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3/5 (sur 43 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 23/03/1968
Biographie :

Pierre Palmade est un acteur et comedien francais.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Je crois que j'ai eu la grosse tête entre 20 et 30 ans. Je parlais fort dans les restaurants pour dire à toute la salle que je connaissais du beau monde. Je restais bien élevé, je payais l'addition, je n'insultais personne, je ne méprisais personne, mais j'étais chiant.

Personne n'a les yeux rivés sur son téléphone pour la simple raison que les smartphones n'existent pas. Je me fais la remarque aujourd'hui en pensant qu'à l'époque on avançait sur son propre chemin sans être relié à quelqu'un d'autre, ni à ce monde aussi virtuel que réel. Choisir sa vie était alors une décision plus personnelle, plus impulsive ou mûrement réfléchie.

Ça n'avait pas de sens que mon père soit mort. J'étais à ce point dans le déni que je me vantais à l'école de son décès, comme si c'était une scène d'un scénario de fiction. Je fabriquais ma peine. Ma douleur était trop enfouie, donc je la simulais.

On m'a enlevé mon père, donc s'attacher à quelqu'un c'est, déjà, le risque de le perdre.

Pas de sentiments avec les mecs avec qui je veux coucher. Pas de sexe avec les femmes que je veux séduire. C'est clair : rien n'est impossible et rien ne le sera jamais. Mais c'est facile à vivre, enfin c'est ce que je me dis. Un peu d'affectif d'un côté, un peu de cul de l'autre.

L'addiction de la coke fait que je pars à l'aventure tous les soirs. Pendant trente ans, je vais reproduire la même soirée. C'est lamentable. Je peux juste être reconnaissant de m'en être sorti indemne.

J'ai longtemps eu peur de ne pas avoir fait ce que ma mère souhaitait de moi. Et de la décevoir. Vivre sa vie, c'est parfois au prix d'une énorme culpabilité.

Je suis totalement midinette. Beaucoup de gens célèbres sont venus me voir en spectacle, mais mon plus gros souvenir, c'est Dorothée ! Un truc d'enfance, évidement. Dorothée ne sort jamais mais j'ai réussi à lui faire faire le tour des bars et des boîtes de Paris. Putain, j'étais avec Dorothée ! C'était génial.

"Pierre, je sais que tu es homosexuel, je sais que tu ne désires pas les femmes, mais je t'aime quand même." Ces paroles de Véronique, j'aurais aimé que ma mère me les dise. Ça m'aurait un peu libéré de ce devoir absolu d'être hétéro à ses yeux.

Je suis célèbre, drôle et malade. Je suis alcoolique et dépendant à la cocaïne. Je l'étais à l'époque sans me l'avouer. Surtout sans le savoir. Je le suis toujours aujourd'hui, je le serai toute ma vie, je peux juste essayer d'être abstinent.

Je devrais me souvenir des conséquences de ces bringues quand je prends ma première ligne ; et je m'en souviens, bien sûr, puisque je l'écris mais ce n'est pas ce qui me vient d'abord à l'esprit. Ce qui me vient, c'est l'euphorie. C'est pour cette raison que je rechute. Les rechutes, c'est oublier les conséquences alors qu'elles sont horribles. Une rechute, ça ne fait pas mal tout de suite.

Je suis alcoolique, cocaïnomane et il faut que je me soigne. Je suis encore dans la toute-puissance du "je peux y arriver tout seul" et mon médicament s'appelle l'orgueil.

Les journées recommencent à l'identique. Je suis avachi sur mon canapé, un verre de vodka à la main, une ligne de coke à portée de nez. Je suis incapable de penser, je m'enfonce. Le plus terrible c'est que le corps finit par s'y habituer. J'aurais préféré crever mille fois plutôt que de remonter la surface. Je baise, je picole, je me drogue. Tiercé perdant. Tout le temps.

Je cherche toujours à plaire aux gens qui ne me connaissent pas ou qui ne m'aiment pas. Je ne veux pas me contenter de ceux qui m'aiment. Je veux me surprendre.

Je pense que dans mon fantasme de plaire à tout le monde, j'ai longtemps eu l'envie de plaire aux homophobes. J'ai compris, il n'y a pas si longtemps, que les homophobes ne m'intéressaient pas. Qu'est-ce que j'en ai à foutre d'aller guérir des homophobes ? Car c'est eux les malades ! Pourquoi chercher à convaincre un connard ? Là, je commence à me calmer. C'est épuisant de convaincre.

Dire la vérité est un mélange d'honnêteté infantile et de provocation malicieuse. Et pour moi, c'est un besoin : tout dire. Certains font rire en disant du mal des autres, moi c'est en disant du mal de moi.

J'ai tendance à couper les liens franchement parce que je n'aime pas les engueulades. Au pluriel. Une engueulade égale une rupture. Je n'ai pas intégré l'idée qu'un couple peut se disputer, voire s'engueuler, sans forcément se quitter.

Je reprends l'idée de Shakespeare je crois. La vie est une pièce de théâtre. Nous en sommes les acteurs mais nous n'avons pas répété et nous ne connaissons pas la fin.

Il y a une différence entre s'admirer et s'aimer. Je crois que je m'admirais mais je ne m'aimais pas... Mon humilité est très bizarre, je passe de l'arrogance au dénigrement d'une manière assez déroutante. Sans doute parce que je sais à quel moment je suis Pierre, à quel moment je suis Palmade.
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Cette reconnaissance est très nouvelle. Comme je n'en ai jamais rêvé. C'est un vrai choc psychologique. Presque un traumatisme. Aujourd'hui, c'est très difficile d'imaginer qu'on ne pense pas à être célèbre quand on veut être artiste.
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Et je récupère petit à petit. C'est ce qu'il y a de plus terrible. Approcher du gouffre me permettrait sans doute d'être conscient du danger. Mais non je récupère. Et je recommence. Parce que je suis malade. Dépendant. Je devrais me souvenir des conséquences de ces bringues quand je prends ma première ligne; et je m'en souviens bien sûr, puisque je l'écris mais ce n'est pas ce qui me vient le premier à l'esprit. Ce qui me vient c'est l'euphorie.
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Une question m’amuse beaucoup, posée comme un jeu lors d’interviews people ou dans une soirée entre amis : « Que feriez-vous si la fin du monde était pour demain ? » Chacun y va de sa liste : « Je ferais un plan à trois », « Moi, je prendrais de la drogue », « Je partirais à Miami dans l’heure »… Ils imaginent tous ce que moi j’ai déjà fait depuis que j’ai 20 ans. Ce qui me donne l’impression d’être dans une fin du monde perpétuelle.
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il y a une différence entre s'admirer et s'aimer. Je crois que je m'admirais mais je ne m'aimais pas... Mon humilité est très bizarre, je passe de l'arrogance au dénigrement d'une manière assez déroutante. Sans doute parce que je ne sais pas à quel moment je suis Pierre, à quel moment je suis Palmade.
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je vais petit à petit prendre goût à tout dire sur moi. Surtout en interview. Je trouve que la transparence et l'autodérision ont un charme fou. Ça ira par étape bien sûr, mais ça ira loin. Jusqu'à ce livre aujourd'hui.
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Il y a plusieurs Pierre qui se marient. Le petit Pierre qui ne veut pas être homo, le Pierre qui veut faire comme son père, et puis le Palmade qui veut détourner l'attention de ses soucis. Tout m'arrange dans ce mariage. Je passe des pages faits-divers et drogue à la rubrique du cœur. Mais je sais que je vais faire du mal à Véronique.
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C'est scandaleux mais c'est ainsi. L'humour est un truc de garçon. Une femme drôle, c'est très suspect, ça pique une couille à un mec. Les filles ont le droit d'être belles, intelligentes, là ça passe, mais drôles, c'est comme si elles jouaient avec une arme à feu.
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Ce métro dont j’adore l’odeur. Ils marchent vite, ils courent. Personne n’a les yeux rivés sur son téléphone pour la simple raison que les smartphones n’existent pas. Je me fais la remarque aujourd’hui en pensant qu’à l’époque on avançait sur son propre chemin sans être relié à quelqu’un d’autre, ni à ce monde aussi virtuel que réel. Choisir sa vie était alors une décision plus personnelle, plus impulsive ou mûrement réfléchie.
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On m’a enlevé mon père, donc s’attacher à quelqu’un c’est, déjà, le risque de le perdre. Si aimer et être en couple, c’est créer des futurs chagrins, non merci.
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