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4.01/5 (sur 107 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Ile de Wight , 1962
Biographie :

Né sur l'île de Wight en 1962, Patrick Gale a passé son enfance à la prison de Wandsworth, dont son père était directeur, puis à Winchester.

Il vit actuellement dans une ferme, près de Land's End.

Journaliste au Daily Telegraph, au Mail on Sunday et à The Independent, il est l'auteur d'une biographie d'Armistead Maupin et de plusieurs romans, parmi lesquels L'Aérodynamique du porc", "Tableaux d'une exposition" ou "Jusqu'au dernier jour".

Source : http://www.belfond.fr/site/patrick_gale_&200&10437&4.html
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Contrairement à la plupart des villages en Cornouailles, qui devaient à l’origine leur existence à la pêche, aux mines ou à l’élevage, Polcamel n’avait pas de passé remontant plus loin que l’avènement du tourisme. Dans les années 1960, les premiers touristes y avaient été attirés par une vaste plage de sable, le Strand, suffisamment éloignée du point où l’estuaires rencontrait la mer pour dissiper toute crainte liée au déversement d’eaux usées ; des chemins panoramiques au sommet de falaises ne nécessitant pas les ascensions laborieuses pour lesquelles la plus grande partie de cette côte était célèbre ; et aussi la possibilité de se procurer poissons et fruits de mer à bon marché. Le chapelet subséquent de villas et de bungalows à l’architecture reflétant la nostalgie des Indes britanniques n’était devenu une véritable station balnéaire avec bureau de poste, boucherie et commerces divers que dans les années trente, lorsqu’un jeune poète issu de Rexbridge et futur lauréat, Ronald Barclay, avait hérité d’une maison à Polcamel, invité ses amis et mis l’endroit à la mode chez une intelligentsia trop pauvre et /ou trop pourvue d’enfants pour s’offrir ne villégiature dans le sud de la France
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Une chaussure dans chaque main, elle avançait sur le sable, attirée autant par l’immense lune bleue au-dessus de sa tête que par le bruit des vagues se brisant sur la plage. L’astre était ceint d’un halo, peut-être de bon augure ou peut-être pas, elle en avait oublié la signification exacte. La fraîcheur de l’écume sur sa peau lui fit l’effet d’un choc. Elle s’immobilisa pour mieux savourer l’agréable mouvement du reflux qui retirait le sable de sous ses pieds. L’eau était aussi froide que la mort. Si je restais ici suffisamment longtemps, songea-t-elle, si je me contentais de rester ici, la mer emporterait de plus en plus de sable sous moi et en rapporterait aussi de plus en plus. Alors, petit à petit, je m’enfoncerais, les chevilles en premier, puis bientôt les genoux, la taille, le ventre… Elle s’imagina enfouie jusqu’à ses seins, parcourus de picotements dans le sable mouillé qui l’aspirait. Lorsque la première vague, désarmante tant elle serait petite, lui frapperait la figure, paniquerait-elle ? Ou au contraire éclaterait-elle de rire, comme ils disaient de façon tout à fait inappropriée ? Elle se mit au défi de ne pas bouger.
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Je n'arrive pas à t'imaginer ici.
- Moi non plus, lui révéla Eliza.
- T'étais heureuse?
- Pas vraiment. Je veux dire, je n'étais pas malheureuse. Mamy ne nous a jamais maltraitées ni fait de mal. Et elle devait plutôt bien gagner sa vie en tant que professeur, parce qu'on n'a jamais eu faim. C'est juste que je rêvais toujours de grandir pour pouvoir m'en aller. Certaines personnes semblent avoir eu une enfance tellement merveilleuse qu'elles passent ensuite toute leur vie à la regretter. Pour d'autres, ce n'est qu'une étape nécessaire, comme la varicelle ou... une sorte d'état larvaire. Et la plupart du temps, mamy n'était pas très gaie, alors... Bref, elle n'était pas douée pour rendre la vie amusante.
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Le désespoir aidant, il avait failli éclater de rire à la lecture d'un article selon lequel l'homme devait persuader sa femme de le chevaucher, de manière qu'il puisse économiser son énergie en vue d'une éjaculation plus efficace. La pensée d'entretenir avec une personne aussi pure que Frances une conversation sur le sexe, et plus encore celle de lui demander d'adopter une position qui était tout sauf soumise et résignée, lui semblait d'une incongruité frisant le ridicule.
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Je vous préviens : je n’ai pas été maltraité. Je n’ai pas été négligé. J’adore mes parents et j’ai adoré mon enfance. Elle a été très, très heureuse.
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C'était l'une de ces agréables soirées d'été où même les coins les plus sinistres de Londres baignent dans une sorte de douce lumière couleur miel. [...] Et pourtant, la vue de la cité lui causa un choc.
Quelques jours à St Just, et déjà, elle considérait comme allant de soi les vastes espaces, l'herbe grasse et la pureté de l'atmosphère. Ici, l'herbe était jaunie par la sécheresse et les chiens, et l'on avait l'impression d'être cerné par les bâtiments. [...]
Elle s'était aussi très vite habituée au silence. Ou, sinon au silence, car on entendait toutes sortes de bruits à la campagne, du moins à l'absence de fond sonore. Assise à côté de la caravane de Kitty ou en se réveillant dans la ferme de Pearce, elle avait découvert que les sons se détachaient nettement dans le calme ambiant. Les roucoulements d'un pigeon, le moteur d'un tracteur, le bourdonnement rapide des roues de deux vélos accompagné par les rires des cyclistes, les grognements d'un cochon, le vrombissement d'un hélicoptère, les meuglements d'une vache ; ils s'élevaient de façon distincte, aisément identifiables.
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Elle perdit toute notion du temps, comme souvent.
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La peur ne lui avait jamais été familière, contrairement à l'ennui ou à l'irritation. En de très rares occasions, une légère anxiété s'était mêlée à la permanence de sa résignation tranquille, de son semblant de bonheur. Mais à présent qu'il avait une chance de devenir véritablement heureux, il avait peur tous les jours. C'est comme si, en accueillant Dido et sa mère, il avait assumé leurs craintes, tel un hôte qui prend les manteaux mouillés de ses visiteurs sans trop savoir où les poser. La nuit, allongé dans son lit, il se tourmentait à leur sujet. Lorsque Eliza avait fait une première tentative pour apprendre à conduire, il avait éprouvé une vive inquiétude, de même qu'au moment où Dido avait annoncé qu'elle voulait prendre des cours d'alpinisme une fois débarrassée de son plâtre. Mais c'était une peur saine, comprenait-il, la preuve que sa vie avait acquis sens et profondeur. Et ces manteaux-là, il ne serait que trop heureux de les tenir toute la soirée.
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Car, au moment où il avait retourné le corps de son père pour chercher le pouls, il lui avait libéré les mains - jusque-là enfoncées profondément dans ses poches. Par la suite, il avait souvent imaginé ce qui avait dû se produire quelques minutes après son départ pour la ville. Son père s'était équipé en prévision d'une tâche qu'il n'avait jamais eu l'intention d'accomplir, puis il avait à dessein placé l'échelle dans le mauvais sens, grimpé sur le toit, écarté l'échelle d'un coup de pied et, les mains fourrées dans les poches pour s'assurer que rien n'interromprait sa chute ou ne retarderait sa fin, il avait plongé dans le vide tête la première.
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