Laurent, remporte le Prix Québec-Paris 1989, le Prix Molson du roman 1990 et le Prix Jean-Hamelin 1991.

Jacques Poulin a vécu à Paris de nombreuses années. Pudique et intimiste, faisant appel à une grande économie de moyens, plusieurs de ses romans sont devenus de véritables classiques de la littérature québécoise.
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Source : felix.cyberscol.qc.ca
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« Les romans de Jacques Poulin, entre francité et américanité »


Citations et extraits (217) Voir plus Ajouter une citation
Jack humait l’air et regardait de chaque côté de la route.
C’était une odeur humide et accablante, épaisse et comme un peu vaseuse, semblable à ce que l’on pouvait sentir dans un sous-bois marécageux, un mélange d’eau, de terre et de plantes, une odeur d’eau boueuse et de mousse vieillie.
En arrivant à un pont, ils virent un cours d’eau très large avec des eaux jaunes et lourdes ; ils comprirent tous les deux et sans avoir besoin de se dire un mot que c’était le Mississippi, le Père des Eaux, le fleuve qui séparait l’Amérique en deux et qui reliait le Nord et le Sud, le grand fleuve de Louis Jolliet et du père Marquette, le fleuve sacré des Indiens, le fleuve des esclaves noirs et du coton, le fleuve de Mark Twain et de Faulkner, du jazz et des bayous, le fleuve mythique et légendaire dont on disait qu’il se confondait avec l’âme de l’Amérique.
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PRIERE SIOUX POUR LE RETOUR DES BISONS (1889)
Père, aie pitié de nous ;
Nous pleurons parce que nous avons soif,
Tout est fini.
Nous n’avons rien à manger ;
Père, nous sommes misérables.
Nous sommes très malheureux.
Le bison n’est plus.
Ils ont tous disparu.
Aie pitié de nous, Père ;
Nous dansons comme tu le désires
Puisque tu nous l’as ordonné.
Nous dansons avec peine,
Nous dansons longtemps.
Aie pitié,
Père, aide-nous ;
Nous sommes près de toi dans les ténèbres ;
Entends-nous et aide-nous,
Chasse les hommes blancs,
Ramène le bison,
Nous sommes pauvres et faibles,
Nous ne pouvons rien seuls ;
Aide-nous à être ce que nous étions
D’heureux chasseurs de bisons.
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Il y a des gens qui disent que l'écriture est une façon de vivre ; moi, je pense que c'est aussi une façon de ne pas vivre. Je veux dire : vous vous enfermez dans un livre, dans une histoire, et vous ne faites pas très attention à ce qui se passe autour de vous et un beau jour la personne que vous aimez le plus au monde s'en va avec quelqu'un dont vous n'avez même pas entendu parler...
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C'est vrai que les livres nous protègent, dit-il, mais leur protection ne dure pas éternellement. C'est un peu comme les rêves. Un jour ou l'autre, la vie nous rattrape. (p. 126)
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Quand vous commencez à écrire une histoire, vous êtes comme un voyageur qui a vu de très loin un château. Dans l'espoir de l'atteindre, vous suivez un petit chemin qui descend au flanc d'une colline vers une vallée couverte de forêt. Le chemin se rétrécit et devient un sentier qui s'efface par endroits, et vous ne savez plus très bien où vous êtes rendus; vous avez l'impression de tourner en rond.
De temps en temps, vous traversez une clairière inondée de soleil, ou vous franchissez une rivière à la nage. Au sortir de la forêt, vous escaladez une petite montagne. Parvenu au sommet, vous apercevez le château, mais c'est sur la colline suivante qu'il se trouve, et il est moins beau que vous ne l'aviez cru: il fait penser à manoir ou à une grande villa.
Sans perdre courage, vous descendez encore une fois dans une vallée, vous traversez une forêt obscure en suivant un sentier presque invisible, puis vous grimpez au sommet de la colline et, à bout de force, vous arrivez enfin devant le château.
En réalité ce n'est pas un château, ni un manoir, ni même une villa: c'est plutôt une vieille maison délabrée et, curieusement, elle ressemble beaucoup à celle où vous avez passé votre enfance.
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Mais le bibliobus lui appartenait en propre.
C'était un ancien camion de laitier, qu'il avait transformé avec l'aide de son père.
...
Avant de se mettre au volant, il se pencha pour regarder si quelque chat ne s'était pas blotti sous le camion.
...il n'oubliait jamais de vérifier, car le bibliobus semblait avoir gardé de ses origines une petite odeur de lait que les chats étaient les seuls à détecter.
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Jack trouva un Petit Robert des noms propres et, dans la notice biographique de Saul Bellow, il lut cet extrait des " Aventures d'Augie March":
Je suis une sorte de Colomb pour tous ceux qui sont à portée de la main et je crois fermement qu'on peut les rejoindre dans cette terra incognita immédiate qui s'étend devant chaque regard.
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Ce qui compte, ce sont les liens d'affection qui relient les gens entre eux, formant une toile immense et invisible sans laquelle le monde s'écroulerait. Le reste, auquel on consacre la plus grande partie de son temps en prenant des airs très sérieux, n'a que peu d'importance.
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Le premier texte d'elle [ Isabelle Eberhardt.] que j'ai trouvé se lisait comme suit :
" Pour l'instant je n'aspire qu'à [...] dormir dans le silence et la fraîcheur de la nuit, sous des étoiles filantes tombant de très haut, avec pour toit l'immensité sans fin du ciel, et pour lit la chaleur de la terre, en sachant que personne, où que ce soit sur la Terre, ne se languit de moi, que nulle part l'on ne me regrette ou l'on ne m'attend. Savoir cela, c'est être libre et sans entraves, nomade dans le grand désert de la vie où je ne serai jamais rien d'autre qu'une étrangère" (p. 49-50)
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Rouge de colère, la fille pointait du doigt une Gatling, une sorte d’ancêtre de la mitrailleuse, avec une culasse fixe et plusieurs tubes accolés les uns aux autre qui faisaient office de canon et obéissaient à un mouvement de rotation. […]
La fille poussait toutes sortes de cris et de jurons, moitié en anglais, moitié en français.
- ESPÈCE DE ZOUAVE !
- Beg your pardon ? fit le jeune homme.
- YOU SHOOT INDIANS WITH THAT TABARNAK DE MACHINE GUN ?
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