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5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montluçon , le 01/04/1929
Mort(e) le : 11/03/2018
Biographie :

André Touret était né à Montluçon, le 1er avril 1929, dans une famille issue de la petite paysannerie locale. Après l’école primaire et malgré une santé fragile, entre 1941 et 1948, il avait pu poursuivre ses études au lycée de garçons de Montluçon (l’actuel collège Jules-Ferry). Là, il avait côtoyé notamment Maurice Pinguet (1929-1991), futur professeur de littérature à l’université de Tokyo et à la Sorbonne, ainsi que Pierre Miquel (1930-2007), le futur et prolifique historien de la Grande guerre et de la III eRépublique.

Le bac en poche, André Touret avait poursuivi ses études à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand, où il avait obtenu un diplôme d’études supérieures de géographie, porte d’entrée vers l’enseignement secondaire. Il avait enseigné l’histoire et la géographie d’abord aux lycéens de Bourges, puis à ceux de Châteauroux, avant de poursuivre sa carrière à Moulins, entre 1965 et 1989. Durant ce quart de siècle, dans la préfecture de l’Allier, il avait commencé par dispenser son enseignement aux élèves de l’école normale d’instituteurs
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Source : https://vudubourbonnais.wordpress.com/2018/03/13/pages-dhistoire-disparition-dandre-touret-1929-2018
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Après les « politiciens » de la IIIe République, et les francs-maçons mis au ban de la société dès août 1940, après les communistes, le gouvernement de l’Etat français, qui siège à Vichy entame la répression contre les Juifs.
Ceux-ci sont déjà, dans la presse, l'objet de dérision ou d'attaques haineuses.
La presse parisienne donne l'exemple avec « Le Matin » qui aborde ouvertement la « question juive ». Un article attire l'attention sur « la part toujours plus grande prise par les Juifs dans les professions médicales et Juridiques, dans la Presse, dans la radio et le cinéma », et s'élève contre la politique du Front populaire qui a laissé entrer en France les Juifs d'Allemagne, d'Autriche, de Pologne et d'Europe Centrale, expliquant que « cet afflux formidable de Juifs a attisé davantage la campagne de guerre contre le national - socialisme ». D'où la rancune du peuple français, qui ne cesserait de monter.
« Le Centre » de Montluçon suit le mouvement et ouvre sa revue de presse à des articles antisémites extraits notamment de l'« Action française ». On s'en prend surtout à Georges Mandel qui « a pris la fuite en juin 1940 », tout comme Pierre Mendès France, l'un et l'autre passagers du « Massilia », mais aussi à Léon Blum, le premier président du conseil d'origine juive, aux Rothschild, symboles de la richesse, à ceux qui ont trouvé refuge aux Etats-Unis.
Lorsque Marx Dormoy, en septembre 1940, est conduit en détention à Pellevoisin, que rencontre-t-il à son arrivée ! Des Juifs évidemment : Salomon Grumbach, Jules Moch, Abraham Schrameck, en attendant Marcel Bloch (Dassault) et on insiste lourdement sur les prénoms de certains.
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En avril, et davantage encore en mai, la presse publie quotidiennement la liste des prisonniers de guerre, STO et déportés libérés, qui rentrent dans le département.
Sur les quais des gares, tant à Moulins qu'à Montluçon et à Vichy, les mêmes scènes se répètent. Pour certains, c'est la joie de retrouver leur famille, après souvent plusieurs années d'absence. Pour d'autres, c'est le chagrin ressenti à l'annonce de la disparition d'êtres chers, ou de l'absence de quelqu'un qui s'est refait une autre vie. Pour les jeunes enfants, c'est la découverte d'un père qu'ils n'avaient pas connu, autrement que par la correspondance. Pour nombre de familles, c'était aussi quelquefois la déception de lie pas voir arriver un proche que l'on attendait, ou (le ne pouvoir obtenir de renseignements de ceux qui auraient pu le côtoyer.
Les déportés se montrent en général peu loquaces, sortant à peine du cauchemar qu'ils ont subi. Raphaël Lassandre, après douze mois passés dans I'enfer nazi à Buchenwald, ElIrich et Gunzerode, passe par Paris, hébergé une nuit à l'hôtel Lutetia, avant de regagner Moulins par le train, puis Tronget et enfin le petit bourg du Theil, d'où il était originaire.
Certains prisonniers de guerre ont passé une captivité dépassant les cinq années. Tel lut le cas de Pierre Lahonne, instituteur, fait prisonnier en Sarre dès le 17 octobre 1939, à la tête de sa section, libéré le 23 avril 1945 par l'armée soviétique, et qui ne retrouvera Moulins que le 25 juillet 1945, après un long périple à travers la Pologne et l'Union soviétique.
Des comités d'accueil avaient été organisés et l'on avait donné à chaque rapatrié des tickets de rationnement, un pécule et de quoi s'habiller, et les Préfets avaient l'ordre de débloquer les surplus pour servir ceux qui rentraient.
La pénurie n'avait pas disparu avec la fin de la guerre et les restrictions étaient encore sévères.
On devait dénombrer pour l'Allier 856 déportés, soit 705 hommes, 123 femmes et 25 enfants dont 22 ont péri. 411 sont rentrés, 438 ne sont pas revenus et 7 déportés ont eu un sort inconnu, selon le Comité d'histoire de la 2e guerre mondiale. Mais l'Association des amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation, cite des chiffres supérieurs. 1020 déportés par mesure de répression, 380 par mesures de persécution.
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Le 28 mai 1952, le parti communiste organisa une manifestation à l’occasion de la venue à Paris du général Ridgway, ancien commandant en chef des forces américaines en Corée, qu’on accusait d’avoir utilisé des armes bactériologiques.
A cette occasion, il y eut à Paris, des affrontements très violents faisant un mort et plusieurs blessés. On procéda à 718 arrestations, suivies de 140 inculpations, dont celle de Jacques Duclos, accusé de complot contre la sûreté intérieure de l’état.
Dans le gouvernement présidé alors par Antoine Pinay, le ministre de l’Intérieur, Charles Brune, et le ministre de la justice, Martinaud-Déplat, farouchement anticommunistes, étaient particulièrement répressifs. L’organisation
« Paix et Liberté » de Jean-Paul David se montrait, par ailleurs, active, dans la dénonciation du danger communiste.
De son côté, le parti communiste avait pour mission de s’opposer par tous les moyens, à la présence militaire américaine en Europe occidentale. Les slogans
« U.S. go home » et « Ridgway la peste », apparaissaient un peu partout, et à
Montluçon en particulier, jusque sur les perrès du Cher.
Les événements parisiens eurent naturellement des répercussions à Montluçon, où l’influence du parti communiste était très forte.
Le parti communiste, la CGT et les partisans de la paix avaient convié leurs adhérents et sympathisants à une manifestation prévue ce 28 mai à 18 heures, à l’édifice communal.
Or, si la réunion prévue à l’édifice communal était autorisée, les pouvoirs publics avaient notifié le matin même aux organisateurs, l’interdiction de tout défilé, à Montluçon comme dans toute la France.
Le défilé s’organisa néanmoins, en dépit de l’interdiction. Le service d’ordre, gardes mobiles et gendarmes, intervint alors avec vigueur pour refouler les participants. Ceux-ci ripostèrent avec des projectiles divers, provenant notamment des dépôts de matériaux du bassin du canal voisin. Le service d’ordre essaya alors de dégager la rue du Capitaine-Segond, à coup de grenades lacrymogènes.
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L’enrichissement des fermiers généraux se situe selon E. Guillaumin, entre 1850 et 1880 ; les bénéfices agricoles augmentèrent alors plus vite que le prix des fermages.
De plus en plus rarement, les métayers, dans l’impossibilité de réunir les fonds nécessaires, pouvaient devenir fermiers généraux. Le fermage général ne constituait plus une promotion à l’intérieur de la profession paysanne, comme cela avait pu être le cas sous le second Empire. De pionniers de l’agriculture, prenant parfois des risques, transformant des communes entières et payant de leur personne, les fermiers généraux se transformèrent progressivement en simples “affairistes” recherchant le profit à tout prix. Pressés de s’enrichir, ils exploitaient les métayers. La direction absolue des domaines leur appartenait et en dépit des conditions portées sur les baux, il leur arrivait d’effectuer les transactions sans la présence ni le consentement des métayers.
Le “travailleur rural” accusa certains d’entre eux de tricherie. Par exemple, ils achetaient du bétail au loin de façon à ce que le prix d’achat fût ignoré du métayer ; ils vendaient la graine de betterave, à qualité égale, deux fois plus cher que chez les commerçants, sous prétexte que c’était une “graine spéciale”…
E. Guillaumin, dans “Le syndicat de Baugignoux” cite quelques cas typiques : le fermier général qui se fit livrer 3 200 kilos de pommes de terre par ses métayers, en donna une partie à ses porcs et revendit le reste aux métayers au moment de la semence ; ou encore, Auburtin, qui obligeait les paysans à utiliser son moulin à orge, moyennant cession d’une partie de la récolte.
Le rendement à tout prix que recherchaient certains fermiers généraux, ne donna pas toujours de bons résultats sur le plan de l’exploitation. Certaines terres se trouvèrent vite épuisées. Le baron de Veauce, sénateur de l’allier, affirmait en 1866 dans un rapport sur la situation agricole du département : “Les gros fermiers exploitent plutôt leurs métayers que le sol”.
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UNE VILLE OUVRIÈRE
À l'époque de la naissance de Marx Dormoy, aux environs de 1888, Montluçon était une ville essentiellement industrielle et ouvrière. L’industrialisation s’était développée surtout à partir de 1840, avec l’installation de deux grands établissements métallurgiques : les Hauts-Fourneaux (1842), et Saint- Jacques (1845) qui embauchèrent plusieurs milliers d’ouvriers en quelques années. On sait le rôle capital qu’a joué le canal de Berry dans l’implantation à Montluçon de la métallurgie lourde. C’est le canal qui permettait de faire venir du Berry voisin le minerai de fer, le sable, la castine. C’est le canal qui acheminait le charbon des mines de Commentry en direction des départements du Cher et de la Nièvre, une partie étant utilisée sur place par la sidérurgie montluçonnaise. Le charbon de Commentry était amené jusqu’au canal, d’abord par des tombereaux attelés à des chevaux, puis par un chemin de fer à voie étroite qu’on appelait le « chemin de fer à ficelle » et qui fonctionna à partir de 1846. Le trafic du canal ne cessa de croître pour atteindre en 1902, les 360 000 tonnes de marchandises. Un véritable port, avec bassin, avait été édifié à la Ville-Gozet, tout près des usines Saint-Jacques où des dizaines de péniches à fond plat, qu’on appelait les « berrichonnes » entretenaient une vive animation. Les quais voisins – Louis Blanc et de la Verrerie notamment – étaient fréquentés par une population de mariniers, artisans, débardeurs, manœuvres en tout genre. C’est là, quai de la Verrerie, que la mère de Marx Dormoy naquit en 1857. Jean Sabardin, un des camarades de lutte de Jean Dormoy et témoin à la naissance de sa seconde fille, y exerçait la profession de charpentier sur bateaux.
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